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24DLVDS

Episode 04

A New Hope

lundi 12 juillet 2004, par Joma

Ici, à EDUSA, on n’y croyait pas quand les rumeurs ont commencé à circuler durant l’été 2003 sur la Kimérisation des scripts de twenty-four. Ju notre rédac-chef préféré décida de couper court au ragot en choisissant un volontaire au hasard pour fouiner à l’intérieur du staff des scénaristes de 24. Voici le résultat plus que surprenant, remplis de révélations extraordinaires et de spoilers ahurissants et horribles qui risquent de dégoà »ter ceux qui n’ont toujours pas vu la saison 3 de 24.

Cet épisode est dédié à Ju… Il saura pourquoi.

Bureau de Howard Gordon.

Howard est plongé dans la contemplation d’une feuille posée devant lui, c’est un mémo que lui a adressé Joel Surnow, en provenance directe des avocats de la Fox, le texte est lapidaire et terrible à la fois :
Comment ce débarrassé de Tony ? Carlos a les yeux plus gros que le ventre.
Dessous, Joel à rajouter quelques mots de sa fine écriture : Putain de connard d’acteur, fais le souffrir !

En soufflant, Howard commence à noter les idées directement sur la feuille, on était au dernier jour de tournage et l’épisode devait impérativement être fini. Les idées affluèrent : le tuer, par coup de feu, couteau, infecté par le virus (là, Howard barre cette option : trop long, on n’a pas une journée à perdre avec l’incubation du virus) l’amputer, le faire divorcer, le faire coucher avec Chapel… Puis il repose son stylo et s’abîme de nouveau dans la contemplation de la feuille.

Finalement, il barre tout sauf "le tuer". Howard se dit bien que ce n’est guère original, mais c’est le moyen le plus sûr pour se débarrasser d’un acteur récalcitrant, reste la manière. Surtout que Tony étant à la CTU ça sera pas évident, bien sûr, l’idéal ça serait de le faire sortir et aller sur le terrain, mais Howard repoussa cette idée, que foutrait le chef de la CTU sur le terrain, non c’est vrai quoi c’est pas les agents qui manquent pour appréhender un ado en plus. Mais il lui était impossible de se défaire de cette idée.
« Et puis merde, pensa-t-il, si les fans râle, ils s’en prendront à Stephen, vu que c’est lui qui sera crédité au générique ! »
Sur cette idée réconfortante, il commença à écrire la scène qui devait être la dernière de Carlos Bernard. En 5 minutes se fut torché, il se connecta au réseau interne de la Fox, vérifia que Stephen_Kronish@pcp15534034pcs.nrockv01.md.comcast.net était connecté et envoya la scène.

Tout content, il en sorti un tirage papier, puis composa le 24 sur son téléphone.

Howard : Joel, je peux venir, j’ai un truc à te montrer ? (Un blanc) Ok, à tout à l’heure.

Tout content, il arracha les feuilles de l’imprimante, sorti dans le couloir et entra dans la pièce d’à côté. Joel était en train de parler à un type qu’Howard ne connaissait pas : Il avait en face de lui un geek trentenaire qui se cachait derrière des lunettes à la Elvis Costello.

Joel : Howard, entre ! (Il montra son interlocuteur) Tu connais JJ Abrams ?

Howard fit signe que non de la tête.
Howard : Enchanté, j’suis un gros fan.
JJ : Merci.
Joel : JJ était venu pour me demander un conseil bien précis, et franchement je te le redis, man ! Ne te laisse pas emmerder par Elle, ne capitule jamais devant un acteur, tu dois t’imposer JJ, c’est ta série pas la sienne.
JJ : Ouais, mais bon, elle est importante pour la mytho.
Joel : Tu t’en fous ! Rien n’est plus important qu’un scénariste.

Il se retourne vers Howard et lui fait un clin d’œil.

Joel : Pas vrais Howie ?

Howard acquiesce bêtement en souriant.

Joel : Son personnage peut être remplacer, chirurgie esthétique par exemple, ou surtout ce qui marche bien ces temps-ci, c’est le coup de la famille nombreuse, tu as plein de solutions pour te passer d’Elle. Tu vois, j’arrive même à ne pas dire son nom, pour dire !

Abrams hocha la tête, presque convaincu.

JJ : Ok Joel, merci pour tout !
Joel : De rien, c’est un plaisir. Et n’oublie pas, ne pas accepter leur chantage de Diva !

JJ sort alors du bureau.

Howard : Depuis quand tu aides la concurrence ?
Joel : Aider ?

Un sourire satanique illumine son visage et il éclate d’un rire sardonique.

Joel : Tu veux dire que je lui ai pourri sa saison oui… Trop content de moi.

Il se met alors a faire un petit pas de danse, puis s’aperçoit quand même Howard qui le regarde étonné.

Joel : Tu voulais quoi au fait ?
Howard : T’apporter la scène finale de Carlos.
Joel : Quoi ? T’es dingue. Tu crois pas qu’on va laisser filer Tony Almeida de la série, je vais ramper devant Carlos pour qu’il reste.
Howard : Ah bon ? Mais ce que tu as dit à JJ ?
Joel : Laisse donc ce crétin se demmerder avec Lena. Nous, on garde nos acteurs, coûte que coûte !
Howard (paniqué) : Mais la scène doit être en train de se tourner !
Joel : T’occupe ! On trouvera bien un truc pour s’en sortir, et les fans diront que c’est génial d’avoir mis un personnage principal en danger… Les cons.

Il se précipita alors sur le téléphone et fit le 48.

Joel : Robert ! J’ai niqué JJ, j’ai niqué JJ, j’ai niqué JJ, j’ai niqué JJ…

Howard sortie doucement du bureau, laissant Joel à son immense joie.