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Buffy

7x18 - Dirty Girls

I told you it had a happy ending

lundi 14 avril 2003, par Ju

Comme ce feignant de Hobbes est en vacances, c’est à moi que revient la review de Dirty Girls. Remarquez, ça tombe bien : l’épisode est très bon !

Pour ne pas trop vous dépayser, je me contenterais d’applique la technique de feignasse de Hobbes : court résumé de l’épisode, puis points importants de l’épisode.

En comptant celui là, il ne reste plus que 5 épisodes avant la fin de la série. Et apparamment, les scénaristes ont encore pas mal de choses à dire : l’épisode est vraiment dense.

Comme si le magnifique « Previously on BTVS » nous avait laissé le moindre doute, Faith revient à Sunnydale dans cet épisode en compagnie de Willow. Seulement, et on s’y attendait moins, elle n’est pas la seule à débarquer.
Nous faisons en effet la connaissance du nouvel émissaire du First : Caleb. Aussi étonnant que ça puisse paraître, Caleb est un prêtre. Un prêtre qui travaille pour le Mal, c’est tout , pas la peine de le juger ! Par un message transmis par une potentielle qu’il a poignardé, il mène Buffy et plusieurs potentielles tout droit dans un piège.
Et tout ça finit plutôt mal…

Quand je parlais d’épisode dense, je ne mentais pas. Il se passe énormément de choses, et je me demande encore comme je vais réussir à commenter tout ça.

Pour commencer, parlons du scénariste de l’épisode : Drew Goddard.
Dirty Girls est son dernier épisode de la saison, et donc de la série, et c’est avec plaisir que je constate que c’est une réussite presque totale. Les personnages sont excellents, les dialogues brillants, et les scènes humoristiques se mèlent aux dramatiques. Je ne vois pas trop quoi reprocher à l’épisode, je vais donc m’attarder sur ce qui m’a plut.

Je dois dire que ça m’étonne moi même, mais là où je m’attendais à un épisode hautement dramatique (après tout, c’est le premier de l’arc final de la série), je me suis marré quasiment tout du long ! Bon, c’est vrai, c’était nettement moins proprice à la rigolade sur la fin (quoique Kennedy se faisant casser la gueule, c’est marrant), mais le reste est très drôle par moments !
Que ce soit Andrew, qui part un simple plan de deux secondes sur son visage ou par un « malentendu sur les mots » (essayez un peu d’imaginer ce qui peut ressortir quand Andrew comprends vulcain à la place de volcan), une conversation sur Gozilla, ou le rêve de Xander en début d’épisode (la présence de nombreuses potentielles commence à le faire cogiter apparemment), il y a de nombreuses scènes très drôles.
De ce point de vu, on regrettera seulement l’absence complète d’Anya qui aurait put encore plus pimenter les choses ! C’est non seulement étrange, mais en plus très dommage !

Quoique en fait, je me satisferais de la scène où Faith combat Spock ! :)

Si il est un point qui m’a un peu déçu, c’est bien l’importance, ou plutôt la quasi non importance, accordée au retour de Faith à Sunnydale. Soit, elle a quelques interactions intéressantes avec les autres personnages (notamment Spike), mais on pouvait s’attendre à beaucoup mieux. Je suppose qu’il en garde en réserve pour les suivants.

En fait, si le retour de Faith n’est pas jugé si important, c’est bien parce que l’épisode tourne surtout autour de Caleb bien sûr, mais aussi, assez bizarrement, de Xander.

Si il y a bien un épisode de la saison 7 à voir pour rendre à Xander la place qu’il mérite dans notre cœur de fan, c’est bien… Potential. Soit.
Mais si il y a deux épisode à voir, vous pouvez sans conteste y rajouter Dirty Girls.
Il y a pas à dire, il sait y faire avec les Summers. Et là où il tenait un discours mémorable à Dawn dans Potential, c’est bien de Buffy qu’il parle cette semaine. Et encore une fois, c’est extrêmement touchant.
Le problème, c’est que j’aurais dû me douter que quelque chose allait se passer, j’aurais dû m’en douter ! Bougre d’optimiste que je fais !
Mais j’y reviens dans mes impressions sur le dernier acte de l’épisode.

Avant ça, je voulais parler de Caleb.
Tout d’abord, si il y a une chose à savoir sur lui, c’est que c’est un bel enfoiré. On pourrait s’attarder sur le fait qu’il est joué par Nathan Fillon, sur son affiliation avec le First, ou sa force surhumaine, mais je laisse ça à Hobbes, il vous parleras de tout ça très bien… sous réserve qu’il revienne de vacances un jour ! :)

Non, je voulais plutôt vous parler de ce qui se cache, à mon sens, derrière le personnage.
Quand Whedon disait cet été dans des interviews, que pour cette année il voulait revenir aux sources de la série, c’est à dire l’humour, la légéreté et le Girl Power.
Pour les deux premiers, on a été servi, et pour le Girl Power, je crois bien que ça arrive avec Caleb. Il faut bien comprendre que Caleb représente l’antithèse absolue du Girl Power. Il faut que je revois l’épisode, mais on comprends au travers des multiples discours à consonnance biblique de Caleb qu’il pense que les femmes sont « sales » (d’où le titre de l’épisode) et qu’elles doivent être purifiées… en les tuant.
Même si son côté super balèze me rebute un peu, le fait qu’il soit psychopathe et qu’il rejette toute idée de femme représentante de la force et du pouvoir, donne beaucoup d’intérêt à son personnage.
De plus, Whedon, un athé, a bien fait passé le message tout au long de la série que ses personnages ne peuvent attendre l’aide d’aucun puissance supérieure bienfaitrice, et qu’ils ne peuvent compter que sur eux. Or, il est très intéressant de voir qu’il a fait de Caleb, qui est l’instrument même d’un Mal sans attache réelle avec le monde, un prêtre…
A méditer.

Un dernier point que je voudrais aborder. Durant les trois premiers quarts de l’épisode, j’en étais toujours à me demander si oui, ou non, j’allais aimer l’épisode. En réalité, même si j’avais aimé plusieurs scènes, surtout les plus drôles, je trouvais que l’épisode servait surtout de longue exposition au retour de Faith et à Caleb, mais rien de plus.
Mais on est arrivé doucement à la première rencontre entre Buffy et Caleb, et cet avant goût de combat final m’a aidé à me fixer : j’ai beaucoup aimé cet épisode.

Mais que ce passe-t-il lors de cette rencontre ?
On peut le résumer en trois mots : des potentielles meurent.

On le savait, Buffy nous l’a rabaché une bonne partie de la saison dans des discours assomants : la bataille à venir n’allait pas être sans conséquences, plusieurs d’entre eux allaient mourir. On s’y était tellement habitué qu’on n’y pensait plus vraiment comme quelque chose qui pouvait arriver. On avait tord.

En fait, il est très difficile de savoir si Buffy agit bien ou non quand, malgré les conseils d’un Giles qu’elle n’écoute plus, elle emmène avec elle plusieurs potentielles au combat pour vérifier si leur entrainement a porté ses fruits.

C’est un massacre.

Mais là où la mort d’une potentielle anonyme ne m’a pas plus attristé que ça, j’étais vraiment en train de trembler, et hurlant « Non ! » à mon écran quand Caleb attrape Molly par le coup.
Molly la potentielle grunge était ma préférée depuis la keylerisation de Vi la rouquine. Le coup de couteau qu’elle reçoit dans le ventre m’a fait vraiment mal. Surtout en voyant que Kennedy sans sortait sans trop de dommage.
Mais le pire restait à venir.

En effet, même si on se sent mal de voir une nuque brisée, un couteau dans le ventre ou le brase de Rhona cassé, ce n’est rien comparé à ce que j’ai pu voir de plus gore dans la série : Caleb qui enfonce son pouce dans l’œil de Xander.
On voit dans ce genre de scène que les scénaristes savent bien que la fin est proche, et ils se permettent des choses auxquelles ils ne pouvaient que songer auparavant.
Alors même si j’ai eu peur pour Xander, je ne peux qu’espérer que ça continue comme ça… parce que qu’est ce que c’est bon ! :)

Bon, le prochain épisode de Buffy, c’est dans deux semaines. D’ici là on espère que Hobbes sera revenu, et il vous servira d’hôte dans les 4 derniers épisode de la série !
Chanceux va ! ;)