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En Direct de chez Conundrum

Gloire àTori Spelling !

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dimanche 16 avril 2006, par Conundrum

La saison s’achève dans un peu de moins de deux mois, et malgré les débuts prometteurs de How I Met Your Mother (‘Ta mère !, la série’ pour vous et moi) et Out Of Practice, force est de constater que la sitcom traditionnelle n’a pas fait son retour en force tant espéré cette saison. La preuve par trois.

The New Adventures of Old Christine

Quelque fois, je me dis qu’un second rôle d’une série à succès, ou un membre d’un ensemble show à succès ne devrait pas essayer de porter une série. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, un spin off est rarement une bonne idée. Pour avoir un Frasier, il nous faut souvent supporter cinq ou six Joey. Et c’est sûrement aussi une des raisons du succès de Desperate Housewives. Chacune de ces actrices auraient pu se lancer solo dans une série télé, mais en combinant leurs efforts, elle ont multiplié leurs chances de réussite. Une autre solution pour un comeback, est d’intégrer une série à potentiel mais qui n’est pas encore une réussite. Heather Locklear en fait sa mission principale, et Candice Bergen a prouvé que c’était encore possible. Du coup, j’espère que Julia Louis Dreyfus saura tirer des leçons de ces exemples si Old Christine est (à juste titre) annulée.

La pauvre actrice est en train de ternir son image avec ses Watching Ellie et Old Christine. Julia avait un timing si parfait qu’elle volait souvent la vedette à Jerry dans Seinfeld (en même temps quand la star de la série est un aussi mauvais acteur...). Michael Richards était doué pour le comique visuel, Jerry Seinfeld ne se reposait que sur son texte, mais Julia Louis Dreyfuss, tout comme Jason Alexander, était aussi talentueuse sur les deux terrains. Elle savait aussi bien ajouter du piquant à des répliques déjà cinglantes que de se rendre totalement ridicule dans un comique plus physique (il suffit juste de penser aux danses mémorables d’Elaine). C’était un talent rare qu’avait Julia, un talent qui a aussi fait le succès de David Hyde Pierce dans Frasier, d’ailleurs.

Les vieilles aventures
de la drôle Julia

La participation de Julia Louis Dreyffus à la saison 1 d’Arrested Development où elle incarnait une avocate aveugle, nous a rappelé à quel point elle nous manquait. Du coup, l’annonce de sa nouvelle sitcom m’avait rendu un peu impatient, je dois avouer. Malheureusement, Old Chrisitine, dès son pilote, est déjà une sitcom vieillotte. L’intrigue de base est à la fois banale et un peu bancale, Christine est une mère divorcée et découvre dans le pilote que son ex (Clark Gregg, The West Wing, Sports Night) a une nouvelle (jeune) femme dans sa vie qui se prénomme aussi Christine (Emily Rutherfurd, Will & Grace). Ca nous rappelle un peu les principes à la ‘c’est deux gars, une fille et ils bossent dans une pizzeria et on va appeler ça ‘deux gars, une fille et une pizzeria’ ! Le plus rageant, est que, malgré son concept réducteur et ne représentant absolument pas la série, Old Christine pourrait être une réussite.

Julia Louis Dreyfuss est entourée d’un très bon casting secondaire, Hamish Linklater (Gideon’s Crossing) en tête de ligne, qui, dans le rôle du frère de Christine, est source des rares sourires de la série. Clark Gregg est enfin régulier dans une sitcom après des passages remarqués en tant que guest dans Sports Night et the West Wing. Wnada Sykes, l’une des 50 comiques les plus drôles aux USA selon Entertainment Weekly, fait même une apparition (dans un rôle récurent, on l’espère) dans le meilleur épisode de la série, le 6eme. Mais surtout, Julia est l’actrice idéale pour une comédie à la Murphy Brown, ou Roseanne. Les rares sitcom drôles de la saison sont des ensemble shows (Out Of Practice, How I Met Your Mother), il a n’y a pas de sitcom réussie qui repose sur une personnage féminin solide et drôle. Malheureusement, Old Christine ne joue sur aucun des talents de Julia Louis Dreyfuss. Elle n’apporte aucune valeur ajoutée à la série. Un actrice quelconque aurait pu avoir le rôle sans qu’on y voit la moindre différence. Et Old Christine est loin de pouvoir se payer le luxe de ne pas capitaliser sur les rares atouts que la série possède surtout quand elle se contente d’être une comédie fade et sans vie. Ce qui est plutôt étonnant, car elle est écrite par Kari Lizer de Will And Grace, la sitcom par définition sans aucune substance qui ne repose que sur ses dialogues. Un anti Old Crhistine en quelques sortes.

On a beau parler d’une malédiction autour des échecs des sitcoms des anciens Seinfeld, mais c’est loin d’être la vérité. La triste réalité est qu’un excellent rôle n’est pas forcement un excellent acteur principal. Et une comédie mal écrite et interprétée sans passion, reste une mauvaise comédie quelque soit le premier nom à l’affiche. Alors, Julia, si c’était pour faire ça, mieux vaut suivre les pas d’Allyson Hannigan : un excellent second rôle dans Buffy qui devient un excellent second rôle dans How I Met Your Mother.

Teachers

Encore une déception. Et de taille, cette fois ci. Matt Tarses a commencé sa carrière en tant que scénariste du Prince de Bel Air puis Norm. Deux sitcoms sympathiques dans leurs registres, pas des réussites spectaculaires, mais rien à avoir honte non plus. Puis Matt devient prometteur lorsqu’il rejoint l’équipe de Sports Night. Si la plupart des épisodes sont écrits par Sorkin lors de la saison 1 (Sorkin expliquait que ses scénaristes sont là pour lui donner des idées d’épisodes), Matt prendra un rôle plus important quand Sorkin se focalisera un peu plus sur The West Wing, lors que la saison 2 de Sports Night. Puis, à l’annulation de la série, il rejoint l’équipe de Scrubs. Bref, Matt est un gars talentueux.

Il écrira aussi un pilote de sitcom pour Allyson Hannigan qui ne verra jamais le jour pour NBC lorsque cette dernière aura un contrat d’exclusivité avec la chaîne. Cette saison, Matt a développé Teachers, une comédie traditionnelle sur les profs d’un lycée. Etant donné qu’il s’agit d’un milieu peu dépeint dans les sitcoms, mise à part The Steve Harvey Show, et Head of the Class (diffusé dans Giga sur feu Antenne 2 sous le nom de Sois Prof et Tait toi !) Teachers avait tout pour être une comédie réussie et originale.

Malheureusement, le pilote est une terrible déception. Tout comme Old Christine, Teachers est une série affreusement conventionnelle, qui ne fait pas rire. Si certains acteurs s’en sortent plutôt bien avec le peu de matériel qu’ils ont, comme Kali Rocha de Buffy ou Sarah Alexander de la version originale de Coupling, le principal problème vient du personnage principal. Jeff Cahill, incarné par Justin Bartha, se veut irrévérencieux, mais avec un fond honnête. Il apparaît juste... mou. Je suis sur qu’il existe plein d’adjectifs à plus de trois syllabes qui exprimerai de façon un peu plus distinguée la tiédeur de sa performance, mais ‘mou’, lui va parfaitement. Il est tellement plat qu’il ferait un excellent second rôle pour Old Christine.

Teachers, c’est le Committed de cette saison. La saison qui pourrait lancer l’opération ‘Sauvons NBC’, la comédie prometteuse qui ne délivre rien, sauf l’envie d’aller regarder une autre chaîne. Bref, Teachers n’est pas le matériel qui reformera le Must See TV. Au mois, l’annulation de la série (qu’on espère rapide), permettra à Matt de se remettre au boulot, car malgré tout, je ne désespère pas qu’un jour, il nous livre une comédie d’excellente facture.

So NoTORIous

Tout d’abord, il y a eu Pamela Anderson qui nous a surpris avec Stacked. Et maintenant, Tori Spelling, la Donna Martin de Beverly Hills, est sur le point de réussir là où Kirstie Alley et Lisa Kudrow ont échoué. So NoTORIous est sans nul doute la comédie la plus réussie de la midseason. Malheureusement, ce n’est pas une sitcom, c’est une comédie à une caméra sans rires enregistrés à la Scrubs. A l’origine développée puis rejetée par NBC (si même NBC n’en voulait pas, il n’augurait rien de bien de la série), So NoTORIous a commencé sa diffusion il y a un mois sur VH1.

Faussement autobiographique à la manière de Curb Your Enthousiasm, la série suit Tori Spelling et sa lutte pour être reconnue en tant qu’actrice ....J’ai beau chercher un adjectif comme talentueuse et respectée, mais comme on parle de Tori Spelling, actrice tout court, ça suffit. D’essayer de se faire remarquer par Steven Soderbergh pour un rôle dans son nouveau film à l’acharnement des paparazis contre Tori, So NoTORIous suit le quotidien de la fille du prolifique producteur, Aaron. D’ailleurs, la série joue énormément sur sa filiation. Et si son père n’apparaît jamais à l’écran, dès que Tori retourne chez ses parents dans l’immense villa qui a servi au générique de Dynasty (avec le générique de cette série en fond sonore), il intervient régulièrement ....à la façon de Charlie dans Drôles de Dames.

D’ailleurs, Tori n’a ni honte de son héritage familial, et ni honte de son passé en tant ‘‘‘‘‘‘‘‘‘‘actrice’’’’’’’’’’’ non plus. Un gag récurrent de la série vient du fait que chacune de craintes et angoisses trouve ses sources dans son enfance ou adolescence, d’où des flashbacks où Tori est sur le tournages des différentes séries de Papa Spelling, avec l’attaque obligée contre Shannen Doherty sur le tournage de Beverly Hills. Riche et gâtée, Tori Spelling pourrait être détestable, mais la série, sans jamais éviter les attaques les plus basses sur le personnage Tori Spelling, montre une Tori plutôt attachante. Et c’est ce qui fait la différence avec Fat Actress ou The Comeback. Tout comme les personnages principaux de ces séries, Tori provoque de la pitié, mais, contrairement à Kirstie Alley et Valerie Cherish, elle ne se repose pas que sur cela. Dans fat Actress ou The Comeback, la pitié que l’on ressent envers les deux actrices semble devoir excuser leur attitude nombriliste et égoïste. Ca n’est pas le cas dans So NoTORIous. Tori n’est jamais foncièrement méchante, et/ou manipulatrice. Tori est une fille comme les autres. Avec plusieurs millions à son compte en banque, et la possibilité de jamais travailler de sa vie sans que cela pose problème et qu’elle habille Mimi LaRue, son petit chien. Mais sinon, pareil que toutes les autres femmes de son âge.

Tori S, une fille comme les autres

On veut qu’elle réussisse, car elle est un peu naïve et se laisse aisément marché sur les pieds mais essaie de se trouver sa propre personnalité. Lorsqu’elle rencontre un petit ami potentiel, il n’est là que pour qu’elle lui trouve un rôle dans les séries de son père ou veut qu’elle se déguise en Donna Martin ou fait partie d’une secte. Bref, Tori est une fille sympa qui ne ferait de mal à personne et ne dira de mal sur personne. Elle a deux bons amis qui se chargent de cela pour elle. Car si Tori a plus ou moins la tête sur les épaules, c’est parce qu’elle a su s’entourer de deux amis toujours fidèles mais toujours prêt à se moquer d’elle. Il est évident que la série n’est pas aussi subtile que The Comeback, mais elle est plus drôle, et met moins à l’aise car le fait que Spelling participe à la blague fait qu’on ne rie pas d’elle, mais que l’on rie avec elle.

VH1 songe déjà à commander une seconde la série que certains considèrent aussi réussi que Curb Your Enthousiasm. Pour moi, c’est une comédie qui fait rire et dont est impatient de voir de la suite. Et, même si elle ne rentre pas dans la catégorie ‘sitcom traditionnelle’ c’est déjà beaucoup, surtout après avoir subi ‘Les Ennuyeuses aventures de la Vieille Julia’ et Teachers.

Un petit avant gout de So NoTORIous

pErDUSA, LE PODCAST

Régulièrement, quatre rédacteurs du site se réunissent avec un invité pour faire le point sur la production US du moment. Animé par Jéjé, et avec Lyssa, Hobbes et moi-même en piliers de bar, nous avons, le mois passé, enregistré deux podcasts.

pErDUSA 3 : Black Widow
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Le premier avait Black Widow, notre derniere recrue en tant qu’invité. Avec elle, nous avons abordé Big Love, Veronica Mars (je vous rappelle qu’avec Slaverats, elle fournit les excellentes reviews de la saison 1 pour la LTE) et la performance d’Alexis Bledel dans Gilmore Girls.

pErDUSA 4 : Hoagie
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Le second podcast, le numéro 4 donc, a été enregistré il y a quelques jours avec comme invité, Hoagie. Journaliste, entre autre à Ecran Large, nous avons fait un point sur les nouvelles séries de la midseason (24, Heist, Thief, etc....). Avec ce quatrième podcast, nous avons introduit un nouveau jeu, ‘le mot de la semaine’.

Ce jeu, débile, est très simple, avant le podcast, ‘le mot de la semaine’ est défini par Lyssa, Hobbes, l’invité et moi même. Et pendant toute la durée du podcast, nous devons essayer de faire dire le mot à Jéjé, qui, évidemment ne connaît pas ‘le mot de la semaine’.

Si vous voulez envoyer ‘un mot de la semaine’ pour les prochains podcasts, n’hésitez surtout pas à les envoyer à cette adresse.


LE GUIDE EDUSA DE CE QUI EST FUN ET KIEF COOL


Le dvd qui rend presque heureux : Scrubs Saison 3

Scrubs en dvd

Moins bon coffret pour la saison la plus faible. Il manque à cette saison, ce qui rendait les coffrets de deux précédentes si attrayants : les commentaires de Bill Lawrence. Bien qu’un peu répétitif, ils étaient souvent drôles et pertinents car il invitait à chaque fois un membre diffèrent de la distribution. Pour cette nouvelle saison, une édition toujours soignée, mais avec trop peu de bonus. Parmi les featurette, on retrouve des reportages traditionnels comme ‘Twist and Shoot’ sur la realisation de Scrubs, ‘Don’t Try This At home’ sur les cascades de la série, ‘Long Term Residents’ sur les guests de la saison (Michael J Fox, Richard Kind, Tara Reid, Brendan Fraser, Chris Meloni, Barry Bostwick, Erik Estrada, George Takei, Scott Foley, etc..) et une interviews de Robert Maschio. Mais il y a aussi deux doc tres sympa sur la vie du tournage, ‘What Up Dawg ?’ sur les chiens de l’équipe ( ? ! ?) et ‘Scrubs Factor’ sur les paris débiles de l’équipe.

Malgré cela, les éditions de Scrubs restent amplement supérieures à la plupart des éditions dvd de séries. Oh, et la série est très drôle, au passage. D’ailleurs, j’en profite pour vous rappeler l’excellente section dvd d’Annuséries tenue par Innuendo, ici.

Le boulet de la semaine : Ellen Pompeo

Elle n’a rien fait de particulier cette semaine pour m’énerver, et c’est un peu de l’acharnement, mais je suis tomber sur les 10 premières minutes de l’épisode de cette semaine, et elle est toujours aussi pénible alors elle le mérite.

Rene Auberjonois est Kief cool et le Monde doit le savoir

La kelleyrisation plus que justifiée des nouvelles additions du casting de saison 2 exceptée Julie Bowen a eu pour effet de donner plus de temps d’antenne à l’un des atouts honteusement sous utilisé jusque là, René Auberjonois. Une intrigue touchante, loin des tribunaux qui nous permet de retrouver Jayne Brooke de Chicago Hope. Avec les excellentes performance du trio Bergen - Shatner - Auberjonois, Boston Legal prouve que plus elle s’éloigne du glamour (en se débarrassant de l’autre trio Bell - Potter - Mithra), la série s’améliore d’épisodes en épisodes.