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Murder One
Bilan général
Murder One
samedi 21 décembre 2002, par
1. Présentation générale de la série
Murder one est une série judiciaire américaine qui n’a duré que le temps de 2 saisons (1995-1997) ; 41 épisodes au cours desquels furent disséqués les rouages de la procédure pénale d’outre-atlantique à travers les agissements du cabinet « Hoffman & Associates » pendant 4 procès principaux (un seul pour la première saison, principe originel de la série qui lui donne sa grande originalité).
Murder One est une série du sérail « Bochco », producteur émérite du révolutionnaire « Hill Streets Blues », de « La loi de Los Angeles » et d’un hit de l’époque « NYPD Blue ».
Sur le show, il est associé à Charles H. Eglee et William W. Finklestein (un ancien de « La loi de Los Angeles »). A eux trois, ils vont produire une œuvre originale, foisonnante et pourtant malmenée.
2. Présentation et analyse des personnages
Bien que la série soit courte, d’importants changements de personnages (dont le principal) ont été opérés entre la première et la seconde saison. Il faut donc distinguer deux époques, avec pour points de repères communs, le cabinet « Hoffman & Associates » et le bureau du procureur de l’état de Californie.
* Epoque 1 : « Murder One :L’affaire Jessica Costello »
Le cabinet “Hoffman & Associates” est composé d’un associé principal et de quatre associés - collaborateurs.
Theodore (dit Ted, voire Teddy) Hoffman (interprété par Daniel Benzali), l’associé principal, est le personnage emblématique de la première saison. Charismatique et respecté, il dirige son cabinet, spécialisé dans la défense des princes du gotha de Los Angeles (stars et producteurs hollywoodiens, magnats de la finance...), d’une main de fer, en imposant ses choix et ses principes à ses collaborateurs. Il n’hésitera pas à licencier l’un d’eux soupçonné de trahison.
Cette attitude rigide et implacable est une bénédiction dans son travail ; elle convient parfaitement au milieu richissime qu’il fréquente par l’intermédiaire de ses clients, où tous les mots sont à double sens, la bienséance couvrant dans chaque parole les menaces sous-jacentes. Cette rectitude lui permet également d’entretenir des rapports cordiaux et respectueux avec ses adversaires du bureau du procureur. Elle atteint cependant ses limites dans ses rapports personnels puisque, étant le même dans son travail et dans son foyer, il apparaîtra, dans la tourmente médiatique autour de l’affaire Jessica Costello, froid, secret et inaccessible à sa femme. Son mariage n’y résistera pas.
Justine Appleton (Mary McCormack), Lisa Gillepsie (Grace Phillips), Chris Dochnovich (Michael Hayden) et Arnold Spivack (J.C. MacKenzie) sont les quatre jeunes associés - collaborateurs du cabinet, tous avocats aux dents longues issus de la crème des universités américaines.
Les personnages de Lisa et Chris sont peu développés au cours de la saison : ils passent cependant l’un après l’autre assistant de Ted Hoffman au cours du procès Costello mais ils restent en retrait permanent. Leur idylle au sein du cabinet n’apporte rien de véritablement enrichissant pour l’histoire.
Arnold est nettement plus intéressant, puisque des quatre cités, il est le seul à ne pas avoir la carrure pour une carrière d’orateur, étant trop peu sur de lui. Ses facultés d’analyses et sa capacité de concentration en font un rédacteur judiciaire extrêmement important pour le cabinet (la recherche et l’interprétation des différentes jurisprudences est un élément essentiel de la procédure pénale américaine). Il a cependant du mal à accepter ses limites, ce qui en fait un personnage extrêmement attachant. Il sera de plus impliqué dans une histoire romantique avec Julie Costello, la sœur aînée de la victime.
Enfin, Justine est l’élément le plus intéressant des quatre, puisque avec son esprit ambitieux et calculateur, elle va apporter le spectre de la trahison au sein du cabinet... Elle va à un moment de l’histoire tenter de jouer les agents doubles de sa propre initiative, acceptant de gérer une transaction d’art au profit de Richard Cross, un des principaux suspects du meurtre de la jeune Jessica et client du cabinet. Licenciée quelques épisodes plus tard, elle sera embauchée par Cross, sans que jamais le spectateur ne cesse trembler pour elle sachant qu’elle sera prête à tout pour revenir au cabinet.
Le bureau du procureur de l’Etat de Californie est dirigé par le procureur général Roger Garfield (Gregory Itzin), dont chaque décision durant le procès Costello sera prise en fonction de ses ambitions politiques avouées et non de l’intérêt de la justice.
Mais heureusement, le ministère public sera représenté au cours du procès par une des assistantes de Garfield (poste éminemment élevé malgré son nom... [C’est le status de Jack McCoy, dans « New York District »...]) : Miriam Grasso (Barbara Bosson, la propre femme de Steven Bochco). Elle est le double féminin de Ted Hoffman. Intelligente, intègre et pugnace, elle va donner énormément de fil à retordre à l’équipe « Hoffman » pour finir par gagner le procès contre Neil Avedon...
Les protagonistes de l’affaire Jessica Costello sont nombreux mais on peut en détacher trois.
La victime, elle même, Jessica Costello, que l’on ne verra en vie que sur un téléviseur le temps de quelques ébats avec le principal suspect. Quinze ans, prostituée de luxe pour grands businessmen, cocaïnomane, maîtresse d’une star de cinéma (Neil Avedon), elle est retrouvée nue, assassinée dans la chambre d’un hôtel appartenant au magnat de la finance, Richard Cross, amant de la sœur de celle-là. Ce meurtre est le point de départ de l’intrigue des 23 épisodes de la première saison.
Richard Cross (Stanley Tucci) est le méchant que l’on aime détester. Séducteur, manipulateur insaisissable et homme d’affaires sûrement malhonnêtes, il est suffisamment riche pour être client du cabinet « Hoffman et Associates », qui va le représenter lorsque celui-là sera accusé du meurtre de Jessica. Rapidement disculpé par la justice au profit d’un autre, Cross, associé à sa maîtresse Julie Costello (Bobbie Phillips), va rester une pièce essentielle de l’intrigue. Il mourra du SIDA dans les derniers épisodes, sans avoir le temps de révéler le nom du véritable meurtrier.
Neil Avedon (Jason Gedrick) est un pur personnage de star de cinéma : égocentrique, insouciant, drogué et avide de sexe. Il est également brutal et sous traitement pour ses diverses dépendances (dans un centre de désintoxication dont le directeur jouera un grand rôle au cours du procès). Neil qui se révèlera le dindon d’une farce tragique, est présenté au début de la saison comme un personnage peu sympathique mais dont on prend rapidement la mesure des limites et que l’on finit par prendre en pitié...
* Epoque 2 : « Murder One : les affaires Rooney, Lattrel et Banks »
Le cabinet « Hoffman & Associates » perd son créateur, Ted Hoffman, parti en voyage d’une durée indéterminée pour reconstruire son mariage, et l’un de ses collaborateurs en la personne de Lisa Gillepsie, partie dans une autre firme, les caisses du cabinet étant à sec à l’issue du procès Costello.
Une promotion lui ayant été refusé par Roger Garfield, l’assistant du procureur Jimmy Wyler (Anthony LaPlagia) quitte le ministère public au moment de l’affaire médiatique du meurtre du gouverneur de l’Etat (fonction à laquelle postule également Roger Garfield) et prend la tête du cabinet « Hoffman et Associates ».
Wyler est un sanguin, ce qui contraste avec son prédécesseur, mais comme lui, ses idées sont bien arrêtées et tout doit marcher comme il l’entend. Si Hoffman avait du mal à concilier sa vie personnelle avec sa vie professionnelle, Wyler mélange allègrement les deux, d’une part en sortant avec Justine, et d’autre part, en partant en croisade dans sa première affaire avec le cabinet contre Malcom Dietrich, une homme d’affaire peu scrupuleux qui aurait acculé au suicide le père de Jimmy...
Pour remplacer Lisa, est engagé le jeune avocat commis d’office Aaron Moseley (D.B. Woodside) qui aurait du défendre la femme accusée du meurtre du gouverneur si Jimmy Wyler ne l’avait pas approchée et ne lui avait offert ses services. Il est la caution politiquement correct du cabinet, qui cherche à faire des affaires avec le plus de monde possible étant donné l’état des finances.
L’introduction de ce nouveau personnage va permettre de générer quelques tensions entre les collaborateurs du cabinet, et donner au personnage de Chris l’occasion d’exister un peu plus que dans la saison précédente. Mais globalement, les deux personnages cités, bien que abondamment visibles à l’écran, resteront sous exploités.
Le bureau du procureur va voir le personnage de Roger Garfield prendre une importance narrative croissante en début de seconde saison pour être évacué une dizaine d’épisodes plus tard, car impliqué dans la première affaire du mauvais côté de la barre...
Miriam Grasso reste fidèle au poste, mais ne suit que deux affaires sur les trois traitées cette saison, puisque les procès ne durent qu’une poignée d’épisodes et se chevauchent les uns les autres.
Quelques mots sur les trois accusés des trois affaires de la saison :
* Sharon Rooney (Missy Crider), accusée d’avoir tué le gouverneur de l’Etat et sa maîtresse, se révèle un personnage auquel il est difficile de compatir, tant elle met au début de l’affaire peu de volonté à vouloir se défendre. L’explication de son comportement (elle pense mériter la peine de mort car elle a avorté !) reste assez folklorique pour un téléspectateur français... Dans cette affaire, il est vrai, l’accusée compte peu, l’intérêt résidant dans l’affrontement entre Wyler et Malcom Dietrich.
* Ricky Lattrel (Rick Worthy) est un accusé bien plus intéressant. Au fil des épisodes, du status de victime d’un système qui cloue au pilori ceux qu’il a précédemment glorifié au firmament, ce joueur noir, star de basket, accusé du meurtre du propriétaire de son équipe, va passer à celui de mari jaloux et manipulateur prêt à user de toutes les ficelles pour s’en sortir...
* Clifford Banks (Pruitt Taylor Vince) est un tueur en série qui se considère comme un ange exterminateur, exécutant les criminels qu’il estime être passé entre les mailles de la justice. Il a commencé son « œuvre » avec le drogué qui a assassiné son frère, handicapé mental, pour voler sa télé... Ce personnage offre l’occasion d’intéressants points de vue sur l’application de la loi et la justice morale.
3. Analyse du concept et des sujets abordés
Son titre donne le ton : Murder One (=M1) est une série forcément judiciaire.
Dans le langage procédural américain, « Murder One » est l’abréviation de « Murder in the first degree », soit « Meurtre avec préméditation ». C’est la qualification de crime la plus haute (comme en France l’est « l’assassinat ») pour laquelle les peines encourues vont de 25 ans de prison à la peine de mort.
On peut être familier avec cette expression si l’on a coutume de regarder « Law & Order » (« New York District ») ou « The Practice » en vo, deux autres excellentes séries judiciaires, dont les procès se déroulent en général sur un épisode, quelques uns au maximum. C’était également le cas pour un précurseur du genre, qu’était « La loi de Los Angeles », créée par Bochco lui-même.
M1 se distingue de ses sœurs par le fait que la même affaire judiciaire va occuper tous les épisodes d’une saison : c’est le principe originel et original de la série.
Ainsi vont pouvoir être mis en exergue des points du déroulement d’un procès habituellement mis sous silence pour commodité dramatique ; on va ainsi découvrir l’importance de la sélection du jury et à quels trésors d’ingéniosité ont recours les deux parties pour choisir ou évincer un juré favorable à leur cause, assister à la préparation des témoins par leurs avocats et comparer leurs performances à la barre le jour du procès...
M1 fonctionne par accumulation de détails, détails qui grâce aux talents des scénaristes ne relèvent jamais de l’anecdote mais construisent une intrigue aux enjeux toujours renouvelés. Car, rapidement, la question de départ (qui a tué Jessica Costello ?) perd de son importance, et l’intérêt véritable de la série devient tout simplement l’étude du système judiciaire américain, menée au cours des épisodes avec comme fil conducteur : ce système est-il assez bon pour dénouer cette affaire ?
Ce procédé permet à Bochco de stigmatiser les qualités et les dysfonctionnements de la procédure pénale américaine, qui se révèle être un bon système quand l’accusé a les moyens financiers d’en utiliser toutes les ressources...
Mais, M1 reste avant tout un divertissement, basé bien évidemment sur le jeu du chat et de la souris, auquel se livrent la défense et l’accusation, avec comme point d’orgue, au procès, les « cross-examinations » (en français, les interrogatoires croisés) des témoins par les deux parties, qui donnent lieu à des joutes verbales d’une intensité jubilatoire. M1 abandonne les exposés « thèse-antithèse » sur des sujets douloureux (que penser de l’euthanasie ?, comment défendre l’indéfendable ?) souvent développés dans les séries nommées ci-dessus, dont les procès sont souvent prétextes à ce genre de débat, pour se concentrer sur le maniement du verbe et de la répartie.
Bochco déclare avoir eu l’idée de ce concept bien avant le procès O.J.Simpson. Et si cette affaire n’est donc pas l’inspiratrice de « Murder One », elle lui a tout de même permis d’exister, puisque au vu de l’intérêt que les américains ont pu manifester pour ce spectacle médiatique, Bochco a pensé que les téléspectateurs étaient prêts pour ce genre de série. Il n’avait pas entièrement raison à la lecture des audiences de M1...
L’affaire Simpson a également sans doute contribué à développer le volet « justice spectacle » dans la série, dont chaque épisode sous tend à montrer le rôle et l’utilisation des médias dans un procès populaire.
4. Diffusion en France et aux USA
Commençons par les Etats-Unis et la première saison.
On peut dire que ABC fit de la diffusion de son joyau un véritable feuilleton, en parallèle de l’intrigue en elle même. Jugez en par vous même :
L’épisode pilote de M1 est diffusé le jeudi 19 septembre 1995 à 21h... Une case un tout petit peu difficile pour permettre à la série de se faire connaître du plus grand monde, puisqu’elle est pile en face de celle d’« Urgences », dont la deuxième saison commence alors sur NBC...
Les critiques sont dithyrambiques, mais les spectateurs ne sont pas nombreux au rendez-vous...
Les jeudis suivants, la donne est la même, rien ne résistant au bulldozer médical.
ABC lance même une campagne proposant aux téléspectateurs d’enregistrer « Urgences » pour ne pas rater la diffusion « live » de l’événement de la rentrée, sans succès...
La série est déménagée au bout du 4ème épisode le mardi, qui est la soirée phare de ABC avec la diffusion de « NYPD Blue », mais les spectateurs ne sont toujours pas là.
ABC s’inquiète et demande à Bochco de modifier quelque peu le concept des épisodes en évacuant les intrigues B et en se focalisant sur l’affaire Costello. Ce qui convient tout à fait au producteur. La diffusion des épisodes « 1ère version » s’arrête avec le « Chapitre 8 » le 16 novembre.
ABC lance alors une campagne de promo pendant les vacances de Noël annonçant le nouveau jour de diffusion, en l’occurrence le lundi soir (la chaîne estimant que « Chicago Hope » sur CBS sera un adversaire moins redoutable que « Urgences ») et avertit ses téléspectateurs que bien que l’affaire soit commencée depuis 8 épisodes, ils peuvent quand même prendre le train en route puisque le procès ne va véritablement commencer qu’à la nouvelle année...
ABC demande aux producteurs de concevoir un petit résumé de 10 minutes de toute l’histoire pour lancer le premier épisode de M1 « nouvelle version ».
Seulement, il y a l’épisode 9, le dernier avec une intrigue B et dont les révélations sur l’affaire principale n’ont pas de répercutions à long terme sur l’intrigue... Ce qui ne plait pas à la chaîne, qui veut relancer la série sur le début du procès. Les dirigeants décident alors purement et simplement de ne pas diffuser l’épisode, de rebaptiser le 10 « Chapitre 9 » et le tour est joué !! Malheureusement, c’est dans l’épisode 9 que débute la trahison de Justine envers le cabinet...
Pas de problème, la scène clé de cet épisode est intégrée dans le long résumé précédant la diffusion de l’épisode 10 (soit « Chapitre 9 ») le lundi 8 janvier 1996 !
Cette scène sera désignée par les fans originels comme « [the] missing art deal scene », puisqu’en c’est en négociant la vente d’un tableau pour Richard Cross que Justine signera son éviction du cabinet...
La diffusion se poursuit sans grand élan populaire mais avec un certain nombre de fidèles jusqu’au printemps. Le « Chapitre 19 » est diffusé le 15 avril.
Cependant, les « sweeps » (périodes de mesure d’audience des networks, pendant lesquelles les chaînes sortent la grosse artillerie avec « special guest stars » à volonté dans leurs séries phares) de mai approchent, et ABC n’a pas assez confiance en M1 pour la laisser arriver jusque là.
Elle décide alors de brûler les dernière cartouches de la série la semaine suivante, en diffusant le lundi les « Chapitres 20 et 21 » en un bloc de deux heures et le lendemain le « Chapitre 22 », épisode final de la saison, dans lequel est révélé le nom du véritable meurtrier de Jessica Costello...
Ce final expédié était à double-tranchant. Mais les scores d’audience donnèrent raison à la chaîne, qui ne se décida pourtant pas à commander immédiatement une seconde saison. Cependant, la menace de Bochco de partir avec la série sur CBS et l’acception par celui-là de multiplier les affaires pour la saison suivante firent que M1 fut renouvelée sur ABC.
Passons à la France.
La série est achetée par M6 et est traitée (au début...) royalement, puisqu’elle bénéficie d’un excellent doublage et d’une diffusion à 20h50 ... Il est encore très exceptionnel de voir des séries US en prime-time à l’époque ; M1 récupère la case de X-Files et est diffusée par paquets de 3 épisodes le samedi soir.
Cependant, comme aux Etats-Unis, les résultats d’audience ne sont pas ceux escomptés et 4 semaines après l’apparition en France de M1 (soit 12 épisodes, dont le numéro 9, non diffusé aux USA), la série est repoussée en fin de samedi soir pour un seul chapitre après la diffusion d’épisodes de « La Planètes des Singes ».
Mi-août, la diffusion de M1 est tout bonnement interrompue... Mais seulement pour une quinzaine de jours... La série reprend à un horaire encore plus tardif, vers 0h30, le jeudi soir et termine sa saison (soit 23 épisodes, contre 22 diffusés aux USA) à cette place...
Retournons aux Etats-Unis pour la seconde saison.
Murder One revient sur les écrans américains le jeudi soir, plus en face d’ « Urgences » mais de « Seinfeld ». Et ainsi passent les épisodes qui voient se dérouler les affaires Rooney et Latrell, sans que les audiences n’évoluent par rapport à la première saison.
Le 23 janvier 1997, sont diffusés en bloc de deux heures les « Chapitres 11 et 12 » qui clôturent l’affaire en cours. ABC a pris une décision : Murder One ne sera désormais plus un programme hebdomadaire ; la chaîne envisage de transformer le feuilleton en mini-séries les prochaines saisons si les audiences du 23 janvier sont satisfaisantes...Les six chapitres restants de la seconde saison seront diffusés en blocs de 2 heures en trois soirées du mois d’avril. Il s’agirait de la première mini-série.
Malheureusement, ABC fait savoir en mars que la diffusion de ces fameux six épisodes (qui composent l’affaire Banks) est annulée. Cette annonce sonne l’arrêt de mort de la série.
Les épisodes seront finalement diffusés la dernière semaine du mois de mai 1997.
Et enfin la France.
M6 ne diffusera pas la seconde saison de M1 l’été 1997.
La série refera son apparition dans notre pays sur le câble avec une rediffusion hebdomadaire des épisodes, toujours en version française, de la première saison sur Série Club fin 1997 (prenant la case des premiers épisodes de The Practice). Et le 17 février 1998, la seconde saison débute sur la chaîne, les épisodes de l’affaire Banks étant diffusés à l’unité intégrés dans la saison comme prévu à l’origine par Steven Bochco.
Et puis, sans prévenir, Murder One revint sur la 6ème chaîne hertzienne avec le premier épisode de la seconde saison un vendredi soir du mois de juin 1998, vers 23h30. La diffusion continua jusqu’au terme de la série pendant l’été sur un rythme hedomadaire.
Enfin, en janvier 2001, Murder One fut rediffusée dans son intégralité quotidiennement sur Série Club, en version française vers 19h45, mais également et pour la première fois, en version originale sous titrée !! Tout vient à point à qui sait attendre !
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires