IMPRESSIONS — Misfits, épisode 3x07
Les super-héros britishs reviennent
Par Dominique Montay • 15 décembre 2011
Chaque semaine, quelques jours après leur diffusion, Le Village revient sur l’événement télévisuel de ce mois de Novembre en Grande-Bretagne, la diffusion de la saison 3 de « Misfits ».

Seth ressuscite son ex mais maintenant c’est une zombie (mais toujours amoureuse). Kelly est jalouse et veux tuer la zombie. Rudy a peur des cheerleaders. Curtis sauve des chats. Simon ricane. Alisha est (très) jolie.

On aime

  • La façon dont l’ex de Seth essaie de combattre son addiction

C’est assez bien joué, bien senti, et donne de la valeur à leur couple. Si elle se sent poussée par ses pulsions primaires, son esprit prend le dessus assez souvent pour éviter le drame.

  • Rudy et les cheerleaders

Alors oui, c’est une situation et une ligne de dialogue à 100% Nathan-esque, mais pour le coup, le jeu un peu clownesque de Gilgun sert la situation à merveille. La façon dont il réceptionne la présence des cheerleaders dans le « community center », à 180° de celle qu’on peut imaginer, l’explication surréaliste de sa phobie (la cheerleadophobie ?), et même la réaction de Simon et Alisha, tout fonctionne très bien et rappelle un temps où « Misfits », c’était ça à temps plein.

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  • La nouvelle contrôleuse de peine

C’est de la redite, encore une fois, et en plus, ça donne une justification peu crédible à l’absence de remplaçant dans l’épisode précédent, mais le destin de la nouvelle contrôleuse, limité à 10 secondes est franchement hilarant.

On aime moins

  • Le raté

Franchement, vous ressuscitez quelqu’un et jamais vous ne lui demandez comment c’était de l’autre côté ?

  • L’absence de courage des protagonistes

Bon, ils n’arrivent pas à tuer un chat. Ça encore… mais ils nous ont prouvés qu’ils n’avaient pas non plus le courage de sauver quelqu’un de potentiellement ingérable (le précédent contrôleur de peine). Cette fois si, c’est Seth qui s’y met quand il demande de façon pathétique au gang de tuer son ex devenue zombie parce qu’il ne s’en sent pas capable. « Grow a pair » ! Il y a un manque de gestion des conséquences dans leurs actes qui confine au révoltant et qui devient de plus en plus problématique. Je fais une connerie, mais si quelqu’un pouvait m’en sortir derrière, ça m’arrangerait bien. Une attitude qui pourrait être témoin d’une génération, mais qui semble tellement fainéante qu’il s’agit plus d’un mépris total des personnages par leur créateur.

  • Les zombies

Ca n’est pas parce que c’est à la mode qu’il faut en coller partout (prochaine étape, « Downton Abbey » ?). Surtout qu’ici, on ne peut pas dire que l’approche de « Misfits » soit particulièrement maligne, drôle, novatrice ou bien encore (et c’est bien ça le pire) respectueuse des codes. Donc les zombies de cette série agissent différemment suivant les cas. Certains agiront comme des bêtes enragées (la plupart des cheerleaders), d’autres continueront de raisonner. De plus, sans explication ou préparation, on apprend que ces zombies sont capables de vous mettre hors course en vous arrachant un bout de peau de 3cm de diamètre. Et ils sont rassasiés avec ça. Le ridicule de la situation est de se dire que le maquillage qui a servi à la blessure infligée par le chat-zombie est la même, recyclée, que celle infligée par l’ex de Seth-zombie sur son voisin.
De plus, et à aucun moment, on ne sent la pression monter, ou le danger éventuel que représente la situation. Pas drôle, pas de stress, juste de la violence un peu gratuite qui se veut fun… peu à sauver.

  • Le langage méta

Ça va cinq minutes… Quand Rudy nous balance que tuer des contrôleurs de peine « ne compte pas », c’est Overman qui parle via lui, et j’ai envie de lui en coller une, par principe. Quand Simon dit pour justifier l’inconsistance du traitement des zombies que la mutation « dépend des cas », c’est Overman qui essaie de s’en sortir par une pirouette et agace encore plus. Entre les petites phrases qui annoncent le nombre d’épisodes en fin de season premieres, les phrases passes-partout qui sauvent une narration comme « ah, mais en fait je suis intolérant au lactose », je commence à en avoir marre d’entendre à ce point Overman. Qu’il nous parle moins et qu’il travaille plus.

  • Le teaser de l’épisode suivant

Pour une ultime preuve que la série tourne en rond, et cruellement, alors que l’épisode qu’on vient de voir traite de morts ressuscités, le suivant traitera… de morts ressuscités. Mais bon, qu’on se rassure, ça ne parlera pas de zombies, mais d’esprits. Et Simon va avoir un nouveau pouvoir (celui de marcher avec une attitude cool en enlevant sa capuche dans les couloirs).
Manque de moyens ? Manque d’inventivité ? La série continue sa lente descente en qualité à mesure que les attentes sont plus grandes. Elle n’en est plus à bégayer ses thèmes d’une saison à l’autre, mais d’un épisode à l’autre.

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Alors là...
même si le site d’E4 n’assume plus...

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