Maux d’estomac et mal d’amour

Mission de l’Enterprise : Convoyer Odan, un médiateur Trill chargé de résoudre le différend entre deux lunes.

Aléas de Mission : Odan est mortellement blessé, ou plutôt son hôte, par une faction opposée à cette médiation.

Ceux qui ont découvert DS9 avant TNG auront certainement été surpris par la différence entre le Trill de cette épisode et ceux rencontrés dans DS9.
"L’Hôte" est en effet l’épisode qui introduit la race Trill dans Star Trek, du moins un prototype que sera affiné et développé dans DS9.

D’abord un bref résumé de l’épisode :

Le Docteur Crusher tombe amoureuse d’Odan, un médiateur Trill venu résoudre une dispute entre les lunes Alpha et Beta de la planète Peliar.
Le Trill est mortellement blessé par un vaisseau dissident. Beverly est étonner de découvrir un parasite vivant en lui. Plus encore quand elle apprend qu’Odan est ce parasite occupant le corps d’un humanoïde selon une union symbiotique que les Trills pratiquent depuis des générations.

Pour mener à bien la médiation entre les deux lunes, Riker se porte volontaire pour servir de nouvel hôte au symbiot Odan jusqu’à ce qu’on envoie un remplaçant Trill. Mais Beverly a du mal à accepter Riker comme amant. Mais finalement elle décide d’accepter Odan, même dans le corps de l ?officier de Starfleet. Ils passent une nouvelle nuit ensemble.

Odan mène à bien la médiation entre les deux factions lunaires lors d’une réunion marathon qui met à mal le corps de Riker. Le Docteur retire le symbiot pour sauver le commandant. Puis l’hôte Trill attendu arrive en remplacement mais se trouve être une femme. Beverly admet ne pas pouvoir assumer ces changements constant. Mais tout d’eux réaffirment leur amour réciproque avant le départ d’Odan.


Les romances ne sont pas vraiment le truc des scénaristes de Star Trek. Ils le confirment ici. Malgré des prémisses intéressant l’histoire peine à captiver. Et fait cela aurait pu le devenir avec l’arrivée de la femelle Trill. Cela aurait était l’occasion de développer le thème de l’asexualité dans une culture. Mais au contraire ce dernier rebondissement ne sert qu’à clôturer l’épisode.

Alors que dire d’autres ?
A dire vrai, je sais pas trop, c’est un épisode qui ne me motive pas à sortir une critique échevelée (d’ailleurs c’est pour ça que ma critique a tardé). L’épisode n’est pas enthousiasmant mais en même temps il est pas vraiment mauvais. Il est, c’est tout.

On peut toutefois saluer la performance de Jonathan Frakes qui a fait un bon boulot d’interprétation avec la personnalité d’Odan.

Je conclus cette critique très passionnée et en tous points passionnantes par un petit comparatif Trill TNG et Trill DS9.
Le mécanisme psychologique de la symbiose de la version "proto-Trill" est plus courageuse que la version DS9 sur le plan purement SF.
La version DS9 est moins ambitieuse quand elle établit que la personnalité de l’hôte reste émergeante et qu’en gros c’est surtout les souvenirs et l’expérience qui passent d’un hôte à l’autre (en fait DS9 n’a pas établit vraiment ça ; plutôt une coexistence des deux personnalité, mais dans la pratique c’est pas très visible). Alors que dans cet épisode, l’hôte prend totalement le contrôle. Je trouve ça plus "alien" comme concept.
Mais cette simplification dans DS9 était absolument nécessaire pour avoir un Trill en personnage régulier, pour pouvoir créer des connexions entre les personnages. Paradoxalement, c’est un recul du concept pour permettre la création d’un personnage plus complexe en la personne de Dax.