IMPRESSIONS – Maison Close, Episodes 1x07 et 1x08
Premières réactions à chaud...
Par Sullivan Le Postec • 25 octobre 2010
En attendant le bilan de fin de saison, retrouvez nos premières impressions. C’est l’heure de la délivrance : la saison 1 de « Maison Close » est enfin finie !

C’est le moment du dénouement pour la première saison de « Maison Close », et le gros avantage par rapport à ces deux précédentes semaines, c’est qu’au moins il s’est passé des choses. Quant à savoir si c’était crédible, signifiant ou même simplement intéressant, c’est une autre histoire...

Episodes 7 & 8

Hortense veut convaincre Angèle d’avorter. Marguerite, enfin de retour, est chargée de tenter de régler la situation si elle veut reprendre sa place. La femme de Gaillac débarque au Paradis, décidée à régler ses comptes. Elle se bat avec Véra qui la tue accidentellement. La vérité sur ce qui est arrivé à la mère de Rose, et la responsabilité de Gaillac, est révélée...

On aime :

  • Marguerite

Je n’ai pas eu l’occasion de le dire, mais le personnage de Marguerite (avec celui d’Angèle) est à mes yeux l’un des rares à avoir réussi à conserver un certain niveau d’intérêt et de sympathie/empathie au fil des huit épisodes de la saison. Dommage que l’un comme l’autre jouent les utilités et semblent mis en avant uniquement quand il le faut absolument pour trouver de quoi remplir un épisode.
Obligée à la sévérité, parce qu’elle a la charge de faire tourner le Paradis, Marguerite parvient tout de même, en (petite) partie grâce à l’écriture, en (grande) partie grâce à l’interprétation de Catherine Hosmalin, à laisser transparaître une humanité qu’on peine à voir chez certains autres personnages.

  • Blandine Bellavoir

C’est la principale révélation de « Maison Close » — même si ce n’est pas vraiment une révélation pour les téléspectateurs de « Plus belle la vie », où elle était déjà excellente dans la limite de ce qui est possible sur une série quotidienne. Blandine Bellavoir, face à une Jemina West transparente, et à Anne Charrier et Valérie Karsenti, justes mais desservies après les deux premiers épisodes par des personnages insupportables et passablement incohérents, impose sa fraîcheur et la profondeur de son jeu. Elle profite très certainement du fait que son personnage est laissé au second plan, ce qui a évité au scénariste de lui écrire des scènes absurdes.

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On n’aime pas du tout :

  • Le trauma secret et oublié

La semaine dernière, j’écrivais un paragraphe se demandant qui était Rose, devant l’incohérence totale de son comportement, et commençant à suspecter ce qui nous est finalement révélé ici.

Cette incohérence psychologique est censée trouver sa justification dans un passé trouble, un trauma doublement caché : au téléspectateur, et au personnage lui-même qui a tout oublié (y compris qu’il a vécu les six premières années de sa vie au Paradis...).
C’est « Le Chasseur » all over again, avec la même incompréhension de la manière dont s’écrit une série. Que tous les agissements du personnage principal s’expliquent par un rebondissement dans le dernier épisode est ridicule et, pour tout dire, risible.

Ça l’est d’autant plus que toute cette histoire reste assez nébuleuse et franchement peu crédible, le scénariste semblant marcher sur des œufs pour faire passer une thématique à nouveau bien malsaine. L’accumulation d’éléments improbables, telle que la mort accidentelle de la femme de Gaillac, achève de ranger ce final dans la catégorie du nanar.

  • Le happy (?) end

Très forcée (mais pourquoi diable Rose suggère-t-elle que Véra rejoigne la direction du Paradis, si ce n’est parce que ça arrange le scénariste qui dispose ainsi d’une fin positive pour ses trois héroïnes ?), la fin « heureuse » renforce l’impression que, dans cette série, le glauque et le caractère malsain de certaines séquences ne servent pas un propos, mais ne sont bien qu’un produit d’appel destinés à faire venir le téléspectateur (masculin) devant une production en définitive assez misogyne...


A lire aussi : Notre bilan critique de la saison 1 de « Maison Close ».

Post Scriptum

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