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En Direct de chez Conundrum
Lowe and Order
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dimanche 12 octobre 2003, par
LA REVANCHE DE SAM SEABORN
Rob Lowe est de retour après son départ très médiatisé d’A la Maison Blanche, dans un drama ambitieux signé Remi Aubuchon (24), The Lyon’s Den (L’antre de Lyon). L’histoire est simple : Rob incarne un avocat idéaliste qui tient un petit cabinet juridique bénévole avec Matt Craven de LA Docs et financé par une grande firme Lyon, LaCrosse and Levine. Mais quand son mentor se suicide, Lowe est forcé d’accepter de le remplacer sinon son cabinet sera fermé. Mais Kyle Chandler de Demain A la Une, magistral en Bastard - un bon 8 sur l’echelle de The Kief’, ne voit pas cela d’un bon œil, en effet, rival de Lowe il espérait cette promotion et avec l’aide de son assistante, Frances Fisher de Drôle de Chance, fantastique en Bitch, tout pour mettre des batons dans ses roues. Vous me suivez toujours ? Bien ! Je rajoute alors une Elizabeth Mitchell d’Urgences, alliée contre son gré à Bitch and Bastard, un Robert Picardo de Voyager en détective pas très convaincu que de la théorie du suicide, un Rip Torn du Larry Sanders Show en papa de Lowe qui semble être au cœur d’un complot et un David Krumholtz de The Closer en amoureux transi de Mitchell. Je secoue bien fort et on obtient le sac de nœud le plus complexe de la saison servi par un casting à faire tomber par terre.
La grosse qualité du pilote est que ça n’est pas de The Rob Lowe Show, chaque personnage a son quart d’heure de gloire et surtout chacun d’entre eux a assez de profondeur pour qu’on s’intéresse a eux…tous sauf Rob Lowe qui, étrangement, semble être le maillon faible de la distribution. Son rôle d’avocat à l’aura plus banche que blanche lasse vite et son personnage n’a pas le petit coté excentrique de Sam Seaborn. Ce qui en soit n’est pas un mal, mais comparé a la personnalité fascinante de chacun des rôles secondaires, il paraît être un leader bien faible. Et les producteurs semblent s’en être rendu compte, le deuxième épisode lui apporte quelques touches d’humour mais surtout Lowe propose une prestation plus sobre et plus complexe, plus efficace. La série, quant à elle, semble naviguer entre soap opéra et thriller judiciaire, une sorte de The Practice sans sensationnalisme très agréable.
La mythologie est, elle aussi, intrigante mais maintenant reste à voir si les scénaristes réussiront à maintenir notre intérêt sans trop tirer la corde. Enfin, si NBC leur laisse le temps, les premières audiences n’étaient pas très bonnes, espérons que la chaîne sera patiente.
DEATH IS OUR GIFT
Appelez ça l’effet Six Feet Under, mais force est de constater que la Mort est à la mode. Apres l’excellent Dead like Me (cf EDUSA : La Chronique et EDCC 23), FOX lance aussi son drama post-mortem, Still Life avec à sa barre la toujours excellente mais souvent controversée Marti Noxon. Pour ceux qui ne le savent pas, Marti était une scénariste puis showrunner de Buffy pendant la très bof saison 6 et l’excellente saison 7. Les peines de cœur et la mort étaient ses thèmes de prédilection dans Buffy. Bref, un joyeux drille, cette Marti !
Et avec Still Life, on constate qu’elle ne change pas trop de registre. En quelques mots, Still Life nous est conté par Jake, un jeune d’une vingtaine d’année tué lors de son premier jour de service en tant que flic. Le pilote commence au premier anniversaire de la mort de Jake, et nous montre comment sa famille fait face à cette tragédie personnelle.
Bref, Still Life doit être regardée avec valium et mouchoirs en papiers dans un périmètre de 20 cm à portée de notre fauteuil. Bien évidemment, elle rappelle pour beaucoup l’excellente La Vie à Cinq, mais la grosse différence, et c’est le défaut principal du pilote de Still Life est que la distribution est loin d’avoir la même alchimie que ceux de la famille Salinger. Et je doute que ce soit du au talent, ou manque de, des acteurs, ici il s’agit bien d’interaction entre les personnages et peut être même leur traitement. L’affrontement entre le frère de Jake et son père nous touche difficilement et on a du mal à s’impliquer dans leurs relation. Sur le long terme cela risque d’être un vrai problème, car leur relation semble être un des arcs principaux de la série.
Mais face à ces prestations un peu tièdes, certaines actrices sortent du lot. A savoir, Morena Baccarin et Susannah Thompson, une des rares actrices qui reste à 10 sur l’échelle de The Kief’. Elles tirent leurs épingles du jeu en fiancée et mère de Jake. Baccarin, la membre la plus discrète de l’équipage de Firefly, est loin d’avoir le plus facile ou le plus intéressant de la série, car elle ne fait partie de la famille et est donc séparée du groupe principal des acteurs ou de l’intrigue principale, mais Baccarin réussit à s’effacer, car c’est le rôle qui le veut, tout en apportant un petit plus à prestation. C’est une excellente surprise. Quant à Susannah Thompson, qui resterait à jamais la sublime Karen de Once and Again, c’est facile, Still Life se divise en deux parties : les moments où elle apparaît à l’écran et ceux où elle n’y est pas. Elle est loin d’une Karen Sammler, la mère de Jake est une femme qui était très impliquée dans la vie politique locale avant la mort de son fils, c’est en elle qu’on sent le plus de difficulté à reprendre une vie normale. C’est celle qui ’essaie’ le plus, essaie de mener une vie normale, elle essaie d’être assez forte pour se présenter en tant que Maire, mais c’est aussi celle qui montre le plus. Une question du journaliste sur la date d’anniversaire de la mort de son fils la déstabilise, dans le lit conjugal, elle craque et fond en larmes dans les bras de son mari. Mais son rôle n’est pas seulement le mieux interprété mais c’est aussi le mieux écrit. Quand Jake nous raconte comment l’annonce de sa mort à sa mère, on la voie en train de faire de la poterie, mais un an après il n’y a plus aucune trace de sensibilité artistique chez elle, en revanche, parallèle intéressant, le personnage de Bacarin tient une galerie d’art.
Il y a encore beaucoup de choses à dire sur ce pilote, et on vous en parlera probablement très bientôt.
MON TOP 3
1. Boomtown
NBC a décidé de mettre en hiatus son meilleur drama. Le pire, c’est qu’elle a décidé de le faire après la diffusion de l’un des meilleurs épisodes de la série. Il faut dire que depuis son renouvellement, Boomtown accumule les coups durs. NBC a demandé plus d’action et un simplification de l’intrigue. Les scénaristes se sont exécutés, mais avec brio : la série a été linéarisée mais pas débilisée. Puis NBCa décidé de la diffuser en combo avec une série, au nom qui convient bien à la situation : Missmatch, dont le public n’a rien en commun avec celui de Boomtown. Elle a ensuite stoppé la production de la série qui voulait proposer un double épisode ! Depuis suite aux audiences catastrophiques, la chaîne a mis la série en hiatus et la production n’a pas repris.
Vu la situation, j’aurais aimé que Boomtown ait été annulée en Mai, au moins, le final lui aurait suffit, et nous n’aurions pas eu de faux espoirs. Et surtout, il y a quelques temps on se demandait à quoi servait encore les Emmys. Et bien voilà une série qui méritait d’être reconnue, des prestations qui méritaient d’être saluées, une série qui méritait un petit coup de pouce comme il y a une vingtaine d’année les Emmys l’avait fait pour Hill Street Blues. C’est plus que dommage de voir une série d’un tel calibre disparaître : c’est un crime.
2. Gilmore Girls
Nouveau départ en fanfare pour la série. De nouveaux personnages, de nouvelles situations, une nouvelle ère mais les Gilmore Girls restent fidèles à elles mêmes : belles, drôles et charmantes en toutes circonstances. En plus la série cartonne toujours, vivement l’été prochain pour la diffusion sur France 2 !
3. Scrubs
Scott Foley est de retour et, aidé d’une otarie, vole un peu la vedette a ses comparses, a tel point qu’on se demande pourquoi sa sitcom AUSA s’est plantée. Ah oui ! la série était loin d’être aussi drôle que Scrubs, les scenarii loin d’être aussi intelligent et le casting secondaire loin d’être aussi doué. Peut être que si on les avait remplacé par des otaries et des penguins, la série serait encore à l’antenne. C’est très drôle un penguin quand on y pense.
QUOI DE NEUF SUR LA LTE ?
Lord of Noyze, Mister News du FLT, se lance dans une chronique régulière, Nanars et Navets où toutes les deux semaines, il mettra les projecteurs sur une série particulièrement mauvaise. Première victime : Agence Acapulco, http://www.leflt.com/lte/chronicles/chronique.php?chro=7
J’espère que vous ne loupez la chroniques hilarantes de John Doe, faite en équipe et celle d’Alias par Mad Ouaf qui vient de découvrir Phase One près de 6 mois après Ju. La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires, c’est ici http://www.leflt.com/lte/index.php
Nous on se retrouve dans deux semaines, en attendant ne loupez pas le retour de Jeremiah sur la site, une saison d’autant plus importante que c’est la dernière de JMS, mais Sullivan vous en parlera mieux que moi. Portez vous bien et à dans deux semaines..