7x11 - Showtime

Et un bon épisode de plus pour la S7, un ! Ca en deviendrai presque lassant. Où est passé le suspense du fan, vous savez, cette question qui nous hante avant la diffusion d’un épisode « Ca sera bien ou pas ? ». Cette année, on va apparemment devoir se contenter d’un « Ca sera excellent, très bon ou juste bon ? ». Mais bon, d’un autre côté, l’année dernière à la même époque, j’en étais plutôt à « Ca sera moyen, mauvais ou vraiment mauvais ? » donc je ne vais pas me plaindre.

Cet épisode complète (et conclut en partie) l’arc scénaristique commencé avec Conversation with Dead People. Pendant qu’Anya et Giles vont interroger un oracle démoniaque au sujet du First, Buffy héberge et protège quelques Tueuses Potentielles ayant trouvé refuge à Sunnydale. L’oracle annonce que le First ne peut pas être vaincu, mais que s’il a eu la possibilité d’attaquer, c’est parce que la Tueuse a d’une façon ou d’une autre rompu l’équilibre des forces, ce que Giles s’empresse d’attribuer à la résurrection de Buffy au début de la S6. Pendant ce temps, Buffy décide de remonter le moral de ses troupes en exécutant l’Ubervamp sous leurs yeux avant d’aller libérer Spike dans sa grotte.

Le rythme de l’épisode était encore une fois assez lent (je me demande d’ailleurs s’ils n’auraient pas pu condenser un peu cet arc en y consacrant un épisode de moins) mais pour une fois, ça ne m’a pas trop gêné car le scénario prend son temps. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les Tueuses Potentielles, à peine esquissées dans Bring on the Night, et qui sont ici suffisamment développées pour qu’on puisse aisément les différencier (pas évident quand on sait qu’il y en a 6… Enfin, au début ! ;-) ) et s’attacher à chacune d’elle. En particulier à Kennedy, la plus âgée, qui me plaît beaucoup même si on dirait qu’elle a un panneau « Je vais sortir avec Willow car Amber Benson n’a pas renouvelé son contrat et qu’il faut bien lui trouver quelqu’un ! » accroché sur le dos. Résultat : j’avais suffisamment d’affection pour chacune des nouvelles recrues pour craindre à chaque instant d’en voir une disparaître dans des circonstances tragiques. Ce qui nous amène à un autre bon point de l’épisode…

… la tension ! Elle retombe rarement durant ses 42 minutes et le danger qui plane sur notre groupe est presque palpable. C’est peut-être dû à l’abondance de rôle secondaires attachants (qui ont quand même plus de chances de se faire trucider que les réguliers), à l’attitude défensive qu’adopte Scooby Gang (qui se prépare avec inquiétude à repousser l’offensive de l’Ubervamp pendant une grande partie de l’épisode, ou en tout cas c’est ce qu’on croit) ou encore à la paranoïa qui s’installe lorsqu’on comprend que le First peut se cacher n’importe où. En tout cas, c’est très prenant !

Un autre bon point : Anya a quelque chose à faire ! Les scènes de l’oracle ont beau être techniquement toutes pourries, les révélations sont heureusement à la hauteur, et la réaction de notre ex-démon préféré lorsqu’elle comprend que c’est à cause d’elle, Xander, Willow et Tara que le First et là (parce qu’ils ont ressuscité Buffy) m’a beaucoup plu.

Pour finir : l’humour. Eh oui, malgré toute la tension que j’ai évoqué plus haut, l’épisode est par moment terriblement drôle… Ca doit être la touche David Fury ! En tout cas, j’adore Andrew ! L’acteur qui l’interprète est vraiment excellent, et ses références « geek » constantes me font vraiment trop marrer (le pire étant bien sûr quand je me reconnais dedans), tout comme la façon « incruste-suprème » qu’il a d’essayer de se lier d’amitié avec le Scooby Gang (sa scène avec Dawn était d’ailleurs très sympa, s’il n’était pas gay j’aurais presque cru qu’ils étaient fait l’un pour l’autre). Bref, super personnage, difficile de croire que c’est le même que celui de la S6.

Pour finir avec les qualité, j’ai beaucoup apprécié les références aux saisons passées de l’épisode, notamment à Faith ou à Tara. C’est toujours agréable de voir qu’on ne suit pas la série depuis le début pour rien !

Pour ce qui est des quelques défauts de l’épisode, je dirais que le combat final contre l’Ubervamp était un peu décevant par rapport à celui de Bring on the Night (même si sa décapitation avec un morceau de fil barbelé m’a bien plu), que l’ensemble manquait un peu de scènes fortes et que je n’aime pas trop la manière dont est traitée l’intrigue de Giles. Pour moi, Buffy n’a jamais été douée pour les conspirations à long terme (comprenez plus d’un épisode) et je trouve assez inutile de nous laisser dans le brouillard quand au sort de Rupert (on est pas dans Alias, vous savez, la série d’espionnage paranoïaque ou on passe son temps à se demander qui travaille pour qui). Soit il est mort et c’est le First qui est venu à Sunnydale, et dans ce cas, je pense que ses scènes auraient beaucoup plus d’impact si on était certains que c’était lui, soit c’est bien lui et dans ce cas, ils nous font douter pour rien puisque nous sommes les seuls à avoir des soupçons (en général, dans ces cas là, le spectateur ne fait que reprendre les soupçons des personnages, avec éventuellement quelques éléments d’avances sur eux, comme dans la S5 avec l’apparition de Dawn d’abord supposée méchante, mais là les Scooby ne se doutent absolument de rien et nous sommes donc les seuls à nous méfier, ce qui présente peu d’intérêt au niveau du scénario à mon avis). Bref, j’espère que cette affaire sera résolue rapidement, tout comme les nombreux mystères qui entourent le Principal Wood (absent de cet épisode) et qui commencent personnellement à me lasser.

A part ce léger bémol, qui ne concerne même pas directement Showtime, on tient encore une fois un très bon épisode, qui tout en apportant son lot de révélations achève avec talent l’un des gros arc scénaristique de la saison ! Vont-ils nous laisser souffler avec quelques « stand alone » dans les prochaines semaines, ou au contraire enchaîner directement sur un autre bloc d’épisode mythologiques ? A suivre…

Note : 3,5/5