DARWIN 2.0
Nouvelle Trilogie 5.2
Par Dominique Montay • 7 septembre 2010
Tourné avant « Catch-moi », et pourtant diffusé bien après, l’enigmatique « Darwin 2.0 » arrive sur Canal+ ce mercredi 8 septembre à 22h25. Issu de l’imagination de Vincent Amouroux et Franck Pitiot (le Perceval de « Kaamelott »), la série parle d’évolution et d’agro-alimentaire.

Ca raconte quoi ?

Nous suivons ici une employée d’une multinationale agro-alimentaire (Zoé Felix) qui tente de récupérer médiatiquement un scientifique (Mario Pecqueur) persuadé que les animaux sont entrés dans une phase de speed-evolving, et changent à toute allure. Le but inavoué de la jeune femme : justifier l’existence des animaux créés génétiquement par sa boîte pour faire plus de profit (des poulets de 20 kilos, des escargots clonés avec des grenouilles – des escargouilles, donc, animal dont nous avons du mal à saisir le pouvoir commercial, mais bon…).

Viennent compléter le casting Quentin Baillot dans un rôle de gourou zen masseur d’estomacs et Raphaël Simonet dans celui d’un gars de la campagne qui tire au fusil et mange de la "iande".

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Le téléfilm a mis du temps à débarquer à l’antenne, sans trop qu’on sache vraiment pourquoi. Des effets spéciaux complexes ? un montage difficile ? un Canal+ récalcitrant ? peut-être un peu de tout. Quoi qu’il en soit, « Darwin 2.0 » sera bel et bien diffusé en cette rentrée 2010. Une fiction qui, esthétiquement, se place au niveau d’un « la fille au fond du verre à Saké », avec des images très léchées et travaillées.

C’est bien ?

Pourtant, le résultat final est assez mitigé. Si les plans sont assez beaux, le rythme est absent. Les transitions entre scènes (des accélérations très rapides), censées rappeler le thème du speed-evolving, qui est au centre du récit, ne font qu’accentuer le manque de dynamisme des séquences. Certaines pistes sont abandonnées sans raison, et certains gags, assez drôles au début, sont trop souvent utilisés comme punch-line des scènes.

Une fiction Nouvelle Trilogie malgré cela plus intéressante et risquée que la précédente, de part son sujet et son traitement, entre road movie mystique et ambiance de recherche scientifique. Une curiosité à voir donc mercredi 8 septembre, et pas seulement pour savoir si les auteurs se sont bien sortis d’avoir été plantés à quelques jours du tournage par ceux qui devaient être les guests stars de luxe de la fiction, les rois de la science française, les seuls extraterrestres à être entrés en contact avec les humains, mais qui ont une drôle de façon de tenir parole, les frères Bogdanoff.