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Jeremiah
1x04 - ... And the Ground, Sown With Salt
Croyez en lui !
dimanche 14 juillet 2002, par
Jeremiah et Kurdy sont envoyés à la rencontre de Jesse Montoya, qui aurait des informations intéressantes pour les gens de Thunder Mountain. Dès leur arrivée, l’homme est assassiné. Jeremiah et Kurdy sont fait prisonniers et emmenés dans une ancienne base de l’armée dont le dirigeant, Michael, est prêt à tout pour obtenir la localisation de "The end of the world" — le nom de code de Thunder Mountain. A tout, y compris l’exécution d’autant de "ses sujets" qu’il le faudra...
Après l’excellente scène du dernier épisode où Jeremiah s’adressait à Dieu en des termes peu académiques, J. Michael Straczynski (qui lui-même est athée) revient au thème de la religion — qui le fascine et traverse toute son oeuvre, de Babylon 5 à Midnigth Nation.
La religion, JMS la respecte profondément (voir Babylon 5) mais il ne peut se résoudre à en oublier toutes les contradictions (voir les propos du Diable dans Midnight Nation, voir aujourd’hui Jeremiah).
Des contradictions comme celles énoncées par Michael, qui explique à Jeremiah et Kurdy comment la religion Catholique ne s’est pas imposée par l’amour, mais par les Croisades et les Inquisitions... Michael, considérant que Jésus, Mohammed ou Bouddha n’étaient pas des Dieu de naissance, mais le sont devenus, souhaite le même destin pour lui-même. Excepté qu’il n’a pas l’intention de récolter les lauriers uniquement après sa mort...
Dans le rôle de Michael, on retrouve l’ami Jason Priestley, tout droit échappé, lui aussi, de l’enfer de Beverly Hills, et qui réalise une performance convaincante quoiqu’un peu terne. Il bénéficie d’un très bon texte de Straczynski, le monologue sur la religion et comment il se considère comme un Dieu en construction étant particulièrement fascinant.
S’il est d’une très intéressantes profondeur dans ses thèmes, cet épisode, comparé aux deux premiers, est tout de même un peu moins original dans son intrigue. Le personnage de la petite amie de Michael, par exemple, ne se dégageant jamais complètement des clichés.
On passe néanmoins un très bon moment, en particulier grâce à quelques scènes-phares, telle celle citée plus haut, ou encore celle de l’exécution de ceux qui ne croient pas en Michael, ou encore la soudaine crise de violence d’un Jeremiah dépassé par un dilemme moral insoluble...