Mécontent de la direction donnée à son personnage, Tom Novembre se pend.

Pour la première fois, j’ai fait attention au résumé en début d’épisode. Il faut dire que la semaine dernière, j’ai regardé les 30 premières minutes en dilettante parce que je venais de perdre mes documents après un formatage de disque dur et, comme vous vous en doutez, c’est très très chiant ! Donc, je regarde le résumé et je me rends compte que finalement nul n’est besoin de vraiment suivre toute la saga tellement tout y est bien résumé. C’est dire le niveau de l’intrigue...


Comme à chaque fois, on a la solution du cliffhanger en moins de 30 secondes. C’est Félix qui a enlevé Cendrillon pour deux raisons absolument invraisemblables. Jugez plutôt :

 il veut se servir d’elle en monnaie d’échange pour récupérer son fils médium, un Frank black junior (MillenniuM pour ceux qui n’auraient pas compris la référence).

 il veut lui montrer des documents ultrasecrets appartenant aux Saint-André. Vous pariez combien qu’il est en relation avec les braqueurs du fourgon des Saint André ?


Manque de bol, les flics sont chez Félix et ils partent dans la montagne pour se cacher et bien sûr les fameux documents sont maintenant entre les mains de Ray Barnes, l’ennemi juré des Saint André. De retour au commissariat, la coloc’ de Cendrillon, toute émulsionnée, annonce que cette dernière a disparu. Elle joue tellement bien l’émotion qu’on y croit, vraiment. Zoom sur la montagne, Félix annonce qu’il sait qui est le zodiaque, c’est l’homme qui a abusé de sa femme, Marion (morte la semaine dernière) et l’actuel amant de Sue Ellen, donc tous les spots sur le front de Gildas de Chabannes avec écrit en gros « nouveau suspect ». Esther se jette sur Félix alors qu’il est entrain de glisser et la voilà propulsée en ceinture noire de karaté. C’est l’héroïne parfaite quoi, une Sidney Bristow à la française. Elle s’enfuit et rejoint Matthias, notre suspect préféré.


Retour chez les Saint André, Maxime et son rejeton s’en vont. Et je pousse un soupir de soulagement, au moins une des trames de l’histoire sans intérêts dont on est débarrassé (enfin j’espère).


Quentin (j’ai enfin réussi à retenir le nom du mioche) annonce que son père est en danger. Et ni une ni deux, nous revoilà dans la montagne où Félix a l’air de fuir quelque chose ou quelqu’un et comme par hasard les flics sont là. Enfin pas tout à fait par hasard, notre Cendrillon s’est bien évidemment chargée de dire à Ray Barnes qu’il était dans la montagne. Ce qui était prévisible arriva ; après une scène larmoyante (lisez grotesque) où Félix dit que tout est perdu, un flic à la gâchette facile lui tire dessus et le pauvre est troué de balles. On voit l’autorité de Ray Barnes qui avait pourtant interdit de tirer.....


Cendrillon devenue experte en astrologie grâce à l’aide du profiler du FBI (je vous dit que c’est lui le Zodiaque) devine que la prochaine victime sera du signe du capricorne. Et comme à chaque fois, il n’y en a qu’un dans la famille qui est de ce signe. C’est Sue Ellen et comme par hasard Félix avait dit que son amant était le Zodiaque. Voilà Gildas de Chabannes propulsé en tant que suspect n°1 ; il aura fallu deux épisodes et demi pour que les scénaristes lui écrivent sur le front Suspect. Ce n’est pas trop tôt. Sue Ellen quitte son J.R. pour retrouver son amant. 40 minutes d’épisode et toujours pas de mort. Mais ne vous inquiétez pas, ils ont fait très fort cette fois-ci.
Donc, Sue Ellen quitte son mari et lui prend la voiture et ces couillons de flics chargés de la surveiller croyant qu’il s’agissait de J.R. dans la voiture ne la suivent pas. Et là on se dit, cela ne va pas manquer, elle va mourir. Je jubile enfin.
Mais que nenni, alors qu’elle pleure toutes les larmes de son corps sur la tombe de sa fille, le Zodiaque la prend par derrière pour l’étrangler. Mais J.R. vient me gâcher mon plaisir, il se bat comme un super héros et sauve la demoiselle en détresse en arrachant la perruque du tueur mais sans voir son visage ! Cela aurait été bien s’ils l’avaient reconnu, mon calvaire serait enfin terminé.


S’ensuivent 15 minutes d’ennui où Jock Ewing demande la main de la mère de Cendrillon et où cette dernière se voit offrir un poste dans l’entreprise familiale par J.R. M’est avis que J.R. lui réserve une sacrée surprise (pour ne pas être vulgaire).


Page de réclames au bout de 50 minutes d’ennui profond sans meurtre ni sexe. Mais, comme le dit Le Lay, le but de TF1 c’est de faire en sorte que le cerveau du téléspectateur (traduire le con de service) soit libre pour se taper 10 minutes de pubs. Moi, pendant ce temps-là, je suis allée aux toilettes, me suis fait un café, ai zappé allégrement sur France 2 et Band of Brothers (je pleure chaque semaine de ne pas regarder cette série) et j’ai évidemment raté le début de la seconde partie.


Je me retrouve donc avec Cendrillon dévêtue sur un lit en plein air entrain de faire l’amour avec Matthias (si quelqu’un veut remplir le blanc, n’hésitez pas à mettre un commentaire). On aura eu enfin notre bout de scène de cul.


Et un meurtre, un ! J’appelle la péripatéticienne de service, signe capricorne, trouvée étranglée dans sa chambre, complètement nue avec un joli pendentif représentant le Zodiaque autour du cou. Quand je dis « complètement nue » ce n’est pas une exagération. On lui voit même les poils. Moi, j’exige, que si on peut montrer une femme à poil, qu’on fasse la même chose avec les hommes. C’est peut être pas aussi agréable à regarder (et encore c’est à débattre) mais la cible de ce genre de programmes (lisez merde) c’est la mégère de 50 ans, elle en a rien à battre de voir une nana à poil !


Rafle chez les putes, et comme par hasard l’une d’elles reconnaît notre Tom Novembre préféré. Je pense que pour vendre encore plus de Coca Cola, il faudrait écrire en début de chaque épisode « Suspect » sur les fronts des acteurs. Cela nous évitera carrément de penser... Evidemment interrogatoire mauvais même si Tom Novembre est toujours impec’.


Gros plan sur les braqueurs des fourgons blindés et l’on sait comment Félix a obtenu les documents. Par Matthias, évidemment ! Pensez à écrire suspect sur son front aussi.


Nouveau rebondissement, on apprend que Jock Ewing n’est pas le père de J.R. Entre parenthèse, ce que je trouve assez fatigant, c’est cette manie de toujours montrer la plaque d’un des établissements de la famille Saint André. On comprend bien qu’ils font du remplissage mais là c’est carrément abusé, j’ai dû compté au bas mot 5 gros plans sur ces fameuses plaques. Jock, sous la menace que Gildas l’annonce lui-même, apprend à son fils aîné qu’il n’est pas son père biologique. Et alors on s’en tape, d’ailleurs J.R. aussi, il ne veut rien entendre, il ne veut pas savoir.
Cendrillon, pour éviter que Ray Barnes fasse une connerie, va fouiller elle-même la cave de Gildas et là oh stupeur elle découvre une lettre et elle reconnaît immédiatement l’écriture du corbeau !
Elle montre la lettre à Jock pour lui demander s’il connaît le François qui a signé la lettre et ce couillon fait un infarctus ! Il dit « elle savait tout depuis le début » et s’écroule. Vous pensez que la scène m’a fait rire ? Non. Ce qui m’a fait rire c’est la scène à l’hôpital où J.R. supplie son papounet de ne pas le quitter. Jock, bien évidemment, n’en fait qu’à sa tête et meurt dans la maison familiale sans piper mot et laisse Cendrillon dans le noir le plus complet. Evidemment, s’il lui avait tout révélé on aurait pas deux autres épisodes..... Ne soyez pas surpris que Jock meurt, il fallait bien ça pour une parodie de Dallas !


Je saute sur mon lit d’excitation ; un quatrième mort, un quatrième mort !!! Le seul problème c’était l’un des seuls bons acteurs de la série.... Et oui, c’est Gildas qui s’est pendu, enfin les flics disent que c’est un meurtre rien qu’à le voir. Mais on est plus à une invraisemblance prêt.
J’ai quand même éclaté de rire en voyant la tête de Tom Novembre, la langue bleue pendante. D’ailleurs si quelqu’un a capturé des photos de ce passage précis et nous les envoie, nous vous en serions très reconnaissants.


L’épisode se termine sur l’étude graphologique de la lettre. L’expert (le vrai, pas Cendrillon) est formel. Il s’agit bien de la même écriture mais comble de bizarrerie celle-ci n’a pas changé en 50 ans, or selon ses dires, l’écriture d’une personne change. Cendrillon ferme l’épisode sur un « c’est un mort qui nous écrit ».


Les titres auxquels vous avez échappé
« J’vais lui niquer sa race à Casper moi » (Stratego)
« Les capricornes se cachent pour mourir » (Setsuko)


Spécial dédicace à Bubu qui a trouvé le titre parce que le mien était tout naze : « Le 7 d’Or du meilleur pendu revient à Tom Novembre ».