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Episode 1.04

Burn Cupidon, Burn !

mercredi 25 février 2004, par Mad_Dog

Amuses gueules.
Compilations de trucs que j’ai envie de dire à propos des séries mais que j’ai un peu oublié en passant sur le forum (et puis ça me fait chier d’ouvrir un topic spécialement pour ça.) :


- ’Toscopomaton :
Tout les deux mois, je donnerais une petite vue des différents programmes que j’enregistre chaque semaine afin de pouvoir éventuellement en parler dans mes chroniques ou par simple curiosité : (Si vous voulez, vous pouvez jouer à deviner à quoi ça correspond.)
M6 : 20:55-00:20 SAM
TF1 17:00 17:50 SAM
Canal + 20:30 20:55 SAM
TF1 00:20 01:25 DIM
France 2 18:00- 18:50 LUN/VEND
France 2 15:25 17:00 DIM
France 2 01:05 02:30 VEN


- Les retards :
Exploit, Jeudi 12 Février ni The Street, ni Millennium n’avait de retard. L’un parce qu’il était enfin affiché dans le programme à l’horaire prévu (c’est à dire 22:20 au lieu de 22:00) l’autre parce que... l’émission de Guillaume Durand et le journal de la nuit étaient à l’heure (si si, c’est arrivé) et que l’épisode à commencé pile poil au bond moment. C’est presqu’un fait sans précédant.
American Dream : 5 mn de retard (14/02)
Everwood (et par ricochet Boston Public :) 10 mn de retard. (15/02)
Les Experts : 28 mn de retard.
MillenniuM : 20 mn de retard (20/02)


- Test : Télé 2 Semaine :
Tiens, cette semaine au lieu du télé Z habituel, j’ai opté pour ce nouveau magazine de télé, réactions à chaud, (n°4 du 21 février au 5 mars...) :

- Bien : Les questions télés (Fun) "les grands moments de la journée" par genre (assez large), un avis sur tout les programmes de prime, leur logo en forme de pomme, leurs mini articles sur American Dream, Dead Zone, Monk, Scrubs, les Sopranos, etc... entre deux jours de la semaine.

- Indifférent : Edito/Courrier des lecteurs (normaux) Echos (rien d’inhabituels) Les pages "Coulisses TV" (Pas mal, de niveau "Télé Mag") la présentation des programmes (style "TV Mag") les pages ciné, santé, beauté, horoscope, etc... (Who care ?)

- Naze : 2 pages "Stars", un ban d’essai "Corinne Touzet ou Astrid Veillon", un article sur Alias (bien pourri, avec une interview sans intérêt, une présentation des persos "limite spoiler", un encadré sur Michael Vartan, les spoilers en rouges au centre de la page, un résumé ridicule de la série) les "temps forts" de la quinzaine ( ils ne conseillent que de la merde) les Sopranos saison 4 (ils la présente comme inédite, "les fans commençaient à s’impatienter", il y a de quoi rire lorsqu’on sait que cette saison 4 est déjà passé 2 fois et a même fait l’objet d’une rediffusion sur France 2 il y a plus de 6 mois...) mettre "Un, Dos Tres" dans les téléfilms, et le fait que comme un couillon je me suis spoiler pour les 2 prochaines semaines dans chaques séries et qu’ils ont faillis me spoiler la saison 3 d’Alias ces cons.

- Bilan : Bah, mis à part le fait d’annoncer les programmes télé 2 semaines à l’avance, ils ont rien de mieux que ne proposerait un journal comme TV Mag... or, celui-ci est gratuit avec le journal, ce qui est un avantage et un bon compromis. Pour les fauchés, rabattez vous sur le Télé Z ; pour les riches, continuez à lire Télérama (qui est partisan, intellectualiste, snob... mais qui a le mérite de prendre partie pour quelque chose) pour les câblés continuez à lire TVCSH ; pour les cons continuez à lire Télé Star et Télé 7 jours.

La honte de la Quinzaine :
J’adore la saison 7 de Buffy, mais il y a des limites. Je viens d’apprendre que le prénom du principal Wood est "Robin"... "Robin Wood", ils pouvaient pas trouver un jeux de mot plus foireux non plus ? Manquerait que son nom devienne saint.

Rectificatif :
Désolé pour mon article sur Dead Zone, il était trop pointu et vous à laisser pensé que la prochaine fois ça serait aussi documenté et détaillé. Bah non, et les prochains articles achèveront de vous convaincre.

Boston Public : Le Bilan est Triste.
Où comment Boston Public est sûrement une mauvaise série, sinon j’aurais pas écrit un article aussi long là dessus...

Finalement, si l’on récapitule la série Boston Public, on se rend compte qu’on s’est une fois de plus arnaquer. En trois ans on y a cru, cru que la série maintiendrait le niveau, cru que les scénarios allaient remonter la pente, cru que du sang neuf allait apporter de nouvelles idées, cru que ça allait décoller et on s’est fait niquer. Récapitulatif.

La première saison :
Après un pilote vraiment efficace et bourré d’événement, la série explose littéralement, et c’est la folie. A cet époque, les têtes d’affiches sont deux profs ressemblent à Ken & Barbie : Harry Senate & Lauren Davies. L’administration est représenté par Guber et Harper et le tragicomique par Lipschultz et Marla Hendrix. A l’époque, la moyenne des épisodes sont plutôt sympa, entre pédagogie humaine, ado espiègle (dont Cheryl la webmastrice fouineuse, restera la vraie bonne idée) et histoires de profs. Malheureusement, on reconnaît un peu trop "la patte E.Kelley" : événements zarbs (Senate tirant des coups de feux, Guber se prenant un sein en silicone dans la tête, match de catch avec une obèse) et histoires judiciaires : la série fait un cross-over avec The Practice dès les premiers épisodes, le frère d’Harper est avocat, et on les verra au tribunal dans de nombreux épisodes : contre des parents d’élèves, contre des élèves, contre des profs... etc. La première saison nous sensibilise sur le métier de prof, nerveux, sous-payé, ingrat, mais finalement gratifiant. La fin de la saison coule quand même le grand sentimentalisme.
Bilan des disparus : Un prof aux cheveux frisés (partie faire le traître un ans dans Alias...) et le prof de sport.

La deuxième saison :
Apparitions : Ronnie Cook, Danny Hanson, Miss crochet (apparue 2 épisodes avant) et son fils, la fille d’Harper, le prof de physique et aussi un prof de sport (pour un épisode.)
C’était une année de merde pour DEK, il fait chuter Ally Mc Beal dans le n’importe quoi avant d’enterrer la série, Girls club est un bide et The Practice... enfin...heu... subit une baisse de forme quoi. Boston Public n’est pas en reste puisqu’elle entame sa pire année. (Quoique...) DEK fait apparaître des nouveaux persos, Ronnie "tête à claque" Cook, Danny "casse-couille" Hanson et Mme "balais dans le cul" Crochet qui monopolisent le temps d’antenne. Pour les autres, il se donne à coeur joie à son sport préféré : La Kelleyrisation. Ainsi, les personnages qu’étaient Harry Senate et Lauren Davies disparaissent temporairement et se retrouve au même plan que Marilyn, Marla ou la secrétaire d’Harper : celui de personnage de tierce plan. C’est à dire qu’ils sont là pour balancer une ou deux phrases par épisodes et de temps en temps on en sort un du placard pour lui faire vivre une histoire le temps d’un ou deux épisodes. C’est Harry Senate qui s’en sortira le mieux mais pour avoir des histoires totalement déprimantes.
Car, une autre de ses faiblesses de Boston Public, ce sont ces histoires de profs à la limite du sensationnel qui fait souvent dans les événements "qui n’arrivent jamais, mais en fait...si." Autant dans la saison 1 ça pouvait passer, autant dans la saison 2 ça devient franchement n’importe quoi : des élèves font un site prônant l’anorexie, Mme Crochet décide d’acheter une prothèse, Ronnie laisse son copain jouer Shakespeare (comme un pied) devant toute une classe hilare, Mme Crochet enterre son ancienne main, Ronnie s’occupe d’un élève trop-actif, Mme Crochet découvre que son fils est bissexuel, la secrétaire d’Harper écrit des articles sur le sexe, le fils de Mme Crochet sort avec la fille d’Harper, le prof de physique fait des avances sexuelles à des femmes sur le net sans savoir que ce sont des lycéennes de Winslow High, Mme Crochet... oui, car ce personnage (censée être une parent d’élève à la base, je vous rappelle) va revenir dans tout les épisodes. Bon, il y en a beaucoup que ça gonflait, mais perso j’étais pas contre.
Pourquoi ? Parceque ça apportait du comique à la série !! Et d’ailleurs, la seule chose qui me laissait encore devant le poste (même si j’ai bien décroché par endroit) c’était qu’il y avait une story-line comique à chaque épisode. De plus, un peu avant la fin, quelques épisodes commençaient à devenir plus intéressant : Lipschultz se découvrait une famille, Senate bossait avec une ancienne élève qui avait arrêté le strip tease, sans parler de l’épisode de l’anniversaire d’Harper, totalement déconnant (épisode que j’ai malheureusement loupé.)
Malheureusement, comme il fallait absolument terminer la série sur une note pourrie, Kelley poignarde Senate, et termine la saison dans le n’importe quoi le plus total.
Bilan des disparus : La secrétaire, Miss Crochet (et son fils !), le prof de chimie, l’hystérique "sentez-moi ces chaussures." et Lauren Davies, morte de Kelleyrisation abusive.

La troisième saison :
Apparitions : Heckel et Jeckel (alias Zac et... truc), Kimberly Woods, Marcie, la nouvelle secrétaire d’Harper.
Bon, avec cette 3eme saison, les Edusiens nous avaient promis que ça allait mieux, que Kelley avait abandonné la série et que son successeur Katims gérait mieux les storylines que DEK, qu’Henson serait plus potable, etc... Ils se sont bien foutu de notre gueules.
Oui, parceque malgré de bons épisodes de présentations, la série continue à brasser des intrigues pas terribles, et pire, avec la disparition de DEK, le côté comique a disparu. Je pensais que le point de vue des élèves serait plus présent avec la télé "Winslow One" (tu parle...) je pensais que les profs serait plus présents dans leur diversité (tu parle, mis à part Marla et Marilyn un peu plus présente, ce sont toujours les mêmes qui tiennent le haut de l’affiche...) je pensais que les story-lines seraient un peu plus intéressantes. A tiens, parlons-en des story-lines : Heckel qui drague Ronnie, Jeckel qui part en virée avec ses élèves ou qui couche avec la mère d’un élève, Harper qui tue un parent d’élève, Ronnie qui devient principal-adjointe, des élèves qui vendent leur virginité, qui spolient ceux qui leur on fait un bébé, qui font du Yamakasi, qui sortent d’American Idol, qui trichent grace à Vern Troyer.... STOP !
Dès qu’une série se retrouve à devoir engager Vern Troyer pour faire marrer les gens, c’est qu’elle est irrémédiablement foutue.
Quant aux personnages, mis à part un Hanson plus intéressant (et encore, je suis gentil... enfin, moins exaspérant et moins "Senate 2.0) , des Guber et Harper plus centré sur le lycée que sur leur vie privée ; on a un Senate devenu sans intérêt qui agonise 4 épisodes avant de se faire Kelleyriser, Heckel et Jeckel semblables à des bellâtres sans intérêt, et Kimberly Woods.... J’aimais bien Kim, elle jouait le rôle d’une prof un peu gaffeuse et inexpérimentée, elle était assez marrante, trop souriante et si on lui aurait donnée un arc autre que "ho mon dieu, à cause moi Harper à tué un parent d’élève" elle aurait put être prometteuse. Manque de pot, elle se faisait expulser en moins de 8 épisodes !
Le final est pas mal en fin de compte. D’abord parce qu’ on voit que Ronnie Cook s’est fait bernée par l’académie (et pan, dans ta gueule blondasse !) que Winslow High va subir une restriction de budget monstrueuse : Harper s’énerve, Guber veut se tirer, c’est la panique dans la salle des profs, bref c’est une bonne intrigue et Ronnie y est enfin remis à sa place (le placard !) . Dommage, il était un peu noyé parmi les autres histoires moins intéressantes. D’un côté Aïsha qui se fait engager par un producteur véreux, puis qui chante avec Whitney Houston (c’est quoi cette merde ? DEK ne s’est jamais remis de la fermeture du bar d’Ally Mc Beal ?) D’un autre, la fin de l’arc d’Hanson où il se marie et adopte sa nièce. Mais surtout l’avant dernier épisode était encadré par une histoire totalement pitoyable : "Guber, le rapp et Shakespeare". Rien qu’avec ça, 3/4 des TeX ont abandonnés l’idée de le regarder et ils ont eu raison vu que cette intrigue voguait entre le plagiat d’opération Shakespeare, la démagogie molle, le rapp foireux et la fin lacrymale.
Bilan des disparus : La fille d’Harper, Kimberly Woods, Heckel et Jeckel, Marcie.
Oui, vous l’avez bien notés, tout les personnages apparus cette année ont disparus. Les trois derniers ayant été Kelleyrisés de la pire façon.


La quatrième saison :
Apparitions :Mlle Tores
Le première commence avec une intrigue qui met en scène une des potentiels de Buffy... (Eve... c’est ça qui est rigolo avec la télé française, c’est qu’avec certains décalages des acteurs peuvent se retrouver sur dans deux séries "inédites" en même temps....) qui ne veut pas porter plainte pour viol parce que ça "perturberait ses études" (et parce qu’elle est un transsexuel), une nouvelle prof Mlle Tores (que je déteste déjà) qui décide de faire les cours de physiques en espagnols, Guber fait un complexe de supériorité à la Sarkozy et Lipschultz décide de se "remettre au sexe". (Et Harper qui sort avec Marilyn Sudor.)
Après une Kelleyrisation des personnages les plus inutiles (à se demander à quoi ça pouvait bien servir de les introduire l’année dernière ) la nouvelle saison reprend de façon tout aussi débile que la précédante et continue avec les mêmes erreurs que les autres années. (Avec pour seul avantage : Guber est gonflé à bloc !!)
Quant à la suite, tout ce que j’en sais, c’est que suite à son visionnage, Conundrum est bloqué et qu’il se cache les yeux, les oreilles et qu’il hurle "JESUS A WINSLOW HIGH !!" Et apparemment, ça le fait souffrir !
La bonne nouvelle, c’est que cette année la saison ne fera seulement que 18 épisodes et que la FOX va peut-être la supprimer de son antenne. Et c’est malheureusement un soulagement.

Ce qu’on aurait aimé voir :
Où je me permet de donner des leçons à une trentaine de scénaristes, c’est ça la magie d’Internet, on peut se la péter grave...

- Plus de profs :
Comment ça se fait qu’à Winslow High, la salle des profs est aussi ridiculement petite ?
Bien que l’on sache depuis la saison 2 qu’on y trouve au moins plus d’une quarantaine de profs (ce qui n’est pas bien extraordinaire pour un lycée de cette taille celui-là...) Or, dans la salle des profs on retrouve toujours les 10 mêmes têtes... (Cook, Harper, Lipschultz, Hendrix, etc...) le reste n’existe que lorsqu’on à besoin d’un prof pour jouer les entraîneurs de foot ou les profs de chimie de façon quasi ponctuelle. Mais bon, déjà que les scénaristes ont prouvés leur haute incapacité à jongler avec moins de 10 personnages, qu’est ce qui va se passer si on en rajoute plus ? Tout de même, ils auraient pu en mettre au moins en tierces rôles ou comme figurants... (Voir l’exemple d’Urgences et de son casting "de fond" assez attachant.)

- Plus d’élèves :
Enfin, je veux dire plus d’élèves récurrents et vivants. Ca marchait bien dans la saison 1, à partir de la saison 2 on en a vu de moins en moins, (ou dans des histoires de plus en plus pathétiques... c’est quoi ce gosse marchant à ritaline ? C’est quoi ce gosse rappeur ?) L’idée en début de saison d’une équipe TV à la TV101 qui fouillerait la merde était sympa. Pourquoi l’avoir laissée de côté ?

- Plus terre à terre :
Ras le cul de ces scripts qui partent en couilles. Comment ça se fait que le taux de mortalité adolescente à Winslow High dépasse de loin les statistiques américaines ? (Et ils ont trouvés le moyen d’en buter encore un avant la fin de la saison 3.) Combien de story-line sont-elles tombées dans le débile grave ? Combien d’arcs-stories étaient quand même hyper tiré par les cheveux dès le départ ? Pourquoi ne pas faire des histoires simples parlant de drogue, de contrôles, d’échec scolaires, de mort, bref, de trucs que l’on voit dans la vie de tout les jours... mais SANS EN RAJOUTER. Et ne me dites pas que ça ferait "déjà vu". Everwood fonctionne très bien avec des histoires très simples, pareil pour 6 Feet Under ou American Dream.

- Plus de continuité :
On sent vraiment que les histoires, dans Boston Public sont faites par "arc" allant de 3 à 6 épisodes pas plus. Si bien que certains arcs n’aboutissent finalement à rien (Harper et Marylin en cours de danse, Harper et sa fille, tout ce qui concerne Heckel et Jeckel, etc...) à la fin de la saison. Ce qui fait qu’au final, on ne sent pas vraiment une évolution dans les personnages, enfin pas tant que ça. (Exception : Hanson dans la saison 3) Faudrait-il en revenir à une méthode plus basique : On prend les personnages dans tel état / ça serait bien qu’a la fin de la saison on les voit dans cet état ou qu’ils aient traversés cela.

- Moins de David E.Kelley :
Le créateur de la série est aussi la personne qui fait partir en couille les épisodes dès qu’il revient : Harper tuant un parent d’élève : c’était lui. La relation entre Marla et Vern Troyer : c’était lui. Jésus à Winslow High : ça sera de lui aussi. On a qu’une chose à dire : ce type n’a été génial qu’entre le 23 Août 1994 et le 17 Mars 2001, après le robinet s’est tari. (et le créateur s’est taré !)

Bilan, donc :
On a donc :

- Une première saison moyenne mais sympa.

- Une deuxième saison moyenne mais mauvaise.

- Une troisième saison moyenne mais..... moyenne...( mais mauvaise quand même.)
On ne sait plus vraiment à quel moment la série à sautée par dessus le requin, mais apparemment, ça fait déjà un petit moment. Le niveau est devenu tellement moyen qu’on est plus que 2 ou 3 à suivre à la LTE. A la limite je vais jeter un coup d’oeil à la saison 4, histoire de voir jusqu’à quel point la série pourra s’enfoncer dans le ridicule et après je zappe sur la 1. (Mais, c’est pas vraiment un mieux, j’en parlerais la semaine prochaine...)

The Street : Godly Pleasure ou Guilty Pleasure ?

Ca part contre, c’est malin, lorsque j’ai commencé cette rubrique je ne savais pas que la série allait finir sur M6 ! Bon, bah, je fait comme si c’était toujours diffusé, Ok ?

Good :


- Le casting :
La série est déservie par d’assez bons acteurs, dont Jennifer Connelly (actrice culte chez moi...) dans le rôle d’une "femme chef de groupe" dans un monde d’homme. D’ailleurs, les caractères ont tous cette "tête qu’on a vu quelque part" et sont assez bien centré. Entre le héros, le libidineux façon "Richard Fish" en plus méchant, le petit nouveau "tête de turc" de la série, les personnages sont assez identifiables. Le tout naviguant dans le monde de la bourse, entre "J’achète" "Je vend", les entrées en bourses, et les coups fourrés.
Les personnages ont leur revers et finalement, les scénaristes savent être vachard avec leurs personnages. Ainsi, le personnage de Sucker, obsédé sexuel, harceleur notoire se voit finalement affublé d’un cancer des testicules qu’il tente malgré tout de prendre avec ironie. Pareil pour Mc Connel, qui finalement va payer son inconstance sentimentale et dont la peur de se faire virer va ironiquement entraîner une prise de risque, qui, au contraire, va causer son renvois.


- Sex & The Boursicotage :
C’est une série de Darren Star, il est donc finalement évident que ça parle de sexe, entre couples de barges, ex chieuses, sorties avec des mannequins, etc... The $treet est donc quelque part le pendant masculin de Sex & the City, la série passant son temps à centrer un groupe de 4 garçons types : le mec fidèle, le macho, le complexé (par son manque d’argent, ses origines) et le gaffeur ainsi que leur rapport avec les femmes. Sauf que la série se centre aussi sur des femmes (plus différenciée par leur rapports professionnels : la "cheffe", l’ex du héros, la débutante et la méchante.) sur le monde de la bourse.


- La continuité des épisodes :
Autre grosse différence, c’est une série "à intrigue suivies". Si la série peut se voir dans la majorité de ses intrigues comme des stand-alone, on trouve quand même pas mal d’histoires qui ne sont là que pour développer une intrigue générale : une petite secrétaire qui boursicote rêve en secret de rentrer dans le cabinet, la séparation hasardeuse entre le héros et sa copine, la rivalité entre deux femme au sein du même cabinet, etc...
En fait, ça décolle petit à petit au fil et à mesure des épisodes : (Le caractères des personnages "à sec" étant posés on peu maintenant les détourner ou les rendre surprenant.)
Les arcs étaient prévus depuis longtemps notamment, et ça se voit dans le peu d’épisode (le fait qu’ils aient introduites la soeur de Shermann quelques épisodes avant qu’elle n’entre véritablement en scène par exemple.)


- La morale noire derrière les épisodes :
J’ai remarqué ça aussi. Souvent à travers entre les intrigues débiles et les histoires de boursicotage, se trouve une scène, un plan, une phrase de moindre importance, ou une mini mini intrigue, qui, coincée entre deux scène montre toute la pourriture du monde de Wall Street. En gros si l’on lit entre les lignes : la bourse se sert du malheur des gens pour faire grimper le marché (1.02) préfèrent miser sur la net-économie que sur les technologies écologiques (1.04) force ses employés à renoncer à porter plainte pour coups si cela va contre l’intérêt de l’entreprise.


- La musique du générique : Efficace et sympa, une petite musique rigolote.


Bad :

- Humour, sexe et amour :
Bah, oui, à force de faire des histoires sur le sexe + les hommes = blagues de cul bien lourde. Sucker, le macho de la boite accumule les remarques pas fines et les intrigues sur le sexe tombe dans le cliché facile ("Faut-il faire des trucs à toi avec sa copine ?" "Faut-il sortir avec une fille qui à fait du porno ?" "Faut-il répondre à la demande d’un collègue qui veut que vous couchiez avec sa femme ?" etc...) Les intrigues amoureuses, elles aussi, manque d’originalité : entre le couple qui se sépare, le gentil garçon et la barjo, le yuppie et la secrétaire. Ca sent le déjà vu.
Le héros sans intérêt :
En plus, d’avoir une intrigue incroyablement chiante avec sa copine (faut-il ou non se séparer ? Faire un break ?...) le héros est plat. Beau, gentil, compréhensif, bosseur... et sans intérêt. Sa copine, c’est un peu le même genre, et à vrai dire, il ne leur arrive jamais des trucs exceptionnels. Il faut attendre le 10eme épisode pour que l’un d’entre eux ait au moins une intrigue comique.


- Monde de la bourse incohérent :
Reproche formulées sur le forum, les storylines boursières sont incohérentes : On ne peut pas vendre d’action black listées, personne n’a l’oeil sur le chrono avant la fin de la bourse, et tout un tas de détail que j’ai oublié. Si les gens informés le disent.


- La continuité est foireuse :
On trouve des petites erreurs de continuités sur des détails et c’est assez gavant : Dans le troisième épisode Sucker dit qu’il répugne à tromper sa femme, alors que dans le premier on le voit partir avec des prostitués. Dans un épisode "la méchante" fait un peu plus que fleurter avec le héros, (on la voit faire un geste assez éloquent) dans l’épisode d’après, ils en parlent tous comme seulement un baiser. Merde ! Les scénaristes pourraient s’accorder entre eux quand même.


- Peu surprenant :
Ca arrive de temps en temps, mais certains retournement de situation ne sont pas une surprise. Je pense notamment à celui où l’on se rend compte que la copine de Mc Connel le cocufie, on voit son copain (le type qui jouera le rôle de Will Tippin au passage) sortir de sous les draps... prévisible dès 10 minutes.

Guilty Pleasure :


- L’humour lourd :
En fait, ce qui me fait vraiment marrer dans cette série, c’est la propension incroyable des épisodes à "partir en couille" au détour d’une ou deux scènes : Evan couche avec une fille qui se déguise en Xena ; un collègue de Sucker, alité, lui demande de soulager sexuellement une femme ; Evan se fait piquer son job par une poule dans une cage ; des paris courent sur la longueur du sexe de Sherman... qui deux épisodes plus tard découvrira que tout le monde (même les homosexuels) le prennent pour un homosexuel, Mc Connel fait des pieds et des mains pour sortir avec une Top Model "intelligente et classe" pour découvrir finalement qu’elle n’a que 16 ans, toute la boite traite avec un type qui sent "naturellement bon". Même le personnage joué par Jennifer Connelly est excessif dans sa haine contre Sucker (le spectacle de Noël est composé d’une chanson où il est fustigé de bout en bout.)
C’est amusant de voir le scénario se mettre à déraper grave et partir parfois vers les limites du bon goût : Evan traite avec un client de l’émirat arabe, et la fille de celui-ci, voilée de la tête au pied, le supplie de la dépuceler ; ... reste coincé dans un ascenseur avec un représentant d’une pilule permettant "de jouir pendant 6 heures" etc...
Assez lourd, mais parfois amusant.


- Le monde boursier est une excuse : En fait, je me fiche un peu des intrigues boursières, même quand elles sont sympa, je ne comprend un mot sur deux à ce qu’ils racontent (quoique petit à petit...) En fait, The $treet se passerait dans le service comptable d’une usine de sardine, ou dans les bureaux d’une banque, ça me ferait le même effet, ce qui m’intéresse le plus c’est le cirque des persos. Evidemment, la bourse et son côté "risque/perte" donne un petit côté Western à la série, et ça permet de montrer des héros qui ont plein de thune et ils fréquentent des belles femmes. Mais, ça n’est pas selon moi le plus important.


- Le casting : Oui, et évidemment un peu le côté "pervers" qui ressort. Si je loue les mérites de Jennifer Connelly c’est aussi parceque je lèche la moquette à chaque apparition dans les films ou les séries. (Syndrome "Dark City" sans doute.) Et finalement, si le casting est efficace c’est aussi dans leur excès, le personnage de Sucker à vraiment une tête à claque est joue bien les prétentions, la méchante joue bien les "je suis une chieuse égoïste, mais j’ai bon font parfois aussi", Evan à la tête de l’ahuri parfait, et Sherman est parfait en petit jeunot timide et limite coincé, mais très riche. (syndrome "Noah Wyle" peut-être.)


- Les clichés : Les clichés sont parfois tellement gros qu’ils en deviennent amusant, comme dans le vrai "guilty pleasure", clichés sur les yuppies qui font du golf entre les immeubles, clichés sur les gens de New York (tout le monde boursicote, c’est monstrueux) , clichés sur les moment romantiques (la musique de certaines scènes ressembles limite à celle des films érotiques à la con.)

Bref, dans l’ensemble regarder The $treet, c’était par amour d’une certaine forme de Guilty Pleasure, qui balançait entre intrigue bien conçues et débilité profonde. Enfin, je prenais plaisir à regarder cette série pour l’instant, dans la fameuse case du "Jeudi en attendant MillenniuM" (désormais synonyme de farce avant le sérieux). Et pour une fois, c’était MA faute de goût personnelle !

Bon, maintenant, cette série est apparemment finie. "Mystérieusement" puisqu’M6 nous balance un "prochainement la suite" venu de nulle part. En fait, cette série date des années 2000, et semble un truc qu’M6 avait dans ses tiroirs depuis longtemps sans trop savoir comment ou quand le refourguer. (Et que les bons indices de John Doe incitérent peut-être à ressortir de la naphtaline...)
Maintenant que la série à été annulé, doit-elle faire partie des séries qui se sont éteinte trop tôt ?... hum... un peu oui, un peu non. Un peu oui, car elle aurait put avoir du potentiel, un peu non car elle est la preuve qu’à force de vouloir jouer sur tout les tableaux à la fois, on se perd un peu. Une série ne doit pas mettre trop de temps avant de décoller ou d’entamer ses intrigues si elle veut exister et c’est parfois douloureusement vrai. Mais, si un jour ou l’autre vous tombez sur une rediffusion, et si il y a rien d’exceptionnel sur une autre chaîne, The $treet restera un agréable divertissement.

Feuilletonologie : Les Grandes Espérances.
Puisque Jarod vous enseigne que les cliffhanghers, les pilotes et autres termes sont dérivés de la littérature, et que la série est l’héritière d’une certaine forme de littérature, pourquoi ne pas parler des livres, BD, films, et autres art permettant le suspense et la continuité avec le vocabulaire des séries ? Car l’étude de l’art de la suite ne date pas d’hier et peu se prolonger sur de nombreux supports.
(En fait, c’est une bonne excuse pour faire des HS Monstrueux, mais on est plus à ça près...)

Les Grandes Espérances de Charles Dickens est un bon exemple. Car dans ce gros livre (700 pages) de 1860 on trouve quelques composantes des séries modernes : arcs, intrigues secondaires, cliffhangers, période de vide limite "sweepesque". Ceci n’est pas si étonnant lorsque l’on sait que Dickens avait d’abord fait paraître le livre sous forme de feuilleton dans les journaux, et que celui-ci était rodé à cet exercice depuis des années. Mais, tout de même, vu la façon de titiller le lecteur d’épisode en épisode, on se demande si certains créateurs de séries ne feraient mieux pas de relire leurs classiques.
Posons tout de suite les différences assez importantes entre le feuilletonnage en livre et le feuilletonnage en série télé :

- La série pose dès le pilote une situation stable qui est amenée à se répéter au fil des épisodes ou à évoluer lentement, alors que dans les livres tout évolue.

- Dans les livres, les situations évoluent plus rapidement et plus clairement, en vue d’une fin (parfois préméditée, parfois improvisée !) Et l’auteur peut faire vieillir ses personnages de 10 ans entre deux épisodes. (Où alors, cela est possible, mais seulement sur des mini-séries (style "Disparition"))

- Dans les livres, on ne parle pas d’Arc, de saison, de mythologie, mais de cycle, de livres, de tomes, et de trame générale. Il est à noter que le même vocabulaire est employé pour le monde de la bande dessiné.

L’histoire des Grandes Espérances, nous raconte comment Pip, un jeune garçon issue d’une campagne bouseuse et marécageuse, va devenir un gentleman, et comment ce monde qu’il croyait stable, va s’écrouler. De cette trame là, gravite tout au moins une 20aine de personnages secondaires ou principaux dont les existences vont s’entrecroiser, passer, évoluer ou se finir tragiquement, influençant le dénouement de l’histoire de Pip comme de leur propre histoire. (Et cela va de la vieille soeur de Pip, parodie des méchantes Dickensien ; à un bagnard repentit ; en passant par : un gentleman insupportable ; au beau-frère de Pip, forgeron au bon coeur ; Mlle Havisham, une vieille aristo enfermée dans son délire gothique, et sa protégée Estella, élevée pour faire souffrir les hommes.)
Si l’histoire est découpé en trois grand livres, (Les 3 actes de base qui représentent à la fois, la montée au pouvoir, l’apogée et l’écroulement, mais aussi l’enfance, la jeunesse et la maturité) on observe aussi d’autres découpages. Il y a celui des épisodes paru dans les journaux, qui correspond à un ou deux chapitres du livre. Souvent, ceux-ci se terminent sur des moments de suspense (irruption soudaines de soldats au milieu du repas, la soeur de Pip retrouvée blessée, révélations sur la filiation des personnages, voire au chapitre 50, Pip trouvant le mot "Ne rentrez pas chez vous !") Ici, il y avait nécessité de faire suivre le lecteur afin qu’il achète la suite, dans le journal, de semaine en semaines, mais il est intéressant de que ces cliffhanghers ne sont pas artificiels, mais au contraire, s’intègrent bien dans la trame générale du livre. Elle ne "segmente" pas le livre en patchwork d’épisode, mais au contraire retient l’attention du lecteur, le poussant à savoir la suite.

Bien sûr l’édition en volume permet aux lecteurs de suivre l’histoire entière et non de semaines en semaine pendant une période de 9 mois... (Tiens, autre détail marrant, c’est le rythme d’une saison d’une série américaine normale, sweeps en moins...)
On trouve aussi un autre découpage, assez invisible, celui d’écriture de Dickens, qui écrivait tout les mois 6 ou 7 chapitres d’affilés, qui laisse des traces, ces 6 ou 7 chapitres englobant une portion dramatique assez uniforme et se termine sur des moments charnières. C’est assez amusant de faire le rapprochement avec le découpage de certaines séries par arcs convergeant vers une période de sweeps.

Un dernier détail : selon un copain, il y aurait un épisode de South Park parodiant ce livre de Dickens. Info ou Intox ? Si un fan de South Park pouvait me le confirmer, ça serait sympa.

La saint Valentin dans les séries :
Attention, ça fait 7 pages.
Haaa.... le traditionnel moment Bien Pourri qu’est la St Valentin dans les séries. Moi qui gueulais au moment du 24 décembre, à côté de la St Valentin, Noël ressemble à une petite plaisanterie hivernale. Avec la St Valentin, c’est comme si l’on renversait du sirop de guimauve dégoulinant sur les séries télé. C’est le moment où les couples se forment, se regroupent, ou tout le monde dans la famille est heureux d’avoir un petit copain ou une petite copine et le fait savoir au monde entier. Bon, il y a quelques rares "bons" épisodes de St Valentin : celui de la première saison d’Everwood, celui de la première saison de Gilmore Girls, ou celui des Teleks*... merde, ça compte pas, c’est dommage, car ça aurait été le seul exemple de série à trame "non romantique" où la St Valentin aura été bénéfique.
Car si la St Valentin à Everwood ou à Stars Hollow se passe aussi bien, c’est aussi parce que la trame romantique est au coeur de ces séries et que la St Valentin permet de les faire évoluer. En dehors, cela a un effet désastreux : les couples y sont magnifiés au possible et finissent par devenir chiant, on a des histoires d’amours entre personnages qui n’auraient même jamais dû se croiser, des réconciliations auquel on ne croit pas et le tout se termine souvent par un Happy End désastreux ou par un moment de blues sur fond de violon. Arrrgh, c’est déplorable, il faut OBLIGER les scénaristes à faire des périodes de sweeps pendant la St Valentin. Ou mieux, effacer carrément cette fête de merde.

Non, c’est vrai quoi ! La St Valentin est un fête dont la fonction principale est de glorifier une petite partie individualiste des individus, est se branlant complètement des autres : les couples en ruptures, les solitaires, les moches, les psychosés, les névrosés, les nerds, les veufs, les divorcés,...bref, un grand nombre de catégories dans laquelle 95% des gens sont forcés de se retrouver (Vous avez déjà vu un couple totalement heureux, vous ? Vous connaissez des gens qui n’ont aucun problème psychologique, vous ? Hein, même vous vous en faites partie, ne le niez pas !) enfin, tout un tas de gens qui n’ont envie que d’une chose : être BIEN même s’ils sont seuls ou même si ça n’est pas le bonheur parfait ! Déjà que les séries, les films, les livres sont romantisés au néo-pétrarquisme dégoulinant, sheepérisée jusqu’à la nausée, vantant les mérites d’un bonheur niais et égoïste, (Sans parler de la dépression nerveuse des veilleurs de nuits, voisins de paliers, du dessous ou du dessus des odieux amoureux lubriques qui causent un bruit de tout les diables (et bien souvent exagérément simulés) en plein milieu de la nuit), si l’on rajoute en plus la St Valentin, c’est leur donner un grand coup d’enclume dans la gueule de gens enfoncés jusqu’au cou dans la boue du problème de leur solitude.
Sans parler de tout ceux qui ont un mauvais souvenir parce qu’ils se sont fait plaquer, trahir, exclure, broyé le jour de la St Valentin et qui garderont A TOUT JAMAIS le souvenir de cette catastrophe amoureuse à chaque fois qu’arrivera la date fatidique. Et tout ça pour quoi, hein, pour QUOI ? Pour vendre des cartes de voeux avec des nounours dessus, des bouquets de fleurs ou des disques de Céline Dion !

Alors, Camarades, mes frères et mes soeurs, unissons nous pour détruire la fête de cet odieux Cupidon, Dictateur infâme de la niaiserie, démon vicelard qui dirige les humains sous la contrainte d’horribles flèches. Allons ensemble organisons des foyers de résistances contre la St Valentin et contre ce romantisme imposé : Organisons des "Anti-St Valentin" où l’on fait le moins de truc romantique possible : boire de la Kro, regarder un film gore ou des épisodes de "Maried with Children", repriser ses chaussettes ou s’épiler en public, faire des concours de démineurs ;envahissons les bowlings, les bars pourris, les nights-clubs glauques ; crachons dans les bacs des fleuristes et balançons des boules puantes dans les restos chics. Pour que l’esprit du nabot volant puisse s’étouf...
...quoi, c’est passé depuis une semaine ? Damned Karma.

I Hate Valentine’s Day 2004 : (Version SD)

Chaque année, j’ai entrepris de relater mes divers efforts pour survivre à cet époque de l’année assez pathétique. Résumé des années précédantes :

- 2001 : Dans un bar naze, puis passé la soirée à envoyer des mails en me foutant de la gueule des poésies de mon frangin.

- 2002 : Semaine catastrophique : Quiproquos amoureux chez mes amis, brouillons mental, fêtes foireuses, coup de théâtre effrayant, croisé pas mal de cinglés ce soir là. Je me console devant une diffusion publique de Brain Dead. Ma vocation de faire des Anti-St Valentin vient ce soir là.

- 2003 : Sympathique : M’y prend trop tard pour organiser de fête. Dans un bar, une discussion avec une camarade de classe dont le mec est en retard, me venge.


2004 :
Vendredi 6 Février, 1:00 Bar Le O’Neils.
Alors que je suis en train de me tracasser pour mon enregistrement de Millennium (je vous raconterais peut-être ça dans deux semaines ou plus...) je commence à me dire que le jour fatidique est pour dans pas longtemps qu’il faudrait que j’organise une soirée "Anti-St Valentin". Je me tourne vers Eric (un ex-voisin de palier, éternel célibataire comme moi.)
"Faudrait qu’on s’organise une Anti-St Valentin la semaine prochaine.

- Qu’est ce que t’attend par "Anti-St Valentin" ?

- Bah, une soirée contre la St Valentin...

- Une soirée entre célibataire quoi.

- Bah, un peu, sauf que si on place des célibataires hommes et femmes ensembles, ces salauds ils vont former des couples."

Du reste, j’ai passé une sale soirée, because : "Fait chier ce bar, je peux pas m’intéresser aux discussions, les types sont agressifs, on peut pas danser parce qu’il y a trop de monde et des mouvements de foules. Je commence à me faire chier. En plus le tarif est surtaxé après 1:00"
Lorsque j’ai commencé à me faire agresser par des anarchistes de la Fac qui se foutaient de ma gueule parce que mon habillement était un chouya plus classe que d’habitude, j’ai compris que la semaine maudite venait de commencer.
3 heures plus tard j’étais dans le taxi direction chez moi. (Oui, j’ai mis trois heures parce qu’il a fallu 3 heures pour que les gens avec lesquels j’étais se décident à bouger, et qu’on prend le taxi à 4 parceque ça devient rentable.)

11:30. Salle 350. Cours de Latin.
J’étais nettement moins frais lorsque mon portable s’est mis à vibrer. C’était de la pub d’Orange qui m’offrais une offre promotionnelle de 100 textos gratuits si je rechargeais le Week End de la St Valentin. Jérémie, à côté de moi, fit les frais de mes grognements et de la mauvaise humeur entraîné par le manque de sommeil.
"Putain de pub ! Comme si j’allais recharger pour cette fête de connards !

- Ho ! Je sais que c’est con les dérives commerciales, mais la St Valentin, c’est une bonne fête.

- Je suis pas Anti-St Valentin... je suis anti-couple. C’est de leur faute tout ce bordel !

- Hein ?

- Mais si ! Si il y a plus de couple, plus de St Valentin. Ils sont énervant ces cons à s’aimer... il faut les séparer, tout le monde célibataire et tout le monde sera heureux, sans frustrations, sans problèmes. Regarde la guerre de Troie, si Paris avait pas envie de se taper Hélène, il y aurait pas eu de problèmes.

- Non, c’est une histoire entre les déesses qu’il devait départager.

- Oui, mais si il avait pas choisit la copine d’un autre, il y aurait pas eu de guerre à la con. Toute les guerres viennent d’histoires de frustration. Tiens, regarde Adolf Hitler, c’était aussi un frustré sexuel. Tu enlève les couples, donc tu enlève les frustrations, donc plus de guerre et tout le monde vie en paix. C’est pas génial ça !

- Mais, dans ce cas, comment tu fait des enfants ?

- Par clonage. Par bébé éprouvette. Il y a assez de sperme et d’ovule dans les banques pour que ça dure un petit moment.

- Le clonage ? Je suis étiquement contre.

- Tu dira pas la même chose lorsque tu te fera couper les bras et qu’on en fera repousser un grace au clonage !"

12:30. Hall de la Fac.
Je fais encore l’aigrie auprès d’une camarade de classe qui regarde des émissions de télé à la con "parce que ça détend. Jérémie s’en mêle.
" Tu sais, il est pas que contre les émissions de télé. Il est aussi contre les couples.

- Ouais. Il faut les séparer de force... à la hache. Surtout ceux en train de s’embrasser : un bout de langue du monsieur dans la bouche de la madame.

- Beurk !" fit la fille. En fait, t’est contre tout ?.

- Bah, j’aimerais bien être misogyne, mais j’y arrive pas. C’est dommage."

Après cette ultime provocation, la camarade de classe ne m’a plus adressé la parole. Pas grave, je ne parle pas aux gens atteint de crises de "Romantisme". Attention, j’ai rien contre les romantiques : Victor Hugo, Stendhal, Chopin, Sand... c’étaient des gens totalement géniaux. Ce que je déteste, c’est tout ces vendus prisonniers d’un monde de shipper et qui pensent que la St Valentin est une bonne fête ou que les gens seraient plus heureux s’ils formaient des couples. Bref toute cette morale commercial de sous-hippies détraqués au Prosac.

Là, je me rend compte que j’ai encore 7 pages de mon laïus à relire, qu’on est déjà Mardi soir (c’est à dire que j’ai deux jours de retard sur ma livraison prévue...) et que je commence à douter de l’intérêt de publier la suite :
1) Parce qu’elle peut choquer la morale "habituelle" des gens. (Et qu’en plus Horsie y parle de cul) ce qui m’obligera à interdire ma chronique aux mineurs. En tant normal ça ne me dérangerait pas, mais je sais que de jeunes inconscients seraient susceptibles de me lire (des Kenny Man(truc) par exemple...) et je me demande si c’est bien la peine.
2) Le texte même avec des coupes est deux fois plus long que ma dernière chronique et ça ne parle pas de séries
3) J’ai mis un temps fou à taper ce truc, je commence à être à la bourre dans mes autres projets et je me rend compte que si les gens aiment ils vont m’en redemander.
Je garde donc le milieu pour plus tard. (Histoire de boucher une chronique ou quelque chose comme ça...) et je passe directement à la fin.


21:00 Cuisine du 4eme étage du bâtiment D
Dieu à exaucé mes prières. Alors que j’en étais réduit à penser passer mon samedi soir devant la télé, en train de regarder ce que je devais normalement enregistrer, affalé, mort, abattu par le destin, je suis tombé sur Eric. Le résultat, c’est que je passe ma soirée à manger des pizzas (trop épicés) en buvant de la Heineken, devant "Heat", chez un copains Espagnol à lui. Aucun romantisme, aucune ambiguïté, pas l’ombre d’un dragouillage foireux ou d’une catastrophe, ou d’une déprime devant Dead Zone et Buffy. C’est limite du masochisme, lorsque l’on sait que le film fait 2:40 et que j’avais des courbatures dans les jambes. Mais, c’était bien.
Et pour bien prouver que Dieu chie lui aussi sur le romantisme, il a trouvé le moyens en fin de soirée de me faire m’allonger devant le seul épisode de Sex & The City où Carrie Bradshaw pète et où les filles parlent de.... l’abstinence sexuelle !! (Sans parler que l’épisode était sponsorisé par une marque de tampon hygiénique...)
Si ça c’est pas de l’Anti-St Valentin, qu’est ce que c’est ?

Sur ces bonnes paroles, je vous quitte et vous souhaite deux bonnes semaines. La prochaine fois dans le cadre de la journée "contre la grippe du poulet" ma chronique portera sur une spécial Polar.

D’ici là, profitez bien des reviewers de la LTE qui sont dorénavant en forme et dont la plupart ont rattrapés leur monstrueux retard, comme quoi, on à vraiment des surhommes dans l’équipe. Et puis profitez d’Edusa (et relisez le dernier En Direct de Conundrum.... oui, celui où le Drum fait mon éloge... oui, vous avais-je dit que ce type encensait les gens comme un dieu... d’ailleurs la légende veut que le Conundrum ne se mouche pas car son corps est incapable de produire aucune sécrétion nasale et il n’a pas de cérumen non plus... par contre il bave, mais sa salive à l’odeur du Chanel n°5...) et de leur TOP 10 en 5 parties (comme ça ils vont peut-être trouver de bonnes idées pendant ce temps là...)

*"Série Virtuelle" ou "Websérie" écrite par Sullivan Le Postec, oui...le même Sullivan qui fait les reviews d’X-files de temps en temps.