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4.22 - Half a Life

Et pendant ce temps là, Chirac bronze au Canada...

La Moitié d’une Vie

mercredi 29 octobre 2003, par Le Trekker Greg

Mission de L’Enterprise : Fournir l’appui logistique aux recherches du Docteur Timicin visant à ranimer le soleil mourant de la planète de celui-ci.
Aléas de Mission : La mère de Deanna Troi est à bord. Et la mort n’est pas toujours là où on l’attend.

Mission de L’Enterprise : Fournir l’appui logistique aux recherches du Docteur Timicin visant à ranimer le soleil mourant de la planète de celui-ci.

Aléas de Mission : La mère de Deanna Troi est à bord.

La semaine dernière je parlais déjà de la clairvoyance de TNG quand il est question d’aborder des thèmes sociaux majeurs. La preuve encore ici. Mais je tiens à prevenir : toute coincidence avec des événements récents ne serait que pure pertinence !

Picard est nerveux quand la mère de Troi est de retour pour une petite visite. Mais cette fois Lwaxana a jetté son dévolu sur le Docteur Timicin, un scientifique venu pour tester ses théories d’ignition stellaire en vue de sauver le soleil mourant de son monde.
Timicin, qui a investi toute une vie de travail dans ce projet, est anéanti quand le test échoue. Lwaxanna n’arrive pas à comprendre pourquoi il est si abattu, jusqu’à ce qu’il lui apprenne qu’il approche de 60 ans, l’âge de la Résolution : un suicide rituel pour épargner aux enfants le fardeau de leurs parents veillissants.

La thématique de cet épisode ne vous dit rien ? Si vous êtes sur le territoire français vous n’avez pas pu passer à côté du parallèle prophétique de cet épisode avec le débat social et médiatique qui a suivi la canicule de cet été.
En effet cette histoire est une allegorie provocante sur la valeur des personnes agées dans notre société et des insuffisance de celle-ci à s’en occuper dignement.
Une petite coincidence étrange supplémentaire pour l’anecdote : en parrallèle de cette thématique sociale, il est question également d’un...soleil. Parfois je me demande si le producteur exécutif sur TNG n’est pas Nostradamus ! ;)

Quand Lwaxana n’arrive pas à comprendre cette coutume qu’elle considère comme barbare, Timicin lui explique, qu’avant l’instauration de la Résolution, la société ne s’occupait pas convenablement de ses anciens, Que ceux- ci étaient placés en "Deathwatch facilities". Notez bien que le script n’emploie pas le terme politiquement correct "maison de retraite" mais une expression qui signifie littéralement :" maison d’attente de la mort". Il est bon de rappeler de nouveau que toute coincidence avec nos sociétés contemporaines occidentales ne serait que pure pertinence !
TNG prend position. A l’instar d’une série comme Law and Order (New York District ou New York Police Judiciare en Français), la série n’hésite pas à épingler les dysfonctionnements de nos sociétés. L&O s’y emploie par l’intermédiaire d’affaires judiciaires, TNG avec l’arme que lui propose la science-fiction : l’allégorie, la méthaphore.

Finalement Timicin se trouve des raisons de vivre. Sa décision fait grand bruit sur sa planète et des vaisseaux armés sont dépêchés pour le ramener. Le scientifique reste ferme jusqu’à ce que sa fille le supplie de respecter les tradition que lui-même lui avait enseignée. Il annonce à une Lwaxana en larme qui si l’unique raison de rester en vie, c’est elle cela suffit presque mais pas tout à fait.
Timicin retourne sur sa planète pour y terminer sa vie.

Finissons-en en parlant des acteurs.
David O. Stiers est très bon dans le rôle de Timicin, un personnage l’un des clichés au prise avec le dilemme de sa vie. Bien sûr cela est à juger avec la VO car TNG reste quand même l’une des séries les plus mal doublée. C’est d’autant plus rageant que souvent les acteurs qui y participent sont de haut niveau comme ici.
Par contre un peu dommage que c’est le personnage contreversé de Lwaxana Troi qui supporte cette histoire somme toute sérieuse. C’est clairement le point faible de cet épisode. Bon il y a les pro et les anti Lwaxana. J’appartiens à la catégorie des anti. Ce personnage trop caricatural décrédibilise l’intensité émotionnelle de certaines scènes. Majel Barett est plutôt convainquante dans l’extravagance mais elle ne maîtrise pas les parties du scénario où son personnage est sérieux voire bouleversé.


Cet épisode est généralement sous-estimé par les fans, certainement à cause du personnage irritant de Lwaxana. Pourtant l’histoire possède une thématique forte, traité avec pertinence et sans manichéisme. De plus l’épisode prend une autre dimension avec le récent drame sanitaire en France cet été, et mérite donc, à mon avis, que l’on s’y intéresse.