FIPA 2012 — La Sélection Fiction
Le programme des projections
Par Emilie Flament • 24 janvier 2012
Le 25ème Festival International de Programmes Audiovisuels se déroule du 23 au 29 janvier 2012 à Biarritz. Comme l’an dernier, Le Village y est présent pour vous faire part de ses découvertes, de ses coups de cœur et peut-être de ses coups de gueule.

Je sais, je suis en retard... Le FIPA s’est ouvert lundi soir avec la projection des premiers épisodes de l’excellente série « Les Hommes de l’Ombre » et pourtant j’arrive seulement à Biarritz. A ma décharge, j’ai passé des heures à essayer de faire sortir Sullivan de son bureau où il termine le Grand Format « Lumière sur Les Hommes de l’Ombre » pour l’emmener avec moi (sans succès), et j’ai mis 2 jours à échapper aux griffes de Dominique qui a vainement tenté de prendre ma place dans le train ! C’est donc seule que je vais partager chaque jour avec vous le programme chargé du FIPA.

D’abord... Joyeux Anniversaire le FIPA ! 25 ans et une nouveauté pour fêter ça : les web-créations, présentes depuis la précédente édition, font désormais partie de la sélection en compétition.
Le jury, essentiellement composé de réalisateurs internationaux précédemment primés au festival, dévoilera samedi soir ses gagnants dans les catégories Fictions Unitaires, Séries, Documentaires de Création, Grands Reportages, Musique et Spectacles Vivants, Web-Création.
Petite présentation des nominés dans les catégories qui nous intéressent (n’ayant pas encore vu tous les programmes, il s’agit des synopsis ‘‘officiels’’) :

Séries de Fiction

  • « Kaboul Kitchen » (France), écrit par Allan Mauduit, Marc Victor et Jean-Patrick Benes et réalisé par Frédéric Berthe, Jean-Patrick Benes, Allan Mauduit : Afghanistan 2005. Georges Bush est président des États-Unis, Jacques Chirac est président de la France et Jacky (Gilbert Melki), patron du "Kaboul Kitchen". Alcool, piscine et filles en maillots de bain : tous les expats s’y retrouvent pour faire la fête en plein cœur de Kaboul. Mais la vie de Jacky va changer, car sa fille, dont il ne s’est jamais occupé, débarque à Kaboul. Elle est venue faire de l’humanitaire. Lui est là pour faire du fric…
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  • « Les Hommes de l’Ombre » (France), écrit par Dan Franck et Régis Lefebvre et réalisé par Frédéric Tellier : À la suite d’un attentat perpétré contre le Président de la République, une élection présidentielle anticipée est organisée. Dans les coulisses de cette élection sous haute tension, un combat fratricide s’engage entre deux conseillers en communication qui se réclament chacun de l’héritage politique du président disparu...
  • « De Ronde (Le Tour) » (Belgique), réalisé par Jan Eelen et co-écrit par Jan Eelen et Youri Boone : Dimanche de Pâques, 4 avril 2010. À Bruges, un tourbillon d’activité de 198 coureurs signale le départ imminent du 94e Tour des Flandres. Sur le parcours, des milliers de supporters les attendent avec impatience, alors que des millions d’autres les suivront à la radio ou à la télévision. Mais c’est aussi une journée en Flandre que nous parcourons, faite de bonnes intentions et de résultats néfastes, d’amitiés et de trahisons, et quelques personnes, comme les coureurs, ont tout à perdre ou à gagner.
  • « Bron (The Bridge) » (Suède), écrit par Hans Rosenfeldt et réalisé par Lisa Siwe et Henrik Georgssen : Une femme est retrouvée assassinée au beau milieu du pont Öresund, sur lequel passe la ligne frontalière entre la Suède et le Danemark. Les polices suédoise et danoise sont donc appelées sur les lieux. Ce qui, d’un premier abord, ressemble à un seul meurtre, s’avère bientôt être un double assassinat : deux cadavres, coupés en deux à la taille, ont été assemblés pour ne faire qu’un seul et même corps. Ce double meurtre spectaculaire n’est que le début d’une vague de violence…
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  • « Operacion Jaque » (Espagne), écrit par Helena Medina et réalisé par Sílvia Quer Sabaté : 6 ans durant, Ingrid Betancourt, candidate à l’élection présidentielle en Colombie, a vécu l’enfer. Tout débute en février 2002 avec son enlèvement par la guérilla et se poursuit avec la mort de son père, qu’elle apprend plus tard, dans la jungle. La fin de son amitié avec Clara Rojas, sa directrice de campagne, enlevée avec elle, et son impact émotionnel pour celle qui fut comme une mère dans ces moments de captivité. Sa relation adultère avec le sénateur Luis Eliado Pérez, lui aussi captif, et la séparation qui s’en suivit.
  • « El Precio de la Libertad » (Espagne), écrit par Luis Marias et réalisé par Ana Murugarren : Un groupe de jeunes gens idéalistes entreprend de mettre fin au régime dictatorial de Franco, en créant l’ETA, une organisation très différente à ses origines de celle que nous connaissons aujourd’hui. Un de ses membres, Mario Onaindía est arrêté et condamné à mort lors du procès de Burgos. Cette sentence est commuée en peine d’emprisonnement. Après huit ans de détention, Mario sera finalement condamné à mort par ses anciens collègues.
  • « Vermisst - Alexandra walch, 17 » (Autriche), réalisé par Andreas Prochaska et écrit par Agnes Pluch, et Andreas Prochaska : Alfred Walch vit avec sa femme et ses trois enfants, Alexandra, Daniel et Sonja à Krems, en Autriche, où il tient une taverne avec son frère. La fête de la ville bat son plein, et Alexandra, qui fêtera ses 17 ans le lendemain, est décidée à faire la fête. Mais à l’heure convenue pour son retour, elle n’est pas là. Et lorsque son frère Daniel et son cousin Chris avouent qu’ils ne savent pas où elle peut bien être, les parents commencent à s’inquiéter sérieusement…
  • « El Pacto » (Argentine), écrit par Marcelo Camaño et réalisé par Pablo Fischerman : Lucia Córdova travaille sur un dossier de liquidation, afin d’assurer à l’ancien dirigeant de l’entreprise concernée les garanties d’une procédure judiciaire. Mais à mesure qu’elle avance dans ses investigations, Lucia découvre que de sombres arrangements se cachent derrière cette histoire. Son enquête l’amène bientôt à inquiéter le directeur d’un grand quotidien, qui pourrait bien avoir négocié les faveurs d’une dictature afin de faciliter le développement de sa propre société…
  • « Homeland » (USA) : Un soldat américain que l’on croyait mort en Irak, revient 10 ans après sa disparition. Une fois les réjouissances passées, le doute s’installe : est-il un héros de l’Amérique, ou membre d’un réseau terroriste préparant un attentat ?
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Fictions Unitaires

  • « Les Cinq Parties du Monde » (France), écrit et réalisé par Gérard Mordillat : Le 21 juillet 1969, à Toulon, deux marins descendent dans un quartier réservé de la ville, alors qu’au-dessus de leurs têtes, Neil Amstrong et Edwin Aldrin s’apprêtent à marcher sur la Lune… Suivant la tradition, l’aîné a promis à son mousse de lui montrer le monde, de lui payer une mousse et une femme. Des entraîneuses du Miami Bar, laquelle sera choisie ? Pourquoi le premier-maître Lipziwski est-il prêt à mourir afin d’empêcher que le rituel s’accomplisse ? Quel secret protège madame Lin Ho, la patronne ?
  • « La Disparition » (France), réalisé par Jean-Xavier de Lestrade et co-écrit par Jean-Xavier de Lestrade et Antoine Lacomblez : C’est l’histoire d’une femme qui disparaît. Un dimanche matin… Elle s’appelle Betty, et sa disparition laisse des traces aussi énigmatiques que mystérieuses. Une fugue ? Même malheureuse en ménage, jamais Betty n’aurait abandonné ses enfants. Un meurtre ? Aucune trace de violence, pas de corps retrouvé… Qui aurait pu tuer Betty ? Comment ? Et pourquoi ? Pour Frank, son amant, une certitude s’impose. Elle a été tuée et son corps a disparu. Un assassin que Frank est convaincu de connaître : Bruno, le mari.
  • « La Mer à l’aube » (France), écrit et réalisé par Volker Schlondörff : Le 20 octobre 1941, un officier allemand est abattu à Nantes. Dans les jours qui suivent, Hitler exige que 150 otages soient fusillés, dont une partie à Châteaubriant, en Pays de la Loire. À Paris, le général Von Stülpnagel, réussit à échelonner les exécutions sur trois jours, soit 50 otages par jour. Parmi les soldats de la Wehrmacht appelés pour les exécutions se trouve un jeune homme, rentré la veille d’une permission en famille. Il s’agit en fait du futur prix Nobel de littérature, Heinrich Böll.
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  • « Les Pirogues des hautes terres » (France), réalisé par Olivier Langlois et co-écrit par Olivier Langlois et Sophie Deschamps : 1947. Ce film raconte la grande grève de Thiès, carrefour ferroviaire de toute l’Afrique. Les cheminots africains exigent les mêmes droits que leurs homologues blancs. Cette grève annonce la décolonisation.
  • « Vater Mutter Mörder » (Allemagne), écrit et réalisé par Niki Stein : Lukas Wesnik, un adolescent de 16 ans, abat froidement trois personnes, et plonge sa famille dans la tourmente. Son père Tom en souffre plus particulièrement, se repliant sur lui-même et refusant de voir son fils souffrir. Il part en quête d’une explication à cet acte insensé, et se reproche son échec en tant que père. Avec sa famille, il devra lutter pour ne pas sombrer.
  • « Es ist nicht vorbei (Voices of the past) » (Allemagne), réalisé par Franziska Meletzky et co-écrit par Kristin Derfler et Clemens Murath : Carola Weber a été incarcérée dans les années 80 après avoir tenté de fuir l’ancienne RDA. Ces années dans une prison de femmes, où elle a perdu deux doigts, l’ont marquée à jamais. Aujourd’hui, la talentueuse musicienne est mariée et heureuse. Un soir, elle entend une voix, qu’elle reconnaîtrait parmi des milliers : celle du Dr Limberg, qui la gavait de drogues en prison. Alors qu’elle est convaincue que l’éminent professeur a travaillé pour la police secrète, Limberg tente désespérément de sauver sa carrière.
  • « Entre Nosotros (Between us) » (Pays-Bas), écrit et réalisé par Paloma Aguilera Valdebenito : Les membres d’une même famille, originaires d’Amérique du Sud, se réunissent avec leurs proches amis dans un petit appartement d’Amsterdam à l’occasion d’une fête d’adieu. La fête est donnée en l’honneur de Diego, qui est sur le point de rentrer au Chili avec son fils après avoir passé deux mois chez son frère Pablo. Quant à Pablo, il vit aux Pays-Bas avec sa femme et sa fille depuis les années 70, époque à laquelle il a fui son pays.
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  • « Càcà (Daddy) » (Croatie), écrit et réalisé par Dalibor Matanic : Une jeune femme persuade sa sœur et son petit ami d’aller dans les montagnes de la Lika. Leur père, qui les a abandonnées il y a plusieurs années, vit là-bas. Ayant appris qu’il était tombé malade, elle sent que c’est sa dernière chance de savoir ce qui s’est passé autrefois. Dans les montagnes de la Lika, les secrets de famille surgissent du passé.
  • « N° 1 » (Bulgarie), réalisé par Atanas Hristoskov et co-écrit par Atanas Hristoskov et Yavor Mihailov : Deux écoles, l’une privée pour l’élite et l’autre publique et populaire, cohabitent dans le même bâtiment. Une cohabitation faite de bagarres et de sang. Lorsqu’un élève de l’école privée coupe les cordes retenant deux élèves de l’école publique qui rénovaient la façade, tout s’enflamme. La rivalité fait place à la vengeance. La violence à l’école, des enseignants déloyaux, des adolescents sans foi ni loi. Ce n’est pas la une des journaux, mais l’histoire de N°1.
  • « Performance A » (Brésil), écrit et réalisé par Luis Dantas et Mauro Baptista Vedia : Le film suit la relation entre un intellectuel désillusionné, qui peine à publier son deuxième roman, et un éditeur en faillite toujours impliqué dans des projets grandioses qui n’aboutissent pas. Ensemble, ils décident de monter une escroquerie sur le marché de l’art. Mais ce qui, pour l’un, était une manière de révéler l’hypocrisie de l’art contemporain, se révèle être, pour l’autre, une véritable opportunité professionnelle.
  • « Troppo Amore » (Italie), réalisé par Liliana Cavani et co-écrit par Liliana Cavani, Angelo Pasquini et roberto Toraboschi : Livia, 28 ans, et Umberto, de 12 ans son aîné, vivent une histoire d’amour en apparence banale. Mais, bien vite, la violence s’installe. Pas une violence physique, mais un harcèlement psychologique qui conduit Umberto à enfermer de plus en plus sa compagne, à l’éloigner de tout ce qui compose sa vie : amis, famille, travail. Livia parviendra-t-elle à se libérer de cette emprise et à retrouver une vie, sa vie ?
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