Saison 4

Oyé Oyé brave gens ! Je vous propose un petit bilan d’une petite série animée bien à part, nommé South park, vous en êtes ? Ben si vous me lisez c’est que vous en êtes déjà, parce que South park c’est comme la clope, dés qu’on en voit une on en veut une. Alors pas de tergiversions, on commence.


South park fait peau neuve


"J’prends la route de South park, histoire de prendre un peu l’air"
Ah la la, que c’est vieux tout ça (1999 pour être précis) et comme on dit, ça nous rajeunit pas. Dommage pour nous car pour cette quatrième saison, la série prend un sérieux coup de jeune. Le générique d’abord, qui change dés le 11e épisode (musique plus speed et images de synthèse), celui de l’entrée de nos bambins au CM1. Par la suite le générique changera encore. La technique est également améliorée, les images de synthèses s’intègrent petit à petit et les dessins sont beaucoup plus travaillé. Et ces évolutions ne sont que les premières d’une longue petite liste.


Nouvelles recrues et évolution de personnage


Garisson, après avoir refoulé son homosexualité toute sa vie, se décide enfin à sortir du placard. Evidemment ce coming out ne s’est pas fait du jour au lendemain, le professeur frappadingue a d’abord été destitué de son poste pour une sombre histoire de pédophilie avant de se réfugier tel un ermite dans les montagnes qui bordent la ville. Mais la venue du nouveau prof des enfants lui fera ouvrir les yeux sur ce qu’il a toujours renié, il est gay. Garisson est à présent fier de son identité sexuelle et le clame haut et fort à qui veut l’entendre (et à ce qui ne veulent pas). Le nouveau Garisson reprend son poste d’instituteur, mais dans une classe de CP. Tout cela à la sauce South park bien sûr.
Deux nouveaux personnages dans cette saison, Timmy le petit handicapé qui ne sait que dire son nom et Mlle Croquelpaf, le nouveau professeur de Stan, Kyle, Eric et Kenny.
Que dire de Timmy à part qu’il ne sert strictement à rien sauf de nous faire bien rire dans ses premières apparitions avant de lasser un peu avec ses insupportables "Timmmmyyyyy !" Quant à Mme Croquelpaf, seulement un épisode lui est consacré avant qu’elle se mette à faire de la figuration à la place de son illustre confrère Garisson (qui manque terriblement) lors des scènes de classe.


Une saison différente


Tout est dans le titre ! South park a changé, je ne sais pas si cela a à voir avec la sortie du film l’année précédente, ou si Parker et Stone se sont dit que leur gros délire animé pourrait finalement tenir sur la durée et devait donc prendre un peu de crédibilité, mais cette saison marque clairement une fracture entre les deux premières voir la troisième, une saison de transition pour ainsi dire. D’ailleurs de nombreux fans de la série font le reproche aux deux créateurs de vouloir faire de leur série le nouveau Simpsons (d’ailleurs ils répondront à leurs détracteurs dans un épisode de la saison 6), peut-on les en blâmer ? En tout cas moi j’aime bien le nouveau South park, les histoires prennent le pas sur la vulgarité, les parodies de film, de série ou de la culture pop sont toujours là et on se marre franchement dans des épisodes totalement délirants tel "Le mot en M", "Le super classeur", "La petite fée des dents" ou encore "L’inqualifiable crime de haine de Cartman". Malgré tout quelques épisodes sonnent en demi-teinte, que ce soit le double épisode ("Les handicapés vont-ils en enfer" et "Probablement") ou "Le cycle du caca", la maîtrise n’est pas totale. Heureusement, elle la sera dans les prochaines saisons.


Le bilan du bilan


Beaucoup de changement donc. On aime ou on aime pas. Soit on est heureux de voir un peu de changement, de maturité et d’évolution, soit on regrette amèrement l’ancienne époque. En tout cas, le pari de ne pas vouloir enfermer la série dans un schéma répétitif est réussi. Et puis relativisons, South park still South park, Cartman est toujours gros, vulgaire et raciste et les épisodes sont toujours de gros délire à ne pas prendre du tout au sérieux.