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Episode 2.05

La Chronique aux 4400 mots

lundi 11 avril 2005, par Mad_Dog

Oui, suite aux plaintes de chroniques trop grosses, c’est décidé, ce mois ci, elle ne fait que 4400 mots NET, et pas un de plus, quitte à trancher dans le vif ! Ca à l’air beaucoup comme ça, mais la moyenne de mes dernières chroniques étaient quand même de 8000 mots et des poussières.

Voici donc, rapidement la liste des séries que je conseille en ce moment et pourquoi :

Six Feet Under/6 Pied sous terre, Saison 2 : France 2, le vendredi matin : (Parfois à 0:40, parfois à 1:40 du matin, prévoir 2h de libre sur une cassette vidéo, allant de 0:30 à 2:30 !!)
Parce que jamais une série n’aura jamais aussi bien parlé de la vie d’êtres humains qui peuvent être intéressant, même quand ils ne sont ni particulièrement drôles, ni pétés de thunes, ni machiavéliques.


Nip/Tuck : Saison 2 M6, le vendredi soir à 22:30
Parce que passé le sexe et les opérations chirurgicales, il reste l’être humain, et que l’être humain est super intéressant en soi.

Law&Order : TF1, tout les jours entre 16:30 et 17:20
Parce que c’est à la fois la meilleure série policière qu’il ai jamais existé, et la meilleure série judiciaire qu’il y ait jamais existé. Derrière chaque histoire se trouve une faille de la société américaine (ou occidentale) et de ses pouvoirs judiciaires ou executifs. Dommage que ça passe à un horaire pour mémé.

Full Metal Alchemist : Canal +, tout les jours entre 18:00 et 18:25
Parce qu’avec cette anime pour ado, il y a quand même un scénario en béton : l’univers est bien travaillé, l’évolution des personnages est intéressante, les personnages secondaires sont légions, et le scénario général des 51 épisodes tant VRAIMENT la route, et que ça fait plaisir de voir un truc où la fin est planifiée à l’avance. En plus, la philosophie des derniers épisodes me plait vraiment. Dommage que la VF soit si insupportable à la longue.

Le Train/ Kaamelott : Canal +, M6, en semaine.
Parce que c’est les seuls trucs "français" que je trouve bien foutu, et que c’est pourtant rare. Avec le temps, on a appris à se démerder sur les formats courts, et que ça soit une sorte de "tiers-soap, tiers-comédie, tiers-actualité" qui tient la route, ou une version énervée (mais irrévérencieuse) du mythe du roi Arthur, on se réveille un peu. (Même si Kaamelott, tient plus de la suite de sketch que de la série, mais bon, pour une fois que ça me fait rire.)

X-files : M6, le samedi après midi
Parce que si vous ne connaissez pas cette série, franchement, vous êtes une buse !

Code Quantum : M6, le samedi après midi
Parce que si vous n’avez jamais vu cette série, non seulement vous êtes une buse, mais en plus, vu le nombre de fois où c’est passé sur M6, vous n’avez limite plus d’excuses ! (Tiens, ça rime.)

OZ et Law & Order : Parrallèles et perpendiculaires

Oui, je viens de voir maintenant le dernier épisode de la dernière saison d’Oz. Il aura fallut le temps. Remarquez, pas mal d’Edusiens ne l’ont pas vu, certains font même des chroniques alors qu’ils n’ont même pas vu un seul épisode d’Oz, j’en connais même certains qui se ventent de ne jamais regarder de séries Made In H.B.O. C’est évidemment pas avec ce genre de propos que les Edusiens retrouveront du crédit auprès de moi.

J’affectionne particulièrement la saison 6 d’Oz. Il faut dire que les saisons 4, 4,5 et 5 étaient vraiment bancales, fluctuant entre les " bonnes idées " et le n’importe quoi complet. Il fallait accepter de voir le conflit entre Beecher et Schillinger partir dans tout les sens, il fallait accepter des personnages les remises de peines les plus impensables, ou des meurtres à tout va complètement impunis.
La saison 6 n’ôte pas ces meurtres (il y a de nombreux morts connus dans cette saison) mais contrairement à ce que je pensais, ça n’est pas le jeux de massacre que l’on m’avait prédit. Au contraire, certains intrigues sont bien plus humaines : des personnages auquel on accordait aucun crédit se mettent à avoir des sentiments et des pensées, une vie se met en place pour certains et l’on échappe enfin à la pesante cape sur laquelle pesait la prison (et cette impression que chaque prisonnier pouvait crever du jour au lendemain.) On voit enfin de l’espoir et des rêves.
Loin d’atteindre les niveaux impressionnants de la saison 1 et 2 , et réussit tout de même à se hisser au niveau de la saison 3 ce qui est vraiment pas mal du tout.

Le final est à l’image de cette saison, on est loin des images fortes qui ont animées les finals season’s : pas de massacre, pas de rébellion, pas de fusillade ou d’explosion. (Si ce n’est un petit incident tout à la fin.) Les histoires, elles, par contre, se bouclent, et que ça soit de manière déprimante ou sur des tons beaucoup moins amers, les intrigues trouvent des aboutissement qui (ouf) ont leur logique.

J’en parlais avec Syg l’autre jour par tchat. Oz fut une opportunité pour beaucoup d’acteurs : beaucoup d’acteurs qui vont finir leurs vie par cachetonner comme second rôle pour d’autres séries, on trouvés dans Oz le moyen de montrer toutes les possibilités de leur jeux : Lee Tergensen n’aura peut-être pas d’autres occasion de montrer à quel point il peut faire l’être humain, par exemple.

Ce qui est amusant, c’est que leurs possibilités de jeux ne semblent avoir été comprise que par les producteurs de Law & Order, qui par contre, eux, ont réutilisés leurs trombines à tour de bras :

- Dean Winters, B.D. Wong et Christopher Meloni trouveront une place de choix dans L&O : SVU

- Kathryn Erbe dans l’autre série, de merde, L&O SC, où elle joue

- Et JK Simmons dans L&O Classic.

A moins que ce soit dans des épisodes pré-Oz, les épisodes que TF1 nous diffusent datent pas mal. Oui, j’ai suivis la diffusion sur TF1 pendant un mois, et c’était plutôt sympas. Dommage, je n’ai plus le temps de suivre une telle série toute les jours.
En fait, ça devenait plutôt un empilement de 4 heures de vidéo que je m’enfilais le Week end, lorsque j’avais enfin du temps. Mais, c’était pas désagréable.

Tiens, si vous avez un peu de place sur vos cassettes et comme, il n’y a plus beaucoup de série potables en ce moment, je vous conseille de faire le test. Regardez !
Ne serais-ce qu’une semaine.

Même si vous êtes peu enclin à suivre les séries policières

Même si vous détester suivre une série dont vous n’avez pas vu le début. (Autant vous chier dessus et attendre que ça s’évapore, le début de la série ne risque jamais de repasser, et encore moins sur le câble.)

Un épisode se regarde, point barre. Il y a un crime, l’enquête est résolue par deux policiers, puis deux avocats se chargent de tout ce qui est procédure judiciaire, il y a procès. Un plan quasiment immuable, qui dure depuis 15 ans.
Law & Order prouve qu’avec cette recette si simple, on peut faire de bonne série. Les enquêtes sont simples, mais les meurtriers ont de la vrai personnalité, derrière chaque crime, il y a parfois une faille de la société, ou tout simplement une bonne histoire de meurtres que les enquêteurs remontent peu à peu. (Et non pas une histoire tarabiscotée dont on cherche absolument le coup de théâtre)
Les passages au tribunal sont tous convaincant. On est derrière les avocats, derrière leurs combats, paf une objection, pan je te réponds par un témoin non prévu. C’est vif et ça part pas dans le n’importe quoi !

Et j’adore Jack Mc Coy, le procureur de la défense. Ca serait un vrai bonheur de voir un avocat comme celui-là.... Même dans la partie adverse.

" M. Mad_Dog, ne le niez pas, vous êtiez chez la victime le soir du viol ?

- Oui, je l’avoue. Je peux avoir un autografe ?

- M. Mad_Dog chercheriez vous à détourner la question ?

- Putain, vous êtes trop fort. J’adore la façon de vous mettre en colère, M. Mac Coy !

- Alors, M. Mad_Dog, vous affirmez donc que vous n’êtes pas tout à fait innocent ?

- J’affirmerais tout ce que vous voulez si vous faites un PUTAIN de réquisitoire dont vous avez le secret. "


Bon, évidemment, ça irriterait un peu mon avocat, mais c’est pas grave !

" Rhaa, il est bien, ce Jack Mc Coy !

- Mais, triple buse ! Vous avez écopé de la peine capitale alors qu’à la base vous étiez seulement accusé de faux témoignage. Vous vous rendez compte que vous aller être accusé d’un viol alors que 14.000.000 de personnes vous ont vu sur une scène de théâtre ce soir là, et qu’en plus vous avez été émasculé lors de la dernière guerre ?

- Oui, mais vu la virulence de son réquisitoire, ça valait vraiment le coup ! "

Que ça soit pour compter les balles ou accuser les méchants, Jack Mc Coy c’est le plus fort !

" Ouais, mais Jack Mc Coy, y a pas que lui dans la série.

- Non, y a plein de super personnages, même qu’en plus, ils changent de temps en temps. Pas grave, de toute façon, ils évoluent très peu.

- Mais, c’est nul ça, une série où l’on ne voit pas l’évolution des personnages, c’est bien ça le but d’un personnage de série. "

Bah, non, ça serait vachement réducteur, quand même.

Tiens, il y a quelques heures, j’ai lu sur un sujet de forum consacré à la bande dessiné, (www.bdparadisio.com) une discussion qui allait dans ce sens. (Histoire de vous montrer une nouvelle fois le lien narratif très fort qu’il peut y avoir entre les bds et les séries télé !) Je vais remplacer le nom de la bd où les personnages n’évoluent pas (ou peu) par " série non évolutive " (il s’agissait de Lapinot de Trondheim... toujours lui) et le nom de celle où les personnages évoluent par " série évolutive " (il s’agissait de Donjon de Trondheim et Sfar, toujours et encore eux.)

Altaïr
Dans la série non évolutive, il y a quelque chose qui fait que plus on les voit, plus on comprend les personnages et plus on s’y attache, et du coup chaque nouveau visionnage est plus savoureux que le précédent. Sans compter les bons dialogues.

Martin
L’effet série pour s’attacher ou comprendre les personnages n’a pas du tout marché avec moi. Ils sont " trop finis " et donc " trop simples ".
Par contre savoir comment tel personnage devient puissant, comment évolue la relation entre deux personnages, moi, ça m’intéresse. Une personnalité me semble parfois réelle car on peut voir ses contradictions, il n’est pas le même enfant, adulte ou vieillard. Il me semble plus un personnage qu’une caricature.

Altaïr
Personnellement, je trouve les personnages des séries non évolutives beaucoup plus réalistes que ceux des séries évolutives.
Certes ils ont parfois un caractère définis, mais c’est la façon dont ils interagissent qui est passionnante. De cette façon, on peut voir aussi la contradiction du personnage confronté à de nouvelles situations ou à de nouvelles discussion.

Il y a du vrai dans chacun d’eux, non ?

Moi, j’aime les deux.

Dans Law & Order, j’aime voir un caractère immuable confronté à de nouvelles situations chaque semaine. (C’est pareil pour Monk !) Dans Oz, (ou pleins d’autres séries) j’aime savoir comment un personnage ou une situation va évoluer.
Je disais que j’adorais les personnages principaux d’ Oz, mais j’admire beaucoup les acteurs qui ont sut montrer l’évolution de leurs personnages et les faire partir dans une voix complètement différente, et de ne pas trop se figer.
L’acteur qui jouait Omar White était bon, car on avait vraiment un personnage " idiot " qui avait du mal a comprendre tout ce qui lui arrivait et qui était obligé de se mettre la main contre le front parce qu’il n’est pas capable de tout comprendre. Tout comme celui qui jouait (merde, j’ai plus son nom) ce maton, protégé de Glynn, qui devenait peu à peu une ordure et privilégiait d’autres prisonniers, devenait violent. Boulet pendant 90% de ses apparitions (le personnage voulait ça) il a une dernière scène énorme et totalement foutraque, complètement à l’inverse de son personnage.

Je pourrais en citer encore et encore des personnages qui ont parcourut le pénitencier d’Oz pendant 6 ans et qui ont vraiment évolués !

Merci à Tom Fontana. Même s’il s’est fourvoyé par moment, sa série restera quand même l’une des meilleures que l’on ai fait.

Las Vegas, Exciting on you

Samedi 1er Janvier 2005. Chez des amis : Long réveil sur le canapé.
Vus sur la table en bordel, odeur de clope, bruits de l’immeuble, léger maux de ventres.
Vers 15 heures : Tout le monde est debout. On range le bordel et on bouffe une bouillie de pates assez infectes. On s’installe sur le canapé. Il n’y a qu’un seul moment où je peux supporter "à la limite" de me retrouver à zapper sur des merdes infâmes à la télévision, c’est les lendemain de cuites. Avec la gueule de bois, toute activité un tant soit peu culturelle devient impossible : La lecture donne envie vomir, écrire est proche du parcours du combattant, les jeux vidéos ou internet c’est pas mieux. Tout le monde à la tête dans la coltard, plus vraiment envie de parler, (et parfois pas envie de revenir sur certaines conneries de la veille.) La télévision devient alors le moyen idéal de passer le temps jusqu’à ce que le cerveau se soit remis en place.

On s’est retrouvé devant le "classement des 50 plus grands records" (ce qui est selon moi, l’émission la plus trash que j’ai vu sur une chaine hertzienne un après midi : Personnes tendant leurs peaux, homme à la langue de 20cm, personnes couvertes d’abeille, cassant des pastéques avec leur tête derviches tourneurs roulant sur lui même sur plus de 6000 km ...) puis, sur un téléfilm américain où deux soeurs prennent la place l’une de l’autre (suite à l’apparition d’un étoile filante.) Là, je me dit "il est peut-être tant que je me tire" lorsque quelqu’un à proposé qu’on fasse un Trivial-Pour-Cuite. Ca a commencé doucement, mais la vision de "Danger : Avalanche" juste après m’a donné envie d’augmenter les doses. La partie à dû se terminer vers 22:30, vu qu’on a zappé sur Arté, où ça semblait bien barge. (Karaoké en arabes, musiques improbables.) Manque de pot, la seule fille du groupe fait la chieuse et son retrouve sur les sketchs de la 2, puis sur le bétisier de TF1 avec Nikos Aliagas. Ca devait tellement être pathétique que pour oublier ça, j’ai aidé à finir les bouteilles.

Réveil le lendemain, dans un autre canapé, chez un autre pote. Mieux installé, mais l’estomac bien plus en vrac. Même rituel que la veille, mais dans un plus sale état. On est plus que 4 mecs. "Sur la terre des monstres disparus" se montre un excellent programme pour permettre la reconnexion des neurones. (Pas trop violent, pas trop chiant, pas trop rapide, pas trop dur à comprendre) avant "L’Année des Guignols."

A 14:25, on zappe sur TF1. Des panneaux de Las Vegas, une mise en scène totalement tape à l’oeil. Je pense à un épisode de CSI, mais ça ne ressemble pas à une enquête. Hummm.... Apparemment ça à l’air d’être une nouvelle série. Il reste deux possibilités, soit c’est "Lucky", soit c’est "Las Végas." ("Pourvu que ça soit Lucky" priais-je mentalement.)
LAS VEGAS. "Merde !!!" Dis-je sonnorement.

"Parait que c’est pas terrib’ " fit-je aux autres. En fait, c’était le programme idéal. Des filles à seins proéminents, des dialogues bien sentis, (et drôles) un monde de fric facile : Le truc idéal pour faire ressortir notre instinct de branleur, faire rejaillir la testostérone dans nos veines, et nous donner la force de sortir dehors pour trouver de la bouffe.

En dehors de ça, il y avait d’autres trucs que j’ai apprécié dans le pilote :


- Les relations entre le petit nouveau et Big Ed, le boss de la sécurité, dont il vient de draguer la fille.

- La façon assez intéressante dont le héros traque les tricheurs et gère la sécurité du casino.

- La présentation du monde du jeux de Las Vegas, entre les gros clients qu’il faut bichonner et tout faire pour qu’ils viennent jouer aux jeux, les tricheurs, les habitués.

- Le rythme de ce pilote, entre enquête hig-tech, personnages aux en couleurs, et situation gagesques.

Bref, cela offrait

J’ai regardé les semaines suivantes. J’ai bien aimé l’épisode d’après (sur lequel, TF1 avait fait un bon) moins aimé l’épisode d’après, j’ai regardé de façon distraite celui qui venait après, et ai joué au jeux vidéo devant celui qui venait ensuite. Ensuite, je n’ai plus regardé cette série qu’épisodiquement, en zappant le dimanche, 5 minutes avant d’éteindre le téléviseur et de me mettre au boulot.

Oui, car le niveau à terriblement chuté depuis le pilote. Comprenant par exemple, qu’il n’y avait pas 50.000 façon de tricher, les scénaristes ont de plus en plus souvent enlevé le côté " enquêtes anti-fraudes " de la série.
Ensuite, parce que les intrigues entre le personnage principal et ses collègues féminines me lourdent un peu, surtout lorsque TF1 met tous les épisodes dans le mauvais sens.
Mais ce qui me lourde franchement LE PLUS, ce sont ces intrigues, où les hôtesses d’accueil, au lieu de faire leur boulot correctement (qui est, je vous le rappelle, de charmer leurs clients pour qu’ils crachent le maximum de thune) les aident à monter une carrière de chanteur, à se réconcilier avec leur femme ou à accomplir leurs rêves. Merde, ça serait pas un remake d’une série ça. Les types arrivaient dans un bateau, ils avaient des problèmes de couples, ou bien des petits problèmes avec leurs gosses, dans leurs vies. Puis, ils arrivaient dans le bateau, où tout le personnel (vachement gonflé, quand même) s’occupait de résoudre leurs problèmes et à les rendre HEU-REUX ! Ca se terminait sur un grand spectacle de danse avec des chanteurs has-been du genre Tom Jones, et à la fin tout le monde repartait en faisant de grands sourires.

... ha oui... La croisière S’amuse (Love Boat)... Je vois pourquoi je préfère bosser plutôt que de regarder la fin des épisodes.

Le dessin animé du mois de Janvier : Noir :

Vous savez ce qu’il y a de plus terrible chez moi ?

C’est que quand une série dont je possède déjà l’original (en DVD, en cassette ou autre) passe à la télévision, je viens me réinfliger le visionnage en VF. Comme pour la dernière fois avec The OC/Newport Beach, j’ai décidé de voir le pilote de noir sur deux "Deux écrans à la fois", l’un en VO, l’autre en VF !!

Et... pour Noir, cela apporte une saveur assez particulière. Surtout parce que la musique prend une musicalité particulière : Bien callé il y a une sorte de polyphonie entre les bafles de l’écran "original" et ceux de l’écran de télé en VF. Si tout était parfait, cela n’aurait été qu’un moyen d’avoir le surround à pas cher. Mais, comme il est impossible d’avoir les deux écrans callés "à la perfection" l’un sur l’autre", il y a une sorte de léger décalage qui fait écho, (surtout qu’un des baffles est plus grave et l’autre plus "neutre".) Si cela arrive à donner un relief impeccables à des airs de pianos usuels, sur les passages musicaux "opéra" de la série cela devient carrément somptueux (alors que je croyais les avoir entendus "ad nauséum".)

Quant à la VF, sur ce coup là, elle en devient presque potable. Les voix se superposent presque à la perfection, au son près, ce qui fait que les voix japonaises masquent les voix françaises. C’est terrible, ça ne fait pas du tout ça avec FMA
Comment deux mauvais doublages peuvent t’ils être mauvais, mais ne pas se ressembler. (J’en parlerais peut-être dans ma prochaine chronique.)

Nan, franchement l’engouement de nombreux fans de Japanimation pour Noir, me laisse finalement aussi pantois que le culte rendu par les personnages à l’intérieur de la série pour "Noir". A quoi sert tout ce rituel pour découvrir la "vraie Noir", un rituel poussé apparemment un peu partout, où des bonnes soeurs et tout un village est dévoué à cette cause, y comprit à mourir avec le sourire au lèvre, où l’on bute la famille des héroïnes, ont les rend amnésique pour qu’elles participent à un rituel, en vue de devenir la "Vraie Noir", mais jamais on ne nous dit ce que ça donne d’être la "Vraie Noir" : L’immortalité ? La jeunesse Eternelle ? Le contrôle du groupe Soldat ? (Ce qui semble être démanti vers le 23ème épisode) Des cacahuètes gratos pour l’éternité ?
On ne le saura pas et mise à part du blabla de pseudo-philosophe ("Si l’on peut tuer pour l’amour, peut-on sauver des gens grace à la haine ?" Super....) on ne trouveras pas grand chose. Et je conseille aux gens qui trouveraient intéressant l’aspect "innocence-tueuse" de chercher du côté d’un anime comme "Gunsligher Girls" dont les deux premiers épisodes semblent être prometteurs.

Bref, Noir reste une série "qui se regarde" pour ses jolis gunfights et une histoire invraissemblable qui dans l’ensemble se tiens, même si tout le blabla "philo, théo, mystico" qui se greffe autour n’apporte finalement rien du tout. Ou alors, je suis un con et j’ai mal compris la porté théologique d’un gunfight dans les vignes contre des bonnes soeurs mystiques. (Avec à la fin un "j’avais tout prévu depuis le début" qui agacera les moins Philiste d’entre nous.)

Sans parler de la vision de la France qui est même capable de filer des hémorroïdes à un type aussi peu patriotique que moi. Que Paris soit représenté de la même manière que dans les vieilles comédies musicales de Fred Astaire, alors que l’héroïne à un terminal informatique avec internet, soit ! Mais que l’on se retrouve dans une campagne digne de " Rémi Sans Famille " ça gonfle un peu.

Voilà par exemple, la vision d’une maison provinciale du 21ème siècle :



Sans parler de ces superbes rues pavées qui doivent êtres très pratique pour rouler dessus en voiture :



" Ha bon, tu pense qu’ils ont des voitures les français ?

- Mais non, je déconne, ils ont tous des machines agricoles performantes comme aç ! "



" Bon, les paysans sont habillés des bouseux, mais pour ce qui est de la mafia local ?

- Ho, bah, je crois qu’ils ont les moyens de se faire importer de vêtements hautes coutures depuis Paris ! Et puis des black, aussi !

- Ha bon, y a des noirs en France ?

- Bah, non, je pense pas. Mais ça donnera un côté international, je pense.

- Ouais, cool ! "



" Hé, mec, j’ai adoré les chevaliers du Zodiaque, et si on faisait un temple grec ?

- Heu... y a des temples grecs en France ?

- Ho, bah, s’il y en a pas, on dira que c’est dans un coin près de la Grèce. C’est quoi la montagne qui sépare la Grèce de la France ?

- Les Pyrénées, je crois... "



Et voilà comment on se retrouve avec un temple antique, perdu au milieu d’un champ de vigne dans les pyrénées. C’est complètement con.

En bref, ça sent le Japonais qui s’est documenté en recevant des cassettes vidéos des JT de Jean Pierre Pernaud.
Non, sincèrement, vous pensiez qu’ils nous voyaient comme le pays du TGV ? Faites moi rire. La France, pour eux c’est un pays campagnard qui n’a pas bougé depuis les romans d’Emilie Zola et de Léo Mallet. C’est comme ça l’exotisme du cliché : les espagnols ne danse pas le flamenco dans chaque rue, les vahinés de Tahiti sont irradiées depuis longtemps, les japonais n’ont rien a battre des sumotoris, les américains n’ont rien à voir avec les Texans, mais les pays étrangers entretiennent le mythe, par exotisme. Sinon ça fait pas rêver. (Comme dans les guignols " L’Europe : Musée, très joli !)

Bon, hourra, c’est fini, vive Full Metal Alchemist !!


Bon, passons enfin à une bonne série ET d’actualité :

Nip/Tuck :

Voilà, c’est LA série du moment sur M6 !

Quand je vois le nombre de gens qui regardent la série. (Non seulement sur les statistiques, mais dans mes connaissances, qui en discutent. Ou les gens qui me font " non pas cette soirée, je regarde Nip/Tuck." C’est l’une des rares séries dans l’année que j’ai regardé chez quelqu’un, ou bien où j’ai invité quelqu’un à regarder un épisode. Dingue, non ! En règle général, c’est plutôt moi qui ai la honte lorsque je dit que je m’intéresse aux séries télé...)

Bon, je vais éviter de vous présenter la série, on vous l’a fait 100.000 fois : Nip/Tuck série trash sur la chirurgie esthétique, avec de l’hémoglobine partout et des séquences gores. Nip/Tuck série sur le sexe, avec un parallèle entre deux frères à la quarantaine proche, l’un, séducteur, qui baise à tout va, l’autre qui cherche à reconquérir sa femme, très attirée par le premier.

Seulement, après la saison 1, ce thème là s’est un peu tari, et d’ailleurs, le nombre de t’intervention chirurgicales bien gores, bien crades (ce qui m’a d’ailleurs étonné : je suis capable de supporter le gore quand il est chirurgical) s’estompe peu à peu. Les personnages font face à des situations plus humaines et se posent des questions autour de la quarantaine, de la paternité, qui amène la série vers quelque chose de plus subtil que n’était la première saison.
Attention, il n’y a pas de changement brutal entre les deux saisons, ce thème là était déjà implanté dans la 1ère saison, mais il ne demandait qu’à être développé et c’est intéressant de voir qu’au lieu d’aller dans la surenchère putassière (attente à laquelle le final de la saison 1 avait cru répondre, avant une ultime pirouette amusante) les scénaristes ont préférés approfondir leurs très bons personnages. D’un côté Sean et Julia arrêtent de se faire du " je t’aime moi-non plus " et à se demander si leur couple peut survivre à la quarantaine, mais prennent plutôt l’image de parents quadragénaires qui








Messages

  • Pas d’énervement, même moi, je ne sais absolument pas ce qui se passe après le "que..." (Et puis, ça me permettait brièvement d’évoquer les 4400 dans ma chronique !! :-))
    Syg, tu peux lire la critique sur Noir avant de voir l’anime, ça te permettra d’éviter de te dire "putain, ils nous on fait poireautés pendant 27 épisodes pour ça ??" (Et puis regarde FMA avant !..)