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Episode 1.03
Cette semaine, ma chronique fait 8 pages. Un Record !
mardi 10 février 2004, par
Amuses gueules.
Compilations de trucs que j’ai envie de dire à propos des séries mais que j’ai un peu oublié en passant sur le forum (et puis ça me fait chier d’ouvrir un topic spécialement pour ça.) :
’Toscopomaton :
Tout les deux mois, je donnerais une petite vue des différents programmes que j’enregistre chaque semaine afin de pouvoir éventuellement en parler dans mes chroniques ou par simple curiosité : (Si vous voulez, vous pouvez jouer à deviner à quoi ça correspond.)
M6 : 21:00-00:20 SAM
TF1 17:00 17:50 SAM
Canal + 20:30 21:00 SAM
TF1 00:20 01:15 DIM
TF1 15:10 15:55 DIM
France 2 16:15 17:00 DIM
M6 22:00 00:00 JEU
France 2 01:00 02:30 VEN
Les retards :
Bon, et effectivement, si je rajoute des heures en plus, c’est évidemment que le programme télé n’est pas fiable. Ce qui est marrant, c’est que les chaînes sont parfois régulières... dans le retard.
Everwood (et par ricochet Boston Public :) 15 mn de retard. (18/01 25/01 ) à 0 mn de retard ( 01/02 , 08/02)
Les Experts : 15 mn de retard. (17/01 ) à 10 mn de retard (31/01 , 07/02)
The Street : 20 à 15 mn de retard (23/01 29/01)
MillenniuM : 40 mn de retard (24/01 30/01 ) puis 20 mn de retard (06/02)
Seul Monk et American Dreams commence quasiment pile-poil à l’heure. (Sans doute parce que sur TF1, les épisodes sont coupés tout spécialement pour rentrer dans les cases horaires.)
(Si une âme charitable pouvait noter tout ça dans l’observatoire des séries...)
Sidney Bristow :
Je m’étais souvent posé la question de la longueur des études de Sidney Bristow, parcequ’il faut attendre la saison 2 pour qu’elle arrête ses études et qu’elle semblait assez vieille pour une étudiante normale. Or, j’ai appris récemment en lisant un vieil article qu’elle "est recrutée par le SD-6 durant son cursus universitaire en 1994." Bon, sachant qu’elle arrête un épisode après Phase-One, ça nous fait du 2003... 8 ans. 8 ans d’études ! La vache, c’est quasiment le doctorat tout ça, elle peut postuler pour un Super Emploi !
Vu qu’elle s’est battue pendant la saison 1 pour continuer à suivre ses études en parallèle de son job, ça veut dire qu’elle peut enfin être prof de lettre, (c’est pas ce qu’elle voulait le faire à la base ?) mais... ça ne demande pas plus de 4 ans d’étude, ça ?
Hummmmmm... Après ça, comment voulez vous que les scénaristes arrivent à nous faire croire qu’elle est super-intelligente ?
Lapsus irrévélateur :
Dans ma dernière review j’avais dit que je parlerais de John Doe.... en fait je voulais dire John Smith. Font chier ces scénaristes à donner des noms typiquement communs à leur personnages principaux.
Hommage :
Bravo encore une fois de plus au travail des censeurs de TF1 sur "Hitler, la naissance du mal". Des censures comme on aimerait en voir plus souvent : pas de coupes de sons, plans bien cadrés, fondus enchaînés, continuités de plan et de sons, on a peine à déceler où sont les 40 minutes de censures. Du beau travail d’effaçage digne des plus grandes propagandes dictatoriales. Si Goebbles était encore vivant, il serait fier de vous.
Dead Zone, le livre et la série, petites différences...
Où comment Dead Zone est sûrement une bonne série, parce que sinon, je n’aurais pas écrit un article aussi long là dessus.
On sait très bien que Stephen King n’a jamais aimé la version de Kubrik de son "Shining", au point de commander une version téléfilm du livre. Et si "Dead Zone", la série était une commande de Stephen King qui s’apercevant que la version de Cronenberg était mauvaise, et qui, encore hanté par l’envie de faire des sagas à rallonges, s’est demandé si une heure et demi, c’était pas trop peu pour parler des visions d’un homme au patronyme de "Monsieur Tout le Monde." (Celui qui me répond "Et John Doe ?" aura ma patte dans sa gueule....)
Bon, évidemment, si je veux faire des comparaisons, j’ai déjà été grillé depuis un petit moment par le magazine éPIsode, mais ça m’est égal. Ma principale peur au début de la série étant justement cette sérialisation d’un livre (et qui est d’ailleurs, un des livres de Stephen King les plus court, justement. Habituellement l’auteur adore en tartiner, lorsqu’il ne sérialise pas : prenez "La tour sombre" et ses ramifications par exemple.)
Le livre et le film reprennent les 3 mêmes parties : L’accident et le réveil, l’enquête sur le serial killer, et l’accident "Greg Stillson". Le pilote ne traite que les deux premières parties et traite la troisième partie dans le final de la saison 1.
Premières visions :
L’histoire de la première vision de Johnny lorsqu’il est enfant, lors d’une partie de hockey sur glace, est reprit fidèlement du livre et n’avait pas été traité dans le film. Par contre, le coup de la roue de loterie sont à la fois dans le livre, la série et le film. Toutes tendent à nous dire que Johnny avait des prédispositions bien avant son accident.
La scène de la première vision auprès de l’infirmière est très très proche de celle du film. D’ailleurs, la série reprend la même esthétique que cette première vision, où Johnny ne voit pas seulement les choses, il est complètement entourée par elles et fondu dans le décors. (La série s’amusera à redonner dans les visions de cette forme.)
Pour ce qui est de ce que Johnny retrouve après 7 ans d’absence, la série prend ses propres marques et son propre point de vue. Ainsi, la mère de Johnny, belle et bien vivante dans le film et le livre, est morte dans la série, et ce afin d’introduire mieux le personnage du révérend Purdy. Pareil, pour les relations entre Sarah et John, où son enfant est de lui, ce qui permet de développer une histoire ambiguë sur le long terme. De plus, cela permet de ne pas perdre le personnage de Sarah de vue, alors qu’il disparaît vite dans le livre, et n’est utilisé qu’à la toute fin du livre pour donner une plus grande intensité dramatique à la scène finale.
Ainsi, l’aventure d’un soir qu’il doit avoir avec elle, est ellipsé dans la série et introduite seulement sous forme d’une vision que John refuse, et ce afin de mettre encore les personnages en "tension" avant le 1.13 où elle est effective. A noter qu’originalement, elle est censée être sans grandes conséquences, mais la série, par sa constitution en a voulu autrement.
Le Serial Killer :
Ensuite, vient l’histoire du "Serial Killer". Je me souviens du soir du premier épisode, des fans de séries en train de grincer des dents, tant elle était clichée. Dans le film et le livre, le scénario est le même : après avoir fait étalage de ses pouvoirs, le shérif de Castle Rock (celui là même qui mourra dans "Cujo") fait appel à Johnny pour résoudre une affaire de serial killer. Dans la série, on implique plus Johnny dans le processus : exit Castle Rocks, ça se passe dans le coin, il connait l’une des prochaine victime, le shérif du coin est le mari de Sarah et Johnny n’est pas encore sûr de l’étendue de ses capacités ( la série ayant juste introduit une "historiette" où il aide le médecin chef à retrouver sa mère.)
Et je dois dire qu’autant dans le livre et le film, l’histoire est assez prenante, autant dans la série, ça a du mal à marcher. D’abord parce qu’on mélange à la fois l’enquête et la jalousie entre Johnny et Walt, enfin, parce que l’ambiance n’y est pas.
Dans le film surtout, on est marqué par un Castle Rock glacial : l’ambiance sombre du lieu, les visions peu réjouissantes de Johnny, et le caractère de la mère de l’adjoint du shérif même s’il reste à peine ébauché, tout cela fait froid dans le dos. Dans la série, même si Johnny découvre l’assassin au même endroit que dans le film et la série, (le kiosque à musique... celui là même qui explosera à la fin de "Bazaar") ça se passe au grand jour, sans ambiance. Sans ajouter que la mort de la mère de l’adjoint ou la vision de Johnny se remariant avec Sarah n’apporte que plus de fouillis à l’histoire. De plus, la série se montre nettement moins glauque que ses modèles : car là où l’adjoint mourait "proprement" d’une balle dans la tête, le film et le livre le montraient s’enfonçant la tête dans un ciseau, (et ça, c’est quand même plus flippant !)
Il faut aussi se rappeler que le film date de 1979, et le film de 1983. 20ans plus tard, Hannibal Lecteur, Millennium, Profiler, Se7en, sont passés par là et "le tueur de race blanche, d’environ 30ans, célibataire, qui déteste sa mère" fait maintenant partie du cliché tellement il est banal.
Entre cet événement et la rencontre avec Stillson, le livre, le film et la série vagabondent. Dans le livre et le film, Johnny cesse d’utiliser ses visions et devient précepteur d’un jeune homme. Dans le livre, c’est un ado, et il est censé mourir dans l’incendie d’une salle des fêtes, dans le film, c’est un garçon de 10 ans, et il est censé mourir, (ainsi que tout ses camarades de classe) dans une partie de hockey mortelle. Le film s’amuse à synthétiser les deux anecdote du livre et à la transformer en une intrigue assez glaciale. Les deux histoires terminent de la même façon, puisque Johnny fait tout pour empêcher cela au point de se faire virer en empêchant la catastrophe.
La série reprend à la fois de l’intrigue, mais aussi de la dérive : dans le 1.03, avec une histoire d’Hockeyeur qui a des problèmes de santé et dont Johnny en empêchant la mort, se fait virer de son boulot de prof et deviens.... heu... chômeur (il a pas eu l’air de trop en souffrir jusqu’ici.) et le 1.13 qui reprend exactement l’anecdote du livre (sauf que dans le livre c’est le père le sceptique, pas l’ado, et que Johnny n’est pas épaulé par la police.)
Greg Stillson :
Dernier point : Stillson. Si dans le livre, on suit sa vie parallèlement à celle de Johnny, dans la série et le livre, il n’apparaît que tardivement. La série à rattrapé le coup en faisant des flash-backs, dont un qui montre Johnny et Greg se rencontrant enfant (et qui est un peu "trop gros" à mon goût) et d’autres montrant leurs vies n’arrêtant pas de se croiser.
Evidemment, si Sean Patrick Flanery se débrouille bien, on ne peut s’empêcher de le comparer au film qui avait pour Stillson... Martin Sheen (Hé oui, le même qui représentera la figure du président parfait 20 ans plus tard dans "West Wing.") Si le film nous montrait un explicitement le politicien en train de lancer des missiles déclenchant ainsi la troisième guerre mondiale, la série est restée plus fidèle à la vision du livre, plus imprécise : Un gros bloc noir, une impression de fin du monde, de noirceurs, puis enfin, les bombes. On ne sait pas ce que va faire Stillson, mais on s’aperçoit vite que c’est l’incarnation du mal absolu. Pour ceux qui trouverait cela assez manichéen, sachez que l’idée précise qu’il avait avant d’écrire Dead Zone était : "Si vous pouviez remontez dans le temps, sachant ce que vous savez, tueriez vous Hitler ?" *
Si dans la série, la position de Sarah est anti-Stillsonienne, il en est autre pour le film, où c’est justement elle qui va pousser Johnny à le rencontrer. Vu que dans le bouquin, on ne la voit pas et elle n’apparaît à la fin que pour poser une fleur sur la tombe de Johnny.
Oui, car Johnny meurt ! Et c’est dans cette mort que le livre et le film trouvent son aboutissement (et pourquoi je fronçais les sourcils lorsqu’une adaptation en série.) Johnny, voyant que Stillson va amener la fin du monde, décide de l’abattre en lui tirant dessus. S’il est tué avant même d’avoir touché Stillson, celui-ci va se protéger en utilisant un gamin comme bouclier, ce qui l’abattra... politiquement. Dans le film, l’enfant est le fils de Sarah, ce qui permet de resserrer les événements afin de dénouer le drame. Comme le dit Georges Baehm : "John Smith, dont le nom rime avec "monsieur tout-le-monde", devient un héros d’une manière dont il n’avait pas imaginé."**
Si la série semble partir vers une voix plus "messianique", on peut noter que dans le final de la saison 1, on voit Stillson se servir d’une jeune fille comme d’un bouclier et ce, afin de se protéger du coup de fusil d’un fermier furax.
L’esprit "SK" :
Mais, là où la série est fidèle à l’esprit de Stephen King, c’est surtout dans les détails. Dans le livre, Johnny des visions tellement atroces, qu’il refuse de le dire la vérité à ses clients. (L’anecdote de King était un homme agonisant pendant 10 jours au beau milieu d’un trou dans la forêt.) Dans la série, (1.06 "The House" ) Johnny refuse de confirmer à une fillette que son frère est mort. Encore une fois, même si elle est moins glauque, la thématique est la même.
Pareil pour le 1.13 avec les milliers de lettres que Johnny reçoit lorsqu’il devient célèbre, certaines lui demandant des trucs pas possible, d’autres le désignant comme le christ ou l’Antéchrist. La question "Pourquoi Johnny n’a t’il pas de vision "quotidienne" ?" est posée aussi dans le livre. La série permettant ainsi de montrer une multitude de petit détails dont le film n’a pas pu rendre compte.
Autre référence à Stephen King, Dead Zone se passe dans la région du Maine, très chère à l’auteur. Outre la ville de Portland, Dana dit être journaliste pour un journal de Bangor (la ville où réside Stephen King). On y trouve quand même une référence à la ville imaginaire de Castle Rocks dans l’épisode 1.07 "Enemy Mind/Paranoïa" (C’est là que le petit copains de l’ado junkie est censé être enterré.)
Visuellement, plusieurs scènes de la série font références à Stephen King, comme du sang apparaissant d’un seul coup dans une baignoire dans "The House" (1.06), en référence à "It", ou bien un plan d’un gamin roulant en tricycle ( Unreasonnable Doubt/1.05) ou des morts apparaissant dans une maison ("The House") tout deux rappelant "Shining"
Malheureusement, une des idées les plus insistante du livre est que le héros souffre peu à peu de ses visions qui le tue à petit feu. L’idée n’a pas été retenue pour la série pourtant, elle avait été ébauché plusieurs fois et de façon plus nette dans la série MillenniuM. Sans doute ne veut-on pas impliquer le héros dans un processus dont les scénaristes se retrouveraient coincés. Sur la fin du livre, Johnny est replié sur lui même et rejeté de tout, alors qu’à la fin de la saison 1, c’est au contraire, limite l’hystérie. Peut-être que les choses évolueront jusqu’à la fin de la saison 2 ?
Autres influences potentielles :
Dans le fond, Dead Zone peut aussi faire penser à un autre film.. : "Incassable" de M. Night Shalayaman, où Bruce Willis, suite à un accident dans un train, devient une sorte de super héros, qui par le simple contact avec les gens, arrivent à voir leurs sombres pensées, ce qu’ils ont fait de mal, ou ce qu’ils ont l’intension de faire de mauvais. Le fait que fugacement, les visions de John entament un aperçu de la vie des autres, (tiens par exemple dans le 1.05) rappelle la scène où Bruce Willis debout dans un hall, attend que quelqu’un le frôle afin de pouvoir prévenir les crimes que celui-ci pourraient éventuellement commettre. De même, dans ce film, le bien et le mal se connaissent depuis le début et le personnage principal est un homme normal qui n’avait rien demandé de spécial.
Involontairement d’ailleurs, avec le final de la saison 1, la série se met à avoir comme concept : "Deux hommes pris de visions mènent deux vies différentes et parallèle, l’un est une créature de lumière, l’autre des ténèbres.. ça vous rappelle pas quelque chose ?
Avis sur la série :
Bon, je finirais cet article interminable avec mes impressions.
Assez défavorable lorsque j’ai appris l’adaptation du livre en série, j’avais quand même eu quelques bons échos. Avec la catastrophe que fut la série John Doe, moi et les TeX nous sommes mis à espérer que cette série, passant sur le câble américains, que l’on disait plus sombre et plus intéressante ; serait la dernière pelleté de terre sur le cadavre de la série du jeudi.
Après une saison, il y a quand même des petites déceptions : le trio formé par lui, le shérif et Sarah n’aboutit pas vraiment à grand chose, le personnage de "la journaliste fouineuse" et du "pote black" de services ne décollent pas vraiment. De plus, le résumé des scripts rappellent le déjà vu : le héros dans un jury (Demain à la Une, Drôle de Chance, 7 à la maison...) l’épisode "has if ?" (Buffy, Felicity, etc...) le héros dans une maison hanté, le héros revenant dans le passé et surtout, le héros pris dans un braquage où l’avenir changer au fur et à mesure de ses actions... (Code Quantum, Demain à la Une, X-files, John Doe...etc...)
Pourtant, cette série reste intéressante. D’une part parceque si les épisodes sentent le déjà vu, les scripts sont bons, et finalement, on est vraiment prit par l’histoire, qui à souvent le mérite de se laisser suivre.
Ensuite, parce que Anthony Michael Hall est parfait dans le rôle de ce type peu loquace et renfermé sur lui même. (Bon, il plisse un peu du front lui aussi...)
Mais, ce qui me bluffe le plus reste les visions de Johnny :
D’abord, pour leur qualité visuelle, qui quoique faciles à faire, sont assez bluffantes. Lorsque Johnny touche quelqu’un, il y a juste un petit chuintement sonore, un décalage brusque de la caméra avec une brusque accelleration du mouvement. Pourtant, on a l’impression qu’en soi, c’est un effet dingue.
D’ailleurs, les visions les moins terribles de Johnny sont celles qui demandent le plus d’effets spéciaux ( effets bullet-time, arrêt sur image des protagonistes, baignoire remplie de sang...) alors que celles qui sont les plus bluffantes ne sont que des habiles effets de mise en scène, comme lorsque Johnny assis dans un jardin parle à une Sarah déambulant dans sa cuisine (1.01) ou que l’on suit un type courant dans les bois et que dans un coin du décors se trouve Johnny assis à une table, regardant la scène (1.10)
Elles sont parfois tellement bien mise en scène qu’elles peuvent même venir au secours du scénario, comme dans "Dîner With Dana"(1.11) où l’irruption de différents personnages vus par Johnny dans son salon ou dans sa chambre à coucher, ou bien la mise en scène de Dana discutant avec Johnny tout en faisant des allés et retours vers une porte bloquée, donne une coloration totalement étrange, qu’un traitement classique des visions par "flashs" aurait gâché.
Les visions sont le principal moteur de l’histoire au point que les meilleurs épisodes, sont à mon avis, ceux où Johnny est en proie à des visions qui ne sont pas claires, ni pour lui, ni pour nous, et où il passe l’épisode à se demander ce que cela veut dire. Les différentes visions sont autant d’indice ou de morceaux de puzzles pour le héros comme pour le téléspectateur leur permettant de savoir ce qui se passe vraiment, ce qui finalement, rend la série passionnante à suivre. (Donc, je recommande aussi les épisodes 1.05 "Unreasonnable Doubt/Coupable" 1.06 "The House/Hanté" 1.08 "Netherworld/L’illusion" 1.10 "The Siege/Le choix".) Pour les sceptiques je les renvoit à l’excellente analyse du Trekker Greg au sujet de l’épisode 1.08 "Netherworld" où comment des petits indices peuvent se cacher dans un script plutôt banal.
Finalement, avec ses visions, semblables à autant d’indices, Dead Zone se montre parfois plus proche du polar que de la science fiction, ce qui peut justifier le côté "Stand-Aloner" de la série.
Bilan :
La série est un agréable divertissement, qui peut décoller si elle s’en donne les moyens.
Si vous aimez la série, je ne peux que vous recommander le film de Cronenberg (avec d’EXXXCellent acteurs et une Exxxcellente mise en scène) qui doit être aisement louable au vidéo club du coin, ainsi que la lecture du bouquin de Stephen King (trouvable même au Super U) qui est de plus, l’un de ses livres le moins long à lire, et celui par lequel on accéde le plus facilement à son oeuvre.
10 minutes avec le diable.
Cet homme est l’incarnation même du requin au dent longue, il a foutu des tas de gens dans la paille après les avoir viré des entreprises qu’il avait "reprit". Après s’être fait de l’argent il entame une carrière politique et accède aux plus grandes sphères de l’état. Plus tard, il manage une équipe de foot et organise des matchs truqués. 10 ans plus tard, il anime une des émissions de télévision les plus odieuses de l’année.
Non, cet homme n’est pas une fusion entre Jim Profit et Jerry Springer. Je parle bien de Bernard Tapie.
On est Jeudi 8 Janvier (c’était il y a un mois...) , dans 10 minutes ma lessive sera fini, j’ai rien à faire, je zappe... et je tombe sur Bernard Tapie incarnant un commissaire de police sur la Une. Je décide de tenir les 10 minutes par challenge :
Constations générales :
Bernard Tapie ne ferme pas sa porte et la claque après être sortit de sa bagnole.
Bernard Tapie est imperturbable devant une famille qui pleure la mort de leur enfant.
Une journaliste canon appelle Bernard Tapie le "meilleur flic de France".
Lorsque Bernard Tapie surprend un de ses collaborateur faisant une partie d’échec sur ordinateur... et il le met ECHEC ET MAT en un coup.
Les subordonnés de Bernard Tapie arrivent toute les deux minutes pour lui donner des indices et attendre ses décisions.
La journaliste canon tombe tout de suite amoureuse de Bernard Tapie.
Bernard Tapie se déplace en costard.
Bernard Tapie tient la porte aux dames.
Bernard Tapie trouve une place de parking en plein centre de paris, pile poil en face de la boite où il doit faire une enquête. (2, même, ce qui lui permet de ne pas faire de créneau et qu’il lui suffit juste de foncer sur la place et de s’arrêter en pilant sur le frein.)
Bernard Tapie ne s’énerve pas en interrogeant les méchants, alors que la journaliste s’énerve en 2 minutes.
Bernard Tapie réussit à courser un voleur en scooter qui vient de piquer un sac à main pile poil devant sa clio rouge. Il passe devant tout le monde, fonce comme un dingue, mais n’a pas d’accident.
Bernard Tapie à un subordonné qui dit des phrases comme "Police ! Rend-toi. Fait pas le con !"
Bernard Tapie arrête le voleur en moins de 2 minutes.
Bernard Tapie reprend un de ses subordonné parcequ’il utilise "pince" au lieu de "menotte" et "Keuf" au lieu de "flic", de plus Bernard Tapie ne supporte pas que qu’un jeune cambrioleur dise "gros con".
Bernard Tapie plisse le front lorsqu’il réfléchit. (Son père a eu une aventure avec Sylvie Vartan ?)
Bernard Tapie confronte la victime d’un vol de sac à main avec son agresseur pour lui inspirer la pitié et montrer au gosse que les "bourgeoise blindées" peuvent avoir de la compassion.
Le subordonné de Bernard Tapie n’a jamais entendu parlé du GHB ce qui fait que sa collègue est obligée expliquer ce que c’est, à lui et à ces gros cons de téléspectateurs.
PAF ! Les dix minutes sont passées !
A croire qu’après avoir incarné tout ce qu’on déteste dans le monde du commerce, de la politique, du sport et du PAF, il incarne tout ce qu’on déteste dans le monde des séries.
Bon, bah, moi, je descend à l’accueil, ma lessive est sèche.
Guide Tisane : Le Journal de la nuit sur France 2
Tout les habitués de Millennium le connaissent bien celui-là. Forcement, avec une demi-heure de retard (à cause de Guillaume Durand, uniquement de sa faute) même lorsque l’on programme le magnétoscope (et même avec 10 minutes d’avance des fois) on tombe dessus.
Ca fait 1 ans et demi que je tombe dessus et il m’est devenu familier.
On y trouve la présentatrice au ton quasi monocorde, avec une coiffure complètement atroce, un rouge à lèvre pétant, un chemisier rose-délavé et un sourire mièvre. Une présentatrice sobre, loin des présentatrices au regard "commercial". Ou bien, c’est son collègue, Jean Claude Reynaud, le cinquantenaire qui n’a pas honte porter des cravates roses délavées (qui s’accordent si bien avec son double menton), qui lance un petit coup d’oeil amical avant de lancer son sujet et qui se redresse souvent sur son siège.
On y trouve toujours la minute de Pierre Marie Thiaville, le spécialiste de l’économie, avec sa voix chevrotante, qui balance des mots compliqués qui ne passeraient pas dans le journal de 20h : Jurisprudence, Secteur privée, Sociologie, Effondrement boursier.... Son analyse tend à traiter des sujets épineux, sur les accords salariaux, les problèmes politiques, les problèmes boursiers ou de chercheur en grèves. Des trucs du journal de minuit quoi.
On y trouve le passage international, qui fait la moitié du journal (si si, voire même plus) et qui commence AVANT les sujets nationaux. Pas de problèmes de banlieue, pas de petites vieilles agressés, pas de sujet sur les morts sur la route ou sur les types qui font des pipes en écume... non, mais des sujets sur l’arrestation de trafiquants de drogues, sur les problèmes en Cote d’Ivoire, sur les problèmes sociaux ou sur la nouvelle politique française, bref, ceux qu’on aimerait voir davantage su....
....attendez, je rêve ou je suis en train de faire l’éloge du journal de la nuit ?..... Faut que j’arrête de me coucher à 2 heures du matin.
Le miracle de cette chronique :
L’avis que vous lisez 2 paragraphe plus haut, a été tapé en moins de vingt minutes. Il m’a fallut 4 minutes pour résumer qui était Bernard Tapie, et avant les 5 minutes de relectures et de correction je n’ai juste eu que 10 minutes de tapage tout en regardant l’épisode, comme ça, en live, mes yeux passant directement du téléviseur à l’écran d’informatique. C’est normal, vu que je possède un ordinateur portable, très léger et qu’il me suffit juste de le poser sur mes genoux et de taper. J’entend déjà d’ici des types souffler des "Un portable, le veinard, ça à dû lui coûter cher !"
Et bien non, d’une part parcequ’il ne m’appartient pas et que c’est un copain qui me l’a gracieusement prêté ! D’autre part parceque selon lui, cet appareil lui aurait coûté le prix d’une grosse calculatrice, lorsqu’il l’avait acheté..... il y a 5 ans.
D’une mémoire étendu de....195 000 Ko, l’AST est doté, d’une souris (trouvée au marché noir en chine) et d’un écran plasma qui permet d’afficher jusqu’a une résolution en 24 couleurs (ce qui est sympa, vu que de toute façon le système d’exploitation est en noir et blanc.) Il marche grâce à un Windows de première génération (donc Windows 3.X) et possède l’essentiel des classiques Windows (le démineur, la dame de pique, le solitaire et la version 2.0 de Word !) A noter que j’ai un peu de mal à lire les mp3 dessus (sans doute parceque l’ordi ne possède pas d’enceinte.....)
Bon, je vais arrêter la description avant que certains ne meurent de rire. Tout les textes que j’écris sont enregistrés sur une disquette 3.5" et prêt à être envoyés sur le net. C’est là que la galère commence. Car, pour aller sur internet, s’ouvre à moi plusieurs choix :
1) La Fac. (9h-17h)
Là où je vais tout le temps. Le seul problème, c’est qu’il n’y a que le choix qu’entre deux types d’ordinateurs : Des i-macs (et je n’ai jamais trouvé l’endroit où mettre la disquette sur un i-mac...) et des macintosh... pré-i-macs. Ils sont très lents (il faut en moyenne dix bonnes minutes pour aller vérifier ses mails... non, pas les lire... juste vérifier qu’on en a...) sont incapables d’ouvrir Word ET Internet Explorer (il est perdu le pépère, incapable de faire deux choses à la fois...) et bugguent sur ma disquette dès qu’il y a plus de 10 fichiers dessus. Sans parler de l’incompatibilité entre les Word pour vieux-pc-pourris et Word pour mac-préhistorique qui me remplace les lettres accentuées par des carrés.
A éviter, et encore, j’ai de la chance en ce moment la file d’attente n’est que d’un quart d’heure.
2) La MDE. (Maison des Etudiants) (9h-18h)
Ils avaient des super appareils fonctionnant sous Linux et près de 80% de leurs machines avait un lecteur de disquette.... mais sur ces machines, seules 40% arrivaient à lire une disquette normalement. (C’est à dire 2 ordinateurs.) Le temps était limité à une demi-heure chacun et il y avait un temps d’attente d’un quart d’heure. Internet y était plutôt lent, mais efficace.
Mais le pire c’était le conflit entre Word et le lecteur de texte de Linux, où là encore on avait des carrés, ou des signes bizarres qui apparaissaient à l’intérieur des textes. Mais le plus impressionnant c’est que j’avais parfois des reviews d’Alias où tout les mots étaient présents... mais dans le désordre. Ou pire, certains textes que j’avais corrigé réapparaissaient dans leur version d’origine, avec au bas du fichier, les mots et les lettres que j’avais changé, collées les uns aux autres. Si si, ça existe. Le pire truc qui m’est arrivé est un fichier très long qui résumait un certains nombre de critiques de films et d’interviews glanés pendant 4 jours de festival de SF, j’avais mis une semaine à le taper et que je pensais poster pour Serialmaster ou Bdparadisio. Après un passage à la MDE, le texte à entièrement disparut et à été remplacé par un collage de différents morceaux de textes présent sur ma disquette. Flippant !
Mais dans l’ensemble, en faisant bien attention a bien sauvegarder ses textes, la MDE était un bon moyen de mettre mes textes sur le net. Le seul problème c’est qu’elle à fermé ses portes (pour une querelle avec l’université) il y a deux bons mois.
3) La SMEBA.
En tant qu’adhérant à cette mutuelle étudiante, j’ai le droit d’aller dans leur locaux et de surfer sur le net pour un prix assez modique. (1,5 euros de l’heure...) Ils ont des Pcs assez pourris, mais ils lisent les disquettes sans trop de temps. Leur seul problème... en plus du fait qu’il faut que je fasse 15 minutes de trajet avant d’y accéder, disquette en main ; c’est que c’est limite fermé une semaine sur deux, sans parler des horaires auquel je n’ai rien compris. (En fait, ça dépend de la pose déjeuner du gars de l’accueil...)
Mais bon, j’ai fini par me faire à l’idée que j’allais devoir faire 15 mn de trajet, tout les lundis, histoire d’y poster mes chroniques ainsi que quelques mails plutôt long ou d’autres conneries dans le genre. Finalement, le mec à l’accueil est plutôt cool, et l’autre jour j’ai fait mon gros boss en leur répondant à des questions qu’ils avaient sur les séries télés "C’est quoi 6 Feet Under ? Et Mutant X ? Et L’homme de Nulle part, il y a un épisode de fin ?... etc"
Dommage, j’ai appris le même jour que ça fermerais le 28 février.
4) Le Cyber Kebab :(8h-23h, ouvert le samedi)
La dernière solution, parce que c’est loin, et parce que c’est cher (et qu’il faut que je mange un kebab pour y accéder.... non là, je déconne.) Et puis que les ordinateurs sont totalement graisseux, avec une crasse noir d’un bon milimètre entre les touches. Mais, bon, les ordis vont vite, ils fonctionnent sous winXP, lisent tout types de fichier et c’est l’un des rare cyber café où le gérant ne peut pas vous voir. (J’ai peur à chaque fois de me faire foudroyer parce que je met une disquette dans leurs ordinateurs (des fois qu’il soupçonnerait qu’il y ait des virus dessus !)) Mais, bon, je suis pas un super fan de musique Kabyle, ni d’odeurs de graillons...
Ainsi, il arrive parfois qu’entre un passage à la Fac (où je constate au bout d’une demi-heure que les ordis ne veulent pas lire ma disquette !) un autre à la Smeba (où l’on me dit que "ha bah, désolé, le cyber espace est fermé cette semaine...") puis un final au cyber kebab, il me faut parfois 2 heures d’attentes et de galères diverses (sous la pluie, car il pleut toujours dans de tel moments) avant de passer un texte tout con (comme celui ci) sur un ordi et de le poster sur le net. La chronique que vous voyez aura peut-être effectuée tout une odyssée avant que vous ne la lisiez... (et son chroniqueur est sur les rotules !) Pour les andouilles qui me diraient : "Bah, pourquoi tu passe pas de ton ordinateur au net directement ?" je les renvois à la description de "l’AST Notebook Computer". Sérieusement, une machine aussi dérisoire peut-elle se connecter à quoi que ce soit ?
Je fait donc un appel. Si vous connaissez bien Nantes, et avez l’adresse d’un cyber café, pas trop cher, où les ordis ont des lecteurs de disquette, et qui est près du nord de la ville, je suis preneur ! Merci d’avance.
D’ici là...
Dans deux semaine, ma prochaine chronique (moins longue j’espère, parce que là j’atteint des records, vous êtes encore là ? ) on tentera de rendre la loi martiale et de faire le jugement de tout un tas de truc : Boston Public, The Street, Charles Dickens, La St Valentin et Mon grille pain.
D’ici deux semaines, vous pouvez encourager mes chers collaborateurs TeX que le surmenage étouffe, entre ceux qui ont deux semaines de retard sur leurs reviews, ou ceux qui se mettent à délirer complètement dans leurs reviews, c’est l’explosion totale. Quant aux Edusiens, c’est pas mieux, on a le droit à un top 10 complètement fatigué, et à des reviewers qui ne reviews plus vraiment leur séries, c’est le bazar (en même temps c’est fait exprès...)
Le moyens de les motiver, (mis à part payer un chèque à l’ordre du FLT) reste avant tout de les encourager activement sur le forum et de les nourrir au feed-back. (Ho oui, ils aiment bien ça les feeds-backs !!)
Bref, d’ici là, cultivez vous bien et à dans deux semaines.
The Mad_Renifleur_de_Parquet
*Source : Stephen King : Dead Zone
**Source : Georges Beahm : Tout sur Stephen King/The Stephen King Companion
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires