L’invasion des Vilaines

Il y avait une vieille règle à la télé US : mettez une femme dans un rôle titre, et seules les femmes regarderont, mettez un homme dans un rôle titre, et les hommes et les femmes regarderont. Visiblement à coup d’Alias, de Buffy, de Sex and The City et Desperate Housewives, cette règle semble être de moins en moins valable. Et c’est d’une véritable invasion que la télé US subit. Mais là, ce ne sont pas des femmes qui sont les héroïnes (bon d’accord, Sex and The City, c’était l’histoire de 4 gays avec un vagin), mais des boulets, des têtes à claques, des femmes qui font honte à leurs compères : des Vilaines !

ABC, qui se transforme de saison en saison en téva américain, est la plus touchée. Pour accompagner ses Desperate Housewives qui sont touchées du syndrome The O.C., à savoir une amnésie partielle du téléspectateur tant les épisodes sont risibles, qu’il ne se rappelle plus pourquoi il a aimé la série en premier lieu, la chaine a mis à l’antenne Grey’s Anatomy. Principal souci, Meredith ‘Quelque fois, la vie, et bien, c’est dur, vous voyez, parce que quand on est une jeune femme riche de bonne famille, c’est hyper dur de trouver l’amour, surtout quand on est un docteur, et que ET votre meilleur ami un peu gras du bide, ET votre boss veulent coucher avec vous, mais ne me détestez pas, d’accord, parce que, moi, j’ai des problemeuhs personelleuhs, comme ma mère qui est malade, mais j’ai pas envie d’en parler’ Grey est une Vilaine. Non seulement, le personnage est agaçant, mais le reste du casting est souvent confondu avec les figurants ou le papier peint tant ils sont inconsistants.

Malheureusement, le succès de Grey’s Anatomy, semble conforter ABC dans l’idée que des Vilaines en héroïne, ca fait vendre. Alors, cette saison, ils proposent Geena Davies dans le rôle La Vilaine en Chef. Geena Davies est Présidente des Etats Unis, peu importe, qu’elle soit incapable, ou qu’elle n’ait aucun avis sur rien, ce n’est pas grave, parce que pour les scénaristes, une femme Présidente, ca suffit comme principe pour faire une série. Même si je n’aime pas comparer les deux séries, Jed Bartlett n’apparaît que 5 minutes dans le pilote de la série, mais ces 5 minutes définissent le personnage et nous font comprendre pourquoi il est le Président des Etats Unis. En 45 minutes de pilote, Geena Davies n’arrivent même pas à nous faire croire qu’elle désire vraiment être Présidente, pire encore, les ambitions et les positions sont étonnement floues. Oui, c’est sûr on est presque sur qu’elle pense que la guerre c’est terrible tout comme la faim dans le Monde et l’annulation éventuelle d’Arrested Development, mais comment adhérer ou même essayer de suivre un personnage qui ne s’affirme jamais ?

Mais bon, il n’y a que des séries avec des Vilaines sur ABC. Il y avait aussi la sympathique comédie Hot Properties qui nous prouvait que Nicole Sullivan est trop talentueuse pour partager la vedette de la série. Mais surtout, il y a Alias, la série qui a fait mentir la personne qui a dit que toutes les femmes enceintes sont magnifiques. Je ne sais pas ce que Jennifer Garner attend, mais à la place de Ben Affleck, j’aurais un peu peur. En plus, c’est vraiment moche de l’avoir mise aux cotés de Rachel Nichols et Amy Acker. Si la vue de Bibendum Garner ne vous distrait pas, la saison 5 d’Alias c’est la 47ème réinvention de la série avec des nouveaux visages, une nouvelle trame, et un nouveau départ. C’est un peu brouillon, mais si la saison 5 d’Alias suit le schéma de la 5 d’Angel, le final risque de dépasser nos espérances.

Mais avec les sœurs de Related, les invasions d’extra terrestres qui doivent être stoppées par Lake Bell ou Carla Guiguino, la découverte que Kate n’est pas le seul boulet féminin de Lost, le ‘you just don’t fit in’ de Marha Stewart, le 6ème sens de Jenifer Love ’mes yeux sont un peu plus haut, merci !’ Hewitt, le retour de Pamela Anderson, et l’arrivée prochaine de Rebecca Romjin Stamos sur la WB et d’Heather Graham sur ABC, la coupe commence vraiment à être pleine. Je ne dis pas que toutes ces séries sont mauvaises et tout les leads féminins sont des Vilaines, mais que la plupart d’entre elles ne sont pas des personnages charismatiques comme l’ont été ou le sont Angela Chase, Veronica Mars, Sydney Bristow, Roseanne ou Valerie Cherish. Le fait que le nouveau personnage féminin le plus intéressant de ce début de saison est Danni de Survivor est un sérieux problème quand même ! Et comme disait Platon, ‘Too much of something is bad enough’. A moins que ce soit les Spice Girls.

R.I.P. 2005

Prix du meilleur drama 2005

The West Wing

Une renaissance pour la série. Dès la mi_saison 6, les scénaristes ont enfin trouvé leur voix de secours. Puisque les intrigues à la Maison Blanche ne marchent pas, ils ont apporté une place plus importante à l’élection présidentielle qui nommera le successeur de Bartlett. Depuis, la série est revenue sur notre liste de série immanquable. Et on vous explique ça en détail dans la question du mois.

Prix de la meilleure comédie 2005

How I Met Your Mother

Enfin une comédie qui met la rédaction (sauf Jéjé et Feyrtys) d’accord. La série idéale pour les gens qui semble avoir oublier qu’une comédie avec des rires enregistrés et un public peut être très drôle.

Prix de la meilleure série que tout le monde aime.... sauf conundrum

Battlestar Galactica

A entendre mes camarades, BSG, c’est de l’or en barre. Cette série met tout le monde d’accord. Pour me convaincre de la regarder, j’ai eu le droit à des arguments qui vont ‘c’est la meilleure série SF depuis Farscape !’ à ‘C’est pas de la SF, c’est The West Wing dans l’espace’. J’ai même acheté les dvd sans avoir rien vu de la série. Avant toute chose, je tiens à préciser que je comprend l’anglais, j’aime Veronica Mars, et je suis impatient de voir 24. Alors mon avis est ce qu’il est. Première réaction, BSG, c’est un peu chiant comme série. Alors oui, c’est pas un argument très intelligent qui élèvera le niveau du débat, mais, c’était la première chose que j’ai ressenti quand j’ai vu la série. Pourtant il se passe plein de choses dans un épisode de BSG, mais je n’arrive à ressentir l’intensité de la série. Il n’y a rien qui me donne envie de voir la suite, voir même quelque fois, la fin de l’épisode. Je ne sais pas si c’est les scénarii, les dialogues, la musique, la photographie, les acteurs ou la réalisation, mais il y’a un élément qui gâche tout pour moi. Bon, je vais continuer, au moins pour arriver au season finale de la 1. Mais, c’est rude.

Prix The Kief’ was cool, Meilleur acteur, drama

Alan Alda - The West Wing

Là encore, la question du mois répondra à vos question. Et non, je ne l’ai pas choisi pour faire la promo de la question du mois. Je vous assure, il est très bon Alan Alda dans The West Wing. Je l’ai pas trop aimé dans Urgences. En même temps, c’était Urgences. Et j’ai jamais vraiment regardé M*A*S*H*, oui, bouh, je sais, c’est mal.

Prix Shut up, Allison Janney ! - Meilleure actrice, drama

Candice Bergen - Boston Legal

Boston Legal était une série sympathique. Ses personnages principaux allaient du brouillon à l’agacant, mais DEK a vite rectifié le tir en réorganisant sa série en mi saison. Et Candice Bergen est apparue. Honteusement sous utilisée dans Trial By Jury, elle est devenue l’instrument qui a sauvé la série. Elle apporte un sérieux qui ancre la série. Une dimension dramatique qui n’est pas assez présente dans la série jusque là. Elle ‘humanise’ Denny Crane qui risquait de devenir une simple caricature. Elle est l’un des éléments moteurs de la série dont on ne parle pas assez.

Prix C’est qui cette Jennifer Aniston dont tout le monde parle ? - Meilleure actrice, comedie

Lisa Kudrow - The Comeback

Si je vous disais de lire le Guide EDUSA , de ce mois ci, ça ferait vraiment vitrine promo ?

Prix Tony Shalhoub ? Ah oui ? Vraiment ? - Meilleur acteur, comédie

Josh Radnor - How I Met Your Mother

Lui promis, on n’en parle pas dans la question du mois. Ni dans le guide EDUSA. Ni dans EDUSA : La Chronique. D’ailleurs, on ne parle jamais de Josh Radnor, Ted, le héros de How I Met Your Mother. On parle souvent de Neil Patrick Harris ou d’Alyson Hannigan. A juste titre, certes, mais il ne faut pas oublier Josh. Ted est un rôle plutôt difficile, il est le moins excentrique du groupe et n’a pas les meilleurs dialogues de la série, et joué par un autre acteur, il pourrait être le personnage le plus fade. Et pourtant, Josh Radnor ajoute une qualité au personage, une bonne bouille qui rend Ted non seulement très sympathique et très attachant. Et ça, c’est plus difficile qu’on pourrait le croire.

Prix de la meilleure Mauvaise série

Réunion

Non, non, je ne dirais pas qu’on a déjà traité la série dans EDUSA : La Chronique , cet automne. Je me contenterais juste de dire que Gilmore Girls a eu une excellente saison, cette année et que Lauren était remarquable.
Pardon ? Ca n’a rien à voir avec l’intitulé du Prix ? Vraiment ? Ah oui. Vous avez raison.

Prix du Meilleur acteur piégé dans une mauvaise série

Brian Austin Green - Freddie

J’ai suivi avec assiduité la première saison de Joey, alors les sitcoms censées ne pas être drôles, c’est comme les cafards : ça ne me fait pas peur. Et je dois avouer que Freddie m’a agréablement surpris. Non, Freddie Prinze Jr est un boulet de première qualité et la série, par l’équipe du Drew Carey Show et de Norm, n’est pas très drole. Mais, c’est la première série où je trouve Madchen Amick plutôt bonne, et surtout j’ai découvert que Brian Austin Green était très doué pour la comédie. Du coup, j’ai hâte que la série soit annulée pour le retrouver dans un projet digne de son talent.

Prix du Meilleur générique

That 70’s Show

Oh quel beau nouveau générique. Sans Topher Grace et la menace Ashton Kutcher, la série se devait d’avoir un nouveau générique. La Vista Cruiser est aux oubliettes, et dorénavent chaque membre du cast chante une partie du générique autour de la table du sous sol. Et oui, on vous confirme que c’est la seule réussite de cette nouvelle saison.

Prix du meilleur BFF - Best Friends Forever !!

Denni Crane et Alan Shore - Boston Legal

Séparement, il y a rarement eu des personnages aussi agacants qu’Alan Shore ou Denni Crane dans les séries de DEK. Mais ensemble, je dois avouer qu’ils forment un bon duo. Un amitié virile, drole et touchante entre adultes, ça devient rare à la télé. En tout cas, c’est une des raisons de la réussite de la série.

Prix ’We are family’

Le casting de out of Practice

Au début, les gags de la série étaient un peu poussifs. Mais des dialogues même un peu lourd récités par Stockard Channing d’A La Maison Blanche, Henry Winckler d’Arrested Devolpment, Paula Marshall de Cupid et Veronica Mars, Christopher Gorham de Felicity et Jake 2.0 et d’un autre gars, font une belle comédie. Alors quand les scénaristes trouvent leur rythme de croisière apres quelques épisodes, un cast tel que celui de Out of Practice, fait de la sitcom un des rendez vous hebdomadaire immanquable.

Prix de la meilleure raison pour regarder de la real TV

’You’re all fired. All four of you. Now, get out’ ! - Donald Trump

Prix de la meilleure raison pour annuler Desperate Housewives

Teri Hatcher

La saison 2 nous a douloureusement rappelé pourquoi plus personne ne voulait engager Teri Hatcher depuis la fin de Superman. Oui, elle est marrante deux minutes, son duo avec sa fille c’était un peu gilmorien sur les bords. Mais là, nous avons de sérieux doutes sur la santé mentale de Susan. En tout cas, c’est bon, on a vu Teri Hatcher, marrante, douée, et maladroite, maintenant, Marc, tu peux la remettre dans son placard ?

Prix de la meilleure seconde saison

Veronica Mars

Ca a été dur de choisir entre VM et Lost. Le fait que les deux séries dépassent nos espérances n’étaient pas un fait assuré en mai. Mais là où Veronica Mars surpasse Lost, est que l’intrigue de la première saison ‘Qui a tué Lilly Kane ?’ était tellement liée au principe de la série, qu’une seconde saison était très dangereuse. Roooob (Thomas, pas l’autre) - quel talent ce Hobbes - a eu l’intelligence de mettre un point un second mystère à la forme totalement differente que celui de la première saison mais qui est lié aux élèments du final. Les personnages secondaires introduits en saison 1 ne sont pas oubliés et reviennent encore plus intéressant qu’avant (drum’ loves Mac). Et ça, c’était nettement plus difficile à faire que de répondre à un cliffhanger qui met 13 épisodes à ouvrir une porte ! ! ! !

Prix du ’A long time ago, we used to be friends

The O.C.

Rien à dire. Il ne reste plus grand chose à sauver de la série malheureusement. Mais bon, The West Wing a bien fait un comeback remarqué, pourquoi pas The O.C.