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Angel

4x12 - Calvary

What, no cake ?

vendredi 14 février 2003, par Hobbes


Un ami à moi, un certain Calvin, a dit un jour « Une des choses remarquables dans la vie c’est que rien ne va jamais tout à fait mal : tout peut toujours empirer ! ». Quel dommage qu’Angel et compagnie ne lisent pas plus de BD !

On retrouve donc en début d’épisode nos héros dans une situation assez problématique, puisque l’âme d’Angelus a toujours disparu. Et comme vous l’avez compris grâce à mon intro, la situation ne va faire qu’empirer pendant 40 minutes ! Gunn rompt avec Fred, et alors que celle-ci pensait trouver du réconfort dans les bras de Wesley, Lilah fait un retour bienvenu à l’hôtel et sa relation avec l’ex-observateur est révélée au grand jour par Angelus. Pendant ce temps, Cordelia trouve un moyen rapide de rendre son âme à Angel avec un peu de magie noire… Sauf que ça ne marche pas et que le vampire en profite pour se libérer et s’échapper. Tout le monde part donc à sa poursuite avec la ferme intention de le tuer sauf Cordelia et Lilah qui restent monter la garde à l’Hyperion. Et devinez où est-ce qu’Angelus décide de revenir au bout de 5 minutes de liberté ? Et si je vous dit que Lilah y passe, ça ne vous surprendra sûrement pas trop… Sauf si j’ajoute que ce n’est pas Angelus, mais Cordelia qui la tue de ses propres mains ! Ah oui, au fait, on a appris plus tôt dans l’épisode que la Bête avait un patron, je vous laisse en déduire ce que vous voulez…

L’épisode était plutôt pas mal du tout, même si je ne l’ai pas autant apprécié que le précédent, qui était pourtant beaucoup plus lent.

Déjà, je dois dire que le triangle amoureux Gunn / Fred / Wesley devient de plus en plus intéressant au fil des épisodes, et qu’avec l’entrée en jeu de Lilah il devient une espèce de quadrilatère de (res)sentiments absolument savoureux. Et tous les personnages y gagnent en profondeur : Wesley commence à souffrir des conséquences de sa liaison avec Lilah, plus magnifique que jamais dans cet épisode (mais j’y reviendrai tout à l’heure), Fred nous révèle encore une nouvelle facette de sa personnalité quand elle se met à jalouser cette dernière, et Gunn s’avère plus Kief Cool qu’à son habitude après sa rupture. J’ai beaucoup aimé sa scène avec Angelus, notamment, où le vampire lui fait subtilement avouer le meurtre du professeur de Fred. Bref, ce carré amoureux a pour moi énormément de potentiel… Quel dommage qu’un de ses 4 coins n’ait été si sauvagement et précocement éradiqué avant la fin de l’épisode !

Tant qu’on est dans les personnages, je dois avouer que j’ai trouvé les scènes de Gunn et Connor assez sympas, alors que j’ai du mal à les supporter individuellement depuis le début de la saison. Leurs expressions de gamins tout fiers d’eux quand ils rentrent à l’hôtel avec la tête du Voleur d’Ame m’ont bien fait marrer. C’est peut-être un filon à exploiter pour les scénaristes : mettre deux personnages mal aimés ensembles (en amis, hein ! je ne vois pas des couples gays partout, n’est-ce pas Ju ? :-p ) pour augmenter leur côte de popularité !

Quittons deux minutes les personnages pour parler un peu du rythme de l’épisode, que j’ai trouvé assez bizarre : un peu trop lent sur le début (si dans l’épisode précédent on pouvait se contenter d’un Angelus en cage, cette semaine on attendait tout de même au minimum qu’il s’évade et commence un petit massacre) et bizarrement rapide sur la fin (on aura pas énormément profité de la liberté du monstre cette semaine tout compte fait). En fait, ce problème vient peut-être du fait qu’au final, on aura moins vu Angelus que les autres personnages cette semaine, alors forcément, quand on pensait avoir droit à un épisode centré sur lui, ça déçoit un peu puisqu’on attend en vain qu’il bouge ses crocs. Dommage, avec un rythme plus haletant, cet épisode aurait sûrement pu se hisser parmi les meilleurs de la série vu les événements !

Maintenant, puisque ce n’est pas Angelus la vedette, parlons un peu de la star surprise de l’épisode : Lilah. Je ne sais pas si c’est parce que c’était sa dernière apparition dans la série mais elle était vraiment meilleure que jamais. Emouvante dans ses scènes avec Wesley, savoureuse de méchanceté lorsqu’elle s’incruste dans le reste du groupe, simplement classe avec son flingue (même s’il aurait fallu qu’elle apprenne à viser ou à économiser ses balles) mais aussi par moment très fragile et désespérée, comme dans cette scène au début de l’épisode où elle pète les plombs face à Angelus, où encore celle ou elle affirme à Cordelia qu’ils sont seuls et ne peuvent compter que sur eux-mêmes . Bon, vous avez compris à quel point Lilah est géniale je suppose ? Alors imaginez un peu le choc quand ce personnage qui fait parti de vos préférés décède brutalement sous vos yeux. Autant vous dire que je suis dégoûté ! (Enfin, c’était quand même un peu moins pire que la mort totalement arbitraire de la pauvre Tara dans la S6 de Buffy). J’avoue que sur ce coup là je suis un peu déçu : tant qu’à la faire mourir, ils auraient pu l’amener d’une manière un peu plus intéressante (en tentant de sauver Wesley des griffes d’Angelus par exemple). Et puis, même si l’effet de surprise qui accompagnait cette scène était assez violent, je dois avouer que j’aurais sans doute préféré la voir se faire tuer par Angelus. Au dernière nouvelles, il a quand même plus de classe que Cordelia quand il s’agit de massacrer des gens ! D’ailleurs, la traque de Lilah par Angelus dans l’hôtel était super angoissante, ça m’a rappelé celle de Jenny dans la S2 de Buffy. En tout cas, j’espère que sa mort aura d’autres conséquences que de simplement nous montrer que Cordelia était « evil », parce que tuer gratuitement un personnage pareil c’est tout simplement monstrueux ! Mais de ce côté là je ne me fais pas trop de souci, puisqu’apparemment la Bête et Cordelia ont traqué tout ce qui appartenait de près ou de loin à Wolfram & Hart à travers les dimensions.

Pour finir, parlons du cas Cordelia, ou plutôt de CordyVil, le côté « evil » de Cordelia ( j’en fais trop ? ). Déjà, je dois avouer que je ne m’y attendais pas du tout et que la scène finale m’a bien laissé sur le c… Pourtant, ses agissements depuis son retour au début de la saison auraient dû me mettre la puce à l’oreille, mais j’étais sûrement trop occupé, comme tout le monde, à élaborer des théories paranoïaques sur le sort de Giles dans Buffy. En tout cas, pas mal de choses trouvent brutalement une explication avec ce retournement de situation final : l’amnésie, la nuit passée avec Connor, la mort d’un des totems du Soleil chez Gwen, la disparition de l’âme d’Angel… Maintenant, est-ce la vraie Cordelia, ou une vulgaire copie maléfique ? Pour moi, Cordy n’est pas revenue à Los Angeles depuis Tomorrow (final de la S3) et la « chose » (désolé, j’ai pas d’autres mots pour qualifier son comportement) qu’on nous a imposé depuis le 3eme épisode de la saison n’est en fait qu’un affreux démon voulant semer un peu le bordel, si possible sous les ordres du First, histoire de lier Angel et Buffy pour un cross-over ultime. Cela dit, il serait bien possible aussi que ce soit la vraie, mais j’avoue que ça me décevrait un peu qu’après 6 années de lente évolution positive, il nous la fasse brusquement passer du côté des méchants. Enfin, s’ils trouvent une bonne raison, pourquoi pas ! Ce qui est très intéressant aussi, c’est qu’Angelus semble tout ignorer de cette histoire. CordyVil envisagerait-elle de le manipuler lui aussi ?

Un bon épisode, donc, qui, s’il n’a pas comblé toutes mes attentes concernant la libération d’Angelus, a quand même réussit à me maintenir dans un état de stress intense pendant un bon bout de temps. Et puis, sa fin, en plus d’être un retournement de situation difficilement prévisible et très réussi, répond brutalement à beaucoup de questions et annonce pas mal de bonnes choses pour les prochains épisodes. Et tout cas, une chose est sûre : à chaque épisode qui passe, le camp de gentils s’amincit un peu plus à Los Angeles…