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Episode 3.01

La chronique d’Automne 2005

dimanche 27 novembre 2005, par Mad_Dog

Bonjour les gens.

Comme à chaque nouveau début de saison, j’étale mon nouveau problème. Cette fois-ci, c’est pas internet. J’aurais bientôt le Wi-fi dès que j’aurais assez d’argent pour me le payer.
Cette fois-ci, c’est pas le téléviseur. Il s’éteint et se rallume correctement, il a une télécommande qui marche.
Cette fois-ci, ça n’est pas le magnétoscope qui s’éteint ou se rallume tout seul, qui vrille comme un gros naze ou autre saloperie.


Nan... cette fois-ci, c’est l’antenne. L’antenne ET aussi l’endroit où est situé ma nouvelle cité U. Confirmations prises auprès des voisins qui ont des antennes portatives (vous voyez, ces antennes qui s’achètent à Carrefour, de la taille d’un ventilo) sans une grande antenne sur le toit, tu captes rien. Alors, j’ai cherché à bouger un peu l’antenne de mon téléviseur (vous savez la vieille « antenne de papa »... la tige en métal quoi.) En y arrivant bien, j’ai France 2 et Canal + en couleur, et TF1 et France 3 en noir et blanc. Parfois, j’avais un peu d’Arté/La cinquième. Et pas du tout M6. Et puis, un jour, j’ai voulu regarder « Venus et Appollon », j’ai tourné l’antenne un peu fortement... et elle me reste dans la main.


Donc, là, mon antenne, elle tiens avec du scotch. J’ai fait une croix sur Kaamelott (avec tristesse) et sur Alias. (J’avais déjà vu la 4e saison grâce à une machine fonctionnant à l’alcool de Kiwi que Ju m’avait prêté cet été.) J’ai fait une croix sur Arté. J’ai fait une croix sur TF1.... (bizarre, je regrette pas.)


Séries :Urgences saison combien déjà ? :

Voilà, comme je l’ai dit l’année dernière, c’est l’automne, alors on regarde Urgences. C’est automatique, faut pas chercher, ça fait parti du paysage d’automne. D’ailleurs cette année, ça faisait tellement parti du paysage que je l’ai même plus trop regardé. Sans doute parce que j’ai dit qu’Urgences était un cap : Celui du dimanche soir où on s’étale devant la télé en se disant « merde, j’ai encore rien foutu de mon week-end » et qu’étrangement, cet année, j’ai pas cours le Lundi. Ou est-ce parce que je préfére rester àprolonger le week-end avec les amis ? Toujours est-il que les occasions de s’empaffer devant Urgences ont peu à peu baissées.

Ou est-ce que c’est la série qui ne m’intéresse plus du tout ?

Mais à vrai dire, il y a pas de raison. Je vais pas invoquer le fait qu’il manque une continuité d’intrigue, c’est faux, il y en a. Je vais pas expliquer que le casting changeant sans cesse, ou le fait que je soit perdu, j’aime bien certains nouveaux (Neela, Abby, Kovack... Quoi, ça fait déjà 5 ans que certains sont dans la série ?? Ha ouais, effectivement !!) et puis ça ne m’a jamais gené pour certaines séries. (Je suis de ceux qui sont capable d’aimer la saison 8 d’X-files, ou Law&Order.)

Ou alors, est-ce que la série à utilisé tout son potentiel ? : Après l’étude des cas des malades aux urgences, après le recentrage sur les intrigues soapesques des personnages, après l’analyse de la médecine sous ses divers genres (Medecin sans frontière, Néonat, chirurgie, etc...) après les changements de formats « pour un épisode » tous plus bizarres les uns que les autres. (En avant, En arrière, En direct, En temps réel, En alternance...) on se recentre sur le début de la série... des histoires de patients.

Après, on peut être de mauvaise foi, dire que c’est « à cause des boulets. » Mouaif. Toute série à ses boulets, et ça n’est pas vraiment Siii irregardable que ça. (Comparé à NY911, dont la dernière saison était imbitable !)


Ou alors, est-ce vrai ? Après 11 ans à suivre une série, on finit vraiment par s’en lasser.



Séries : The West Wing :

Pas grand chose à dire, sauf “j’avais oublié à quel point ça pouvait être cool. » A quel point un politicien, ça pouvait être sympa, énergique et se prendre la tête pour des bétises ultra-protocolaires. (Voir l’épisode où les personnages mettent 12 heures à déterminer les places pour un dîner.) Les Think Tank sont nos amis, et ce qui est terrible dans cette série, c’est de voir que dans le monde de la politique, tout y est si bien pensé, pesé, le moindre mot peut-y déclancher une véritable bataille rangée, une répartie peut faire perdre des voix. Sans parler des petits morceaux d’ironie brûlante ou de remarques sarcastiques qui émaillent. De voir quelle distance et quelle ironie ils regardent tous les lois qui ont forgés leur propre pays. Ni patriotiques, ni moralisateurs.

Par contre, ce qui m’a le plus surpris, c’est finalement de m’être senti proche du personnage de Josh Liman. Apparemment, entre moi et ce quadra dégarni, résultant des meilleures écoles américaines, il y a pas vraiment de rapport. SAUF que je me suis rendu compte par la négative, qu’on poussait se personnage à être le seul auquel le spectateur peut s’identifier, car c’est le plus humain et le moins barge de tous. Ne me dites pas que vous vous identifiez à ce bellâtre de , à Léo MacGarry ou à CJ ? Ne me dites quand même pas que vous vous identifiez au président des Etats-Unis ? Si Charlie était dans le début de la première saison celui auquel on pouvait s’identifier (il débarquait dans le staff, comme nous) le personnage reste juste un jeune candide, c’est tout.
Or, la seconde saison montre Josh Liman, non comme un personnage central, mais en utilisant son traumatisme « post-attentat » comme une sorte de fil-rouge de la série. Le personnage n’en devient que plus humain : en proie aux doutes, nerveux quand à certaines décisions, c’est le seul à être assez humain pour péter les plombs face au protocole où aux décisions peu convaincantes.

A vrai dire en regardant les décisions, les réflexions diverses qui amènent la politique à devenir ce qu’il est, les réflexions de ce pointilleux microcosme, on a même du mal à s’imaginer qu’il en est de même pour les décisions prisent par le gouvernement français... voire pour le gouvernement américain (dont certaine réactions réactionnaires assez primaires font un peu peur.)


Alors, merci à France 2 d’avoir diffusé la suite (avec un trou de 5ans) et me permettre d’avoir le magnifique double épisode flash-back où l’on montre comment les personnages ont été recrutés.

Dans les poubelles de John Wells :

Vous le savez sûrement, le créateur d’Urgences et de The West Wing est le même. D’ailleurs, on jour, pas très réveillé, il devait écrire une continuité dialogué pour Urgences ou pour West Wing et s’est complètement emmellé. J’ai retrouvé ce document inédit, trouvé dans les poubelles entre une peau de banane, un vieux pot de sirop d’Erable du Wisconsin et un stéthoscope usagé.

Int. Jour

Une femme se fait osculter par un médecin.

« Vous avez une protubérance mammaire.

- Chuis pas votre mère.

- N’empêche, va falloir vous faire passer des tests. Tenez, signez cela.

- C’est quoi ?

- La loi parlementaire 457F sur les armes chimiques.

- Mais, cette loi ne respecte pas les protocoles AF 256, IP 45.58.210. Ils comptent vraiment le faire voter ? Dites-moi que je rêve.

- Oui. C’est affreux n’est-ce pas ?

- Terrible. D’un seul coup, mon cancer vas-mieux. Merci docteur. »

Des ambulanciers arrivent avec un brancard.

« John, venez vites on a besoin de vous en Salle d’Etat Major.

- Accident sur la voix ferrée ?

- Non, crise diplomatique avec la chine. Voici l’ambassadeur.

- Mon dieu, mais il est complètement amoché. Je veux très vite NFS chimie Iono. Posez lui une valve de Emlich et 450 g de loi protocolaire.

- Dites, je vais m’en tirer ? Je dois voter une motion dans ¾ d’heure.

- Le fait que vous soyez Républicain ne vas pas nous aider. Avant de vous opérer il faut absolument que je vous demande si vous acceptez de faire partie de la commission sur l’organisation démocratique du Québec.

- Oui, j’accepte.

- OK. Emmenez-le au bloc. »

Sortie du brancard.

Ma vie : Nostalgie espagnoles :


J’attire pas les discussions sur les séries télés, c’est souvent elles qui viennent à moi de façons complètement étrange. Le fait que je vives dans une cité universitaire avec de nombreux étudiants étrangers doit sûrement aider en cela.


Par exemple, un soir, les voisins espagnols m’invitent avec un autre voisin, à boire du Calimucho chez eux. Au détour de la conversation, (où on a tenté de leur expliquer la signification de Nique Ta mère en espagnol, pendant qu’eux, on cherchés à nous expliquer ce qu’était un « français » dans leur langue) ils se mettent à sortir des cartes postales. J’éclate de rire.


Chaque carte postale représentait une série télé des années 80. Ils avaient trouvés ça sur la place du marché de Rennes. (Ha ouais ?) Ils étaient assez heureux avec une photo de Columbo, d’Alf ou de Mac Gyver*.

Et c’est là, que je me suis rendu compte d’une chose assez énorme (et totalement honteuse...) je m’y connaissait bien plus que je ne le pensais sur...... l’Agence Tout Risque. Pire, je connaissais les paroles du générique par cœur. Ce qui a effaré les espagnols :

« Quoi ? Les français ont osés mettre des paroles sur le Générique de L’Agence Tout Risque.

- Pire, vous connaissez le prologue ?

- Oui.

- Bah, en France, ça disait le contraire. Ils disaient que l’Agence Tout Risque était une Agence Gouvernementale.

- Hein ? Quoi !! ** »


Et voilà, j’étais reparti pour balancer ma science. De dire qu’en France, on a pas hésité dans les années 70/80 à mettre des paroles sur des génériques de séries qui n’en avaient pas, qu’on s’amusait à modifier les séries à notre guise, changeant les prologues, découpant, hachurant tout ce qu’on trouve pas « politiquement correct » ( avec Simon qui balançait la tête pour dire « ouais, c’est vrai en plus. »)

Voilà, sinon, on s’est demandé ce que devenait Looping, et si Mister T faisait encore de la télé.


Quoi ? Vous vous en foutez ?

Sinon, une Polonaise, l’autre jour en feuilletant ma collection de séries télé, m’a fait
« Gilmore Girls ? Tu regarde Gilmore Girls, toi ? Mais.... C’est pour les filles !
- Pffftttt. »

En France au moins, on fait juste... « Gilmore Girls... connaît pas » et c’est moins vexant, finalement.

(* Mon dieu, RDA jeune... Ca fait peur cette coupe de cheveux.)

(**Veuillez insérer vous-même le nombre de « Puta Madre » que vous estimerez qu’ils ont criés.)

Rediff : Now & Again :

Finalement, en ce moment, le seul sujet vivant sur le forum de la LTE, c’est celui sur Now & Again « Un agent très spécial. » C’est assez marrant ça, car la série est sortie il y a bientot 10 ans. A l’époque les Tours du World Trade Center étaient encore droites comme des I. Ni Alias ni 24 n’existait (off-course) d’ailleurs Edusa n’existait pas.... Et d’ailleurs, je me demande si le FLT existait, d’ailleurs. Pourtant, c’est marrant, car le forum se partage entre « ceux qui ont vus N&A » et « ceux qui n’ont pas vu N&A. » Les uns incitant à regarder les autres l’épisode d’après.

Bon, on m’avait dit que N&A était une série d’action fantastique, avec un homme bionique récupéré par le gouvernement américain. Je me demande quel est le connard qui m’a fait un résumé pareil. N&A c’est une comédie familiale sur une mère et une fille obligée de se retrouver après la mort du père de famille, pendant que celui-ci regarde mais ne peut intervenir. Si si... Même que 6Fu, Gilmore Girls et Everwood n’ont finalement rien inventés.

Mais ça ne m’étonne pas de Glen Gordon Caron, il détourne toujours le concept de base pour amener là où il voulait l’amener, et d’avoir le spectateur, du même coup, en ne respectant pas les codes du genre que la série est censée décrire. Normal, elle respecte les codes d’un autre genre. (Ou bien elle les mélange.) Si N&A est un mélange entre l’action/fantastique et la comédie familiale, Clair de Lune est un mélange entre la série policière et la comédie amoureuse (matinée de surréalisme en plus) et au vu du pilote, Médium est un mélange entre le fantastique/mystérieux et la comédie familiale traditionnelle. Du coup on a des hybrides cultes et déjantés, du coup on est content.

Digression : Comment devenir scénariste, sans se fouler le pouce :

Non, non, parce que personnellement, à force d’en voir, JE suis capable d’écrire le résumé des 22 épisodes d’un série type John Doe, Jake 2.0, Drôle de Chance, Demain à la une, Dead Zone et L’homme qui valait 3 Milliards, « Où le héros se découvre des superpouvoirs qui sont un peu chiants quand même. »


-1er et 2ème épisode : Explication du concept : Un héros normal va acquérir un pouvoir très particuliers. On voit l’avant et l’après, et peut-être l’explication.

-3ème épisode : Loner avec une mission à remplir. Basique. On pose les bases de la série en montrant qu’on peut faire un loner.

-4ème épisode : Pareil, mais on fait intervenir un second rôle, qui, d’inexistant acquiers un peu de profondeur.

-5ème épisode : Pris comme membre de jury dans un procès, le héros rejoue « 12 hommes en colère »

-6ème épisode : Le héros est aidé par une mystèrieuse fille. On apprendra à la fin qu’en réalité, il s’agit d’une morte.

-7ème épisode : Un proche du héros se retrouve inculpé dans une affaire. Heureusement, c’était pas lui.

-8ème épisode : Course contre la mort. L’un des « témoins/Inculpé » risque de mourir si le héros ne se dépêche pas.

-9ème épisode : Le héros va tomber amoureux ou raide dingue d’une fille, mais à cause de ses pouvoirs ne pourra pas la N.... sortir avec. Ou bien s’il le fait, il n’y aura pas de suite à leur relation. (Il est important qu’il puisse faire fantasmer les minettes.)

-10ème épisode : Le héros est témoin de mariage, mais ses supers-pouvoirs vont empêcher le bon déroulement du mariage.

-11ème épisode et 12ème épisode : (mi-season.) Semblant de Mythologie centrale. Les premiers méchants arrivent et une intrigue mystérieuse à suivre.

-13ème épisode : On voit les parents du héros ou quelqu’un de la famille, qui revient. (Ou s’il les recherchait, on verra des gens, mais ça n’est pas eux.)

-14ème épisode : Le héros affronte pendant tout un épisode un phénomène paranormal. Aidé d’un ami sceptique (ou crédule, mais à l’inverse de lui), il découvrira la supercherie. Pourtant, à la fin de l’épisode le spectateur sera surpris de voir que le monstre (ou le phénomène) existe vraiment.

-15ème épisode : Le héros perd ses super-pouvoirs. Ou bien, il rêve qu’il ne s’est RIEN passé. On verra finalement que ce qu’il a toujours révé d’avoir (la fin de ses supers pouvoirs) se révèle être une malédiction, car plus rien n’est comme avant.

-16ème épisode : Le héros est prisonnier d’une boucle temporelle et fera tout pour en sortir.

-17ème épisode : Le héros se découvre un fidèle, une copie, un alter-égo bref, un type qui lui ressemble. A la fin, tout rentre dans l’ordre. (Ou alors, on peut faire la même chose avec l’altérité... l’inverse du héros.)

-18ème épisode : Pris d’une fièvre atroce et d’une paranoïa, le héros et son meilleur ami sont près à un combat fraticide.

- 19ème épisode : Clip-show. Ou bien, c’est dans cet épisode là que le héros copule. (Un peu de sexe avant le season’s finale n’a fait de mal à personne.)

-20ème épisode : Episode mythologique.

-21ème épisode : Soit un épisode mythologique, soit un épisode loner... mais qui aura l’apparence d’un truc mythologique.

-22ème épisode : Episode « mythologique » à potentiel fort, au lieu de faire des révélations, on balance pleins de questions, et on révèles des trucs impossibles à tenir. Il est important de repartir sur le cliffhanger le plus inoubliable possible, quitte à se qu’il soit irresolvable : De toute façon, on s’en fout, la série ne sera pas renouvellée l’année prochaine.

Voilà. Si vous êtes un petit malin et que vous voulez épater des minettes à l’œil en écrivant des scénarios de votre propre websérie, vous pouvez prendre ce modèle là.

Evidemment, je rentre devant N&A en expliquant que la série ne conserve PAS ce concept là !

Fin de la disgression, retour à Now & Again :

Une autre radicalité chez Glen Gordon Caron, (outre de donner un côté « décontracté » à la plupart de ses héros masculins, et un côté « stressée, cassante mais forte » à ses héroïnes féminines) c’est l’utilisation de « méchants » ayant à la fois de la profondeur, mais aussi des motivations totalement tordues, ( du tueur à « l’arme à micro-onde » en passant par le tueur à gage suicidaire, le milliardaire organisant un enlèvement dans le but d’être immortel, l’illusionniste mort tueur, etc..) qui me rappellent un peu les meilleurs méchants de « Chapeau Melon et Bottes de Cuir . » La plupart des épisodes sont souvent le prétexte à des quiproquos décoiffant (voir l’épisode de Thanksgiving, ou les épisodes de mariages chez Clair de Lune.)

Bref, N&A c’est toujours un bon moment, (sauf UN épisode qui, de sympathique à tourné au ridicule) permettant de voir le talent comique d’Eric Close, après son côté de « sous-mulder » dans le mésestimé « Dark Skyes. » (Pour ceux qui n’ont pas vécu les années 90, c’était du sous X-files, avoué, si le début est nul, les épisodes finaux sont à voir) et après son côté « agent du FBI n°37 » dans Whitout A Trace/ FBI : Portée Disparu. Mais surtout ça fait du bien de revoir cet acteur dont j’ai paumé le nom, qui jouait l’impitoyable... proviseur dont j’ai paumé le nom aussi, dans une série dont j’ai pas envie de dire le titre. Mais il est fort.

Le dessin animé du semestre :Les Griffins (Family-Guy ?) :


Grille-de-canal-+ oblige, J’ai maté les Griffins. D’ailleurs, même si j’ai passé un agréable moment devant les épisodes, je vais sûrement en vexer plus d’un en balançant ce bilan : L’histoire retiendra ce dessin animé comme étant « Le Simpsons du Pauvre. » Bon, maintenant, j’explique.

En effet, les Griffins, c’est drôle, ça permet de faire passer un bon moment. Le père Griffin est bien stupide, le voisinage est bien crétin, et les différentes références américaines qui sont mises entre parenthèses par les Griffins sont assez fortes.

Mais ça ne suffit pas, car à chaque fois que je regarde cette série, elle souffre de la comparaison avec son ainée : un père abruti et irresponsable, une mère de famille un peu moralisatrice, un fils abruti et une fille ayant le mal-être. (+ un chien et un bébé.) Mais le pire, c’est que leur façon de fonctionner les uns et les autres fonctionnent de la même façon : honte du père pour les enfants, incompréhension frère-sœur, attitude rebelle pour la fille. Et il est pas rare que je vois un gag qui me rappelle une situation vu précédemment dans les Simpsons. (Cet épisode, où les Griffins sont acteurs de leur propre télé réalité, où la fille est virée et remplacée par une Bimbo rappelle énormément cet épisode où les Simpsons montent un show et pour sa mauvaise foi, Lisa est virée est remplacée par une blondasse.)
L’humour est un peu le même aussi. Certains épisodes se terminant avec une fin en queue de poisson, type « fausse moralité » tellement grosse qu’on se demande si c’est une vraie (l’épisode où ils arrêtent la télé par exemple.)

Dommage, car une fois ce malaise ôté, on trouve des situations et des personnages qui ne nous rappelle rien. Le voisin obsédé et dragueur est très marrant, le chien « classe » est fort, mais le meilleur personnage reste quand même Steevie, le bébé psychopathe, qui ne rêve qu’une chose : que sa mère meurt. A mi-chemin entre une version trash des Razmockets ou Maggie Simpsons si elle pouvait parler. J’adhère totalement.... Mais ça n’est pas suffisant.

Dommage.

Ca parle pas de série mais j’avais ça à cœur :La France à peur :


... tout les soirs à 20 heures.

A noter que ce texte à été écrit le Mardi 08 au matin.

Moi c’était à 19h50, après un épisode des Griffins. Le journal de Canal+. Dès le Mardi 1er Novembre, en regardant mon téléviseur, je me disait déjà « Whaaaooouu, on a vraiment l’impression que c’est la guerre civile à Clichy sous Bois. » Inutile de vous décrire les images, vous les avez toutes vues (pas dans votre vie quotidienne, mais dans votre téléviseur...) : des bagnoles qui crament, des jeunes en colère, des CRS armés comme les escadrons de Dark Vador, des maternelles en flammes, des commissariats aussi (mais moins... on préfère s’apitoyer sur les pauvres bambins qui n’auront pas accès à l’éducation à cause de ces salauds de racailles) des journalistes agressés, un nain qui hurle, etc...

1ere constatation : L’impossibilité, dès le mardi 1er pour un observateur qui n’a pas trop suivis l’histoire, de comprendre quoique ce soit. Et ça va s’amplifier avec le temps. Je l’avoue, j’avais pas suivis les infos depuis Samedi, vu qu’Dimanche j’étais chez des amis, et que Lundi je fêtais Halloween. Donc, Mardi, lorsqu’on regardait les infos, on voyait surtout les faits BRUTS : les interpellations, le décomptes des voitures brûlées, les affrontements etc... Par contre, bien malin était le type qui arrivait à comprendre ce qui s’était passé au départ : on entendait vaguement parler de « jeunes dans un transformateur EDF » de bombe lacrymo dans une mosquée. On entendait beaucoup parler des réactions des gens par rapport à Sarkozy, mais peu de ce qu’il avait dit.

Et plus le temps a passé, plus cette espèce d’amnésie de l’origine de l’incident s’est amplifiée : oublié l’affaire des jeunes dans le transformateur, oublié de savoir QUI a lancé cette bombe lacrymo, on voit juste les choses s’intensifier, les entrepôts de moquettes qui brûlent, les caillassages, les tirs à balles réelles, les jeunes qui sont méchants tout plein, et le gouvernement qui se démerde comme une bille et qui prônent les mesures les plus réacs les unes que les autres. (Au moment où j’écris ça, ils parlent de remettre le couvre-feu à l’ordre du jour.... Dans 4 jours, à la vitesse où ça va, ils vont demander l’aide des chars Pattons pour les délivrer.) Et le truc qui s’envenime.

Bref, moi, devant mon téléviseur, il a fallut attendre le week-end pour que je comprenne ENFIN ce qui s’est passé. Entre +Clair, nous montrant des journalistes caillassés et Azouz Begag sortant comme bétise « qu’il faut qu’ils arrêtent de filmer. » (De montrer les choses « comme ça » Oui. Arrêter le travail de Journaliste, tout court, quelle idiotie.)
Dans Le Vrai Journal, une vision assez réaliste de « comment ça s’est passé » avec des caméras chez les jeunes, montrant peu à peu les images de la tension qui est monté, d’abord chez les proches des jeunes du transformateur, puis dans toute la banlieue. Et puis de chercher à expliquer, en revenant sur les lieux du drame, ce qui a pue se passer pour qu’ils aillent se cacher là. Dans Arrêt sur Image, le retour sur l’emballement médiatique, trop rapide, et sur les quelques erreurs (le rapport « Jeunes- voleurs » fait dans les premiers JT, les 10 minutes « d’Images Choc » faites pendant une semaine.) qui ont mis le feu aux poudres.

2ème constatation : Il faut attendre le week-end pour décrypter l’actualité. Deux bonnes émissions de décryptages de l’info (avec des réserves, elles ont chacunes leurs excès) sont situées à la même heure sur deux chaînes différentes.

Pendant ce temps là, le feu se rapprochait de mes fesses, mais j’ai rien vu venir. Quand j’ai sut que ça « cramait dans Rennes, c’est chaud, t’as vu » c’est souvent que des amis (souvent des gens qui n’étaient pas à Rennes d’ailleurs) me l’avait raconté au téléphone.

Lundi soir, j’ai appris que le monde entier avait, comme moi, les yeux braqués sur ces voitures qui cramaient, sauf que là où j’y voyais une voiture, les étrangers y voyaient un bus voire un immeuble ou un village. J’ai l’anecdote de ces parents Polonais qui ont paniqués tout un week-end, parce qu’ils n’arrivaient pas à joindre leur fille, étudiante en France. Normal, elle était partie en stop à Carnac, un endroit où il n’y avait ni réseau ni bagnole qui crame. Mais va expliquer ça à un étranger, qui ne comprend pas que ça ne concerne que 0 ,01% de la superficie du territoire. Surtout lorsque sur CNN on lui montre une carte avec des petites flammes un peu partout.

Tout en parlant de cela avec la polonaise en question, Baptiste est arrivé dans le couloir.

« Vous avez le chiffre des morts en France ?

- Je sais pas. 5 ou 6 ? (L’handicapée du bus, un type qui sortait chercher son courrier et...)

- Et du côté de la police, combien de mort ?

- Je sais pas. Aucun. Pourquoi ?

- Je suis en train de chatter avec des américains et j’essaye de leur faire comprendre que les émeutes de Los Angeles étaient bien plus violentes en terme de mort.

- Ils ont quelle vision de nous ?

- Bah, ils ont l’impression qu’on est calfeutré chez nous, barricadés. Ils me disent tous « Shoot to Kill » aussi. »

3ème constatation : Y a pas que les infos françaises qui sont à revoir.

Merci de votre attention.

J’ai vu aussi : The 4400 Saison 2

Bon, parlons d’un truc qui va sortir sur M6 dans peu de temps, mais oui, j’ai maté la saison 2. Décevante pour certains, enthousiasmante pour le reste, j’ai passé un excellent moment devant cette saison 2.

Sans spoiler. Si les premiers épisodes sont d’un chantissimes impossibles (il m’a fallut 4 reprises pour regarder l’épisode 1er) la série aborde sa vitesse de croisière vers l’épisode 5. Et n’en décolle pas. Non content de continuer le concept de l’année précédente ( il y a au minimum 50% de mythologie dans un épisode.) Les 13 épisodes sont assez intéressantes, transformant même par deux fois, un épisode qui aurait pu être un loner.

La seule chose qui m’a déçu, à la fin de la saison, c’est la façon dont elle se dénoue en fait. La tension est très présente sur les deux derniers épisodes, et tout se résout en 5 minutes. Presque d’un commun accord. C’est désolant, mais vous en jugerez lorsque vous la verrez sur M6. (Tout comme les cliffhanger finaux qui abordent la saison 3 : bonne surprises ou futurs pétards mouillés ?)

MillenniuM ne mourra jamais : Déclenchons l’apocalypse dans la joie

- Mettre le son de l’ordinateur au maximum.

- Mettre « Love Is Blue » de Paul Mariat.

- Régler Winamp de sorte à ce que la musique tourne en boucle.

- Prendre ses affaires pour le week end, sa veste et son sac.

- Fermer la porte de façon à ce qu’elle soit fermée, mais légèrement entrouverte pour qu’on puisse entendre distinctement la musique dans le couloir.

- Partir du bâtiment avec un sourire de psychopate sur la figure.

« Bon Week End les voisins ! »

Pif Le Déglingué.

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