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Jeremiah
1x06 - The Bag
Guéris ta confiance, et tu guériras les autres
lundi 9 septembre 2002, par
Jeremiah et Kurdy prennent à bord de leur voiture un homme et son ’’épouse’’, enceinte et très malade. Ils la conduisent jusqu’au premier docteur sur la route. Même si la question reste posée : qu’est-ce qu’un docteur en ce monde ? Le docteur est accompagné d’un frère qui rabat la foule vers lui comme on le ferait pour une diseuse de bonne aventure ou n’importe quoi d’autre. Jeremiah les convainc de rester jusqu’à ce que la femme soit hors de danger, et jusque le retour de l’homme qu’ils sont venus voir ici, et qui serait malade lui aussi...
Après l’introduction jms de la série, voici venu le premier épisode écrit par le numéro 2 de ’’Jeremiah’’, qui partage l’écriture avec Straczynski : Sam Egan. J’avoue une certaine inquiétude au départ, les échos que j’avais eu de ses épisodes étant nettement moins bons. En même temps, j’étais aussi conscient que ces échos venaient du fandom originel de la série, constitué essentiellement de fans de jms…
Mieux valait en être conscient, parce que le résultat est loin d’être aussi décevant qu’annoncé !
Cet épisode, ainsi que le suivant, nous permettent d’approfondir notre connaissance du monde de Jeremiah (ces deux épisodes servent aussi de build-up progressif au premier gros épisode mythologique de la saison : Firewall). L’histoire de base est une nouvelle variation autour du thème (je vous le donne en mille) de l’espoir.
Cette semaine : peut-on se permettre de donner de l’espoir en s’affirmant médecin quand on ne l’est pas vraiment ? Comme assumer et faire honneur à cet espoir que les gens placent en vous ? L’espoir procuré par un médecin aux compétences limitées n’est-il pas meilleur... que pas d’espoir du tout ?
Jeremiah se montre surtout très critique du frère de ce docteur, qui semble vivre sur son dos en le promouvant comme une bête de foire ; ou qui, s’il faut le croire, est indispensable à sa survie. La compagnie de ses deux frères réveille chez Jeremiah le trauma lié au décès du sien. Ce qui donne lieu à d’autres flash-backs dans la lignée de ceux du pilote.
Profitons-en pour dire que cette série utilise vraiment TRES bien les flash-back. Ils sont merveilleusement bien réalisés et montés, et s’intègrent au récit avec beaucoup de classe.
Entre cela, la photographie superbe, et la musique géniale, Jeremiah est vraiment une série aux excellentes qualités de production ! (Et qui a finit sa première saison légèrement sous le budget alloué, car Straczynski n’est pas homme à accepter un plan d’effet qui ne soit pas *totalement* indispensable.)
Un mot sur Luke Perry : il est *vraiment* épatant. On croit totalement à cet capacité particulière qu’il rend vivante chez Jeremiah, celle de faire ressortir chez tout un chacun ce qu’il y a de meilleur en leur fort intérieur. Il arrive à nous faire croire qu’un seul homme peut changer les gens et les choses autour de lui, et ce n’était pas une mission facile.
A mesure que l’épisode progresse, il arrive ici à faire prendre conscience au ’’docteur’’ que tout son art n’est pas contenu dans le sac qui contient des livres et un peu de matériel.
Dans le même temps, le retour du contact de Simon apporte quelques révélations : il servait de cobaye à des expériences sur un vaccin contre la Grande Mort. Et il n’a pas pu remettre un échantillon de son sang qui pourrait permettre de comprendre pourquoi le vaccin n’a pas marché et l’a truffé de tumeurs.
Cet échantillon est maintenant entre les mains de Jeremiah et Kurdy. La suite la semaine prochaine...