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1.8 - Pulp Turkey
Dinde Fiction
Le Bon, la Dinde et les Truands
dimanche 27 novembre 2005, par
Après un épisode assez sérieux et dramatique où l’humour était peu présent, en voici un franchement comique pour Thanksgiving.
On peut tout d’abord noter que les traducteurs ont essayé de garder l’esprit du titre en renommant l’épisode Le Bon, la Dinde et les Truands mais malgré cet effort louable, le côté décalé est conservé, cela ne tombe pas tout à fait juste. Il n’y a pas de musique rappelant celle d’Ennio Moricone ou de plans faisant penser à Sergio Leone.
C’est clairement du côté de l’esprit de Quentin Tarantino que l’épisode lorgne.
La musique de Pulp Fiction en introduction, un couple de gangsters assez mal assortis, plusieurs personnes se braquant en même temps, bref, les références ou clins d’œil ne manquent pas.
L’épisode commence de manière assez forte en abordant une situation de deuil : c’est le premier Thanksgiving pour Lisa et Heather depuis la « mort officielle » de Michael. Lisa hésite un moment à changer quelques habitudes, comme arrêter de préparer une friandise que seul Michael apprécier, mai elles y renonce rapidement.
Avoir des habitudes peut être rassurant et les filles Wiseman ont envie d’en garder certaines, elles n’ont pas encore envie de tourner la page comme nous le montre cette courte scène dans le supermarché.
Pour ce qui est de l’histoire proprement dit :
Une médaille doit être assuré par la compagnie d’assurance Grand Empire, c’est Roger qui doit s’en occuper mais comme on est jour férié, l’expertise ne peut être faite et il se retrouve avec la tâche de garder l’objet dans une valise attachée à son poignet.
Il se rend ainsi chez Lisa.
Mais il est suivit par 2 gangsters chargés de lui voler la médaille.
Dans sa grande générosité, le Docteur Morris invite Michael chez sa sœur pour le repas de Thanksgiving.
Mais à cause d’une panne de voiture, ils se retrouvent obligé d’aller sonner chez Lisa, qui habite près d’ici, pour demander de l’aide.
Lisa leur en veut toujours pour la fois où ils l’ont planté au restaurant.
Et tout ce petit monde se retrouve dans la maison.
Comme le monde est divisé en deux catégories, ceux qui ont les flingues chargés se retrouvent donc en position de supériorité.
Le Docteur retient Michael, intervenir de façon hasardeuse à ce moment ferait courir des risques à tout le monde. Il doit attendre une meilleure occasion.
Roger est prié de se débarrasser de ce qu’il transporte et les menottes sont retirés de son poignet avec une dextérité confondante.
Là où ça coince, c’est quand l’un des voleurs prononce le nom de son employeur devant tout le monde. Celui-ci se voit obliger de se rendre sur place pour éliminer les témoins.
Se voyant dans l’obligation de rester, les hommes de mains prennent leurs aises et s’invitent au repas qu’avait préparé Lisa. Michael s’y oppose mais le trouvant trop grande gueule, les gangsters le mettent à l’écart, menotté.
A table, ils s’empiffrent comme des malpropres sous les yeux de Roger, Lisa, le Docteur et Heather.
Celle-ci fait d’ailleurs sa maligne en les provoquant, qu’ils soient armé n’a pas l’air de la déranger plus que ça.
Est-ce le fait d’avoir été foudroyé dans le précédent épisode qui lui aurait donné cette témérité ? Ou alors les séquelles de son coma ? Ou tout simplement, elle à hérité du caractère de sa mère !
Tout comme Lisa, Heather est une fille qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, quitte à vous rentrer dedans, si besoin est. Combiné à la dérision qu’elle a hérité de Michael, le mélange est assez détonnant.
En tout cas, elle pousse Michael à agir. Il brise les menottes et se cache dans la maison.
Toute la troupe se retrouve enfermé dans la cave tandis que les autres cherchent Michael. Le Docteur entame une partie de billard, nullement inquiet pour sa « création » qui se débrouille effectivement très bien.
Michael a deux avantages sur les gangsters : sa force tout d’abord mais aussi sa connaissance des lieux. Il en neutralise un assez facilement mais se fait braquer par le deuxième. Apparaît avec lui aussi une arme à la main, Nikki, le commanditaire du vol, il veut récupérer la médaille qui à été offerte à un membre de sa famille sous le Tsar.
Cela n’inquiète pas trop Michael qui joue sur sa nature en prétendant que les balles rebondissent sur sa poitrine tel Superman.
On peut s’amuser de sa décontraction mais même si on connaît ses capacités, on ne sait pas ce que peuvent avoir comme effet les balles sur sa peau. Mais je doute qu’elles rebondissent, Michael doit le savoir aussi mais son coup de bluff n’est fait que pour se montrer décontracter et inoffensif au yeux de ses adversaires et les désarmer de nouveau l’instant d’après.
Il fait preuve de manières peu orthodoxes pour se battre : quand il est mit en joue par 2 automatiques, il met ses doigts sur les canons. Un truc classique, digne des cartoons. Et cela déstabilise assez le braqueur pour que cela marche.
Après avoir maîtrisé le dernier gangsters, il s’excuse auprès de Lisa pour les petits dégâts causés.
Au moment où Michael et le Docteur s’apprête à repartir, Lisa leur propose de rester pour le dessert, la proposition enchante Michael, qui rêve d’un vrai repas depuis son régime forcé aux légumes verts bouillis mais à notre grande surprise, le Docteur affiche un large sourire, ravi lui aussi par cette proposition.
L’épisode se termine comme la majorité des épisodes de Thanksgiving : tout le monde est autour de la table et chacun prend la parole à tour de rôle en remerciant leurs invités et exprimer la joie qu’ils ont à être ici.
Tout ceci pourrait être un indigeste et traditionnel happy-end de plus, même si la légèreté et l’humour de l’épisode aident à faire passer la pilule plus facilement mais le discours traditionnel est désamorcé quelques secondes plus tard quand la caméra s’arrête sur Michael qui n’a pas encore dit un mot : il est en train de s’empiffrer de gâteau depuis qu’il est à table et on termine sur son visage d’enfant ravi, barbouillé de crème.
Un épisode vraiment complet, qui arrive à justifier très rapidement un énième rencontre entre Michael et sa famille. Cela pourrait paraître lourd à force mais comme on aime les personnages, on n’a qu’une envie, c’est de les voir se côtoyer. Et voir Roger se ridiculiser aussi.
On apprend tout de même une chose de taille : le Docteur à une passion, en plus de celle de procéder à tout un tas d’expérience assez louche et de chanter de bon matin : les voitures de collection. Sa Jaguar est, avec Michael, ce qu’il possède de plus précieux au monde.
C’est assez flatteur pour Michael car cela démontre que le Docteur Théodore Morris est un esthète et donc sont but est de se rapprocher de cette perfection en y alliant des capacités exceptionnelles.
Pas vraiment étonnant que Michael ressemble à un Apollon des temps modernes.
J’ai déjà vu au moins 3 fois cet épisode et je l’apprécie toujours autant.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires