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Comment réussir sa sortie par le Dr Frasier Crane
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jeudi 20 mai 2004, par
AU REVOIR FRASIER ET FRIENDS
Les producteurs de Friends avaient déclaré à la presse que, dans le but de réussir leurs sorties, ils avaient revu les derniers épisodes de sitcoms classiques pour s’en inspirer. Dommage qu’ils n’aient pas eu le temps de voir le final de Frasier, celui de Friends aurait sûrement été bien meilleur.
Soyons honnêtes, le final de Frasier : excellentissime, le final de Friends : pas si bon ! Voici quelques règles que l’ultime heure de Frasier nous a appris et que les producteurs de Friends auraient pu appliquer.
1. Un bon finale se rappelle des épisodes qui l’ont précédé
Les scénaristes de Friends semble s’être tellement focalisé sur le fait de montrer que l’avenir des personnages s’annonce radieux, qu’ils ont en totalement oubliés le passé. Alors que le finale de Frasier nous offre le retour de certains meilleurs seconds rôles de la série, ceux de Friends semblent avoir été la victime d’une kelleyrisation de masse dont les seuls survivants sont Gunther et Mike. Nous n’espérions pas voir Ugly Naked Guy, Funny Bob, Richard, ou Carol et Susan, on aurait quand même voir au moins les Geller une dernière fois !
2. Un bon finale sait capturer ce qui fait, ou a fait, le charme de la série
A ses débuts et surtout au top de sa forme, Frasier était une série où les quiproquos et les malentendus étaient monnaie courante. Le finale ne l’a pas oublié et nous a procuré des moments qui resteront parmi les plus drôles de la série. Il a même reçu le prix Conundrum de la meilleure utilisation d’un singe, prix que Friends, avec Marcel, n’a jamais réussi à obtenir.
Je suis conscient qu’au fur et à mesure que le cercle des 6 Friends s’est fermé au fil des saisons, la vibe ’I love New York’ des premiers épisodes a petit à petit disparu de la série. Mais il est triste de la voir totalement volatilisée dans ce finale alors qu’une intrigue aurait pu, et du, la raviver.
Pire encore, elle est même revenu a une erreur qu’elle a souvent commise au début de la série : reléguer Phoebe au second plan. Même si Lisa Kudrow a autant de temps d’antenne que ses potes, même si elle a les meilleures répliques de l’épisode, c’est le seul personnage qui n’a vraiment aucun but dans ce final. C’est bien dommage…
3. Un bon finale est émouvant
Pour être émouvant, le final de Friends a été émouvant. Le problème du finale est qu’il n’a été qu’émouvant. L’une des meilleures idées est d’être revenu, de façon sobre et juste un moment sur l’amitié Chandler-Joey. Cependant, il s’est aussi trop attardé sur le couple Ross-Rachel. Il était évident qu’il fallait apporté une fin à cette storyline. Mais quand la fin est aussi prévisible et surtout après 10 ans de ’Je t’aime, moi non plus’ , a t on vraiment besoin de faux obstacles pour bien nous en rappeler l’enjeu ?
Le finale de Frasier nous répond que non. Assez étonnement, les éléments de ces deux finales sont souvent les mêmes. Martin, Niles et Frasier sont chacun confrontés à un évènement qui changera leurs vies. Mais dans Frasier, il n’y a pas de sur-dramatisation, les moments parlent d’eux mêmes, et on ne s’y attarde juste ce qu’il faut. Et on finit sur un fou rire.
L’une des réussites de Frasier est d’avoir distingué nostalgie et émotion. L’avant dernier épisode de Frasier, je ne parle pas du clip show qui a précédé le finale, mais du vrai épisode, nous montrait, par l’intermédiaire de flashbacks, l’évolution de la série. Du coup, ce besoin de nostalgie nécessaire à toute fin de série est rempli, le finale peut se consacrer à l’émotion et l’événementiel de la vie des Crane. Celui de Friends était limite étouffant, les clichés du genre sont utilisés sans surprise, ce qui a fait que j’ai eu beaucoup à m’impliquer dans l’intrigue Ross et Rachel. Il aurait été beaucoup plus intéressant de reprendre cette storyline au moins au début de la saison et de la faire monter en crescendo plutôt qu’attendre les derniers épisodes pour se rappeler Ross et Rachel sont amoureux l’un de l’autre !
4. Un bon finale est drôle. Surtout quand il s’agit d’une comédie.
Le dernier Friends nous a décoché quelques sourires, merci Phoebe !, mais était loin d’être du niveau des meilleures saisons de la série. L’émotion de l’épisode a trop souvent primé sur l’humour. Et c’est assez étonnant de la part de Crane et Kauffman. En effet, ils ont souvent réussi à trouver le bon équilibre entre émotion et humour comme lors de la naissance des triplés et surtout lors de la première rupture de Ross et Rachel lors de la saison 3. Beaucoup semble avoir excusé ce manque d’humour car c’était l’au revoir de la série. Pourtant, le final de Frasier, a réussi à me faire rire aux éclats et me faire fondre en larmes. Ce que Friends n’a pas réussi avec le double épisode.
Au final, meme si je n’ai pas aimé le final de Friends, il ne dénature en rien l’image que j’ai de la série car avec leurs qualités et leur défauts, ces deux épisodes ont réussi à résumer ce que Friends et Frasier représentent pour moi : Friends était une comédie qui avait du cœur, Frasier une comédie qui avait de la classe.
ROSINE MUKARUVUTO CONSEILLE….
Rosine Mukaruvuto vous conseille de regarder Alias le mardi soir sur Téva mais elle préfère aussi se détendre devant Charmed après le boulot alors, honnêtement, c’est à vous de voir.
LE PROJET DE LA SEMAINE
CSI New York
Oui, j’en ai déjà parlé, mais là j’ai vu l’épisode de CSI Miami qui introduit l’équipe de New York formé par l’excellent Gary Sinise, Melinda Kanekaderes de Providence, Vanessa Ferlito de 24 et……d’autres gens.
Ma réaction : c’est du bon CSI. Lire : pour une série médiocre et agaçante, ça se regarde.
Visuellement, la série est très belle. Alors que CSI Miami utilise des couleurs chaudes (caniculaires serait le terme le plus approprié), CSI NY est beaucoup plus sombre, plus gris. D’ailleurs, la photographie de la rencontre Caruso - Sinise est très belle, Sinise dans l’ombre, Caruso dans la lumière. Ce visuel va de pair avec un score réussi. La musique est oppressante, le visuel sombre, pas besoin de dialogues ou d’intrigue le ton est donné.
D’ailleurs, on se serait volontiers passé de dialogues, parce que les jeux de mots vaseux et les dialogues pompeux (merci Melinda !) sont de mise, sinon ça ne serait pas CSI, ce serait Law and Order. L’intrigue de l’épisode n’est pas mauvaise, c’est un plus, mais elle est loin d’être sensationnelle.
Maintenant on en vient à l’équipe de NY. Pour le moment, on ne peut pas trop se faire une opinion. En effet, l’équipe est introduite, mais peu exploitée. Nous sommes dans un épisode de CSI Miami, et le premier acte se passe intégralement à Miami. Il est normal qu’une partie du temps d’antenne soit consacré à Caruso et son équipe. Les personnages secondaires ont une ou deux scènes, difficile donc de se faire une opinion. En revanche, Kanekaderes, dès sa première apparition, est apparue comme le boulet officiel de la série. On veut montrer une flic dure, au final, elle est juste antipathique. Vanessa Ferlito de 24, en une seule scène, donne une meilleure impression. Elle incarne une jeune technicienne qui a sa première enquête importante. Une relation de mentor - élève semble s’esquisser entre son personnage et celui de Sinise.
Reste Gary. Pour ceux qui ne le savent pas, Gary Sinise est mon acteur préféré. Du coup, je ne suis pas sur que mon avis soit totalement objectif. Ce qui ne m’empêchera pas de le donner. Sinise incarne un personnage posé, intense et peu loquace, voir assez froid. Mais il n’apparaît jamais hautain comme Caruso, qui lui, est risible lors qu’il essaie de protéger une ado au passage ou quand il disparaît dans la foule. Gary est visiblement assez charismatique pour porter la série sur ses épaules.
J’attends le pilote de CSI : NY pour me faire un opinion mais contrairement à ses deux consœurs (ou connes de sœurs, au choix) de Miami et Las Vegas, NY apparaît plus réussie et intéressante. Mais on reste très loin d’un Boomtown ou Law and Order !
LA RENTREE 2004-05
Cette semaine, les grilles US sont annoncés par les chaînes. Entre annulations surprises (c’est fini pour The Guardian) , nouvelles séries (Lois Lane est de retour !!!) , projets abandonnés (Alyson Hannigan aura beaucoup de libre en septembre) et programmations étonnantes (retour de Sydney Bristow prévu pour janvier 2005), EDUSA proposera prochainement un rapport complet sur les grilles des 6 chaînes US dans le chronique de printemps. Alors surveillez bien le site.
Cette semaine, les finales s’enchaînent, d’ici la prochaine chronique vous pourrez lire la review de la fin d’Angel et comment Alias a terminé sa saison et Jack Bauer sa journée.
Evidement, je ne m’avancerais pas sur la date de publication de la prochaine chronique, mais je vous souhaite une excellente semaine (ou deux, ou trois).