LE QUINZO — 1.02 : Notre top des épisodes de Doctor Who
Les meilleurs épisodes de « Doctor Who » selon, heu, nous !
Par le Village • 29 mars 2010
Toutes les deux semaines, l’humeur de la rédac’ du Village. Au sommaire de l’épisode 2 du Quinzo : notre top des meilleurs épisodes de « Doctor Who », ère Davies.

« Doctor Who » revient le 3 avril sur BBC1. C’est une nouvelle ère qui commence sous la houlette de Steven Moffat. Juste avant d’y entrer, la rédaction du Village a décidé d’un dernier coup d’œil vers le passé et vous livre son top des meilleurs épisodes de la série version Russell T Davies.

Pour ce faire, c’est simple : chaque rédacteur a dressé son top 10 personnel des meilleurs épisodes de « Doctor Who » alors qu’elle était showrunnée par Russell T Davies. Le meilleur épisode de chacun se voit attribuer 10 points, le second 9, et ainsi de suite jusqu’au 10e qui se voit attribuer un point. Le total nous permet alors d’obtenir un classement que voici.

En dessous du classement, vous pouvez retrouver le tableau récapitulant le Top de chacun.

Première place

  • 3x10 : « Blink »
    Par Dominique Montay, qui a donné la 2e place à l’épisode dans son top personnel.
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Il est vingt-et-une heure. Vous êtes chez vous. Vous regardez innocemment un épisode de « Doctor Who » sans le Docteur, ou presque. Et pendant quelques instants, juste un peu, vous essayez de ne pas cligner des yeux. C’est difficile. Vous clignez finalement. Vous êtes fichus. Terrifiant sans être anxiogène, drôle et passionnant, Steven Moffat est le scénariste qui s’est le mieux sorti de ces fameux épisodes sans docteur de l’ère Davies. Et, magnifique cerise sur le gâteau, « Blink » nous révèle le talent incroyable de la sublimissime (concours de superlatifs, mais j’assume), Carey Mulligan, nominée aux oscars cette année et dont le grand public ignorait l’existence auparavant. Enfin sauf ceux qui regardent « Doctor Who ». C’est bon d’être au courant avant tout le monde.

Deuxième place

  • 4x10 : « Midnight »
    Par Emilie Flament, qui a donné la 1ere place à l’épisode dans son top personnel.
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Et dire que ce petit bijou a failli ne pas exister [1] ! Russell T Davies nous offre un huis clos mémorable : un wagon en panne isolé dans un environnement hostile, une créature qui terrorise les passagers, notre Docteur sans Donna...
Comme souvent dans ce cas, le vrai danger n’est pas l’élément extérieur, mais les protagonistes eux-même. L’humanisme du Docteur se retourne contre lui : en sauvant Sky que les autres veulent sacrifier, la situation se retourne contre lui. Le Docteur a rarement été aussi impuissant et autant en danger de mort.
Lesley Sharp, dans le rôle de Sky Silvestry, est épatante, David Tennant également... comme à son habitude ! Ce double dialogue avec la créature est à glacer le sang. La tension monte rapidement. Bref... Impeccable !

Troisième place

  • 3x08-09 : « Human Nature » / « The Family of Blood »
    Par Dominique Montay, qui a donné la 5e place à l’épisode dans son top personnel.
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En regardant mon top 10, vous ne pouvez avoir aucun doute. J’étais amateur du « Docteur Who » avant les ultimes épisodes de la saison 3. Après, j’en suis devenu fan. Un fan qui cherche sur internet à regarder les épisodes des années antérieures, et tant pis pour les effets spéciaux et le réalisme. Tout ça à cause d’une suite d’épisode magnifiquement construits et superbement mis en avant. Un monument de maîtrise. Et tout commence avec ce double-épisode formidable, sur de nombreux points, et s’achève avec mon numéro 1 dont je vous parle un peu plus bas.

Premier point : l’idée de mettre face à face le Docteur, qui se cache en se faisant passer pour un humain, et une famille d’extraterrestres belliqueux qui utilisent des corps humains pour, au contraire, s’afficher. A la tête du groupe, le fils interprété par Harry Lloyd (accessoirement arrière-arrière petit fils de Charles Dickens). Lloyd donne une performance hallucinante, glaçante et dérangeante, en faisant l’un des “méchants” les plus charismatiques de la série, si bien que des rumeurs l’annonçaient à tort comme un potentiel futur docteur.
Ensuite, cette façon de mettre en avant un Docteur qui se cache, et qui risque la vie de ceux chez qui il se terre pour éviter que la famille ne le capture et ne se serve de sa puissance pour survivre, et plonger l’univers dans le chaos.
Et il y a Jessica Hynes, aussi. Et ça, l’air de rien, ça a le don de transformer n’importe quel projet bancal en quelque chose d’immanquable. Alors quand c’est déjà bon à la base… Jessica est formidable, dans un mélange de force et de douceur. Elle qu’on a adoré dans « Spaced » (si vous ne l’avez pas vu, il faut… je répète, IL FAUT regarder « Spaced »), nous sert une partition qu’on croirait sortie d’un Jane Austen, et elle le fait avec la même aisance.

Et cette montre. Cette fameuse montre…

Quatrième place

  • 2x04 : « The Girl in the Fireplace »
    Par Dominique Montay, qui a donné la 3e place à l’épisode dans son top personnel.
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Ah, Steven… Le roi de l’horreur chez « Who » nous sert son épisode le plus romantique. Ou comment montrer une histoire d’amour développé sur 20 ans en 5 fois trois minutes (ou presque). Le Docteur était donc l’amour secret de la Dame de Pompadour. Le Docteur qui chevauche un cheval en plein bal, une Sophia Myles superbe… mais bon, ça reste Steven Moffat. Donc il y a aussi les robots-horloges, un peu gauches et lents, mais assez terrifiants. Au-delà de la relecture historique et la facilité avec laquelle Moffat mixe les univers, on saluera son final, chargé d’émotion et fort d’une révélation qui donne une logique à ce qui semblait être gratuit.

Cinquième place

  • 1x06 : « Dalek »
    Par Sullivan Le Postec, qui a donné la 2e place à l’épisode dans son top personnel.
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Il est possible de philosopher des jours durant sur la nature humaine et ce qu’elle doit à l’émotion. Pour les paresseux, on peut simplement regarder les 42 minutes d’une profondeur incroyable de l’épisode « Dalek ». Dans ce qui est malheureusement le seul scénario signé pour « Doctor Who » par Robert Shearman, la série ré-introduit les Daleks, icône pop-culturelle britannique, qu’il charge d’une toute nouvelle aura ultra-maléfique : ce sont eux qui ont causé la disparition de la race du Docteur, les Time-Lords.
Loin des armées de Daleks flottant en tous sens qu’on verra plus tard dans la série, cet épisode ne montre qu’un seul individu Dalek, unique véritable survivant de la Time War. C’est pourtant ici que les Daleks sont le plus effrayant. Quasi-ressuscité par un toucher de Rose, qui lui transfère du même coup ces émotions et sentiments qui abondent chez elle, ce Dalek solitaire devient une aberration dont le ressenti nouveau est en contradiction totale avec la logique de son existence.
Après cinq épisodes d’introduction agréables mais imparfaits, « Dalek » est le moment où je me suis rendu compte que je n’avais pas à faire à un divertissement sympathique, mais bien à une grande série.

Sixième place

Ex-æquo :

  • 3x12-13 : « The Sound of Drums » / « The Last of the Time Lords »
    Par Dominique Montay, qui a donné la 1ere place à l’épisode dans son top personnel.
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Numéro un… tout est relatif. Celui d’un jour n’est pas forcement celui du lendemain. Et en plus, j’ai un léger à-priori à ne pas intégrer « Utopia » dans ce choix. Enfin… les dix dernière minutes. « Utopia », un épisode moyen qui vaut surtout pour la présence de Derek Jacobi et qui réussit là où tant d’autres épisodes de Who échouent. Faire monter un suspense vers une révélation. Tout y est excellemment bien dosé. A aucun moment on en a marre d’attendre que, par exemple, les Daleks se clonent avec un humain (mais vous pouvez en choisir plein d’autres…). On est juste sur le cul. Cette révélation qui amène le retour d’un Maître dont je ne savais rien du tout avant « Utopia » est juste parfaite. Et ce qui en est fait après tout autant.

Le Maître, interprété par un de mes acteurs favoris, John Simm. Jubilatoire. Dangereux. Fou. Démoniaque et théâtral. Un Joker sans maquillage dirigé par la violence et l’appel de la guerre. Il faut le voir parader, au plus haut de sa domination, dansant dans une salle de contrôle à côté d’un docteur blessé et diminué (au sens propre). Un acteur au visage aux traits si enfantins, au sourire si juvénile, jouer une ordure finie qui jubile face aux douleurs des autres, qui déclenche un génocide sous les applaudissements hystériques de sa femme… un casting parfait pour une mise en scène remarquable.

Jamais aucun adversaire, même en saison 4, n’avait autant fait mal au docteur. Physiquement, déjà, et moralement. Le maître, preuve à l’appui, va tout simplement remettre en cause l’amour que porte le docteur à la race humaine. Après, c’est sûr, le final, si métaphoriquement logique soit-il, reste un peu facile et presque expédié. Et surtout, ravager la planète, la laisser dans un état de désolation ultime pour au final trouver une pirouette scénaristique et effacer un an de l’existence de l’univers… bon… déjà dans « Superman » 1, je n’avais pas adhéré… Mais quand même. Qu’est-ce que c’était bon.

  • 4x11 : « Turn Left »
    Par Dominique Montay, qui a donné la 4e place à l’épisode dans son top personnel.
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Une habile variation sur le thème de “et si…”. Après avoir sous-entendu dans certains épisodes que le passage du Docteur pouvait être génératrice de danger, « Turn Left » rétablit le héros et nous montre ce que le monde serait devenu s’il n’avait pas croisé la route de Donna Noble, qui lui sauva la vie. L’épisode appuie aussi sur un thème que développera plus en profondeur T. Davies, celui de l’importance d’un compagnon au docteur. Si dans « Waters of Mars » il nous fait comprendre que sans compagnon humain, il peut devenir aussi dangereux que le Maître, « Turn Left » nous montre qu’il pourrait, tout simplement, disparaître.

En dehors de sa thématique, l’exécution de l’épisode est excellente, montrant la vie de Donna basculer de la banalité vers l’horreur, ponctuant le tout de moments de terreur intenses avec cette bestiole (qui n’est, entre nous, terrifiante que lorsqu’on ne la montre pas) accrochée à son dos que certains voient mais pas elle. Un bel épisode qui a le mérite de lancer à la perfection le sprint final de la saison 4.

Septième place

Ex-æquo :

  • 4x08-09 : « Silence in the Library » / « Forest of the Dead »
    Par Sullivan Le Postec, qui a donné la 6e place à l’épisode dans son top personnel.
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Immensément jouissif, ce double épisode fonctionne à deux niveaux. D’abord, c’est un excellent segment de l’ère Davies/Tennant. Mais c’est aussi un formidable teaser sur l’ère à venir. Celle dans laquelle River Song sera un personnage régulier, dans laquelle le Docteur aura un nouveau tournevis sonique, celle où il ouvrira les portes du Tardis d’un claquement de doigts.
Pour tous ceux qui, comme moi, sont passionnés par les histoires de voyage dans le temps et les multiples paradoxes qu’elles trainent, le cas de la relation non-chronologique entre le Docteur et River Song est forcément fascinante. Et c’est encore plus le cas quand ladite River Song a la classe et le charisme d’Alex Kingston, tout en nous permettant de savoir que les personnages de femmes fortes, introduites dans la série par Davies, vont voir leur présence renouvelée.
Évidemment, « Silence in the Library / Forest of the Dead » c’est aussi une demi-douzaine d’idées brillantes et totalement originales qui rendent son visionnage immensément gratifiant. Un vrai as, ce Moffat.

  • 2x12-13 : « Army of Ghosts » / « Doomsday »
    Par Emilie Flament, qui a donné la 2e place à l’épisode dans son top personnel.
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Les Cybermen et les Daleks dans le même épisode, forcément... ça commence bien ! L’intrigue est centrée autour de cette mystérieuse organisation découverte tout au long de la saison : Torchwood...ça continue bien !
Mais ce qui fait la différence, ce sont les premières scènes et les dernières scènes... On dit adieu à Rose... le Docteur dit adieu à Rose... Alors, je ne peux pas dire que ça se termine bien... j’ai trop pleuré devant cet épisode. Mais au moins cette fin est à la hauteur de leur relation !

Huitième place

  • 1x09-10 : « The Empty Child » / « The Doctor Dances »
    Par Emilie Flament, qui a donné la 8e place à l’épisode dans son top personnel.
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Premiers épisodes écrits par Steven Moffat dans cette nouvelle version de « Doctor Who », ils nous plongent dans une intrigue surréaliste, durant une nuit de bombardement dans le Londres de la seconde guerre mondiale. Cette nuit est comme hantée par cet enfant et son masque, cherchant sans espoir sa maman. Cette image terrifiante est accentuée par cette phrase lancinante : « Are you my mummy ? ».
N’oublions pas à côté de cela l’introduction du capitaine Jack Harkness, personnage haut en couleur qui donne une nouvelle dynamique au duo Eccleston / Piper !

Neuvième place

Ex-æquo :

  • 4x12-13 : « The Stolen Earth » / « Journey’s End »
    Par Emilie Flament, qui a donné la 10e place à l’épisode dans son top personnel.
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Les Daleks ont volé la planète (rien que ça... c’est déjà énorme) et, pour sauver la situation, notre Docteur va avoir besoin d’aide. Torchwood, Sarah Jane, Martha Jones, Mickey... tous s’unissent derrière le Docteur pour contrer la menace.
Certes, on se sent un peu arnaquer par cette génération refoulée (même si on est content de garder encore un peu David Tennant !). Mais, quelle belle conclusion pour Rose et quelle tristesse pour le Docteur ! Perdre Rose à nouveau et Donna en même temps, son nouveau moteur, cette énergie à l’état brute... Pauvre Docteur... j’avoue... j’ai encore verser quelques (beaucoup) larmes...

  • 2x12-13 : « Bad Wolf » / « Parting of the Ways »
    Par Emilie Flament, qui a donné la 5e place à l’épisode dans son top personnel.
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Après le traumatisme de la guerre du Temps, le Docteur doit à nouveau faire face aux Daleks qu’il croyait disparus. Comme dans la première partie où ces jeux de télé-réalité mortels sont le résultat de son intervention dans « The Long Game », le Docteur doit faire face à son passé et à ses actions. Les Daleks eux aussi sont face à leurs actions. Ils rejettent cette humanité qu’ils sont contraints d’utiliser pour survivre.
Un épisode qui donne à Rose toute sa grandeur et au Docteur un nouvel avenir grâce à elle.

Dixième place

  • 2x08-09 : « The Impossible Planet » / « The Satan Pit »
    Par Sullivan Le Postec, qui a donné la 7e place à l’épisode dans son top personnel.
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J’attaque avec ce petit papier une petite série d’épisodes que je suis le seul à avoir mis dans mon Top 10, ce qui explique qu’ils squattent le bas de ce classement... D’abord, je dois avouer avoir une inclination particulière pour les contextes de SF, et celui de « The Impossible Planet / The Satan Pit » est particulièrement fascinant, original, délicieusement oppressant.
Mais la raison pour laquelle ce double-épisode se trouve dans mon top, c’est pour son sens de l’épique absolument dément, qui fait ressembler toute la première saison à un huis-clos en comparaison. « Doctor Who » n’est pas un blockbuster hollywoodien, mais une série anglaise au budget très raisonnable et dont, visiblement, chaque penny se retrouve à l’écran. Mélanger le fantastique mythologique et la science-fiction ne donne pas toujours des résultats hyper-probants. Ici, c’est une formidable aventure à la fois spectaculaire et humaine, dotée d’une imagerie très flatteuse. Le démon enfermé dans les tréfonds de la planète impossible, la victime flottant dans l’espace au dessus de la baie vitrée, lentement aspirée par le trou noir à proximité, les charismatiques Oods qui deviendront de façon inattendue une race pivot du Whoniverse, même le méchant possédé recouverts de caractères anciens et mystérieux, autant d’images qui restent accrochées dans l’œil du spectateur bien au-delà des limites biologiques de la persistance rétinienne.

Onzième place

  • 4x16 : « The Waters of Mars »
    Par Sullivan Le Postec, qui a donné la 8e place à l’épisode dans son top personnel.
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Le futur dans « Doctor Who », cela a souvent été la fin de la planète Terre (« The End of the World ») voire même la fin de l’Univers (« Utopia »), des choses assez éloignées de l’aspect très réel, très proche, de cette toute première base martienne en 2059. La base est occupée par des personnages bien caractérisés (dont on arrive à se souvenir, au contraire de certains autres épisodes de groupe). Ils sont dirigés par le Capitaine Brooke. Un intéressant personnage qui montre l’éloignement progressif par Davies de son idée de départ du rôle de compagnon.. En effet, « Doctor Who » version 1963-1989 était globalement une série de garçons. Davies savait que pour que sa ré-invention soit un vrai succès populaire, il fallait qu’elle intéresse aussi les filles. D’où Rose, jeune fille de 19 pas très mature vivant encore chez sa mère, et à laquelle une enfant de 8 ans n’aura pas grand mal à s’identifier. De ça, on est passé à Martha (quelques années de plus, étudiante en médecine, son propre appartement), à Donna, femme mature dans la quarantaine, et Adélaïde est une étape avant le compagnon du dernier épisode de Tennant : Wilf, un homme de 80 ans. Intéressante évolution.

Les trente premières minutes de cet épisode sont solides, du fait du contexte évoqué plus haut, mais aussi des très charismatiques et réussis méchants, que Davies jugea même un peu trop horrifiques pour le jeune public. Et puis il y a cette tension sous-jacente. Le Docteur sait que tous ces gens vont mourir. Et qu’il n’a le droit de rien y changer : cet événement est un point fixe de l’histoire, l’avenir de l’humanité en dépend.
Ce dilemme moral explose dans la deuxième moitié du récit et offre trente minutes d’anthologie où l’on assiste à la décision du Docteur de quitter la base pendant qu’il entend ses habitants tomber comme des mouches dans l’intercom, avant qu’il ne fasse volte face et que nous le découvrions, fascinés et terrifiés, se rebeller contre les lois du temps et se décréter Time Lord Victorious. L’espace d’un instant, le Docteur est presque devenu le Maître, victime de son sentiment de toute-puissance. Tennant, possédé, hystérique, est impérial et rend l’impensable totalement crédible. Jusqu’au suicide final de Brooke, une baffe qui ramène tout le monde, avec une violence inouïe, à la réalité. Et dire qu’au départ l’épisode était envisagé pour une diffusion le 25 décembre...

Douzième place

Ex-æquo :

  • 4x01 : Partners in Crime
    Par Dominique Montay, qui a donné la 10e place à l’épisode dans son top personnel.
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J’aurais aimé pouvoir vous donner ce texte sous la forme de la conversation entre le Docteur et Donna, via l’intermédiaire de deux vitres, mais faire une vidéo aurait semblé un peu lourd… S’il entre dans mon top 10, ça n’est pas pour l’histoire, somme toute assez banale qu’il raconte. Ça n’est pas pour son final qui fait réapparaître Rose au détour d’une rue. Non, s’il est dans mon top 10, c’est parce qu’à mon sens il retranscrit à la perfection ce que représente le duo Docteur-Donna dans cette saison 4, et l’immense dose d’humour qu’elle injecte dans la série, sans pour autant se détourner de thèmes plus complexes. Remis en perspective, cet épisode apparaît même plus fort encore, quand on repense à la cruelle fin du personnage.
Sa réplique de fin me revient en tête « je serais restée avec vous pour toujours »… et je n’aurais rien trouvé à redire.

  • 4x18 : The End of Time, part 2
    Par Sullivan Le Postec, qui a donné la 10e place à l’épisode dans son top personnel.
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Okay : je triche.
Dans ce classement, on a rassemblé tous les double-épisodes, et moi je vires allègrement la bien trop bancale partie 1 de « The End of Time ». Rien à faire, cette première partie, si elle a des qualités, agrège bien trop d’élément éparts pour qu’une structure cohérente se dégage.
Mais, pour le reste, je m’en tiens à ce que je disais il y a peu. « The End of Time part 2 » se bonifie avec le temps, à mesure qu’on fait le deuil de nos fantasmes pour mieux apprécier l’ambition thématique et la profondeur sous-textuelle de ce baroud d’honneur. Alors je triche.
C’est dense, épique, profond, magnifiquement bien joué par un casting hallucinant (Tennant, Simm, Cribbins, Dalton, Tate...). Et mon petit cœur fragile s’est contracté lors du derniers adieux avec tous ces personnages qu’on ne reverra plus jamais, si ce n’est dans un spin-off (mais c’est pas pareil, on se souvient de ce que les deux premières saisons de « Torchwood » ont fait au Captain Jack...). Adieu Rose, Martha, Donna. Je vous ai beaucoup aimé. Mais je suis sûr de beaucoup aimer celles et ceux qui prendront la suite aussi ! Bring on Amy !

Le top de chaque rédacteur

Certains esprits chagrin nous feront peut-être remarquer que notre top, en combinant les double-épisodes, fait figurer plus du tiers des épisodes produits sous l’ère Davies. Ce à quoi nous répondrons simplement : mais pourquoi vous croyiez qu’on vous dit qu’elle est géniale, cette série ?!

Sullivan Dominique Émilie
1 Midnight The Sound of Drums / The Last of the Time Lords Midnight
2 Dalek Blink Army of Ghosts / Doomsday
3 Blink The Girl in the Fireplace Blink
4 The Girl in the Fireplace Turn Left Human Nature / The Family Of Blood
5 Human Nature / The Family of Blood Human Nature / The Family of Blood The Stolen Earth / Journey’s End
6 Silence in the Library / Forest of the Dead The Empty Child / The Doctor Dances Turn Left
7 The Impossible Planet / The Satan Pit Dalek Silence In The Library / Forest Of The Dead
8 The Waters of Mars Bad Wolf / Parting Of The Ways The Empty Child / The Doctor Dances
9 The Sound of Drums / The Last of the Time Lords Midnight The Girl In The Fireplace
10 The End of Time, part 2 Partners in Crime Bad Wolf / Parting Of The Ways

Dernière mise à jour
le 29 mai 2012 à 03h14

Notes

[1Initialement prévu comme le 4x08, c’est à dire le 50ème épisode de « Doctor Who (2005) », il remplace le projet d’épisode « Century House », abandonné par Russell T Davies qui souhaitait un épisode d’ambiance différente pour marquer cette étape. Le double épisode « Silence In The Library / Forest Of The Dead », prévu plus tard, a ensuite pris cette place pour aérer la fin de saison.