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Episode 2.04

La Chronique Commerciale

lundi 28 février 2005, par Mad_Dog

Et voilà le nombre maudit. (Avec 69... je ne sais pas pourquoi d’ailleurs.) Et effectivement, je sens que la rédaction de cette chronique s’annonce comme une malédiction : des références à la chronique 12 à faire apparaître, quelques articles à recycler, des articles sur les séries à écrire. (Quelle plaie, moi qui déteste les séries télés !)
En plus, mon boss de la lte, (pour ne pas le trahir, appelons-le « Patate Masqué ») m’a dit :
« Bon, coco, tes chroniques sur le canapé de ta belle-sœur ou de tes cours sur la scénarisation critique, c’est bien gentil, mais c’est n’importe quoi !! La dernière fois, ton dernier article faisait 13 pages !! 13 (malédiction encore.) Tu crois qu’on a que ça à foutre de perdre de la place pour raconter ton opinion à propos d’une chaîne locale de perpette les oies !

- Heu... Nantes, c’est la 5eme plus grosse ville de France.

- M’en fou, quand c’est pas Paris, tout le monde s’en branle. Et si tout le monde s’en branle, c’est pas bon pour notre audience. Après, que vont dire les annonceurs ?

- Mais, on en a pas....

- Bah, oui, et c’est pas avec l’audience minable que tu nous fais qu’on va en avoir, dit-il en me crachant nerveusement la fumée de son cigare à la gueule et en me tendant une liste de mot insidieux. Alors, maintenant, tu fais ce que tu veux, mais tu m’insères ces mots à forts caractères vendeurs dans ta rubrique. Il faut faire du profit. T’a compris Jim ? Profit !

- Heu... j’ m’appelle pas Jim, moi.

- Rien à foutre, au boulot ! »

En plus, l’ampoule de ma lampe vient de claquer, et il pleut. Galère !

Bon, j’ai encore vachement de retard dans cette chronique. Les saisons dont je vais parler ce mois-ci, sont des trucs finis depuis au moins deux mois. Bouh, le looser, et tout ce que je risque de vanter dans ma prochaine chronique sera peut-être fini.

Voici donc, rapidement la liste des séries que je conseille en ce moment et pourquoi :

Six Feet Under/6 Pied sous terre, Saison 2 : France 2, le vendredi matin : (Parfois à 0:40, parfois à 1:40 du matin, prévoir 2h de libre sur une cassette vidéo, allant de 0:30 à 2:30 !!)
Parce que jamais une série n’aura jamais aussi bien parlé de la vie d’êtres humains qui peuvent être intéressant, même quand ils ne sont ni particulièrement drôles, ni pétés de thunes, ni machiavéliques.

Nip/Tuck : Saison 1 M6, le vendredi soir à 22:30
Parce que jamais une série n’aura mis des personnages dans des situations aussi poussés, vis à vis de leur sexualité sans remords, vis à vis de la vie qui flanche, et vis à vis de la chirurgie esthétique, qui ressemble plus à la boucherie Bernard qu’un véritable art. Et en plus, ça égratigne la société américaine.

Monk : Saison 3 TF1, le ...
Ha, bah, zut, c’est déjà fini. Tant pis, le taux de probabilité d’une rediffusion est de plus de 78%

Law&Order : TF1, tout les jours entre 16:30 et 17:20
Parce que c’est à la fois la meilleure série policière qu’il ai jamais existé, et la meilleure série judiciaire qu’il y ait jamais existé. Derrière chaque histoire se trouve une faille de la société américaine (ou occidentale) et de ses pouvoirs judiciaires ou executifs. Dommage que ça passe à un horaire pour mémé.

Full Metal Alchemist : Canal +, tout les jours entre 18:00 et 18:25
Parce qu’avec cette anime pour ado, il y a quand même un scénario en béton : l’univers est bien travaillé, l’évolution des personnages est intéressantes, les personnages secondaires sont légions et il n’y a qu’1 seul boulet, et le scénario général des 51 épisodes tient VRAIMENT la route, et que ça fait plaisir de voir un truc où la fin est planifiée à l’avance. En plus, la philosophie des derniers épisodes me plait vraiment. Et Parce que ça me casse les couilles de ne parler QUE de séries américaines, alors qu’on peut simplement faire un effort.

The OC/Newport Beach : France 2 Samedi à 18:00
J’en ai déjà parlé ici, mais au risque de me répéter, c’est parce que ce soap pour ado à viré de façon "comédie marrante pour ado" et que c’est franchement plus marrant que les dernières saisons de Friends.

Le Train/ Kaamelott : Canal +, M6, en semaine.
Parce que c’est les seuls trucs "français" que je trouve bien foutu, et que c’est pourtant rare. Avec le temps, on a appris à se démerder sur les formats courts, et que ça soit une sorte de "tiers-soap, tiers-comédie, tiers-actualité" qui tient la route, ou une version énervée (mais irrévérencieuse) du mythe du roi Arthur, on se réveille un peu. (Même si Kaamelott, tient plus de la suite de sketch que de la série, mais bon, pour une fois que ça me fait rire.)


Six Feet Under/Six Pieds sous terre : Saison1

Revenons sur MA série préférée du moment. Et épargnons la vague d’une polémique avec Bubu : Honni soit qui mal y pense surtout lorsqu’il n’a que des arguments à deux balles. (En plus trafiquer une photo où des petits vieux sont assoupis devant l’ inspecteur derrick par une photo des mêmes devant 6FU, c’est vraiment petit, monsieur !)

Six Feet Under est pour moi une nouvelle (enfin, nouvelle, ça date quand même d’il y a 5 ans) réussite d’HBO, preuve que je n’arriverais jamais objectivement à détester un programme venant de cette chaîne. J’adore !
Pour les incultes, 6 pieds sous terre, (6 Feet Under) raconte l’histoire d’une famille de croque-morts, où l’entreprise est régis par deux frères ( et il y a, un peu comme dans Nip Tuck, traduction des rivalités entre frère, à travers de nombreux codes, mais sur une échelle plus basse et moins violente.) Comme le précisait Alain Carrazé (loué soit son nom) chez Morandini, le principal intérêt de la série n’est pas tant la profession particulière des personnages, mais leur caractère. Au cours de la saison 1, on va voir comment les membres d’une famille un peu barrée, vont changer suite à la mort de son patriarche (enfin, quoique je pense que l’évolution de Dave ou de Claire serait restée la même) le tout sous fond d’un milieu liés à la mort. Et comme on est pas dans les feux de l’amour ils ne se détestent pas tous, et comme on est pas non plus dans 7 à la maison ou dans 24, ils gardent des distances entre eux. Ils sont comme toute famille : on s’aime sans vraiment se le dire.

J’aime cette série pour l’évolution de ses personnages, un peu paumés dans leur vie (même Nate, qui prenait dans le premier épisode, l’apparence du beau gosse de service) et de son humour décalé sur la mort. Bien plus froid que dans Dead Like Me, car si Dead Like Me fait dans le spirituel en montrant les questions que se posent les morts APRES leur mort, 6 Feet Under s’attache au matériel en montrant les familles, le coût des cercueils, le désespoir soudain, le travail de restauration parfois laborieux. Et aussi, la globalisation du monde funéraire avec des grandes entreprises qui rachètent peu à peu les entreprise de pompe funèbre. C’est assez drôle de voir que c’est l’une des rares séries américaine qui parle de la menace des multinationales, c’est un thème récurrent au fil de la série : comment une petite entreprise tente de survivre face aux menaces de rachats successifs. A vrai dire c’est aussi l’une des rares séries à parler souvent : de l’homosexualité (enfin, c’est l’une des premières à aborder le sujet aussi profondément) de l’angoisse de la cinquantaine, des l’écroulement des idéaux babas cools (dans la saison 2) des excès de la psychiatrie des années 70, et de tout un tas de questions que la société américaine (et aussi occidentale) des années 2000 traverses. 6 Feet Under parle d’un ton juste de notre société et en cela elle est bien plus qu’une "série sur une famille de croque-mort."

Et puis, c’est la première série où je fais autant de parallèle avec des évènements vécus. Dans ma famille à moi aussi, il y a deux frangins qui ne pouvaient pas s’entendre et qui par la force des chose des choses, ont dû progressivement se réconcilier, ma soeur est aussi dans la fin du lycée et elle hésite à savoir ce qu’elle fera plus tard dans sa vie, comme Nate dans le début de la série, il fut un temps où je ne voyais la famille que dans les grandes occasions. (ainsi qu’un autre de mes frères.) Bon, évidemment, il y a beaucoup de point où ça ne colle pas (on est 4 enfants, mon père est toujours vivant, aucune personne n’est homosexuel, pas d’anévrisme non plus, jusqu’à preuve du contraire) mais ce qui compte c’est que c’est l’une des rares série où les situations vécus par les personnages me rappellent autant de situations vécus. (Ruth me rappelle ma mère dans tout les moments où elle tente maladroitement de se rapprocher de nos problèmes ou lorsqu’elle coupe une discussion intéressante pour parler de la sauce ou si quelqu’un reveut quelque chose.) Comme je l’ai dit sur le forum, ça n’est pas que la série cherche à faire "réaliste" (même si la famille Fisher n’atteint pas le taux de péripéties des autres familles télévisuelles, dans la vraie vie ils passeraient pour des dingues débordés de problèmes) mais plutôt qu’elle est touchante et humaine dans sa façon d’aborder la psychologie et le fonctionnement de l’être humain.
Si je me sens proche de cette série c’est aussi qu’elle aborde aussi l’image de la famille telle que la mienne est en train de vivre : les enfants sont adultes (ou presque) , mais ont encore du chemin à parcourir avant de fonder leur propre foyer, de trouver leur propre équilibre, et ceux qui occupaient la place de "parents" se demandent quel rôle ils vont occuper. (Surtout avec des enfants qui sont à moitié présent/moitié indépendant.)

Conversation with Dead People :

Bizarrement, un thème assez récurrent dans les séries américaines, c’est la révélation suite à une discussion avec un personnage mort, qui revient à la vie de façon fantasmée ou réelle. A croire que les scénaristes sont des fanas de Shakespeare et qu’Hamlet les a profondément marqué. (Dead Like Me : "Hamlet, c’est l’histoire d’un type qui n’arrive pas à se décider... et à la fin, tout le monde meurt"*)
On a donc l’épisode de Buffy, dont le titre m’a servie d’entête, où les personnages se retrouvent à discuter avec des vampires ou des personnes disparues afin de s’interroger sur eux-même. Si dans Dead Like Me, l’équipe des faucheurs à l’occasion de voir réellement les morts, et donc de discuter avec eux de leur vie passée, de ce qui ne va pas, du temps à venir, etc... (Un peu comme à la fin de 6ème Sens.) Dans 6 Feet Under, c’est au travers du peu de ce qu’ils savent des cadavres que les personnages s’introspectent parfois. Ils se les imagine en train de leur donner des conseils, leur parler de leur vie passé. Comme je l’ai résumé sur le forum, c’est un peu un "si son âme était là, elle me dirait que..." C’est aussi ce qu’il va arriver à Sean dans Nip/Tuck lorsqu’il va voir la tête d’une vieille dame lui parler.

Un dernier mot à propos de la programmation. Parce qu’il faut gueuler. 1:00 du matin, NON, ce n’est pas un horaire viable. Surtout lorsqu’il est décalée d’un retard pouvant aller de -5 (avance) à 50 minutes. En règle général, lorsqu’on allume la télé à l’heure où la série est annoncée, avec un peu de chance on tombe sur le journal de la nuit, au pire, on tombe sur Guillaume Durand qui s’octroi encore une bonne demi-heure. Bon, c’est vrai qu’on a pas une série coupée par la pub, tf1nous aurait fait le coup (et même à 2:00 du mat’) mais bon.


Friends : la fin

Ca, y est, Friends, c’est fini depuis le mois de Décembre, pour moi. (Une diffusion en DVD chez moi, deux jours avant le final) et c’était franchement une saison pas terrible. Quelques bons gags à droite et à gauche, des scènes intéressantes, mais dans l’ensemble, la saison 10 était assez fadasse. (L’épisode "Joey speaks french" était aussi mauvais en VF qu’en VO, un comble, et Lisa Kudrow parle le français comme sa doubleuse l’espagnol.)

Mis à part ça, j’ai vu "Le Lauréat" sur Arte. J’ai bien aimé, c’était cool. Il y a cette fameuse scène qui est parodiée dans Wayne’s World 2, où Christopher Walken épouse Tia Carrère. (Avec un peu de chance, il aurait pu voir sidney fox nue dommage pour son perso.

Oui, j’ai franchement pas autre chose à dire sur le final de Friends, qui n’ai déjà été dit par Edusa. (Et puis ça contrebalancera avec mon article sur 6 Feet Under.) Si ! Je me suis demandé à un moment ce qu’ils pouvaient bien voter, vus qu’ils ne parlent jamais de politique. Bon, il est évident que Ross, Monica et Rachel, vu le milieu "à Papa-Maman" doivent voter Républicain. Chandler démocrate, (il ne peut pas s’opposer au milieu homosexuel où il est né) ... quoique, dans ce cas là, Ross aussi.. peut-être. Bon, Phoebe doit être une partisane d’un candidat encore plus démocrate que les démocrates, et Joey ne vote pas. Il doit être aussi calé en politique que Severine Ferrer en Photo d’ornithorynque.

Pour tout vous dire, après le dernier épisode, je me suis dit "ils vont me manquer ces enfoirés" et en tapant cet article en septembre je me dit "bah, en fait, pas tant que ça..."


Boomtown et NY911, mise au point :

Preuve que je raconte des conneries, surtout sur Boomtown. Comme mes collègues, j’ai vanté bien trop vite les qualités de cette série, et pour de mauvaises raison. Alors, que l’intérêt est ailleurs. Quoique : le speech de la série était : "Une même enquête vus par plusieurs personnages" et on s’imaginait que l’intérêt était dans le "une même enquête" alors qu’il se trouve dans le "plusieurs personnages."
Ce qui fait est intéressant, c’est en fait l’humanité de ses personnages. Et quand je dit "humain", c’est pas dans le sens habituel qui veut dire "attachants", mais justement ils sont "qui nous sommes" des types faillibles, lâches, corrupteurs, mais capables de sentiments.

Boomtown série complexe mais avant tout, Boomtown série humaine.

D’ailleurs, l’épisode "La loi du silence" de Law & Order, rediffusée le 25 janvier 2005, sur TF1 m’a fait hurlé ! L’enquête se passe dans le milieu de la police New Yorkaise où un flic à été tué, peut-être par une de ses collègues. Or, parmi les deux policiers interrogé, l’un est jouée par XXX, Alias Sullivan dans NY 911. Bon, le nom du policier n’est pas le même, mais moi ça m’amuse de voir ici un cross-over impossible entre L&O et Third Watch.
Oui, j’ai mis XXX, parce que je ne peux pas retrouver le nom de l’acteur, une grande bande disant "dans un instant Monk" cache la moitié du générique. (Bon, évidemment, chez TF1, on s’en fout. Qui voudrait savoir le nom d’un acteur ayant fait de la figuration dans les feux de l amour.)


Quant à New York 911/Third Watch, la série balance de plus en plus vers le n’importe quoi. On vise de plus en plus un aspect "policier soapesque" avec en ce moment, les malheurs de Bosco et de ses tribulations avec la pègre des dealers d’extas. Et ça ne sert à rien d’engager des acteurs talentueux (Starsky, Henry Winckler) pour faire les méchants (et renouveler le coup "") si même sur le papier, leur personnage n’est pas crédible deux secondes. C’est comme de faire débarquer de nouveaux personnages en plein milieu de la série. Sans parler de Jimmy qui s’en va de façon minable (il était même pas important de toute façon) bouclant quasiment la porte à toutes les histoires centrées autour des pompiers. (Vivement Rescue Me.)
Néanmoins, il y a des trucs intéressants dans cette saison : Doc s’en va de façon assez intéressante, (mais bon, depuis la saison 4, c’est l’hémorragie de personnages pilliers) on a un épisode en 4 longs plans séquences, l’évolution de Sullivan est bien plus intéressante que ne laissait penser le début de la saison, pareil pour Faith, exit le mari et la fille boulet, exit les problèmes de jambes larmoyants, ou bien Carlos qui prend de la personnalité. Les autres font un peu de surplace pour l’instant. (Ou depuis longtemps, comme Kim... mais bon....) L’évolution des intrigues est parfois assez étonnante. (Tiens, rien qu’en tapant cette article, je suis en train de regarder l’épisode du Dimanche 9 janvier, et là, bah, le frère de Bosco... aaaaeeekkk !) Un peu comme si des scénaristes un peu talentueux étaient obligés d’effacer les gaffes de scénaristes tordus (celui du 2 janvier était particulièrement mauvais, sauf ce qui concerne Sully.)
Ha, et reste un personnage assez intéressant introduit il y a peu, une sorte d’expert médico-légal à la CSI, gros, cynique, toujours en train de bouffer devant les cadavres démembrés. Où bien la secouriste un peu mystique souvent à l’ouest.

SPOILER SAISON 6 :
Vu que Kim est censée être dans la saison 4 de 24, elle va forcément disparaître à un moment où un autre.
SPOILER SAISON 6 :



Another fucking article about The OC/Newport Beach

Je voulais beaucoup parler de The OC, il y a deux mois, et ça tombe bien, on est "grosso-modo" au même point deux mois plus tard.
Hé oui, comme je l’ai dit plus haut, ce que j’aime bien dans cette série, c’est plus le côté "comédie soapesque" que le côté "soap" tout court. Les histoires de propriétés foncières ou "de qui-couche-avec-qui" ça m’amuse que lorsqu’il y a des conséquences marrantes.
Et heureusement, ça en a souvent. C’est justement ce que j’apprécie dans cette série : la ligne générale est totalement soapesque, mais les personnages ont des réactions humaines ou totalement décalés
Par exemple, dans un soap comme la série les feux de l’amour si un personnage apprend que son beau-père se farci la "méchante" voisine d’en face, il fait un truc du style "ho mon dieu, le salaud !!" ou "que va t’il se passer ?" Dans The OC, ça devient "merde, elle est devenu ma belle mère. Tu crois qu’elle saura découper la dinde à Thanksgiving**" (et les personnages de faire des rapprochements sur toutes les ramifications possibles avec les gosses.)

(Le présent réquisitoire est fait pour les gens comme Guigui, qui on lâchés au bout d’un épisode ou 3 et ne comprennent pas pourquoi on aime. Oui, c’est spoiler sur les épisodes déjà passés à la télé, mais comme vous n’aviez pas l’intention de regarder cette série, de toute façon, vous n’avez rien à perdre.)

Effectivement, au départ, ça se présentait comme un guilty pleasure : une série pas terrible, où des ados se cherchaient entre des fêtes pourraves. On avait un triangle amoureux entre un pauvre qui débarquait de la banlieue (mais qui n’est pas méchant) une gentille fille et son petit copain qui est un gros lourd, qui la trompe, mais la laisse dans l’illusion à coup de vieilles phrases romantiques. On avait un geeks qui était totalement amoureux de la "pétasse" de la ville. On avait des parents trop gentils où la femme est contre l’arrivé du pauvre (qui déclenche connerie sur connerie), et le père un défenseur des causes perdus. Bref, du déjà vu, du pas bien, on s’imaginait déjà les ramifications possibles : le triangle amoureux entre le pauvre, la gentille et le lourd allait durer, on va multiplier les gags pourraves sur le pauvre geek qui tente de séduire la pouf (mise là pour ses seins) et les parents sont une caution morale avec une mère donneuse de bâton et un père qui pardonne.

10 épisodes plus tard c’est le bordel. Le pauvre et la gentille sortent ensemble, et le gros lourd tente d’être balourdement leur pote (il reste un gros lourd, ce qui est drôle) les parents s’embrassent au petit déj’ et se tapent dessus au tribunal (ils défendent tout deux la partie inverse) et tentent leur fidélité dans une soirée échangiste. (Ca n’atteint pas la perversité de Nip/Tuck, quand même.) Quant au Geeks, il est poursuivi par deux filles (dont la pouf dont il était amoureux à la base, plus si pouf que ça.)
Oui, c’est ça, The OC. Mais bon, ça n’exclue pas les boulets.

Et puis, bon, ça n’exclue pas qu’on m’a cassé les couilles pendant un ans avec "Chrismukkah", un mélange entre noël et Hannukkah fétés par les Cohen dans un épisode de la série, et que finalement, ça m’a pas super emballé. Si seulement ils se mettaient à invoquer petit caca noel (qui je vous le rappelle est censée être le Dieu réunificateur pour noël, dixit... South Park) où qu’ils avaient une drôle de chanson de noel dans le style : "Ho, toi le messie, dont on attend toujours la venu, mais qui à déjà fait un tour par ici, écoute nos prières, vive Chrismukkah."

Même pas. Chrismukkah, c’est vraiment de la merde.

Et que The Oc, c’est marrant, mais franchement... Edusa surestime cette série.

Carnivàle/La caravane du mystère, saison 1 :

Bon, inutile de parler de la saison 1 de Carnivàle, Feyrtys l’a déjà fait. En plus, elle l’a fait mieux que moi, ce qui m’ote un peu toute envie de le faire. J’ai même pas envie d’en parler, vu que de toute façon, je suis conquis, j’adore cette série. L’ambiance y est tellement prenante, tellement envoutante, que même s’il ne se passait rien, j’aimerais quand même. C’est le temps d’installer cette ambiance qui fait que les choses mettent du temps à s’étirer, et finalement en 12 épisodes, on s’aperçoit qu’il y a une foultitude de pistes à explorer.

Cette série, c’est à la fois le combat du bien et du mal, du mal qui ne sait pas qu’il est le mal, du bien qui ne sait pas ce qu’il doit faire pour faire le bien, et qui se fout d’ailleurs de faire le bien. C’est l’histoire d’un homme-pouvoir que l’on convoite (les premiers qui me font une allusion à ce qu’aurait été john doe saison 2 et en me disant que ça se rapproche dans l’idée, auront ma patte en travers de la gueule) d’un couple qui ne l’a jamais été vraiment, d’une fille tentant à échapper à l’étreinte d’une mère absente, d’une entreprise gouverné par un homme invisible. C’est tout ça et plus encore, au point que ça en est même le cirque.

Bon, toujours est-il que la saison 2 à l’air d’être géniale, et que d’autant plus que tout est déjà écrit, je ne me fait pas de soucis pour la continuation de la série. (Mais bon, on disait déjà ça, d’odyssey 5

Le Dessin Animé du mois qui précédait le mois dernier : Excel Saga :

Bon, quel intérêt de faire un retour sur cet anime. Pour les Edusiens qui me suivent s’en foutent. (Ils sautent même les rubriques "dessin animés", ils savent pas ce qu’ils loupent. Certains pensent même que le personnage de Warren dans Buffy est l’un des personnages les plus drôle qu’on ai créé. ) et les TeXs on largement eu le temps de voir cette série lors de sa diffusion sur Canal. Bon, ce léger récapitulatif, est pour ceux qui l’auraient loupés, où pour les Edusiens égarés.

Le résumé d’Excel Saga est un peu sans intérêt et ne rend pas service au joyeux bordel que cette série à put susciter. En gros Excel est une lycéenne un peu (heu... largement) farfelue, qui est super contente de bosser pour le grand méchant de la ville, le seigneur Impalaso. (Vu qu’il est canon.) Pour cela, elle est adjointe de mlle Atsuyaki, déesse vampire tombée d’un vaisseau amiral Poutchou dans le 2ème épisode, et se traine Meshin, une femelle caniche qui pourrait lui servir d’encas si elle a une petite faim. Naturellement, pour les combattre, il y a une tripotée de justicier en ville, c’est à dire 3 mangakas paumés, dont un totalement amoureux de Mlle Atsuyaki et des fillettes robots parlantes. A cela s’ajoute un homme à l’afro sacré poursuivi par une mystérieuse organisation, Pédro, un travailleur immigré qui meurt dans le 1er épisode, l’auteur du manga, une tripoté d’extraterrestres poutchous, et la "volonté suprême de l’univers" (qui va ressusciter Excel 3 fois dans le pilote.)
Si vous n’avez rien compris à ce résumé, c’est que j’ai réussi à vous retranscrire le bazar qui règne dans cette anime.

En plus de ce background complètement bizarre, s’ajoute une autre contrainte, chaque épisode doit d’être d’un style différent : on passe de l’épisode parodie de film d’horreur à l’épisode parodiant les films apocalyptique, en passant par la parodie des mangas de sport (ici, le bowling) ou la parodie de séries Albatoresque (un de mes épisodes préféré.)

Bon, ne vous attendez pas non plus à quelque chose d’hyper structuré, évidemment. Excel Saga part dans tout les sens, les personnages (et surtout pas Excel) ne meurent jamais, ils passent de normal à Super Deformé en permanence, les scénarios n’ont ni queue ni tête, les personnages n’ont aucune psychologie, les histoires se finissent en eau de boudin et commence sur des prétextes à deux balles : Bref, c’est génial !

Tiens, une nouvelle fois, j’enjoins les gens à se procurer cette anime. C’est pas dans les séries US (encore moins les séries françaises) qu’on aura une série qui parodiera Buffy dans un épisode, puis Nip/Tuck dans l’autre, en passant par Law & Order ou le feuilleton les feux de l’amour. Ca ferait une série bordélique, mais bien inventive quand même.
A cela, Bubu m’a répondu que l’ultime série bordélique existe, elle s’appelle john doe.
Merde, il a pas tort !


« Coco, tu pourrais les répéter les sponsors et plus vite, parce que le public n’a pas bien entendu !! »

Aujourd’hui, la lte, vous révèle en exclusivité : John Doe, la Saison 2

Alors, john doe est au fond de la galerie que vient de reboucher Digger (alors que bizarrement son but, c’est plutôt de creuser) qui vient de perdre son bonnet à l’éffigie de Jim Profit. Suite à un rebondissement digne de la série les feux de l amour John Doe se retrouve enfermé dans la galerie, mais celle-ci mène en fait à un cimetierre de Coyote-garous. (Le genre d’histoire raconté par warren de Buffy) Là, il y trouvera, Sidney Fox, nue qui étudiera une ancienne tablette. (Oui, il fallait faire remonter l’audience, digne d’un épisode de l’inspecteur derrick et niquer Boomtown, série sur la chaine concurrente. Ainsi, on a fusionné les deux séries en même temps, et posé le maximum de nudité suggéré, un procédé digne du feuilleton les feux de l’amour mais ça a fait ses preuves. Ils ont faillit faire la même chose pour odyssey 5 mais, ils ont abandonnés l’idée. D’ailleurs, maintenant le rôle de Sidney Fox sera joué par Severine Ferrer, photoshop l’aidera un peu à la faire ressembler à Tia Carrere, ainsi qu’un peu de chirurgie digne de Nip Tuck ) Traduction de la tablette effectué, Fox et Doe se rendront compte qu’il s’agit d’une vieille chanson de noel, un ode au petit caca noel. Puis après une coupure pub (tf1 a montré qu’en en faisant 4 dans les feux de l’amour ils pouvaient censurer les scènes d’orgies echangistes et n’en conserver que les phrases romantiques. Comme quoi, c’est bien plus trash qu’on ne le pense, la serie les feux de l’amour) les revoicis confrontés au mystère de la vie...

(A Suivre ???)


Annulation :
Tiens, j’ai décidé, pour cette chronique de février, (et parce que j’ai beaucoup de retard) de vous épargner le "I Hates Valentine’s Day 2005" sur le n’importe quoi du sexe dans les séries. D’une part, parce qu’il y a déjà le texte du dessous, promis dans ma dernière chronique, et que le temps que je poste la prochaine, ça sera déjà périmé.
En plus, j’ai remarqué qu’à la rédac, on m’avait ciblé comme "l’anti-romantique de service." Strat m’a dit le 15 que "ouf, c’est bon, cet année, on ne nous l’a pas trop rabaché, juste Google qui a chié" (En proposant un gros coeur à la place du O) et Ardéa m’a envoyé une carte postale flash où un type tirait au fusil sur Cupidon. (Qui voulait le rendre amoureux d’une fille avec des dents de lapins et des lunettes cul-de-bouteille. Mais bon, quel con aussi de ce balader sur un banc, un 14 février. On est le 22, là, et il NEIGE A NANTES ! La première fois que je vois autant de neige en 4ans par ici. C’est beau !)


Avec ma parrano, j’avais l’air d’un con, ma mèrrre : Récupération d’un projet abandonné

Il y a quelques mois, lorsque ma fenêtre donnais encore sur la rue des Fresche Blanc, je prenais mon petit déjeuner, pas de super bonne humeur, un peu dépité et encore la tête dans un mauvais rêve.
Sans doute dépité par l’annonce des courbes de la veille, j’ai noté cette phrase de FLTiens parano :
"C’est indubitable, un jour ou l’autre, on se retrouvera forcément tous dans une émission de télé réalité." Suivis d’ue vision assez bizarre d’une vidéo montrant où un homme qui cri, qui dézoome peu à peu et montre tout un immeuble, où les gens, à leur fenêtre, hurlent, le visage déformé par l’angoisse, la tête sur les mains comme autant de "Cri" de Munch.


1) Sur la télélocale Nantaise :

Voir chronique 12 à propos de la télévision locale.


2)Topo sur moi :

Il y a un peu plus de 4 ans (Octobre 2000) j’ai découvert le plaisir qu’on pouvait avoir en jouant sur une scène de théâtre. Depuis, je n’ai pas cessé d’essayer d’en faire, même à un très petit niveau.
Cette année, je continue en Lettres Modernes, une "Licence Parcours théâtre", sorte d’ouverture sur le monde du théâtre avec études de textes pratiques, ce qui nous oblige à faire un peu de pratique tout au long de l’année (ce qui était simplement une option les autres années) avec comme résultat, une version de Peer Gynt (un conte suédois) donné au "festival universitaire" en avril.

3)Début de la paranoïa :

Eric Houguet est notre prof/metteur en scène. Ce matin là, après un fumage de clope pré-cours et un début d’échauffement, Eric (vu qu’on l’appelle par son prénom) nous dit qu’il a vu un journaliste. C’est un futur journaliste de la télé locale de Nantes et il aimerait bien faire un reportage sur nous. Il faut juste notre accord oral.
On répond qu’on était pas contre. On pensait pas vraiment aux conséquences, on était en train d’étirer nos pied et de faire craquer nos muscles.
"Voilà, il va venir tout les mois environ. . Il va aussi en interviewer et suivre le parcours de 3 ou 4 personnes. Il en fera des reportages de 10 minutes qui passeront à partir du mois de février sur Nantes 7."

Là, mon mauvais pressentiment se met en branle. Me viennent tout à coup divers flashbacks (oui, oui, comme Frank Black !) :

- > Le Théâtre.Universitaire tagué de slogans contre M6 et Pop star notamment.

- > Une seconde de zapping sur "Pop star."

- > Loleap : "J’ai pris le satellite 24H/24 de la star academy, comme ça, j’ai accès aux cours de danses et de théâtres !"

- > Une seconde de zapping sur "Le cours Florent."

Eric fait un petit trait d’humour : "C’est donc pour vous prévenir qu’en gros, vous allez tous passer dans la Star’Ac Locale !"

Et là, les mots "Un jour ou l’autre, on se retrouvera forcément tous dans une émission de télé réalité" m’apparaissent en lettres de feux !

4)Théorisation complète :

La caméra est l’ennemi naturel de l’homme. Elle le déforme et le perverti. Avec la dévelloppement de la technologie, la ville est devenu une jungle où ce prédateur grouille à l’affut de sa proie, qui se fait dévorer tout cru sans même qu’elle ne s’en rende compte. Pire, elle en est le plus souvent fière.

Une fois l’annonce terminée, les exercices ont commencées. Comme d’habitude.
Moi, je cogitais interieurement, je ne pouvais pas m’en empêcher. Bien sûr ça n’était qu’une petite émission locale, sur le câble. Mais quand même, suffit qu’un mec ai justement envie de se faire une émission de "starification" à peu de frais pour qu’on tombe dans le panneau. Par exemple en suivant quelques individus donnés dans un environnement qui fait un peu "genre"

5)Parenthèse :

Les cours de théâtres, de chants, de danses ou de conneries, ça fait bizarrement toujours plus rêver que l’apprentissage de la boucherie-charcuterie ou la vie des caissières de supermarché. Non, c’est vrai, ça me gonfle, ça, les gens veulent devenir des "Stars" sans plus de ménagement que ça, mais surtout "chanteur" ou "acteur". La plupart ça viens de l’enfance, des parents qui poussent qui disent "ho, mais tu a une jolie voix ma petite, devient chanteur !" Le nombre de filles qui m’ont fait des trucs du style : "Quand j’étais petite tout le monde disait que j’étais tellement jolie que j’allais devenir actrice !"
Bon sang de bonsoir ! GRANDISSEZ, MER-DE, les rêves d’enfant c’est pas fait pour se réaliser ! Quand j’étais gosse je rêvais de voyager dans le temps et de sauver des animaux. Et bah, c’est pas pour ça que je me tape le cul à faire des équations achement dure sur la dilatation de l’espace temps ou que je traque les chasseurs de tigres.
C’est con un rêve de gosse, c’est bien pour ne pas s’emmerder sur la cours et s’évader entre deux devoirs sur la division, c’est tout.

6) Suite de la théorie :

Bref... revenons à nos moutons et à mon caméraman. Naturellement, on est 18 personnes et il va pas tous nous suivre, 3 ou 4 pas plus, sinon, le public s’embrouille, suivre leurs évolutions, filmer les quelques conneries qu’ils peuvent se dire entre eux après le travail ou fouiller un peu leur vie. Les présenter comme les meilleurs amis du monde. Présenter ce qu’il se passe comme une expérience UNIQUE, (vrai et faux à la fois.) Mieux, si un couple se forme parmi le groupe (on peut toujours rêver) retrouver à postériori des éléments du montage qui aurait pu introduire cela : Il lui tient la porte, il la regarde vaguement, ils se disent bonjour. Et même si cela n’arrive pas dans la réalité, ça serait sympa d’en introduire : Si machine a fait une scène avec bidule et un exercice de travail en duo, il lui céde un sandwich au bar du T.U, c’est qu’ils sont amoureux. Même si les individus ne sont pas comme cela, le montage crééra leur personnalité : sur plusieurs mois de rush, on peut tout trouver.

Je regardais mes camarades de classe pour voir sur QUI la caméra se focalisera : sûrement sur untelle, très mignonne, bonne actrice, bonne improvisatrice. Et sa copine un peu bizarre aussi. Ou bien sûr elle plutôt, l’autres étaient brunes, il faut une blonde, sinon le public s’y retrouve pas. Elle pourquoi pas, ou elle. Parmi les mecs, on est trois : les deux fontt des trucs marrants et souvent les pitres. Ils passeront sûrement tout deux à la caméra, en plus, l’on va artistre, l’autre est typé arabe, histoire de montrer une image cool des minorités.
Une autre fille est névrosée passera bien, surtout si elle s’evanouïe pendant le tournage, ça peut donner lui à plein d’interprêtation. Et celle là , avec et ses problèmes d’yeux à la "Bjork dans Dancer In The Dark" ça peut émouvoir. (Vu comme on peut s’acharner sur un mucovisidique, ça peut marcher.)

Les autres passeront à la trappe, trop normaux, trop lisse, pas de problème visible, pas de talent de scène particuliers, moi le premier : j’improvise pas, je suis pas particulièrement beau, je suis pas particulièrement doué (mon travail se voit sur le long terme, en exercice, je suis nul, j’invente pas, j’aime pas me proposer de fait pour des exercices) et pas particulièrement drôle.

Après ça, il y a toutes les dérives possibles. Quelques câblés nous voient, parlent de certains dans la rue ou les reconnaissent. Notre représentation de Peer Gynt (2 séances) est bondés et mes amis ne rentrent pas dans la salle. Le public applaudit plus untel ou untel parce qu’il est passé à la télé et pas les autres. On se fout de notre gueule sur PRUN’ (radio étudiante locale.) Les inscriptions pour la "Licence Parcours Théâtre" explose. Le reportage est racheté par une grande chaine...etc.

Je me fait des scénarios appocalyptique tout en tournant dans la pièce. J’arrête parce qu’à force, je risque de percuter quelqu’un. On en reparle plus.

7)La Paranoïa se répend :

Un peu plus tard, un autre me dit qu’il n’aime pas trop cette histoire de reportage, de caméra. Je le soutien. Les autres nous répondent qu’on "se fait des films."
Je répond qu’il y a des dérives possibles. "De toute façon, il ne va filmer que que certains et pas d’autres. Il va surtout filmer ceux qui passent le mieux à la caméra et pas d’autres."
"Mais nooon, il est là pour filmer un travail de groupe" me répondent les autres.
"J’en suis pas si sûr !"

Ca eu pour effet de me poser la bonne question : "Quel point de vue va t’il filmer ?" Celui du groupe tout entier ? Va t’il se centrer sur le prof ou son travail ? Va t’il se centrer sur le travail sur une poignée d’individu ?
Où est ce que la seule personne qui se fait des films, c’est moi ?

Tiens, un tel truc qui me tombe dessus, fallait que j’en parle au FLT, pour voir si je pouvait en faire un article quelques part, si tout cela terminait mal. J’en ai fait marré certains. Guigui m’a rassuré, ça n’est qu’une "télé locale" et leur vélléité et les dérives possibles sont moindres que les grandes chaînes. Et puis, ça n’est pas non plus "Le Cours Florent" ce qu’on fait.

Bref, les caméras sont partout, à l’affut de vos positions débiles, de vos remarques stupides, prétent à vous immortaliser sous votre jour le moins flatteur, prompt à vous ridiculiser à mort. La caméra aime le ridicule. Un témoignage qui n’est pas un minimum pathétique, c’est comme une soupe sans sel.
Et je n’ai pas parler de celles de vidéosurveillances, planquées un peu partout.


8)Rencontre avec le caméraman (25 Novembre) :

Le caméraman est le compagnon idéal de la caméra, tout comme ces petits oiseaux qui repéchent leur bouffe dans les dents des hippopotames. Le caméraman aide la caméra à trouver sa proie, à choisir quelle nourriture sera particulièrement fumante ou juteuse, voire même aide la proie à tomber dans les griffes de la caméra. En échange, la caméra laisse le caméraman en vie.

Voilà donc le jour où le fameux caméraman arrive. Je repère sa tête dans le couloir, en train de parler avec Éric : cheveux courts - plutôt grand - mâche du Chewing-gum.
Personne n’avait rien prévu. Si, moi, j’avais été me couper les cheveux. (Pas envie de me voir sur un reportage avec des méches de cheveux en pagailles. )
Il vient nous voir lorsqu’on commence les échauffements. Il se présente Jean-Hugues Waissé, et réexplique ce que nous a expliqué Eric la semaine dernière. Il vient tout les mois, fait une série de reportage qui passeront à partir de février/mars. A l’issue de la séance, il posera peut-être des questions à deux ou trois personnes. Cela passera sur Nantes 7, une chaîne locale qui passera sur le canal 47... en hertzien !
GLUPS ! Là, c’est définitif, n’importequel couillon possédant un téléviseur va pouvoir nous voir. Dans un autre sens, je vais pouvoir magnétoscoper ce truc et en garder une trace filmique.
Julien demande si on aura un droit de regard au montage. C’est Niet ! Ca prendrait trop de temps de montrer toutes les rushes, on ne verra le résultat qu’à la télévision ! (Aïe !!)
J’hésite à lui demander si on doit signer des papiers (comme me l’a recommandé Oz et Ozgirl sur le FLT.) J’attend la fin de séance, on verra bien ce qu’il se passera.

9)Banc d’Essai :

Après, l’avoir observé pendant toute la séance, j’en parle à tout le monde, je donne mes bons points, mes mauvais points. "Il a particulier beaucoup filmé bidule" Les autres me disent que je suis parano.

Point positifs :

- S’est pas mal centré sur le travail du prof, avant tout.

- N’a pas filmé la pause clope ou les actrices en train de se changer (certaines se changeant presque devant tout le monde, il aurait pu en profiter.)

- N’a pas filmé l’engueulade après la séance.

- Ne nous à pas demandé de jouer tel ou tel truc pour la caméra ou demandé de faire de mise en scène.

- N’a bousculé personne.

- N’a pas posé de questions trop personnelles.

Point Négatif :

- Je suis certains qu’il s’est centré plus sur tel ou telle personne et qu’il en évite d’autres. (A confirmer)

- N’a pas fait signer de papiers

- On a pas de droit de regard sur le montage final

- A filmé deux filles, regardant la pièce, en train de se faire caresser les cheveux. (Ca n’a l’air de rien, mais c’est justement le genre de scène qui avec un petit commentaire bien placé, peut raconter n’importe quoi !)

- A tenté de filmer une fille qui ne se sentait pas bien.

- Pose des questions à la con

- Machait du chewing-gum de façon énervante pendant toute la séance.

"Tu dis ça parce qu’il ne t’a pas filmé TOI !
- Mais non, je m’en fou d’être filmé. Ce type est louche ! Je participe à un site internet sur la télévision. J’ ai parlé de mes craintes à des copains internaute qui se sont bien marrés, m’ont dit que je me faisait des films et que sur une chaîne locale, il y avait peu de risque d’abus. Par contre, ils m’ont recommandés deux choses. La première, c’est de savoir si c’est un reportage ou un documentaire.

- C’est un reportage à ce qu’il m’a dit. Ca passera à l’intérieur d’une émission.

-  La deuxième, c’est d’avoir un de ces fameux papier où tu signe un droit à l’image. Il ne nous en a pas filé.

- Merde, c’est vrai. Je me souviens au lycée on avait un groupe audiovisuel, on en signait tout le temps, même pour des petits reportages entre nous. Je pense que l’accord verbal qu’on a donné à Eric lui a suffit !

-  Hé bin, c’est louche !

- Parano !"


10) Comment que je fous ma merde :

Ce soir là, j’allais voir "Le Naturaliste", One man show avec Patrick Robiné. (Voir review d’Alias 3.14) au T.U. J’y une autre fille.
"Ouais, à propos, j’ai pensé toute la journée à ce que tu nous a raconté ! C’est un vieux truc de paranoïaque. Le pire, c’est que je me suis dit "ouais, finalement, c’est possible qu’il se soit plus concentré sur untel ou untel." Tu m’a contaminé avec ta paranoïa.

-  Hé hé, je suis diabolique. En tout cas, c’est ce que j’ai vu, de toute façon, pas de conclusion avant la diffusion. Mais, j’ai l’impression qu’il en a plus filmés certains.

- De toute façon, il revient dans un mois, ça ôtera le doute. Il pourra filmer plus de monde.

-  Où bien ça me confirmera qu’il en filme bien que certain.

- Quel parano, c’est pas possible !"

11) Ouverture de Nantes 7 : (10 Décembre 2004)

Voir Chronique n°12

OUAIIIS ! Une émission de Télé7 que j’avais pas vu : "Ca vient de sortir", une émission qui parle de... la culture Nantaise. (Bon, encore un sujet sur "Le Nez" au théâtre Graslin, encore un autre sujet sur le festival "Tissé Métisse", demain soir. Y a déjà une redondance des sujets entre Télé7 et Télénantes ! C’est bien parti, merde !!)

Et surprise, elle est présenté par le fameux caméraman ! C’est donc lui, "Jean-Hugues Waissé". Son émission est pas mal, même si c’est les mêmes sujets que l’autre de Télénantes, cette fois-ci, c’est de l’émission de plateau, discussion avec les invités, avec des grandes fleurs derrière. Le genre de plateau qui rappelle les émissions de la nuit. Ca imite encore mieux les émissions des années 70 que ne le fait "Demain le Monde" sur Canal+. Tiens, la personne qui donne la sélection livre de l’émission est une libraire de... la Fnac. (Ouille !)

Bon, ça me rassure de passer dans une émission comme ça. Finalement, on va avoir un reportage bien classique de temps en temps, sur notre évolution, comme un Making-of quoi. Bon, je me suis vraiment fait de la paranoïa quoi.

12)Final : (16 Décembre 2004)

Prévenu dans la matiné qu’Eric allait être interviewé dans l’émission "Ca vient de sortir", je décide de rester à l’affut, de bien régler mon antenne et de me préparer une cassette vidéo.

A 19 heures, après m’être enfilé les infos locales et les reportages sur noel, et toutes ces merdes, l’émission commence. "Aujourd’hui, une émission sur la formation !" Sommaire : Merde, on passe ! J’envois deux textos aux autres, qui louperont l’émission en fin de compte.

Le reportage est en deuxième position. Il dure 5 minutes et est bien foutu : on parle de la mise en scène, de la façon dont on travaille, personne n’est vraiment personnalisé, et si untel et untelle apparait plus souvent, c’est justifié par le reportage. C’est honnête, bien monté, pas extraordinaire. Eric discute encore de la pièce pendant 5 minutes de plateau, puis on entame sur une pièce que j’ai été voir 2 jours auparavant.

Ha ! Je suis apparu 2 sur deux plans, où l’on me voyait regarder les exercices d’ensemble. Je ne fait rien d’extraordinaire, mais ça me fait jubiler ! Merde, j’aimerais bien que quelqu’un voit le reportage, histoire de voir ma tête trois secondes, c’est rigolo.

Mais, bon, je suis tout seul dans ma chambre à ce moment là, et aucune chance pour qu’un de mes voisins m’ai vu (voir chronique n°12 !) ou qu’un ami regarde la télévision en ce moment. MERDE ! Je jubile tellement qu’il faut que j’appelle quelqu’un pour me vanter !

Mes parents ! Ils sont déjà au courant, je leur en ai parlé la dernière fois ! Et puis, je peux les saouler avec ce genre de trucs, c’est pas trop grave ! Bon allons y !

Ma mère décroche.

"Allo ?

- Je suis passé à la té-lé-heu, je suis passé à la té-lé-heu !... Locale !

- Ok, t’a enregistré au moins ?

- Oui, oui... Bon, on me voit pendant 2 secondes, mais je suis passé à la télé, je suis content !

- Tu nous passeras, ça pendant les vacances. Tu rentres quand ?

-  Pas avant le 22 Décembre ! N’empêche je suis trop content d’être passé à la télé !

- Ha ça ! Au moins, t’a remplis un rêve de gamin.

- Hein ? Comment ça ?

- Bah, quand tu étais petit, tu voulais devenir quelqu’un de célébre.

- Heu... Je voulais pas devenir écrivain ou "sauver les animaux" ?

- Non, ça c’était quand tu étais plus grand. Quand tu étais tout petit, vers l’âge de 5ans, t’étais fasciné par la télé, tu disais qu’un jour toi aussi tu passerais à la télé ! Ha, tu racontais ça avec tellement de conviction !

- Ha... heu... bon ! Bon, bah, j’te rappelle avant le 20 décembre, j’t’embrasse.

Je raccrochais le portable. Je me sentais comme un con d’un seul coup !

"Ha ! Voyez comme il fait le fier dans la saleté ! ... il est en dehors de soi...! Que son couronnement ai lieu (Il fait un bond et s’assied à califourchon sur Peer Gynt, lui met la couronne et s’écrie :) Vive lui ! Vive l’empereur du soi-même !" (Enrik Ibsen : Peer Gynt)


Le Matin_taré.

* Oui, je traduit les citations que je fait. Rien à foutre de ce politiquement correct qui voudrait qu’on quote en anglais original. Par définition je suis censé m’adresser à un public qui n’a aucun accès à la VONST.

** Et là, c’est pas une citation issue de The OC.