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24DLVDS
Episode 09
20 hours (+ 4) in America... or Mexico.
samedi 17 juillet 2004, par
Ici, à EDUSA, on n’y croyait pas quand les rumeurs ont commencé à circuler durant l’été 2003 sur la Kimérisation des scripts de twenty-four. Ju notre rédac-chef préféré décida de couper court au ragot en choisissant un volontaire au hasard pour fouiner à l’intérieur du staff des scénaristes de 24. Voici le résultat plus que surprenant, remplis de révélations extraordinaires et de spoilers ahurissants et horribles qui risquent de dégoà »ter ceux qui n’ont toujours pas vu la saison 3 de 24.
Un coin isolé dans la sierra près de Ciudad Obregon, Mexique.
Un gros 4x4 Nissan était garé sur le côté de la piste, capo avant relevé, un homme plongé dans le bloc moteur. Sans ce relever il fait signe au conducteur qui tente de démarrer une nouvelle fois. Après quelques instants de silence, un craquement des plus horrible vient rompre l’harmonie du calme de la campagne mexicaine, suivi par le bruit caractéristique du démarreur qui tourne à vide, puis plus rien. Le calme revient, bien vite troublé par le hurlement d’un juron.
Joel : Putain de bordel de pompe à cul de merdeeeeeeeeuuuuh !
Robert : Ca y est. Joel à pété un câble.
Joel : Mais non mais merdeeeeuuuuuh fallait m’écouter comme toujours. J’avais bien dit de prendre à droite. On a fait un détour mortel ! C’est aussi désert que la Virginie Occidentale ce coin.
Robert (rigolard) : Yep faudra juste faire gaffe aux péones, ils sont peut-être énervés.
Joel : Pfff t’es con.
Howard abandonne alors le moteur et se redresse alors de derrière le capo.
Howard : Bon ben on est quand même dans la merde. Faudra l’aide d’un mécano pour repartir.
Joel donne alors une gifle sur l’arrière du crane de Michael Loceff assis à la place du conducteur et qui ne disait toujours rien.
Joel : Je t’avais pas dit de ne pas prendre cette merde japonaise, ni même l’autre connerie européenne que tu voulais ? Un Hummer ! Voilà ce qu’il aurait fallu prendre. Du bon et gros massif ricain comme les 60% de nos compatriotes. Avec une voiture bien de chez nous, on en serait pas là !
Robert : S’il n’avait pas tourné à gauche on en serait pas là non plus.
Joel : C’est vrai !
Et il balança une autre calote à Michael.
Howard : Bon alors qu’est-ce qu’on fait ?
Robert consulta son portable mais déchanta très vite.
Robert : Pas de réseau les gars… On est pas chez les Salazars ici, c’est la zone totale, pas un troqué, pas une mobylette.
Michael : Le monde est plus horrible que notre série. C’est pas un truc comme ça qui serait arrivé à Jack.
Joel (en bougonnent) : C’est sur, Jack aurait prit un Hummer, lui.
Howard : Bon alors on fait quoi ?
Joel descend du 4x4, prend sa veste et commence à marcher le long du chemin.
Joel : Aller ! Y a encore un bon bout de chemin jusqu’à L.A !
Les autres restèrent un moment surpris puis lui emboîtèrent le pas et le rattrapèrent.
Robert : Je l’avais bien dit que venir faire des repérages ici, ça valait pas le coup.
Joel : Oui mais bon , tu connais Jon et sa perfection.
Michael : Dire qu’il doit déjà avoir franchi la frontière à l’heure actuelle.
Robert : Sa perfection nous coûte cher.
Howard : Il voulait sans doute compenser les faiblesses du script !
Robert et Joel au diapason : Quelle faiblesse ? En plus ce sont tes idées !
Howard : Ben justement, la retranscription de mes idées me plaise pas.
Joel (levant les yeux au ciel) : Mais où on va si les scénaristes agissent comme des divas ?
Howard : J’suis pas une diva…
Michael : Non t’es un geek !
Howard (continuant) : Mais prenons l’affaire Miliken, le traitement est ridicule. Une simple affaire de cul à la base. C’est gros !
Joel : Mais non. Les affaire d’adultère ça plait à la base populaire de la série, et il ne faut jamais la renier. La ménagère de moins de 50 ans doit avoir ça dose de glamour strass et paillettes, même dans une série d’action.
Robert : Et puis merde, on doit ratisser large pour faire le max d’audience, on va pas s’emmerder avec une quelconque éthique crédible. Ton idée de se faire affronter Palmer et Miliken à cause de pot-de-vin et de contrat économique non respecté dans un pays d’après-guerre ça aller intéresser personne. Donc le cul c’était le mieux !
Howard dépité sort quand même le script d’un sac, l’ouvre et après l’avoir feuilleté le tend à Robert.
Howard : Comme pour Tony et Michelle ?
Robert : Voilà t’as tout compris… Et pas du tout.
Michael ! Ah euh là je suis plus du tout.
Joel (bougonna toujours) : M’étonne pas, en dehors des avions, t’es bon à rien.
Michael : Quoi, Joel ?
Joel : Rien, Bob va t’expliquer.
Robert : Tony et Michelle ce n’est pas que pour ta maman, mais aussi pour marquer des points dans la tranche 25-35 ans sédentaires et citadins qui vivent leur couple au jour le jour avec ses hauts et ses bas. Tout est prévu et planifié.
Michael : Ah donc Kim…
Robert (une flamme de luxure dans le regard) : … C’est la tranche 15-25 ans ados boutonneux pré-pubère jeune adultes qui s’astiquent leur bout turgescent le soir après l’épisode. Je te l’ai dit, tout est prévu et planifié.
Howard (légèrement irrité) : On a rien pour la tranche 0-10. Ca doit déséquilibrer tout le show, fait chier non ?
Robert : Houla il est susceptible non ?
Howard ne répond pas mais reprend le script, va directement à une page et la met sous le nez de Robert.
Howard : Et Nina, Nina !
Joel : Quoi Nina ? Elle revient avec des cheveux longs et soyeux (parce qu’elle le vaut bien), elle est belle et elle n’est pas contente ! Que demande le peuple ?
Howard : Un peu de finesse ?
Joel : Pffff ! Si Jon était là il te dirait où la mettre ta finesse.
Robert : De toute façon, ceux qui regardent et qui aiment sont des fans, ils n’ont pas besoin de finesse puisqu’ils aiment déjà. Et les autres, même s’ils trouvent ça débile ils continuent à regarder pour voir si on va s’améliorer… Donc la finesse on s’en tape !
Michael : On est sauvé ! Une maison.
A suivre...