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L&O : SVU

5x23 - Bound

I had this nightmare before but I was naked !

mercredi 11 août 2004, par Jéjé

En début de saison, les épisodes les plus ratés furent ceux dotés d’une intrigue laborieuse, dont l’intérêt était un peu plus réduit encore par la présence d’une guest star « prestigieuse » qui ne laissait aucun doute quant à l’identité du criminel…

« BOUND », dont le canevas narratif est de ce type, est pourtant un épisode si ce n’est intéressant du moins intriguant, puisqu’il possède quelque chose de très rare dans la galaxie « Law & Order » : de l’humour.

Par exemple, lors d’une scène inutile pour l’intrigue, Novack se rend en pleine nuit chez un juge pour obtenir un mandat qui permettrait d’inhumer un cadavre…

Elle débarque au milieu d’une partie de poker réunissant 5 juges (aux visages familiers pour les spectateurs de L&O et SVU). Elle les salue tous les cinq et ajoute : « I had this nightmare before but I was naked » !

Marrant non ?

Evidemment, ce n’est pas Scrubs ! On n’a pas le droit à des scènes de comédies musicales avec les membres de la brigade du SVU… Mais c’est plutôt inattendu dans un épisode de « Law & Order »…

A un autre moment, Wong-le-devin (ce personnage me fatigue de plus en plus) fait une démonstration à la brigade pour prouver une des ses théories… Il prend une corde (l’épisode tourne autour des femmes âgées assassinées par strangulation), la lance à Stabler et lui demande de se mettre derrière lui et de l’étrangler.

Stabler le regarde avec un regard à la Keller (le personnage de Meloni dans la fabuleuse série de Fontana « Oz »), genre mi-prédateur, mi-joueur, et réplique : « I’ll try »…

Là encore, je me suis beaucoup amusé… Mais je me demande aussi si ce n’est pas mon esprit perverti par un visionnage trop soutenu de SVU qui a imaginé ces allusions sexuelles…

Toujours est il que ces respirations permettent de capter un peu l’attention du spectateur, parce que le reste de l’épisode, c’est-à-dire l’intrigue dans son ensemble ( !), n’est pas folichon…

L’équipe du SVU réalise qu’un tueur en série assassine des femmes âgées cancéreuses… L’enquête la mène sur la piste de l’oncologue commun par lequel elles étaient soignées, puis sur celle du directeur du centre de convalescence qui les a prises en charge après leur traitement.
Or la sœur et secrétaire du directeur est interprétée par Jane Krakowicz, qui n’a que quelques apparitions dans l’épisode pendant les 30 premières minutes…

Aussi quand B&S découvrent le directeur, suspect n°1, dix minutes avant la fin de l’épisode abattu dans la chambre d’une vieille femme morte d’une crise cardiaque, on se doute bien qu’on ne va pas en rester là.

Wong, qui est sur les lieux de ce dernier crime sans aucune raison, sait qu’Helen est la coupable ! C’est sûrement un fan d’ « Ally McBeal » … Il détruit donc en 15 secondes l’ensemble incalculable de preuves incriminant le directeur, avec des pseudo-explications psys… Comme d’habitude, la parole de Wong est parole d’évangile et B&S se creusent la tête pour une nouvelle piste…

HELEN ! C’est HELEN ! Elle était dans "Ally McBeal"… Elle est en special guest star dans les crédits d’ouverture ! Vous pensez à quelqu’un d’autre ?

C’est évidemment le cas. Helen était la sœur jumelle du directeur, mais sa mère a toujours préféré son frère… Résultat, elle tue les vieilles femmes, car elle voit en elles sa mère âgée, malade et ingrate… Moyen quand même comme twist…

L’épisode se conclue sur une séquence d’interrogatoire à la Arabesque (figure de style très souvent présente dans L&O :CI, qui consiste en ce que les flics mettent en scène un petit numéro d’acteurs ou de bluff pour le suspect, qui finit toujours par avouer dans le détail son forfait !, procédé narratif que je déteste particulièrement…) mais plutôt intéressante pour une fois…

Sur le fond, la scène reste peu crédible… Benson joue la flic diminuée par le caractère autoritaire et macho de son co-équipier… Helen la prend en pitié et lui raconte comment elle a tué une douzaine de vieilles femmes… Bof !

Mais dans la forme, c’est assez jubilatoire… Voir Stabler parler à Benson comme à un chien et la voir ensuite baisser les yeux, c’est surréaliste, et une nouvelle fois, assez drôle ! Je crois même que notre Benson en a les larmes aux yeux…
Amusant quand on connaît le personnage…

Un épisode donc assez décevant, mais la scène avec Novack et les juges vaut vraiment le détour !