Le roi des mémères

Depuis maintenant deux semaines, TF6 rediffuse enfin l’intégrale d’une de mes séries préférées, que comme dirait NSA je suis le seul à défendre, "Special Unit 2". Rappel de l’histoire : Kate est une flic qui, par hasard, va se retrouver intégrée à l’Unité Spéciale 2, une division secrète de la police de Chicago chargée de répertorier et traquer les "chaînons", créatures en tous genres pour la plupart sortie des mythes et légendes d’hier et d’aujourd’hui.

En l’occurrence, ici on a affaire à une relecture moderne du mythe du Triton. Et pour ceux qui n’ont jamais regardé un seul épisode, c’est également un petit précis du schéma habituel de l’intrigue : des meurtres causés par un nouveau chaînon, identifié dans la base de données dans les premières minutes de l’épisode. Recherche de témoins, quelquefois arrestation de chaînons de la même espèce interrogés de façon musclée (comprenez le plus souvent hilarante), tromperie sur l’identité du chaînon tueur, intervention in extremis, bye bye. Après tout, c’est un pur divertissement, loufdingue et (tout du moins dans sa saison 2) plutôt sexy, alors pourquoi se faire chier ? Là où la série mérite son intérêt, c’est que, outre d’y retrouver une bonne partie du staff oeuvrant sur "24" saisons 2 et 3, on rigole franchement de et avec la série.

Tout d’abord, cet épisode m’a appris une nouvelle qui fera plaisir à beaucoup d’Edusiens qui ont du mal à supporter "Smallville" : dans "Special Unit 2" ils ont osé le tuer. Si, si, tuer Clark, dès le prégénérique. On le voit avec son désormais célébrissime sourire Ultra Bright Colgate en train de draguer une pépette, et il meurt de façon tout à fait sadique et conne, avec le coup du lapin. Comprenez : je tourne ta tête vers la gauche où la droite, tes vertèbres craquent, hasta la vista amigo. Donc c’est franchement jouissif, puisqu’au final "Special Unit 2" aura éradiqué un monstrueux acteur (Tom Welling) bien plus nocif que les 19 chaînons traqué au cours de son existence. Et ça, ça vaut bien sa place dans la LTE.

Ensuite, on a l’arrivée d’une autre tête à claque d’un arc de "Boston Public" saison 3, miss Becky. Vous savez, la pute dont la mère tentait de séduire Jeckel et qui avait tenté de déstabiliser un candidat délégué de classe... Ici, elle joue Megan, la petite soeur de Kate, elle est toujours fringuée comme...euh...si elle sortait le samedi soir (sic !) et elle a un petit ami qui est très encombrant, Nick. Ce qui donne lieu à des scènes plutôt marrantes, surtout quand Nick décrit le groupe dans lequel il joue ("on fait un mélange de rock, metal, techno, hip-hop et fusion !"Avec le sourire, s’il vous plaît.)...mais surtout le retournement final, auquel je reviens très vite.

Donc ces deux guests de choix mis en place venons-en à l’épisode en lui-même. L’Unité traque un nouveau chaînon, le Triton, dont la spécialité est de se nourrir des âmes de jeunes filles vierges qu’il laisse dans un état semi-conscient. On pourrait s’endormir très vite, sauf que les lieux d’investigation sont une maison type "Playboy" avec une nuée de nymphes terrifiées en nuisette qui descendent de la maison, ou encore les environs du lac de Chicago. Il y a aussi des interrogatoires totalement délirants avec un triton capturé (et O’Malley qui tape contre la vitre avec son flingue pour exploser efficacement les oreilles du triton, c’est dire le degré de démence du truc, et je parle même pas de la voix robotisée du traducteur qui donne une allure très 50’s à l’interrogatoire), et des scènes de baston à la hachette de cuisine.

Ah, si vous vouliez savoir, Kate soupçonne très vite le boyfriend de Megan d’être un triton. Fausse alerte, ils les retrouvent et dans la scène finale les âmes des lycéennes retrouvent leur propriétaire et c’est bô.