Des locaux épurés dans la banlieue parisienne. Un peu compliqué de s’y retrouver dans les couloirs et autres escaliers. Il faut un guide. Impérativement. Des gens aimables, souriants, disponibles. Et qui s’intéressent à ce que pensent les sériphiles internautes. Enfin... surtout concernant « Flics ».

15 ans que GMT subit les désiderrata des chaînes de télévision. Des chaînes frileuses, qui ne prennent ni risque ni pari. Qui ne faisaient jusqu’à il y a peu de temps que constater un changement de mentalité chez le télespectateur, sans rien faire. Ah si, changer les formats. Donc il faut faire du 52’. Peu importe si ça sert ou dessert, c’est le nouvel étalon. Pour des séries à épisodes bouclés, ça ne choque pas, dans le cas de « Flics », mettre un générique de fin à un endroit où il aurait suffit d’un fondu au noir pour une coupure pub, on doute.

Chez GMT, on se plaint de cette mode, accompagnée d’un manque de compréhension de la réalité des formats, on regrette aussi le système des droits d’auteurs à la française, qui empêchent presque toute rediffusion d’une série, ce qui aiderait pourtant à les installer. On comprend les auteurs, aussi, même si on doute de leur volonté de travailler à l’américaine (en gros, subir des réecritures constantes et des retouches massives).

Ce qui frappe, c’est l’enthousiasme généré par l’arrivée de « Flics ». Une bouffée d’air, comme avait pu l’être l’infortuné « David Nolande » il y a quelques années. Tous concernés, tous derrière. 3 ans de travail et une vraie volonté de toucher une nouvelle cible. Le fan de série.

"Ca ne nous dérange pas de travailler pour une télé à l’ancienne sur certains projets, si ça peut nous permettre de faire des autres séries comme « Flics »". On leur souhaite. Comme on souhaite que les chaînes arrêtent d’attendre la diffusion d’une série pour lancer la production d’une seconde (et donc de laisser un gouffre de deux ans se créer entre les saisons).

L’automne est là. On a besoin de rêver.