Histoire d’une projection
Vin rouge et petits fours
Par Dominique Montay • 3 octobre 2008
Heaven, boite de communication, invite des internautes à l’avant-première de « Flics »

Quelle belle soirée...

En avance d’une demi heure. Merci ratp.fr. Je ne marche pas à 2 kilomètres-heure. Déca, coup de fil, relecture de notes... j’entre. Le premier, évidemment, rien à se mettre sous la dent, si ce n’est la déco de la salle de réception, placée dans une cour intérieure (ils doivent être contents, les voisins). Les internautes arrivent avec parcimonie, restant en groupe, ne se mélangeant pas. J’ai fais une erreur : je suis venu seul.

J’attend silencieusement quand enfin on me libère. On entre dans la salle. Quelle joie ! Je vais pouvoir attendre silencieusement, mais assis. La salle se remplit peu à peu, ma voisine de gauche, une jolie bloggeuse, prend en photo l’énorme luminaire à l’esthétique particulière qui nous toise et dont les renforts de câbles métalliques nous informent que sans eux, le luminaire échouerait sur nos têtes. Pas de raison d’avoir peur, cependant, c’est du solide ces câbles métalliques.

Je cherche des comédiens du regards, au cas où. Je crois reconnaître Annabelle Hettmann, et j’ai raison (je suis content, il faut pas grand chose, je vous jure). Des gens s’interpellent dans la salle. Ils se connaissent (j’apprendrais par la suite l’existence d’un club, le club 300, issu d’un site dont je n’ai pas le droit de parler ici sous peine de sévices corporels aggravés, et qui, contrairement à ce que son nom indique, ne regroupe pas des soldats spartiates qui s’apprêtent à mourir face à plusieurs milliers de Perses). Un responsable d’Heaven nous briefe sur la projo, annonçant que pour ceux qui veulent, ils pourront voir la suite chez les producteurs, nous montre la troupe de comédiens, le réalisateur qui attendent en bordure de la salle. Je cherche Frederic Diefenthal, juste pour voir s’il est toujours déguisé en Sébastien Chabal. Halloween approchant...

La projo se déroule bien, jusqu’à ce qu’une scène mal sentie déclenche l’hilarité dans la salle. Bon, c’est vrai qu’elle était mauvaise, cette scène, mais elle a hélàs libéré d’un poids certaines personnes dans la salle. Celui de garder le silence et de ne pas gâcher le visionnage des autres par des commentaires continuels. Elle aurait dû être payante, cette projo gratuite... La projo finie, je m’en vais m’enquérir du témoignage des faiseurs. Le réalisateur pour commencer. Il me parle de son amour du cinéma de Hong-Kong, du fait qu’il ne se sent plus de tourner autrement qu’en HD et que oui, pour lui, « Flics » a été pensé comme un film de plus de 3 heures.

Yann Sundberg, rasé de frais, commence par me poser des questions "Alors, vous en avez pensé quoi ?". Une vrai attente de sa part. Mon avis mitigé mais curieux d’en savoir plus ne l’avance pas à grand chose. Mon parallèle entre Auteuil/Diefenthal et Depardieu/lui, pour comparer la dynamique de « 36, quai des orfèvres » à « Flics », faisant de lui le loser de l’histoire ne lui convient pas. Et pour cause, il connaît la suite.

Puis c’est au tour de la très belle Catherine Marchal, venue sans Olivier à son bras. "Mais vous n’avez pas de verre ?". Arg. Faute de goût. Et enfin Annabelle Hettmann, très jeune actrice, visiblement impressionnée. Par moi. Hum. Implorant deux autres membres du casting, elle finit par répondre à mes questions. C’est moi qui devient mal à l’aise. Si j’ai des questions en tête pour Annabelle, je n’en ai pas pour les deux autres, que je connais trop mal, et dont les rôles n’ont pas soulevé un grand nombre de question chez moi.

Vient le moment fatidique. Tenter d’aborder la reine de la soirée. Enfin, le roi. Frédéric Diefenthal est interrogé, filmé, photographié, hêlé à un si grand nombre de prise que je me décourage tout seul. Je ne lui demanderais pas si son look venait de lui ou du réal, ce que ça fait de jouer un flic dans un rôle sur deux, si Sami Nacéri est aussi violent qu’on nous le dit, et s’il compte regarder la saison 2 de Clara Sheller. Rien. Tant pis, une prochaine fois, peut-être.

Je ne sais pas manger à un buffet. Tout à beau être là, je ne sais pas gérer. Il me faut une assiette, quelque chose à vider, à finir. Là, je ne sais pas par quoi commencer, et du coup je ne mange que ce que les serveurs m’amènent. Une flic du quartier invitée à la projection m’obtient un coca au bar. Un coca. Trois toasts. Une part de gâteau miniature. C’est donc affamé mais content de la soirée que je quitte le Studio 28. Selon ratp.fr, j’en avais pour trois quart d’heure de trajet au retour.

J’ai mis 1h30.