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24DLVDS

Episode 21

Le Retour de la Femme de la Mort qui tue parce que la Vengeance est un Plat qui se mange froid accompagné d’un peu de mortadelle et de diet coke sponsorisé par Kate Beckinsale !

vendredi 30 juillet 2004, par Joma

Ici, à EDUSA, on n’y croyait pas quand les rumeurs ont commencé à circuler durant l’été 2003 sur la Kimérisation des scripts de 24. Ju notre rédac-chef préféré décida de couper court aux ragots en choisissant un volontaire au hasard pour espionner les scénaristes de 24. Voici le résultat plus que surprenant, rempli de révélations extraordinaires et de spoilers ahurissants et horribles qui risquent de dégoà »ter ceux qui n’ont toujours pas vu la saison 3.

Studio de la Fox - Burbank - Californie

Madame Gallardo poussait son chariot de nettoyage dans les allées de l’immeuble de la Fox. Depuis 19 ans qu’elle faisait ce travail, Isabella Gallardo avait vu des choses tellement incroyables que les journaux à scandale tueraient père, mère, cousin, cousine pour un peu de news, mais Isabella Gallardo était une personne d’honneur et jamais l’idée de trahir ses employeurs n’avait effleuré son esprit aiguisé par la vision de centaines d’heures de telenovela. Non, Isabella Gallardo, préférait largement s’insinuer dans les petits secrets de la Fox et les garder pour elle-même, c’était son petit plaisir à elle.

Elle arriva devant la porte marquée : J.Surnow.
Tape deux trois fois à la porte, rien, aucune réponse. Mais cela ne l’étonne guère, à 8h du matin, généralement il n’y avait personne ou alors ils étaient tous en train de cuver de la fiesta de la veille.
Isabella jeta rapidement un coup d’œil a droite, puis a gauche, glissa son passe dans la serrure et entra.
Le spectacle de la débauche Hollywoodienne s’étala à son regard de bonne mère de famille mexicaine, elle se signa puis entra. Isabella fit slalomer son chariot entre les corps endormis à même le sol de Robert Cochran, Howard Gordon, des canettes de bière et autres bouteilles de whisky. Sans le faire exprès, sa roue cogna la jambe d’Howard, il grogna, se retourna fit le geste de remonter une couverture imaginaire et ne bougea plus.
En soupirant, elle commença à jeter dans son chariot les cadavres des bouteilles vides, il y en avait partout, même quand l’oncle Rosario faisait ces fêtes gigantesques, il ne lui semblait pas qu’il puisse y en avoir autant. Ces gringos avaient une sacrée descente.
Après avoir fini de débarrasser la table basse, elle s’attaqua au bureau de Joel. Elle ne l’aimait pas beaucoup celui-là, il avait tendance à regarder les autres de hauts, un peu comme Jon Cassar qui bavait allongé sur le canapé.
Alors qu’elle essuyait le bureau, Isabella se sentait irrésistiblement attirée par la lumière bleutée de l’écran du portable kiwi, elle se mordilla plusieurs fois la lèvre pour ne pas craquer et regarder sur quoi les scénaristes travaillaient avant de sombrer dans leur coma éthylique. Finalement n’y tenant plus elle tourna le portable et commença à lire, l’entête lui plu de suite : 24 épisodes 03x21.

Isabella Gallardo aimait bien twenty-four, tout d’abord un des personnages s’appelait Almeida, comme son cousin qui habitait à Chihuhaha, ça lui fit d’ailleurs penser qu’il fallait qu’elle l’appelle. Et puis surtout ça rappelait à Isabella les telenovela avec tous leurs rebondissements prévisibles qui frisaient parfois le ridicule et son ancien travail de script pour la télé mexicaine, qualification qui malheureusement n’avait été suffisant que pour nettoyer les bureaux de la télé étasunienne.
Tout de suite elle aima bien l’épisode, digne des meilleurs épisodes d’El Magnifico Bronco sa série préférée au Mexique, avec ses trahisons, ses amours contrariés, ses sens du sacrifice, bref tout ce qui faisait un bon soap. Et puis c’était bien, on parlait plus de la drogue de Jack, parce que le héros il peut pas être drogué trop longtemps. Isabella savait après avoir vu un reportage sur National Géographique que les drogués mettaient des mois pour se désintoxiquer, quand ils y arrivaient, mais Jack était trop fort et en une journée il venait de prouver que les drogués de National Géographique n’étaient pas de vrai héros.
Deuxième chose qui lui plaisait, on parlait presque plus du virus, et ça c’était vraiment bien parce que pour Isabella les virus dans la série c’était comme les microbes qu’elle nettoyait à longueur de journée, on en parlait beaucoup mais ça ne faisait au final pas grand mal.
Et puis ce qui arrivait à Michelle l’avait fait frémir, la pauvre enfant, échapper au virus, pour tomber dans pire que tout, être défigurée, Isabella savait par avance que ça serait de longues heures de conversation avec Antonia, son amie qui travaillait à la WB, lors de leur pose la machine a eau.
Mais surtout, surtout ce qui faisait bondir son cœur de ménagère de moins de 50 ans c’était le retour de Sherry Palmer, et ce qui lui faisait encore plus plaisir c’était de voir que malgré tout ce qui avait été dit depuis le début de la saison, elle n’avait pas changé et restait toujours une belle salope (elle se signa et embrassa sa croix en pensant ce mot), ça c’était typiquement la marque des soap, ça ne faisait pas avancer le schmilblick mais elle adorait ça.

Après de longues minutes, elle finit sa lecture, mais resta intriguée par la dernière ligne du scénario que M. Surnow avait surligné : Maintenant il faut toutélier avec les autres saisons !
Isabella Gallardo n’avait pas vraiment aimé les deux premières saisons, trop de suspense et pas assez de soap, elle ne voulait pas que ça change. Isabella jeta alors un coup d’œil aux hommes qui ronflaientt et changea un mot sur le portable : Maintenant il faut rienélier avec les autres saisons !
Isabella appuya sur Enter. Puis tout doucement sortit du bureau.