GEE-NA PRE-SI-DEN-TE ?

Merci Geena Davies. Du fond du cœur, merci. Je commençais vraiment à m’inquiéter. Car cette saison, je me disais qu’il avait trop de bonnes séries. La plupart des bonnes séries sur la papier se sont bien transcrites à l’écran. Je ne suis pas fan de Everybody Hates Chris, mais je comprend l’enthousiasme de ceux qui aime. Kitchen Confidential est très sympathique mais je n’accroche pas. Je n’ai pas dépassé le premier épisode de Threshold mais je n’ai rien à reprocher à la série. C’est alors qu’est arrivé Commander In Chief. La série de Rod Lurie (Line of Fire) avec Geena Davies dans le rôle de la Présidente des Etats Unis d’Amérique. Et j’ai enfin, une série de moins à regarder cette année.

Je n’ai rien contre Rod Lurie, c’est sûrement un gars bien. J’aimais bien the Geena Davies Show, et Kyle Secor et Ever Carradine sont des acteurs que j’aime voir crédité aux génériques des séries que je suis. Mais là, tout ces efforts combinés ne m’ont pas réussi à me donner envie de suivre la série. Car un bon casting n’empêche pas un mauvais pilote. L’histoire du pilote est simple, quand le Président meurt sur son lit d’hôpital, la vice présidente devient Commandant en Chef. Sauf que la vie, c’est pas si facile, pour Geena Davies. Car, voyez vous, le Président est républicain, mais elle est indépendante. Ni de gauche, ni de droite. Alors Donald Sutherland, le papa du petit Kieffy, dans le rôle du méchant républicain qui fait peur, ne veut pas qu’elle devienne Présidente et lui demande de démissionner. Le Chief Of Staff du Président décédé veut aussi qu’elle démissionne parce qu’elle ne partage pas les vues de son ancien boss. Le Président, sur son lit de mort, veut qu’elle démissionne pour laisser sa place à quelqu’un qui le mérite . Sa propre fille veut qu’elle démissionne parce qu’elle estime que sa mère ne pourra pas honorer les attentes du peuple qui a voté pour un homme et un parti auquel elle n’adhère pas et puis une mére Présidente avec des lèvres comme ça, c’est serait trop la te-hon, quoi !!!! Mais non, Geena Davies éstime qu’elle a un devoir envers un peuple qui l’a élu, car d’après une étude Sofres-Ifop-Bricomarché-Pampers, quand les américains élisent leur Président, leur choix est basé à 72,3 % sur le vice Président avec qui il fait campagne.

Mais cela, n’est pas ce qui me gène le plus dans la série. Car, après tout, la constitution américaine prévoit qu’en cas de mort du président, le Vice Président prend son rôle, et si le président sur son lit de mort, n’est pas content, il n’avait qu’à ne choisir Louise en tant que vice présidente !! Non, ce qui me gène le plus, c’est que dans ce pilote, Geena n’est pas élue. Le thème de la série est une femme au pouvoir et si CiC voulait avoir un message fort, c’était la façon de la faire. Ici, le peuple ne l’a pas réellement choisie. Elle est présidente parce qu’il le faut. En gros, le Monde est prêt à avoir une femme présidente, mais pas à en élire une. Du coup, et assez paradoxalement, on a une mauvaise impression de ’il ne faut pas froisser les gens’ tout en ayant une vision assez caricaturale de la politique US avec le Donald ’bouh, les républicains méchants’ Sutherland et des démocrates absents.

Le pire est que Geena n’apparaît pas indépendante, elle apparaît juste sans convictions. Indépendant ne doit pas être synonyme de fade. Pas une seule fois dans le pilote, Geena nous donne l’impression qu’elle est capable d’être Présidente. Ah si, il y a un moment dans le pilote qui nous montre qu’être une femme dans un monde d’hommes, et ben c’est dur, mais Geena, elle en veut. Lors de son discours à ..des vieux et des militaires, Geena lit son prompteur. Mais en plein milieu, rien que pour l’embêter, Evil Donnie coupe le prompteur, et oh frayeur, oh suspens, que va t il se passer ? Geena va t’elle fondre en larmes ? Geena va t elle raconter une blague ? Geena va t elle appeler son mari au téléphone pour qu’il vienne la chercher ? Mais non, Geena, voyez vous, en plus d’être une femme présidente, et ça c’est super dur dans un monde d’hommes machos, était super forte en récitations en CM1 et connaît son discours par cœur sur le bout des doigts et sans anti sèches !!! Et ça, ça aide quand on doit faire un discours devant des vieux et des militaires ou quand on doit résoudre un conflit au proche orient.

Avoir une femme présidente, c’est bien beau, Mr Lurie, mais ça n’en fait pas un personnage charismatique. Et, oh, que la série en a besoin. Car la Mme la présidente a une équipe de choc avec un gars en colère, un autre gars en colère mais pas de la même façon, une dame énervée, une jeune blonde qui doit lutter pour avoir le respect de ses pairs parce qu’elle est mignonne et son mari. Et tiens, parlons en de Mr Geena. La série montre qu’elle a de l’humour, parce que, qui dit femme présidente, dit homme First Lady. Mais oui, c’est très drôle, ça. Et puis son bureau est rose, mais c’est hilarant. Oh, et il doit donner le menu du jour au cuisiniers, mais c’est bidonnant, vite, appelez les scénaristes de Arrested Development pour qu’ils apprennent de Mr Lurie ce que l’humour signifie !!!

En tout cas, personnellement, j’ai hâte de voir une femme présidente, mais si c’est Geena Davies, je ne suis pas encore prêt à lui confier 45 minutes chaque semaine.

LA MALEDICTION DE LA SECONDE SAISON

‘allez je prend le pari, Desperate Housewives sera la nouvelle série que l’on adoré en saison 1 et qu’on va s’amuser à démolir en saison 2 mais qu’on continuera malgré tout à regarder juste pour en dire du mal, même s’il y a des trucs bien, on dira du mal car avoir la critique facile c’est tellement cool. comme ce fut le cas pour 24 et the oc’

J’aime notre forum. Vraiment. Quelques fois drôle, souvent intelligent, il y a un panel d’opinions contradictoires et bien articulées. Celle ci n’est fait pas partie.

Pour planter le cadre, et si vous ne voulez pas être spoilé sur Desperate Housewives saison 2. Ce message a été posté suite aux réactions peu enthousiastes face au season premiere de la série. Ces réactions négatives n’étaient pas sur la direction de la saison 2, ou sur des spéculations sur les futurs rebondissements de la vie des habitants de Wisteria Lane, mais simplement sur un épisode.

Une première saison réussie ne signifie pas que la série sur son intégralité sera du même calibre. Une série évolue et se doit de changer pour maintenir l’intérêt. Ce changement peut ne pas plaire. Prenons Friends, et si l’on compare un épisode de la saison 1 avec un épisode de la saison 3, le changement est flagrant. Réduction des scènes hors des lieux communs, réduction des personnages récurrents, la série se referme sur les 6 personnages. Alias, après seulement une saison et demie, change la donne de la série. 24 saison 1 est un divertissement pop corn qui n’a pas la profondeur de la 2. Au sein même d’une saison, une série peut être remodelée. The O.C. après sept épisodes, joue dorénavant sur le second degré assumé. Boston Legal entre son premier épisode et le premier de la saison 2 aura connu deux lifting et 3 génériques différents !

Ces changements, sont parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. Et ils arrivent que les scénaristes commettent des erreurs. Je suis le premier à dire qu’une série est un investissement sur le long terme mais il ne faut surtout pas être aveugle à ses défauts et fermer les yeux sur tout. 24, dés sa saison 3, montre les limites des scénaristes et surtout Marc Cherry, la tête pensante derrière Desperate Housewives a avoué lui même avoir eu des problèmes à gérer l’évolution de la série après 8 épisodes !!

Un bon départ peut être facile à faire, mais ça ne veut pas dire qu’il y a matière à faire une bonne série. Joey, a pour moi, un très bon pilote et une saison un moyenne. Sa deuxième saison commence par du médiocre et je commence franchement à penser que soit les scénaristes ne savent gérer la situation ou que le personnage était finalement plutôt limité. Mais ayant suivi la série avec enthousiasme la saison passée, je n’aurais pas le droit la critiquer ?

Autre raccourci un peu trop facile à mon goût est ‘la série que l’on a adoré en saison 1’. A lire cela, on a l’impression de passer un d’extrême à l’autre. Les critiques sur la série ont été faites dès la première saison, en relisant le forum, une baisse de régime, des répétitions dans les intrigues et un finale décevant car le mystère de la saison un a tendance à s’éterniser y sont déjà soulignés. Certains même, à commencer par Ju, ont arrêté à la mi saison. L’enthousiasme, transcrit par ‘la série que l’on a adoré en saison 1’ est simplement du au fait que quand une nouvelle série fait quelque chose de différent, on aime le faire remarquer.

Je comprends aisément que certains prennent mal le fait qu’on ne partage pas leur avis sur quelque chose qu’ils aiment, mais nos critiques sont peut être facile, de la passion aveugle sans aucune remise en question, c’est simplement de la lâcheté.

Oh et pour info, je suis avec plaisir ce début de saison de Desperate Housewives.