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En direct de chez Conundrum

De Grandes Esperances

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dimanche 7 novembre 2004, par Conundrum

A cette époque l’année dernière, The O.C. ne nous inspirait rien qui vaille, nous étions intrigués par le nouveau drama The Lyon’s Den, notre intérêt en la dernière saison de Frasier était presque réduit à néant et le retour d’Ed et de Boomtown nous laissant penser que les programmateurs US pouvaient avoir une once de bon sens.

Ah ! qu’est ce qu’on était naïfs ! On ne parle pas même pas du fiasco qu’a été Friends, des meurtres de Still Life et Wonderfalls et de la perte de points de QI provoqués par le visionnage de la plupart des sitcoms de la saison dernière.

Et pourtant, certains pilotes nous laissent penser qu’on pourrait avoir une saison moins catastrophique de celle que nous venons de subir. Le pilote de Joey est plutôt sympathique, ceux de Lost et Desperate Housewives nous ont déjà rendus accros, et ceux de Veronica mars et life as we know it nous ont assez intrigués pour qu’on leur donne leur chance. Oui, mais voilà, un pilote c’est juste un épisode, est ce que la série sera du même calibre, là c’est une autre paire de manche.

Jack and Bobby, un teen drama politico-familial, nous a offert un des meilleurs pilotes de la WB depuis bien longtemps. Mais est ce que la série sera à la hauteur des grandes espérances suscitées par leur pilote ?

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JACK AND BOBBY
’Sans Bobby, Jack n’aurait jamais connu la compassion. Sans Jack, Bobby n’aurait jamais pu devenir aussi fort.’

Depuis Gilmore Girls aucun pilote de la WB ne m’avait vraiment plu. Il m’a fallu une saison pour vraiment accroché à Everwood. Depuis, aucune nouvelle série de la WB méritait notre intérêt. Cette saison, la roue a tourné avec Jack And Bobby. Greg Berlanti (Everwood) et Thomas Schlamme (Sports Night, The West Wing) tiennent les rennes de cette série familiale (WB oblige) où Christine Lahti (Chicago Hope) est une mère célibataire de deux ados. Oh, et l’un d’eux est amené a devenir Président de Etats Unis. Le quotidien de la famille McAllister est entrecoupé d’interview de l’équipe du Président de 2040. A la fin du pilote seulement, nous apprenons qui de Jack ou Bobby deviendra la leader du pays. Encore une fois la WB a trouvé un nouveau jeune acteur talentueux, Matt Long, qui fera fondre le cœur de toutes les midinettes tout en impressionnant le reste du Monde : Gregory Smith d’Everwood, ton règne touche à sa fin.

Le pilote trouve l’équilibre idéal entre le mariage peu probable du teen show et du drama politique. Les flash forward de 2040, c’est à dire les interviews du staff du président MacAllister nous donne nous seulement des indices sur ce qui va se passer dans la vie de la famille lors des 40 prochaines années mais ils permettent aussi de mettre en relief les évènements contés dans le pilote. Les frères MacAllister sont très différents l’un de l’autre, Bobby, qui rentre au collège, est un geek suprême asmathique couvé par sa mère, Jack, qui termine le lycée, est un athlète populaire sur de lui et assez froid. Leur mère, la toujours excellente Christine Lathi, est professeur excentrique un peu décalée mais qui a commis pas mal d’erreur dans l’éducation de ses enfants. La famille a des problèmes que le pilote met au grand jour. La fin de l’épisode montre que les choses doivent et vont changer. La force du pilote, ce qui nous prouve qu’il est réussi, c’est qu’au début nous somme pris par le mystère de qui sera Président, mais au cours des 45 minutes, on s’investit dans la famille et dans les personnages. Du coup, à la fin du pilote, on se fiche presque de savoir qui sera Président, on est beaucoup plus intéressé par fascinante relation que Jack et Bobby sont amenés à forger.

En revanche, les personnages secondaires, lire tout ceux qui ne portent pas MacAllister en nom de famille, sont très peu développés dans ce pilote et c’est le gros point noir. Ils subissent mal la comparaison avec le trio vedette. Le pilote ne les établit pas comme des personnages à part entière mais plus comme des fonctions ’la petite amie potentielle’, ’le meilleur ami’, etc… Plus inquiétant encore, même s’ils n’ont pas le meilleur matériel, les acteurs secondaires, et je pense principalement à Jessica Paré, sont loin d’être impressionnants : si Gregory Smith peut se faire du mouron, la talentueuse Emily Van Camp n’a rien à craindre de Jessica Paré.

C’est un problème, certes, mais il ne réduit en rien notre intérêt en ce pilote. On nous atténue un peu le coté dawsonien de certains dialogues de la partie teen show de J&B (même reproche qu’à Everwood), on donne un peu plus de profondeur aux personnages secondaires, et on continue sur cette voie et Jack et Bobby pourrait être devenir très vite une de nos séries fétiches.

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LETTRE OUVERTE A GARY SINISE II

Cher Gary,

Apres 10 jours de réflexion, ma décision est prise : il y a trop de bonnes séries pour que je gâche mon précieux temps à regarder CSI : NY.
Je t’attend impatiemment sur grand écran tout de même. Sur ce, je m’en vais regarder un nouvel épisode de Smallville.

Cordialement,
’drum.

PS : mon frère pense que tu as une tête trop grosse pour ton corps. Je pense que c’est une info que tu as besoin de connaître

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TIGROU EST VILAIN OU A LA DEFENSE D’HEATHER GRAHAM

Vous avez peut être, comme moi, lu premier opus de la Brigade du Tigre. Dans sa chronique, Tigrou avoue ne plus apprécier Scrubs et de critiquer publiquement Heather Graham. Ma première réaction a, bien sur, été d’envoyé des mails de menace à lui et sa famille et de maudire les futures générations de petits Tigrous pour avoir tenu des tels propos. Ma seconde réaction a été de choisir quel serait le prochain film que j’irai voir au cinéma. Mais ensuite, après des courses et une petite sieste j’ai décidé de prendre les armes afin de sensibiliser les esprits fragiles et facilement distractables (si, si c’est un mot, et si si ça n’est pas un, je décrète que c’est un mot) lecteurs de sa tribune.

Tigrou, en plus d’être vil et fourbe et d’inscrire ’Bouillir des enfants à feu doux’ dans la rubriques Loisirs de son C.V., n’aime pas la nouvelle parce que je cite ’elle n’apporte rien au groupe’. Sans trop vouloir révéler les intrigues des premiers épisodes de la nouvelle saison, je peux répondre que c’est faux. La nouvelle, appelons là par son nom Heather Graham, a un rôle parfait pour la série. Elle sert de miroir - © Martin Winkler - aux autres personnages. Elle les confronte à leurs insécurités. En 6 épisodes, elle l’a fait avec le Dr Cox, avec Carla, avec Turk et surtout avec Elliott sur qui, elle a profond impact. Ceci rentre parfaitement dans la définition de l’introduction d’un nouveau personnage : ’bouleverser la dynamique vieillissante du groupe’.

De plus, les scénaristes aurait pu, vu la définition de Mme Je Sais Tout, aurait pu faire une Carla 2.0. Mais non, le personnage d’Heather Graham est un brin loufoque qui convient parfaitement à la galerie de personnages excentriques qui peuple la série. Mieux encore, les scénaristes, conscients de la difficulté de faire accepter un nouveau personnage aux téléspectateurs, ont pris leur temps pour intégrer le personnage au groupe. Ils ne deviennent pas tous instantanément amis mais surtout, ils ont pris le soin de lui donner des storylines à tout les personnages de la série permettant à Heather Graham de gagner sa place au sein du groupe.

Non, en toute bonne foi, les seuls reproches que l’on peut faire à Heather Graham c’est d’avoir joué dans Perdus dans l’Espace et, comme le dit Tonio dans un de nos top 10 ’de porter une blouse’.

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MY SO CALLED LIFE AS WE KNOW IT

Il y a dix alors qu’un teen drama sur de riches californiens faisait fureur sur la FOX, Beverly Hills, une série qui se voulait plus réaliste débarquait le jeudi soir sur ABC, My So Called Life. Aujourd’hui, alors qu’un teen drama sur de riches californiens fait fureur sur la FOX, The O.C., une série qui se veut plus réaliste débarque le jeudi soir sur ABC, life as we know it.

Lors de leurs lancements, The OC et life as we know it cherchaient à capitaliser sur la comparaison avec leurs deux ancêtres, et si The O.C. s’est révélé être plus réussie que Beverly Hills, la route est longue pour pouvoir en dire autant de life as we know it en comparaison avec Angela, 15 ans.

Life a été présenté comme un Angela, 15 ans pour les garcons. La série suit Dino (Sean Faris), Ben (Jon Foster) et Mickael (Chris Lowell), 3 lycéens qui parlons ouvertement de leurs vie (sexuelle), de leurs aspirations (sexuelles), de leurs espoirs (sexuels) et de leurs déceptions (sexuelles). En gros, vous prenez toutes grosses ficelles utilisées dans tout les teen drama depuis Angela, 15 ans, vous rajoutez une excellente bande son, un gimmick très agaçant (les 3 ados parlent à la caméra), et vous obtenez un pilote plutôt bof. En fait, quand on réalise que le meilleur élément du pilote c’est que Kelly Osbourne n’est pas un mauvaise actrice, on se dit qu’il y a problème.

Mais heureusement pour nous, les scénaristes s’en sont rendus compte. Les épisodes suivants rendent la part belle au parents dont le James MacDaniel de NYPD Blue, Dylan Baker de Murder One et le sympathique D.B. Sweeney de Drole de Chance dans le rôle du papa de Dino. Le nombre de scènes où les acteurs parlent à la caméra est réduits considérablement, et les personnages secondaires sont un peu plus développés. Du coup, life as we know it devient un drama plus attachant que réussi. Un complément idéal à The O.C. quand on réfléchi bien. Content de voir que teen show est de retour…

Ah, et honnêtement, Kelly Osbourne est loin d’être le boulet qu’on pouvait craindre.

Ah, dernière chose, le générique de life as we know it, Sooner or Later de Michael Tolcher est vraiment excellent.

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On se donne rendez vous dans un mois, en attendant n’oubliez pas le lancement des reveiws de The O.C. et d’Arrested Development.

Schuss.