Formatage complet

Que faites vous quand votre ordinateur déconne trop et que vous n’avez plus aucun espoir ? Vous formatez le disque dur et ça refonctionne à merveille en théorie. NBC était persuadée de cela et a appliqué cette formule à son show Boomtown. On efface tout et on recommence.
Exit Andréa la journaliste (sans aucune explicaiton en plus. Elle n’a tout simplement jamais existée). D’ailleurs, le générique la remplace par un plan du Monica Pier. Remaniement du thème de fin qui devient une affreuse musique d’action-show bête et méchant à la UPN.
Exit les cartons indiquant quel point de vue on suit. D’ailleurs exit les différents points de vue. On suit une histoire de façon traditionnelle.
Exit l’éclatement chronologique de l’histoire. Ce qui est la conséquence du revirement vers un traitement habituelle des enquêtes policières.
Exit l’âme de Boomtown finalement.
Que reste t’il alors ? Les intrigues policières. Et celles-ci n’étaient pas franchement géniales en saison 1.

Nous voilà donc devant un season premiere d’une série nouvelle mais qui se permet le luxe de revenir sur une intrigue de la saison 1. Pas génial pour accrocher le téléspectateur nouveau.

Souvenez vous de l’épisode 1.15 où deux flics se font abattre lors d’un cambriolage. Cela avait entrainé le huit clos au commissariat. Manzoni avait prévenu un certain Donnadoni que les flics allaient arriver sur un cambriolage en cours et à cause de cela, ils s’étaient fait abattre. Manzoni a été coincé mais pas Donnadoni.

Nous voilà donc au pré-générique de notre épisode 2.01 qui se situe juste à la fin de l’enterrement de ces deux flics abattus. Géniale la conception du temps à la Boomtown. Ou alors, on enterre 6 mois après les gens à Los Angeles.
Donc on retrouve Ray, Tom, Joel et Fonceur à la sortie de ce cimetierre en tenue d’officier et Joel complote avec eux la chute de Donnadoni dans un secteur qui n’est pas le leur.
Ok tout le monde est partant pour cette action illégale et nos quatres amis partent enquêter, remontent une piste dans un hippodrome et remarquent une femme à qui Donnadoni laisse des mots. Hop, ils suivent cette femme chez elle, ils s’introduisent chez elle pensant qu’elle n’y est pas et ils se font surprendre par Vanessa Williams, enfin l’inspecteur Katherine Pierce, qui surveille la maison.
Ouh qu’elle est pas contente et qu’est ce que je m’ennuie devant la caricature qui nous est offert avec cette inspectrice. Elle ne veut pas d’eux, surtout par peur qu’ils gâchent ses longs mois d’enquête. Mais Joel est déterminé et réussit à incruster son groupe commando dans l’équipe de Pierce. Ils reprennent l’enquête tous les 5 (et elle est où l’équipe de Pierce ?), ils trouvent une complice à la femme de l’hippdrome, ils découvrent que ce sont elles qui ont tué les deux flics, ils leur courrent derrière dans les égouts, la complice meurt tuée par la blonde de l’hippodrome qui se fait coincer par Tom dans le métro alors qu’elle se croyait à l’abri.
Tout le monde est content sauf Pierce (et moi. Qu’est ce que je m’ennuie devant la banalité de cet action-show !). Pierce sait que la blonde va s’en sortir avec les super avocats qu’elle a à sa disposition. Mais Tom réplique qu’ils ont un super procureur avec eux. Et oh miracle, un carton apparait, McNoris apparait et tout de suite, ça va mieux. Malheureusement, cela dure une minute. Notre David tout bronzé est sur une sorte de terrasse avec son groupe des AA (alcooliques anonymes), le moral hyper bien retapé et prêt à en découdre à nouveau. Il m’a transmis son énergie ce qui m’a réveillé à temps pour se taper l’ignoble nouveau thème de fin.
Ah j’oubliais. Parce que Donnadoni a menacé la femme de Joel (la jolie Megan Ward !), celui-ci devient un bad boy et va menacer la mère de Donnadoni (enfin, Joel n’est pas crédible dans son sous entendu) et le menace de mort si il approche encore de sa femme Kelly.
Bon Donnadoni est encore dans la nature, on va le revoir. Pas de bol. C’est un bon némésis plein de potentiel mais très mal exploité pour le moment.

Que retenir de cet épisode ? Pas grand chose à part un ennui certain. Heureusement que le montage est rythmé et que les acteurs sont convaincus d’être géniaux en super héros à la Action-Man.
Aucune subtilité ne transparait dans cet épisode qui accumule les courses à pied. La production disposait de gros moyens et nous les a étalé pour ce season premiere : plans utilisant à merveille le 16/9eme (mais qu’est ce qu’on se prend comme demi visages en plein écran), scène en hélico, courses-poursuite un peu partout, beaucoup d’extérieurs. Bref, on a voulu en mettre plein la gueule au nouveau téléspectateurs. Mais comme toujours, cette débauche d’effets spectaculaires se fait au détriment du scénario qui est plat et très banal. Je suis sûr qu’un de mes collègues va réussir à trouver un parallèle avec l’histoire mais j’ai beau tourné dans tous les sens, je ne le rate pas ce coup-ci puisqu’il y en a pas.
On peut à la rigueur soulever le coté "prêt à tout" de Joel pour protéger sa famille mais je trouve que son comportement sort du cadre du personnage. Il a toujours été loyal, droit, soucieux des règlements. Et ici, d’entrée, il balance le reglèment pour faire ce qu’il veut, menace une pauvre grand-mère (enfin c’était sous entendu), fait son rebelle contre l’autorité toutes les 5 minutes. Bref, ce n’était pas notre Joel habituel. Et puis son semi bouc ne lui va pas du tout.
Coté Ray, on retrouve sa bonhommie habituelle et son franc-parler. Pas de changements. Tom se tait et suit comme d’hab’. Etrangement, Fonceur fait pareil. Aucune réserve, aucune idée, rien. Enfin, Thérésa passe en coup de vent et McNorris retrouve de sa superbe.
Et la nouvelle me tape sur le système déjà dès sa deuxième minute à l’écran.

Je sais qu’on a l’impression que je ne soulève que du négatif dans cette critique mais à part la minute McNorris, je me suis bien ennuyé avec ce Boomtown nouveau qui ne me plait pas pour le moment. Je prie pour que les cinq épisodes restants ne soient pas de ce calibre et reviennent avec le vrai caractère des personnages et une bonne et solide histoire humaine avant d’être policière.

L’épisode n’est pas raté en lui-même, mais pour du Boomtown, c’est du plantage complet.