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Episode 1.06

Chroniques de la vie ordinaire

mardi 23 mars 2004, par Mad_Dog

Suite à de nombreuses plaintes de gens qui n’ont pas le temps de lire mes chroniques, j’inaugure des formules plus light : 4 Thèmes : Amuse Gueule - Série - Un paragraphe "hybride" ou Série - Un paragraphe "perso".
Et ceux qui sont pas content, y z’ont qu’a aller voir chez Conundrum (j’vois pas pourquoi je dis ça, d’ailleurs....)

Amuses gueules.


- ’Toscopomaton :
TF1 17:00 17:50 SAM
Canal + 20:30 20:55 SAM
M6 : 20:55-00:15 SAM
TF1 00:15 01:00 DIM
France 2 15:30 17:10 DIM
France 2 01:05 02:30 VEN


- Les retards :
Bon, commençons par ce record qui à presque été battu par France 2. Dans la nuit du 11 au 12 Mars, Millennium à commencé avec près de 60 minutes de retard.
C’est infiniment plus rare, mais cela arrive quand même... de l’avance. TF1 à fait commencé "Mes Plus Belles années" avec 2 minutes d’avance le 13 Mars.


- Pétaradage :
Ca faisait un petit moment qu’on est un peu mou du genou sur les coups de gueules contre les médias au FLT, et ça m’est venu en allant voir une micro-conférence sur les médias. Présenter les quelques notes que j’ai prise ne rééquilibrera pas la balance, enfoncera parfois des portes ouvertes, mais ça fait toujours du bien de le répéter. (Le flT est une association qui avait pour but de protester à la base, comme semble l’ignorer quelques personnes sur le forum...)
Attention, c’est très brouillon...

Les médias sont des multinationales :
TF1 = Bouygues
Canal + = Vivendi
Le Monde = Hachette

Il est donc normal que l’info de ces différents médias reflètent plus au fond les opinions de la multinationale que les infos elle-même.
De plus, elles vivent dans un petit monde fermé et ont tendance à ne plus trop se remettre en question. Les médias acceptent mal les critiques, ce qui est d’autant plus paradoxal qu’ils doivent relayer ces critiques. (Par exemple : "Ouais, mais bon, si Bourdieu à pondu un livre anti-télé, c’est parce qu’il s’est fait boulé par Christine Ockrent..")
Le Fait Divers
Infos faites pour faire de l’Audimat. Est ce que l’information se consomme ?
Les médias veulent toucher le maximum de monde, donc les infos ne s’arrête qu’a des choses très simples, des états de fait ou des approximations. Les choses TROP COMPLIQUEES ne sont pas expliquées mais juste montrées.
Les Manifs :
On pense plus à faire de l’événement pour appâter les médias que de la revendication pure.
Lors du démontage et remontage de certaines installations par les intermittents (l’anecdote concernait une manifestation appellée "Les Rendez Vous de L’Erdre") un manifestant pour se protéger dit qu’il va appeler l’antenne locale de M6 ou France 3 afin qu’ils filment les événements = Détournement total du rôle du média.
Vouloir revendiquer passe par les médias. Pour preuve, on constate une disparition du mouvement ouvrier. Non pas parce qu’il y en a plus (Il y a 6 millions d’Ouvrier en France) mais parce que personne ne parle d’eux.
De même en voulant toucher un maximum de monde et en voulant simplifier, on explique pas les motifs de grèves parce que les lois sont trop compliquées.
La suite des notes la semaine prochaine... (si j’arrive à me relire.)

ha ha ha :
Je viens de me mater le Zapping, et je vois Marianne James et un autre juriste de "La nouvelle Star" en train d’hûrler parce que le candidat qui vient de gagner est complètement nul. "Vous avez de la merde dans les oreilles ou quoi ?"
Hé bah voilà une bonne leçon pour Marianne James. On pense qu’en faisant partie du jury on arrivera à sélectionner le fin du fin, à éviter les chanteurs stéréotypés à la M6.... et on se entuber par la connerie monumentale du public.

Everwood : Eloge de la paternité.
"J’ai autant d’instinct paternel qu’un ficus." Dr Brown.
Les quelques épisodes que j’avais vu d’Everwood au début de la saison, m’avait fait faire la moue. Everwood était une série dramatique de plus, et souffrait de la comparaison immédiate avec Gilmore Girls, comme étant son reflet en masculin et en moins drôle.
Oui, moins drôle et dès le départ ça commence, avec un père et un fils qui s’engueulent, le fils est dépressif, en retrait, un peu "tête de con" sur les bords. En plus, Everwood il neige, et les gens sont moins cinglés qu’à Star Hollow. C’était la première erreur, car finalement, Everwood est très éloigné de Gilmore Girls, que ce soit dans la place des personnages, le traitement, l’alternance comique/tragique ou les dialogues, (les seuls points commun étant finalement que ça parle de famille et que ça se passe dans une petite ville.)

Frayeurs :
Il faut dire que le départ ne donnait pas envie de regarder, d’abord avec un triangle amoureux entre Ephram, Emy et Colin : l’ami "amoureux, la fille et son copain dans le coma et que même ma petite soeur avait vu venir. Le coup des deux personnages qui sont fait pour se plaire, mais qui ne peuvent pas à cause d’une troisième partie inaccessible (en voyage, dans le coma, en transit...) c’était quand même assez bateau.
Ensuite, la petite Délia, censée être le "visage d’ange" est une terrible casse-couille. Comme à 85% des gosses qui passent à la télé, dans les pubs, films ou séries je n’ai souvent qu’une seule envie : leur mettre deux bonnes baffe et les envoyer au lit. Elle est impertinente, se met à contester les adultes et finalement, on la déteste bien. (voir l’histoire de la casquette... ou plus récemment "Le Miracle d’Everwood" où elle fait sa grande dans un muséum d’histoire naturelle, la rendant définitivement agaçante.)
Dieu aussi devenait "casse-couille" dans cette série. Et alors que la question est bien abordé dans un épisode (où Délia est moins casse bonbon justement) on reparlera de Dieu de façon plutôt moralisatrice... ce qui est ultra-déplaisant.
Les vieux, Ern et sa femme, étaient aussi supportable qu’une écharde coincée au fond de la gorge. Entre leur crises de jeunismes ou leur coup de blues "destructeur de pont", on se demandait s’il ne s’agissait pas des personnages de trop. D’autant plus que c’est la voix de Ern que l’on entend nous faire la morale après chaque épisodes.
Mais, ce qui avait fait bondir c’était surtout la situation des "soins gratuits". En effet, le procédé dégueulasse pour présenter le Dr Brown (The Héros) comme un gentil était de lui faire ouvrir un cabinet médical gratuit. Ce qui est somme toute louable s’il ne le faisait juste en face de son confrère le Dr Habbot. C’est finalement assez grossier, car mis en situation de concurrence déloyale, le DR Habbot ne peut que gueuler. Et finalement, c’est lui qui apparaît comme le méchant de l’histoire, puisqu’il contrecarre le "gentil" Dr Brown, et qu’en plus sa propre mère vient aider le Dr Brown contre lui. AjouteZ à cela que voyant qu’Ephram drague sa soeur, le fils du Dr Habbot, Bright, va vouloir lui casser la gueule. On à tout de suite une image "Roméoesque" d’Everwood, avec le couple qui tente de s’aimer (d’un amour impossible à cause d’un petit copain dans le coma) au milieu de deux familles qui s’entre déchire.
Heureusement, la série à eu l’intelligence d’évoluer dans le bon sens.

J’ai repris la série à peu près au moment où Colin est ressorti du coma. (Ca coïncide à peu près aussi avec l’achat de mon ’toscope...) D’ailleurs, pour les TeX, Everwood, c’était la série avant Boston Public, maintenant, c’est Boston Public, c’est la série que l’on regarde lorsqu’on n’arrive pas à se détacher du canapé après Everwood... et puis, des fois on reste collé jusqu’a JAG, et là on morfle... enfin, ça arrive de moins en moins souvent, parce que pour passer le cap de Boston Public, faut sacrement ne plus avoir de volonté.
Et force est de voir que la série était au dessus de ça :


- Dr Habbot Superstar :
Finalement, la première chose intelligente à été de montrer le Dr Habbot non comme le méchant, mais comme le confrère un peu jaloux du Dr Brown. Entre eux se noue une forme d’amitié, à la fois teinté de jalousie ( le Dr Habbot envie le renom du Dr Brown, le Dr Brown envie l’unité familiale des Habbot) et de confiance. Ils s’entraident parfois dans divers domaines : (conseils médicaux, échanges de patients, enquêtes, etc.)
Et l’on s’aperçoit que la série parle de la relation père-enfant (comme Gilmore Girl parlait de la relation mère-fille) par deux familles : les Brown et les Habbot. Sous un même schéma : (deux enfants : un garçon et une fille) la série décline les variations (avec ou sans mère, nouveaux ou installés depuis longtemps, avec 2 ans ou 10 ans d’écart, catholique ou juif, etc...) ce qui la rend d’un seul coup infiniment plus riche. Les relations entre les différents membres de la famille peuvent évoluer de façon miroir ou en parallèle, mais aussi en perpendiculaire. (Voire créer un parallèle du parallèle : la famille Hart.) Tout y est décliné de façon à raconter des histoires assez riches autour de l’idée de famille (les excursions, l’absence de l’autre, l’amour du conjoint, etc...)
La série parle avant tout de la difficulté d’être père lorsque les enfants ont grandis. Une phrase résume un peu la série :
"Lorsqu’on leur parle comme des enfants, ils veulent qu’on les traite en adulte. Et lorsqu’on les traite en adulte, ils réagissent comme...

- ...comme des adolescents."

Diversité du terrain :
Au lieu de se cantonner uniquement dans le drame, ou dans le nostalgique, Everwood fait preuve de maturité en changeant parfois le ton de ses épisodes. Quelques uns sont plus dans une veine comique que les autres, d’autres se centrent plus sur la famille Brown ou au contraire ouvrent à tout une foule de personnage.
C’est aussi une qualité de cette série, avoir assez de personnage et assez d’intrigue pour éviter qu’ils ne deviennent trop tête à claques. Ainsi Délia, Nina, Ern ou Wilma ne reviennent pas forcément à chaques épisodes. Parfois la série va un peu plus se centrer sur Nina, la voisine du docteur Brown, ( en crise de couple...) parfois non. Parfois, elle parlera plus des patients du Dr Brown, parfois c’est à peine si on se souviendra qu’il est médecin. Mais contrairement à une série comme Boston Public, il n’y a pas de "gros trous" où pendant une dizaine d’épisode les personnages vont tomber dans l’oubli, où qu’une intrigue s’arrête d’un seul coup.
Les scénaristes savent très bien comment le spectateur va percevoir une histoire, si bien que même une intrigue "bateau" sur l’infidélité amoureuse, avec appuis du cliché "habituel" du genre (en même temps, la jalousie passe par différent moment de réaction (sortes de stades mais dont l’ordre n’est pas vraiment défini) que l’on connait et qui ont été souvent été montrés par le passé) réussi à nous faire sursauter et à provoquer de l’intérêt.


- Ephram et Colin :
Moi, je pensais que lorsque Colin se relèverait du coma, il deviendrait un obstacle pour l’amour naissant d’Ephram et d’Emy et irait lui casser la gueule. Et Bright serait du côté de Colin et Emy entre les deux. Bon, effectivement, Colin va casser la gueule d’Ephram, mais pour d’autre raisons. Ce qui est surprenant, c’est qu’au contraire au départ, Colin et Ephram deviennent bons amis, laissant à la limite Bright de côté. Le personnage de Colin apparaît comme faible et déstabilisé dans les premiers épisodes et à besoin de l’appui de "l’étranger d’Everwood" dans lequel il se retrouve un temps. Leur amitié semble marcher un temps puisqu’il lui présente même sa soeur.
Et même lorsque la situation semble se déformer pour retrouver son apparence originelle (Ephram Vs Colin) c’est maintenant Emy qui est du côté de Colin (limite "en vers et contre tous") et Bright qui se fait taper par Colin.
Bref, la situation est simple mais évolue intelligement vers ce à quoi on ne s’imaginait pas. Et c’est tant mieux, car tout en parlant de ces fameuses relations "triangulaire" elle aime bien remuer sa cuisine interne.
Colin est un personnage idéal car il permet de faire le lien avec tout les intrigues de la saison, que ça soit la médecine (sa remise sur pied et les différents traumatismes qui y sont liés) les histoires d’amourettes adolescentes (ses liens avec Emy et Ephram et accessoirement de sa soeur avec Ephram) le chiantisme de la ville d’Everwood ( vu par sa soeur) et bien entendu la famille et la paternité (ici, le rapport parental est très protecteur, les parents étant limite soumis au fils, car ils cherchent à le protéger.) Colin est en relation directe avec la famille Brown (Andy est son médecin) et la famille Habbot (il sort avec Emy.) Bref, Colin, c’est la saison 1.


- Un final :
J’avais tout calculé et je présumais que cet article serait publié peu après le final.... mais à cause du sport (et parce que la saison fait 23 épisodes) je me suis fait avoir.
A charge de revanche.

Américan Dreams : This isn’t my génération.


- Dissection du générique :

* Premières images :

- Un transistor à main, passé au filtre vert pâle, apparaît au coin à gauche, tout de suite, symbole sans doute de l’importance musicale de la série.

- Juste en dessous un truc en violet, ça ressemble à une fleur ou à un tourne-disque, franchement, on sait pas trop ce que c’est, et ça apparaît beaucoup trop vite.

- Apparaissent les grandes bandes rouges en haut et en bas de l’écran, on les remarque pas trop, mais elles semblent représenter un long travelling sur les toits d’une ville.

- Puis, entre les bandes apparaît un avion, filmé de haut et volant sur un paysage rouge.

- Au dessus, avec des teintes rougeâtre aussi, deux personnages en train de danser au milieu d’appareils électroménager (sans doute tiré d’une vieille pub de l’époque.)

- Les bandes rouges se décalent vers le coin gauche de l’écran et deux carré bleus viennent les compléter dans un style purement 60’s.

- A côté de la pub, un petit dessin animé avec deux fleurs (une rouge et une bleu) qui s’embrassent, viens s’incruster (au moment même où le chanteur du générique prononce le mot "flowers".)

- Enfin, pendant que le titre de la série apparaît en bas, l’espèce de truc violet disparaît et est remplacé par une danseuse de ballet en filtre bleu ( pendant des danseurs électroménagers du dessus.)

* 2eme temps : Les 60’s

- L’image de transistor disparaît et est remplacé par deux fans hystérique des Beatles en train de hurler

- La danseuse et l’avion son remplacé par une longue case représentant Jackie et JF Kennedy enlacés (filtre bleu), complété par deux cases : une rouge à gauche, une bleu à droite.

- Les hystériques sont remplacés par un signal émetteur radio (filtre rouge) Le titre de la série commence à disparaître.

- Disparition des cases : Kennedy - Electroménagers - Fleurs, remplacés par une grande image (noir et blanche) de fans des Beatles. Sur leur pancarte on peut lire : "ELVIS IS DEAD. LONG LIVE THE BEATLES’ et "WE LOVE YOU, NEVER LEAVE US, complété par une photo (flouée) des Beatles."

- Apparition dans le coin gauche d’une image représentant une foule en liesse, coupée par une image de JFK faisant un discours.

- Les bandes se décalent vers la gauche, et le travelling rouge est éjecté au profit d’un bandeau jaune représentant un détail de l’alunissage.

- Les images du milieux sont elles aussi éjectées et remplacés par 4 cases.

* 3eme temps : Américan Bandstand.

- La case du à gauche haut représente un disque tournant sur un tourne disque. (le centre du disque est multicolore)

- Celle du haut au milieu montre un dessin animé (filtre rouge) où un petit bonhomme à lunette met un disque. (Impossible de ne pas penser à Luke.)

- Celle du haut à droite nous montre un détail sur une caméra du Bandstand (bleue) et le plan glisse vers les panneaux lumineux "On The Air" et "Applause".

- L’image du bas présente un travelling sur le présentateur du Bandstand en train de sortir du champ et un plan sur un moniteur de contrôle le montrant en train de parler. (Plan typique de la série.) Bref le troisième temps est très "American Bandstand"

- Le tout est complété par des cases jaunes et le nom du premier acteur s’affiche. (Gail O’Grady)

- La case Haut/Droite est changée par un plan du Logo "d’American Bandstand" qui trône au dessus du public.

- 2eme guest : Tom Verica

*4eme temps : Meg

- Les bandeaux coulisses encore une fois vers la droite. Un bandeau au filtre bleu fait son apparition, représentant un détail d’une vue sur une foule.

- Les images du milieu subissent un double glissement vertical et horizontal, pour être remplacé par un plan géant sur le présentateur d’American Bandstand. Pendant quelques microseconde, on peut voir une case au filtre bleu représentant un détail sur un cameraman.

- Le présentateur est remplacé par l’image de Meg en train de danser au milieu des autres. D’abord en noir et blanc, l’image passe en couleurs (très rouges).

- 3eme nom et 4eme nom à apparaître : Britanny Show (juste au moment où Meg danse, ça n’est pas un hasard du tout...) et Will Estes.

- Les bandeaux coulisses sur la gauche. Bandeau rouge représentant un détail sur une foule (très très voilée) complété par un bandeau vert.

- L’image du milieu passe de Meg dansant à une télévision noir et blanc montrant une fille ressemblant à Meg en train de danser au milieu d’autres. Puis sur une foule de jeunes en train de danser. Puis, sur une lampe de flash en train d’éclater. Le tout est en teintes très bleu.

*5eme temps : Insouciance (ou enfance)

- L’image centrale explose en 6 vignettes.

- Case en haut à gauche : Will en train de rire. Il tient un truc vert (un boomerang ?)

- Case en haut au milieu : Une jeune fille en train de prendre une photo (filtre bleu.) Transition immédiate avec le flash d’appareil photo venant d’éclater.

- Case en haut à droite : Un dessin animé (filtre rouge) avec deux enfants blondinets.

- Case en bas à gauche : Scène de film de l’époque. Deux acteurs, heureux dans une voiture.

- Case en bas au milieu : Un gros monstre doré d’un film de l’époque et qui s’avance vers la caméra.

- Case en bas à droite : Deux marionnettes qui ont très peur. (Leur visage est tourné vers la gauche... donc vers le gros monstre.)

- 5eme nom : Jonathan Adams.

*6eme temps : Evénements des 60’s.

- Les bandes du haut et du bas, coulissent vers le haut et se changent en deux bande, bleu et violette. Les images sont des détails de plans de tournage, mais elles sont tellement voilées que je refuse de tenter de les disséquer.

- Les 6 images centrales sont changés par 4 autres de tailles différentes

- Case de gauche : Un film d’archive montrant un hélicoptère en train de se poser (Vietnam ?)

- Case de droite/haut : Un joueur de foot américain faisant une passe.

- Case de droite/bas/milieu : Martin Luther King dans un discours.

- Case de droite/bas/droite : Le drapeau américain qui flotte.

- Le tout coulisse sur la gauche et est remplacé par une image géante d’un manège de Disneyworld en pleine action.

- 6eme nom et 7eme nom : Vanessa Lengies et Arlen Escarpeta.

*7eme temps : Convivialité.

- Pendant que l’image centrale est remplacé par 3 cases qui coulissent vers la droite, les bandeaux du haut coulissent vers la gauche. Les couleurs sont verte, orange et jaune.

- Case de gauche : Le drapeau américain porté par une foule, on ne voit pas bien, la caméra tremblant. (Le chanteur prononce le mot "Freedom à ce moment là)

- Case de droite/haut : Trois personnes en train de s’étreindre (filtre jaune)

- Case de droite/bas : Une petite fille s’amusant au jeux de "la queue de l’âne".

- Puis, les cases sont changées par trois autre :

- Case de gauche : Le couple Pryor en train de s’étreindre. La caméra est plus posé sur la réaction de Catherine et Jack est en retrait. Le tout est filtré en bleu.

- Case de droite/haut : Sam sous la neige.

- Case de droite/bas : Deux surfeurs sur la plage,

- Puis progressivement, les 3 cases changent de sujet :

- Case de droite/bas : un char de carnaval avec écrit dessus "ATOMS FOR PEACE."

- Case de droite/haut : Un extrait de la série où Roxanne est en train de taquiner Meg (en costume de fanfare) qui est complètement choquée.

- Case de gauche : Sur la même façon de filmé, la caméra est centrée sur madame Pryor en train de regarder quelque chose vers le haut.

- 8eme nom et 9eme nom : Sarah Ramos et Ehan Dampf

*8eme temps : La famille

- Pendant que les bandes coulissent vers la gauche en Vert/violet/jaune, l’ordre des cases du milieu change une dernière fois.

- Case de haut/gauche : Un dessin animé représentant une ménagère en train de faire apparaître sa famille et la table de la maison d’un coup de baguette magique. Ce qui n’est pas innocent, c’est que cette case se trouve à l’endroit où se trouvait celle de Catherine Pryor.

- Case de haut/droite : Suite du plan sur Meg et Roxanne.

- Case du bas/gauche : Un paon, sigle d’une chaîne de télévision. C’est l’ancien logo de la NBC, la chaîne qui diffuse... American Dreams.

- Case du bas/milieu : Des étudiants dans un concert. L’image est illisible car coloré d’un rouge pétant. (Mais en arrêt sur image noir et blanc, c’est très clair.)

- Case du bas/droite : Patty, dehors en train de sourire à quelqu’un.

- La case de haut/droite se change en un plan d’Henry qui sourit.

- La case de Haut/Gauche du dessin animé est changé par un plan de la famille Pryor à table. Preuve symbolique que cette famille est la pure représentation de la famille "type" des 60’s. Enfin, on devine qu’ils sont à table, car ce n’est que leurs visages que l’on voit, ( JJ, Jack, Will, puis Meg) en train de discuter, sourire ou penser. L’image est de type "Super8". Elle termine sur un plan général de la famille autour de la table.

- La case du bas/droite s’efface.

- La case de Haut/droite est remplacé par une image d’archive sur Nixon descendant d’avion.

- Dernier coulissement des bandes du haut. Les couleurs sont bleues et vertes.

- La mention : "Développée par Josh Goldstein et Jonathan Price." est affiché.

- La case du bas/milieu s’efface et est remplacé par un plan de la terre vue de la lune. (filtre bleu)

- La case du bas/gauche (paon) s’efface.

- La mention "Crée par Jonathan Price" s’affiche.

- La case du haut/droite (Nixon) s’efface, puis la case bas/droite (Lune) puis, le bandeau, ne laissant que comme dernière image du générique celle de la famille Pryor autour de la table (on remarquera que Roxanne est avec eux.)

Tout ça en 58 secondes. Cette analyse exhaustive des images du générique permet à la fois de savoir les thèmes qui seront abordés dans la série, mais aussi leur importance. Si l’on voit plus d’images représentant la musique, American Bandstand, l’actualité, le côté "insouciant" des 60’s mêlé à l’actualité de l’époque ou la famille, c’est qu’effectivement, ils ont une certaine importance. (Alors qu’au contraire, le football américain fait juste l’objet d’une apparition furtive.)
Elles donnent aussi l’importance des personnages qui sont intégrés peu à peu dans le générique. On passe d’abord, à des images d’archives. Le fait que Meg est le premier personnage à apparaître (et dans un plan large ce qui ne sera jamais le cas des autres) avec le nom de l’actrice au même moment, ne nous fait pas tromper : c’est elle l’héroïne... ou du moins le personnage principal. Enfin, le visage des autres acteurs est de plus en plus mêlées à des scènes de vie des 60’s, l’on peut constater que ce procédé permet de les insérer peu à peu dans l’époque. Enfin, les bandes aux couleurs très variées et pétantes qui entre en résonances avec les filtres des différentes images, ce qui donne tout de suite une touche très 60’s au générique et fait ressortir le côté "insouciant" que l’on donne à l’époque.

Une époque où les valeurs changent.


- Nous rappeler comment était les 60’s passe avant tout par nous montrer comment se conduisait la famille type WASP (pour les incultes : White Anglo Saxon Protestant ) dans ces années là. Les Pryors sont à la base, le reflet type du cliché : Papa au travail, maman au foyer, les 4 enfants, dont un garçon qui joue au football américain et une fille qui fait partie de l’équipe des pompoms girls. On ne peut pas faire plus gros.
Jack Pryor est la figure type du Patriarche (rien à voir avec ces tapettes d’Everwood qui se demandent comment élever leur gosses) il dirige sa famille, c’est sur lui que repose les économies de la famille, c’est lui qui prend les décisions pour le groupe et qui répare les chaises.
La série rapporte ces comportements un peu désuet qu’on a oublié, surtout les questions d’éducations religieuses avec la prière du soir du petit dernier, la préparation d’une crèche ou l’apprentissage des noms des 12 apôtres obligatoires. Tout ces rituels peuvent paraître déplacés ou pudibonds, mais ils sont finalement la transposition d’une réalité pour les petits chrétiens tel que Will et Patty, d’autant plus que toute la famille est éduqué dans une institution privée dirigée par des prêtre ou qu’il arrive à la famille d’inviter un prêtre à sa table (alors que ça vous semble peut-être complètement déplacé pour des parents d’élèves d’inviter à prof à leur table, le fait d’inviter un membre du clergé à sa table se pratique toujours dans les paroisses... oui, oui, même en France.) De plus, lorsque la série parle de religion, c’est avant tout en témoin des pratiques cathos, et non pas pour nous donner une morale descendue du ciel (Oui, c’est bien de 7th Heaven dont je parle...) Evidemment, la série ne se prive pas de parler religion ou de traiter d’une pratique sous l’angle de la religion...(l’avortement pour ne parler que de ça...) mais, elle laisse rarement place à une morale tranchée ou pudibonde, et nous montre les opinions courantes à l’époque sans prendre partie.
Les valeurs WASP existent aussi par des petits rituels, comme la lecture des bulletins qui influera sur l’argent de poche, ou.... .

Si la famille Pryor est (à la base) un cliché, ce sont les personnages qui viennent s’y greffer qui, eux, sont en premier signes du changement des moeurs : Roxane, issue d’une famille monoparentale (et détestant son beau père), figure de l’adolescente plus effrontée, Sam, l’un des premiers noir à pouvoir intégrer une école "pour blanc", Collin, une jeune fille célibataire et indépendante que Jerry va rencontrer et Luke, le petit copain musicologue, fan de blues, de Jazz et de Bob Dylan (et qui n’a aucun problème à se mêler avec la communauté noir, pour laquelle il joue de l’orgue.) Sans parler du personnage de Michaël le régisseur de Bandstand, dont j’ai pressenti un moment qu’il pourrait être homosexuel (il refuse à sa mère de présenter sa fiancée, il est "pour ainsi dire" casé...) Ils sont des figures assez marginales pour l’époque, mais qui montrent une évolution du monde à venir ou en cours.

Car sous couvert de nous montrer les années 60, Américain Dreams, montre aussi un monde où les valeurs changent et où les personnages sont obligés de passer à travers ces changements. Ainsi, la mère Pryor devient la première à dévier de la voie qui lui était tracée, elle commence à vouloir s’éduquer et à fréquenter des cercles d’étudiants à l’université, et aussi à vouloir se cultiver et ne pas rester au niveau "terre à terre" de ses amis. En chemin, elle croisera aussi les premiers fumeurs de joints (traumatisme : pour l’époque, c’est une drogue...) et une jeune fille qui a pratiqué un avortement.
Jack Pryor, lui assez condescendant avec son employé, découvre le pouvoir d’achat des noirs et des démunis. Le parallèle est d’ailleurs souvent fait entre la famille Pryor et la famille d’Henry, noir et pauvre. D’ailleurs, les personnages ont souvent un maximum d’interaction entre eux (Sam n’est pas seulement le fils d’Henry, mais un ami de Meg et le partenaire de course de Jerry) afin de parler de la négritude dans les années 60 dans ses différents aspects. Elle montre elle aussi différent aspects : si Henry et Sam font tout pour s’intégrer dans la société "blanche" sans conflit, quitte à devoir laisser de côté leur dignité (Henry reste le subalterne de Jack, Sam se fait éjecter des restos "blancs" sans broncher) leur cousin Nathan, qui, s’il est tête à claque comme un "Pratt-Like" à l’avantage de montrer un autre aspect de la communauté noire : celle, proche des Black-Panthers, qui voit le conflit dans toutes les situations interraciales, quitte à les provoquer. Son attitude, si elle est limite outrancière et abusive, montre les opinions diverses de l’autre "coté de la barrière".

Une chose agréable dans cette série, c’est qu’elle ne cherche pas à se farcir d’intrigues tordues ou tarabiscotées. On à d’ailleurs l’impression de les avoir déjà vu quelques part ces intrigues de Jerry, recherchant une université qui l’accepte en tant que joueur de football américain (Code Quantum en parlait, Forrest Gump aussi...) ou de Meg découvrant son premier amour (la liste serait longue...) pourtant, ça marche ! La série fait preuve au contraire de beaucoup de fraîcheur et sait rester simple dans ses intrigues sans pour autant se réduire au simplisme.

L’époque :

Elle est vraiment décrite dans ses moindres détails et les occasions ne manquent pas aux scénaristes de faire des allusions : D’abord la musique, qui est à la base même de la série. En effet, NBC à voulut que les chanteurs passant au Bandstand, soit des artistes de maintenant, déguisés pour l’occasion et réinterprétant des tubes de l’époque. Bon, personnellement, je m’en tamponne un peu, vu que ma culture sur les groupes de l’époque est très mince, et que les stars de la chanson américaine de maintenant me font gerber. Mais, bon, tant qu’ils ne n’interprête pas les Beatles ou les Rollings Stones par des têtes de cons, ça me convient. Par contre, ce que ça nous fait prendre conscience, (et surtout vis à vis des opinions de Luke) c’est que les "standards" du rock, étaient à l’époque des chansons ultra commerciale à deux sous. (Enfin, j’exagère, heureusement certaines sont tombées dans l’oublis d’où elles ont eu raison de ne jamais ressortir.) La bande son des épisodes est ponctué par toutes ces musiques plus ou moins reconnues maintenant ( Tiens, "Sond of Silence" ça date de cette époque. Ha cool, les "Beachs Boys"...)

Ensuite, viens surtout le boom technologique de l’époque. Ca n’est pas pour rien que Jack Pryor vend des téléviseurs, le procédant permettant de nous montrer l’essor fulgurant de ce média, et aussi, l’occasion, par les écrans de resortir des images d’époques (la série remontrant des nanars célèbre ou des émissions marquantes par ce biais.) On y trouve aussi toute la gamme de nouvelles machines qui n’étaient pas encore dans les habitudes de consommation. (les aliments surgelés, les fours électriques)

Enfin, on a un rappel des événements de l’époque. Comme Code Quantum ou Dark Skies, la série profite chaque semaine pour saler un épisode ou pour le faire tourner autour d’un fait d’actualité. (Et la série commence en 1962, année très propice aux événements, comme l’a fait remarquer Claude François dans sa chanson.)
La série commence d’ailleurs sur la mort de JFK, (événements qui sera évoqué à plusieurs reprise dans la série...) puis passera par la loi sur le droit à l’égalité, le passage des Beatles aux USA ou la marche pour les Civils Rights.

Reproches :
Si les intrigues sur le football américains sont un peu chiante, l’intrigue amoureuse de Jerry à quelques lacunes : alors, que pendant plusieurs épisodes, Jerry revient vers Beth, puis reste avec elle, d’un seul coup ils se mettent à reparler des 3 semaines où ils n’étaient plus ensembles comme si cela venait de se faire.
Mis à part ça, je suis assez bon public pour bien aimer les minauderies de Meg et Roxanne ou les reproches pudibonds outrés de la petite Patty. ( Tête à claque "pour de vrai".)


Millennial Loose (2) :
Ou comment une rediff de Millennium a faillit avoir des effets sur ma vie sociale...

Résolution du cliffhangher :
En regardant l’épisode le lendemain après midi, je me suis rendu compte que l’épisode n’avait que 20 minutes de retard (au lieu des 40 habituelles) et qu’en programmant pour 1:20, j’avais le droit à un épisode qui suivait quasiment l’horaire (juste un peu de pub et un CD’Aujourd’hui et c’est bon.) Pourtant, je n’ai pas eu le courage de regarder le fameux passage du "massacre familial", et l’ai pleutrement passé en accéléré.

2eme épisode : Ma Voisine roumaine qu’habite presqu’à-côté :
Ce soir là, ma voisine de deux portes d’à côté, une jolie roumaine de mon âge, (qui exhale une odeur qui me rappelle le chocolat) et que je connaissais un peu, vint me demander si j’avais un pas quelques livres à lui prêter. Je l’invite chez moi, on parle bouquin, puis des posters que j’ai sur le mur, et on enchaîne sur l’art. Je tente de lui expliquer ma passion pour la bande dessinée qu’elle n’aime pas. Elle est plutôt amusée par mes exposés de passionné que réellement convaincue. Puis, l’on parle disque. Tout en lui faisant écouter un album de Nitin Sawhney, elle tombe sur un cd qui attire sa curiosité :
"Ho Quantum Leap !!

- Tiens, une fan.

- Ho, j’adorais cette série, surrtout lui il est trrop drrole." Dit-elle en désignant Al sur la pochette.
Je lui confiais que ce cd m’avait été donné lors d’une convention de Code Quantum et qu’il serait limite collector si ce n’était pas un cd gravé.
"Ho, j’adorrais cette série ! Lorrsque ça passait, lorsque j’étais au lycée et j’étais trrop amourreuse de Scott Bakula !

- Quoi, mais.... c’était quand ça ?

- Je sais, pas, il y a quatrre ou cinq ans..."
Je déglutit. Code Quantum, une série qui s’est tournée de 1989 à 1993 et dont la première diffusion en France date déjà d’ici y a une dizaine d’année, n’a été découverte en Roumanie qu’il y a 5 ans. Le pilote ayant mis 10 ans avant d’atteindre ce pays.

Ce soir là, je connu l’une des spécificité de la télévision roumaine, quelques semaines plus tard j’en découvrit une autre assez intéressante : Les épisodes de Millennium étaient passés vers 22:30 ! (De quoi faire passer France 2 pour une chaîne rétrograde.)

Je fit cette découverte un soir que moi et Simona (c’est le nom de ma voisine roumaine de presqu’à-côté...) étions sortis pour louer une cassette vidéo. Elle recherchait un polar qui soit avec De Niro (parrce qu’elle l’aime trrrrop.) En fouillant les divers films qui nous étaient proposé, on tombe sur ce film, avec Lance Heriksen. Je fais remarquer au passage que j’aime bien cet acteur.
"Oui, il a joué dans MillenniuM." fait-elle remarquer au passage.
Je la regardais avec l’impression d’avoir vu un extraterrestre prendre sa place.
"Quoi, tu... tu connais MillenniuM ?

- Oui, je regardais ça le soir. Je me souviens, je m’enferrmais chez mes parents, la nuit et je me faisais peurr.

- J’ai des épisodes enregistrés en cassette vidéo si ça t’intéresse.

- Oui, ça m’intéresse, mais pas ce soir !"
Finalement, on a loué Copland (avec Eddie Falco, Michel Rappaport et Robert Patrick) et je lui ai promis qu’un de ces soirs, on se regarderait les épisodes que j’avais enregistré ensemble. (Au passage, tout en tapant ce passage, elle est passé pour me demander si j’avais de l’huile pour pouvoir se faire des frites. Elle à un peu grincé des dents devant un sketch des guignols où un personnage faisait : "St Etienne c’est un peu la Roumanie à trois heures de Paris.")

Environ une semaine plus tard, elle frappa à ma porte parce qu’elle n’avait rien à faire et voulait qu’on regarde ensemble les épisodes de MillenniuM que j’avais sur cassette. Au passage, (et en inspirant une odeur de chocolat, chose d’ailleurs bizarre, puisque ce soir là j’apprit qu’elle ne supportais pas les trucs sucrés) je me fit la remarque que cette fille était vraiment une perle rare.
On se mit sur mon lit (pour les vicieux, j’ai dit "sur" pas "dans"... souvenez vous, je n’ai rien d’autres que ça en face de mon téléviseur) avec un paquet de chips et se partageant le coussin posé contre le mur, et j’enclenchais la cassette :
Elle frissonna un peu devant.... mais, au milieu de l’épisode se rendit compte qu’elle l’avait déjà vu. Je lui expliquais un peu la fin.
L’épisode suivant se passa sans histoire, même si dans son souvenir c’était un épisode horrifique.
Lorsqu’on entama The Fourth Horseman, je fus un peu plus tendu. Je lui expliquais qu’il y avait un passage que j’avais pas digéré pendant des années. Celui où toute une famille (du Kansas ?) est infecté par un virus le jour de la fête des mères. En à peu près 30 secondes on les voit saigner du sang et mourir en gémissant sur leur moquette (en passant par des détails glauques comme "qui à rajouté du ketchup sur ce maïs...)

Ce passage est une chose qui m’a marqué à vie depuis ce jour d’Août 2000 où en grand fan de Millennium (déjà honteux de s’être endormis en attendant la suite de la storyline "des coqs") je décidais envers et contre tout de suivre mon épisode, alors que j’étais en vacances dans les Alpes avec ma famille. J’étais presqu’adulte ce jour là je décidais de regarder l’épisode sans réveiller les autres. Le téléviseur se trouvait dans la grande salle du duplex, en bout du canapé du bas. Dans l’étage du haut et seulement séparé par un escalier (sans porte, ni rideau entre) ma soeur et mes parents dormaient. Je regardais donc l’épisode en faisant le moins de bruit ou de lumière possible : la tête collée la plus près de l’écran, la pièce entièrement plongé dans le noir et le silence environnant. Inutile de préciser que je me suis pris cette scène de plein fouet comme un freesbee en métal lancé à 100 KM heure. Quoique, l’horreur inspirée par cette scène ne me fit pas d’effet immédiatement. Immédiatement, je frisonnais juste et restais accros à la suite.
Ce n’est qu’une fois couché dans l’autre pièce que la scène revint sous mes yeux... en boucle. Je revoyais chaque détail et me repassais les cris muets des victimes. Je tentais vainement de bouquiner, mais n’arrivait pas à me concentrer (de plus, je devais faire le moins de lumière pour ne pas réveiller mon frangin... foutues maisons de vacances trop petite) Je me souvient m’être endormis, puis réveillé. Je n’arrivais pas à me détacher cette scène de l’esprit, qui revenait sans cesse, sans cesse et sans cesse. Je savais qu’il n’y avais pas de solution à cete mort (d’autant plus que j’avais été spoilé de la suite par un magazine...)
Pourtant, j’étais fasciné par ces images et fasciné par ma propre peur : cela faisait longtemps qu’un truc irrationnel ne m’avait pas foutu les chtouilles comme ça. J’avais pas vraiment peur des maladies et des germes (ce qui ne m’étais jamais arrivé auparavant) mais peur de l’inéluctable. Si demain ma famille devait mourir autour de moi, je serais obligé d’en être le témoin horrifié. Il y avait aussi le fait que je lisais du Stephen King à l’époque (et que jamais je n’avais trouvé cela effrayant) et que j’écrivais un pseudo bouquin à l’époque.... et que ça commençait par un type qui trouvait les restes démembrés d’une caissière sous des décombres. Je pris conscience qu’un passage devait être écrit efficacement pour faire peur.
Et je ne vous raconte pas la gueule que je tirais au repas de famille qui avait lieu le lendemain midi (avec une journée ensolleillée et des niaiseries à la radio) ni de l’effacement progressif de ma peur (elle me revient parfois de temps à autres, mais se traduise plus par de l’angoisse paranoïaque qu’a de la panique) ni de mon bouquin (toujours en écriture après 4 ans de chantier.... et à peine 15 pages d’achevées.)


L’inscription "Kansas 19...." s’inscrivit et je commençais à devenir nerveux. Elle mit sa main dans la mienne en me disant que tout irait bien. Et effectivement, à la fin de la scène, je me rendit compte que c’était moins terrible que ce dont je me souvenais. Par contre sa nervosité s’accrut à partir de cette scène. On discuta pendant certain moment de l’épisode. Tout cela lui faisait remonter la peur des virus, la peur de la contamination et de la fin de tout. Et son angoisse était de plus en plus palpable.
On passa à "The Time Is Near" de la même façon. On discutais parfois entre les scènes, lui demandant si ça allait. Elle me répondit que oui. Puis, à partir de la scène de "L’illusion de Lara Means" je décidais de la lâcher et d’arrêter de tout commenter et de voir sa réaction après. La scène hallucinante passa, puis celle finale de la saison 2, en silence, nos yeux impossible de se décrocher du téléviseur. Puis, ce fut la fin de l’épisode.
Je la regardais, histoire de voir sa réaction. Elle avait le souffle coupé, était blanche et ses yeux étaient un peu rouge. Elle s’appuya sur moi et laissa éclater ses sanglots dans mes bras. Cela dura deux bonne minute, je lui dis que ça passerait, que tout allait bien ici. Elle essuya ses larmes et me dit :
"D’habitude, je ne pleure pas devant la télé, mais là, ça m’a fait peurr. J’ai sentis un vide. Une solitude. J’aimerais tellement être prrès de ma famille et de mon petit copain en rroumanie."

Depuis ce jour, Simona n’est plus pour moi que la voisine roumaine qu’habite-presqu’à-côté et rien d’autres. J’aime pas trop être assimilé à de la solitude.

Pour la prochaine chronique, j’ai décidé de passer la main à un gars qui..... bah.... heu.... Vous verrez.
D’ici là, j’espère que Snyder aura rattrapé son retard sur les chroniques de Buffy, Greg (le trekker) sur celles de Dead Zone, les autres sur MillenniuM aussi. Bon, et si vous n’êtes pas passé chez Edusa ils ont fait leur chronique d’Hiver, toujours aussi passionnante, avec la présentation des séries sans spoilers et toujours aussi motivantes, des articles humoristiques excellents, et une Estelle.... Estellienne. A se demander si on va pas en engager une à la LTE ( c’est pas le nombre de candidats qui manquent, il y a juste à pécher parmi tout ces égarés qui se sont échoués, on ne sait comment, sur le forum.) Sur EDUSA, Conundrum vous parlera de l’angouement quasi hystérique pour Wonderfalls. Si ça peut le rassurer, je suis déjà fan aussi (pour avoir vu le générique.... et l’avatar de Ju... j’ai l’impression qu’elle me fait des yeux doux, oui, à moi.) Par contre, leur top 10 géant m’inquiète.... Pourquoi ? Parce que "The Time Is Near", "23:00-24:00 (saison 1)" et "Mirror Image", quelques uns de mes épisodes préférées, toutes séries confondues, sont passés et sont seulement entre 40 et 30. Si dans le top ten du haut je trouve des trucs comme Phase One, One More With Feeling ou un quelconque épisode d’Angel, je gueule (et très fort !) Non, Alias, Buffy, Angel, Friends, c’est sympa.... mais les mettre au dessu des meilleurs épisodes de L&0, MilllenniuM ou Code Quantum, c’est criminel.
Si il y a pas une bonne surprise dans les prochains top ten, j’envois des kiwis explosifs à la rédac d’Edusa !!
D’ici là, votez pour le deuxième tour des régionales (c’est très politiquement correct de dire ça...) lavez-vos chaussettes (c’est un conseil comme un autre) et évitez de pousser des vieux sous les bus (je sais que ça fait un bruit rigolo lors du choc, mais c’est pas une raison non plus.)

The Mad_Squiggeur.