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Law & Order : CI

3x14 - Mis Labeled

Responsable et coupable d’un mauvais épisode

mercredi 24 mars 2004, par r_lefourbe

Alors vous vous dites : Oui, R Le Fourbe il est sympa mais bon depuis le début des reviews il met de 7 et des 8 sur 10 alors que les épisodes de la saison 3 sont bien inférieurs à ceux de deux premières saisons. Il faudrait lui dire que reviewer c’est pas participer à l’école des fans de séries. Il faut du mordant, de l’esprit… Je fais mon mea culpa. J’ai peut-être un peu surestimé certains épisodes. Mais pour ma défense il s’agit de ma première année. Mais attention ne croyez pas que je vais descendre Mis Labeled (c’est le 3x14 ici même reviewé) pour le plaisir. Non, les producteurs et scénaristes nous ont fait une bonne bouse ! Je m’explique. La base du scénario est bonne, à un moment j’ai même pensé que Carver allait avoir un rôle important dans cet épisode mais patatra ! Le résultat : un épisode d’un ennui à mourir, sans humour, avec des ressorts scénaristiques usés jusqu’à la corde (en tout cas pour L&O CI). Enfin, cela reste toujours au dessus de Nash Bridges.

De quoi ça parle ? On retrouve le corps dans une valise d’un vendeur de produits pharmaceutiques (Clayton Sherwood). Qui est responsable : l’assistant (Eric Dunlow) d’un cadre dirigeant de cette même entreprise (Gordon Buchanan). Pourquoi ? Parce que cette entreprise revendait en Thaïlande des produits sanguins contaminés par le virus du Sida. Les dirigeants de la firme pour se couvrir ont voulu charger Buchanan et ont demandé à Sherwood d’implanter sur son disque dur de PC des informations l’incriminant. Pour se faire il a essayé de faire pression sur Dunlow et cela s’est retourné contre lui. Au final, tout le monde est arrêté bien sûr.

Alors pourquoi cette épisode ne mérite qu’un visionnage de dimanche après midi pendant le repassage ou le classement des factures EDF-GDF.

Certaines scènes sont particulièrement lourdes. En particulier la première où on voit un médecin annoncer à une mère de famille que son fils devra repasser quelques tests. Ouh la la, que c’est mal joué. Tout gamin présent comprendrait qu’il est mal barré. On apprendra dans la suite de l’épisode qu’il est justement malade du Sida après l’injection d’un produit Clarendon (c’est le nom de la marque).

Ensuite les scénaristes abusent du ressort psychologique pour expliquer les crimes. Des produits pharmaceutiques contaminés et revendus pour des raisons de profit, on a déjà vu ça dans la réalité. Cela aurait pu donner lieu à un très bon scénario. Mais il s’agit peut être d’une des limites de L&O CI. Si l’explication du meurtre avait été fournie après une enquête minutieuse dans les coulisses du pouvoir d’une grande firme, on serait tombé dans L&O classique. On aurait même pu donner un coté SVU en suivant les problèmes rencontrés par la famille après l’annonce de la séropositivité du jeune garçon et l’implication de l’ADA pour faire tomber les méchants. Mais là, c’est n’importe quoi.

Retour sur l’enquête. Que sait-on ? Le responsable de la zone asiatique a reconditionné des produits contaminés pour ensuite les vendre. Les responsables de l’entreprise sont au courant. Mais ils décident de faire porter le chapeau à un collègue bien aimé. Pour se faire ils décident de passer par Sherwood. Goren comprend que ce dernier ne pourra manipuler l’assistant de Buchanan que s’il a un moyen de pression sur lui. Or ils n’ont rien trouvé dans la chambre d’hôtel sauf une montre dans le coffre fort de sa chambre d’hôtel.


Flash-back au début de l’épisode : lors de la découverte du corps au début de l’épisode, les inspecteurs avaient remarqué une belle marque de bronzage au niveau du poignet. Puis ils tombent sur une montre lors de la fouille de la chambre. Et tout le monde se rend compte de suite que la forme de la montre trouvée ne pouvait pas faire ce genre de marque. Enfin presque… Goren et Eames devaient avoir de la m…. dans les yeux. Donc il ne s’agissait pas de la montre de Sherwood. Mais de qui alors. Sur la montre on retrouve un poil pubien. Or cela ne correspond pas à l’ADN d’Eric Dunlow (on a son empreinte génétique grâce à son passage dans une fac). Il serait donc gay !!! C’est le moyen de pression.


Le numéro de série permet aux inspecteurs de trouver la propriétaire de la montre bien gênée de l’avoir perdue chez son amant, Eric. Mais les inspecteurs ne tardent pas à trouver pourquoi l’ADN ne correspond pas (et c’est à nouveau une révélation sans queue ni tête). Eric Dunlow n’est pas Eric Dunlow mais Brian Machin truc qui bossait à la marina où l’équipe de voile de Perkins (la fac d’Eric) s’entraînait. Depuis qu’Eric (le vrai) est dans un état végétatif après absorption excessive d’ecstasy au cours d’une soirée, Brian a pris sa place. C’est mieux que Mr Ripley entre 2 eaux !!!

Résumons : on a un employé usurpateur qui couche avec des femmes alors qu’il entretient une relation ambiguë avec son patron et mentor. Même patron qui risquait de tomber à cause de collègues corrompus. Cela fait beaucoup pour une même histoire. Le dénouement final qui fera que tout le monde est arrêté, ne relèvera pas cet épisode où on accumule les anecdotes sur les personnages pour complexifier une affaire qui aurait pu être simple et puissante.


Note : 2/10 (et encore)

Résumé : Je suis colère, je suis violence. Comme dirait M. Manatane (il faut absolument que je trouve un autre gourou pour l’an prochain). Pour continuer àle paraphraser, je dirai que dans chaque série il y a un épisode forcément moins bon que les autres. Et ben c’est celui la. Oui, la prod’ met tout le budget sur quelques épisodes ce qui fait qu’àla fin, il n’y a plus grand-chose. Là, c’est la scénario qui en a pâtit. Le scénariste (E Benjamin) a voulu bourrer un personnage de tous les ressorts psychologiques (ambivalence sexuelle, dévouement poussé àl’extrême, double identité) sachant que la situation initiale (le profit est-il compatible avec la santé) aurait permis d’approfondir des comportements de dirigeants prêts àtout.