LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires

Accueil > Chroniques > Dog Zone > Saison 1 (2003/2004) > Bilan de la saison (1/3)

Episode 1.08

Bilan de la saison (1/3)

jeudi 24 juin 2004, par Mad_Dog

I’mmmm Back !!! Et ça va chier ! Après 3 mois sans parler, à avaler séries télés sur télés sur séries télés, il va falloir que ça sorte.


Le seul problème, c’est qu’on est au mois de Juin et que j’ai furieusement envie de partir en vacances. (Jarod le fait, pourquoi pas moi alors ?)

Alors, autant faire dans le bourinage avec une chronique "en speed" où je vais faire un bref topos de chaque séries visionnées, et puis vous parler des pilotes que j’ai vu il y a peu, et puis vous raconter comment j’ai eu mon ordinateur et si l’on rajoute le bonus à la fin, ça nous fait une chronique très très chargée, tout ça. (Elle fait 29 pages sous Word.)

Amuse gueules.



- ’Toscopomaton :


TF1 16:00 16:50 SAM

Canal + 20:30 20:55 SAM

TF1 23 :20 01 :20 SAM

TF1 15 :10 17 :00 DIM

M6 22:40 00:10 LUN

France 2 01:10 02:30 VEN


J’ai quand même fait le calcul et si l’on ajoute les divers films que je regarde, ça fait à peu près 2h de télé en moyenne par jour. (Hé Oui, ça monte vite finalement...) Moi qui avais promis de ne jamais devenir comme ces gros beaufs qui passent 3 h de leur vie devant la télé, je le deviens peu à peu.

Heureusement, les injections quotidiennes de 5h d’ordinateur que je vais m’imposer à partir de ce mois ci vont sûrement m’empêcher de sombrer dans la démence.



- La Classe :


Ha, oui, je n’en ai pas parlé ailleurs, alors, autant le faire ici.

Pendant que j’avais arrêté d’écrire mes chroniques, j’ai été publié pour la première fois dans un magazine (un Fanzine, pour être plus précis.) Le n° 39 de la revue Présence d’Esprit, ayant publié un article que je leur avait envoyé 3 mois auparavant, sur les séries de SF qui vont passer et passeront à la télévision française. Je n’en ai pas parlé sur le forum, parce que :

1) Mis à part dans certaines fnacs (sur Paris, donc) Présence d’Esprit n’est pas vendu au kiosque. Il est vendu aux abonnés qui font parti de leur association. (Qui est voué à la culture SF et en particulier à l’écriture de nouvelles de SF !)

2) Si vous lisez déjà le FLT, EDUSA, vous n’apprendrez absolument rien de neuf.

Mais, bon autour de moi, j’en ai profité pour me la péter (Mes amis dans la vie réelle n’ont pas Internet ou se contrebalance des séries télés...) ce qui était agréable pour une fois.

Oui, c’était juste pour dire ça.




- Pas Classe :


Si vous vous souvenez de moi, vous vous souvenez de ma misère télévisuelle, de mon téléviseur made in Emmaüs branché sur une petite antenne de fer. Je vous ai menti. Il y a aussi la "salle de télévision." Créé à l’époque où les étudiants étaient bien trop fauchés pour s’acheter un téléviseur (ou plutôt à l’époque où un téléviseur, même d’occase, ça coûtait la peau du cul) les salles de télévision sont disponibles dans toutes les cité U. En règle générale, il s’agit d’une salle noire, avec des chaises et un vieux téléviseur tout pourri. Parfois, certaines années, des étudiants un peu plus dégourdi que les autres organisent des projections à l’intérieur, mais comme personne n’aime ni David Lynch, ni Terry Gilliam, les soirées ont fait des flops monstrueux.

Ainsi, les salles de télévision ne servent généralement qu’à une personne (souvent un étudiant étranger qui se fait chier comme un rat mort) sauf les soirs de foot. (On atteint parfois les 5 ou 6 personnes...)

Autant dire que je n’y fous jamais les pieds.


Hors, hier, soir, j’ai appris que j’aurais dû. J’étais en train de récupérer mon courrier et je venais voir les veilleurs de nuit. (Ils ont un téléviseur ridiculement petit dans leur loge... et en plus ils regardent "Le Chantier".)

"Arrêtez de regarder ça, la télé-réalité c’est de la merde.


- Et toi tu regardes quoi ?


- Moi... des films, des trucs comme ça...


- Ouais, tu regardes du porno plutôt.


- Comment je pourrais, il y a pas canal + ici.


- Bah, il y a le câble dans la salle télé.


- Quoi ?? Depuis quand ??


- Bah, depuis un petit moment... 3 mois quelque chose comme ça.


- Naoonn ! Vous voulez dire que...


- Bah, ce soir tu peux pas vérifier, c’est soir de foot, (c’était Suède/Bulgarie sur France 2) mais reviens quant tu veux."


Merde, sur le coup je me sens con, j’aurais pu suivre Carnivàle ou la 10eme saison de Friends quand je voulais.
Dans un autre sens, la en ce moment, je n’ai pas vraiment le temps de suivre. J’ai 2 films d’Arte et des épisodes de séries télés qui m’attendent sur une cassette vidéo. Sans parler de l’intégrale de séries que j’ai récupéré sur mon ordinateur.

Tant pis, ça sera pour l’année prochaine.



Bilan des séries (Mars 04/Juin 04)


On-en-a-déjà-assez-parlé :


Inutile donc que je rajoute une louche à propos des fins de saisons de Buffy Dead Zone ou Friends. Rien de plus à dire non plus sur Monk (fin de la saison 2) de neuf.


Haunted : I-see-dead-people


Haunted est encore une série sortie du placard à ‘’séries sans avenirs‘’ d’M6. (Avec John Doe, The $treet et Haunted, ils ont fait de la sacrée place.) Cela raconte l’histoire d’un détective qui "voit-des-gens-qui-sont-morts" et des qui fantômes lui envoient des messages qu’il devra décoder. Autant dire qu’en plus de cette mince intrigue, les personnages secondaires relèvent peu le niveau : une ex-femme "distante mais toujours inquiète", un pote black flic (hé oui, que c’est original) et un pote latino. Toute la série repose sur le personnage de Matthew "bonne gueule" Fox, un type honnête dont la vie est ravagé par un don plus maléfique que bénéfique. (Je vous rassure, les scénaristes sont effectivement des anciens scénaristes de MillenniuM.)


Il y avait néanmoins des trucs intéressants dans cette série, son ambiance un peu sombre, en demi teinte orange-rouge était assez bien foutu. De plus, la relation entre le héros et l’esprit de sa première victime, un homme sadique et malveillant, était intéressante. Malheureusement, cette story line met son temps à se développer et les premiers épisodes sont peu réjouissant et très prévisibles, surtout si l’on si connaît en histoires de fantômes : (l’enquêteur est aidé par une mystérieuse personne qui se révèle finalement être un mort : "6eme sens", une femme est contrôlée par un fantôme vengeur : "Apparence".) Il y a même des épisodes dont je ne me souvenais plus de l’intrigue le lendemain après les avoirs regarder. Et il faut attendre quelques épisodes avant que la série ne se mettent à avoir des épisodes intéressants (celui dans un hôpital psychiatrique était pas trop mal...) mais c’est trop tard, la série était déjà annulé. La loi de l’audience au USA est impitoyable, il faut plaire et plaire vite !


Dommage, la série avait du potentiel et l’on ne lui a pas laissé le temps de l’exploiter.

Affaire classée.



Dune (la mini série) :


Tiens, encore un truc du "placard-à-serie" de M6 qui prouve l’intérêt de cette chaîne pour le Space-Opéra.


"Merde, les mecs, on a un truc diffusée par Canal en Prime Time il y a 3 ou 4 ans qui prend de la place.


- C’est quoi ?


- Heu... du Space Opéra.


- Diffuse ça à 0 : 00 le vendredi soir, il nous manque un ou deux feuilleton bien pourri pour laisser la case libre.


- O.K."

Et voilà comment pour de l’inédit il faut attendre aussi tard. (Il y a 2 ans, ils ont diffusés un film inédit plus tard que ça, faut pas se plaindre.)


Quant à cette mini-série, (3épisodes) elle est plutôt potable je trouve. Je sais que pas mal de gens déteste assez (je me souviens qu’Horseloverfat à déconseillé fortement) mais elle est pas si mal. Evidemment, les décors sont en cartons-3D, les effets spéciaux convenus (rien à voir avec le kitsch flou de la version de David Lynch) et les acteurs (mis à part William Hurt) pas très bon.
Mais, ce film à l’avantage de reprendre BEAUCOUP de passages de la saga livresque qui n’avaient jamais été abordé dans le film. Ainsi tous les passages sur la nécessité de l’eau sur Arakis (la fameuse scène du crachat), sur les lois freemen, sont reproduits. En prime, ils font un peu plus vivre la princesse (ce qui n’était pas si nécessaire que ça.) J’avais tout un tas de comparatifs de scènes, prisent une part une et classée selon : "j’aime bien / J’aime pas / Je préfère la version de David Lynch" mais elles ont disparus avec l’autre ordi, elles aussi.


En sommes, même si elle est un peu irregardable et édulcorée, cette mini-série rend le monde de Dune accessible au néophyte, ce qui est quand même très bien. Mais, c’est dommage, le conseil est donné trop tard malheureusement.



New York : Unité Spéciale :


On se souviendra que j’étais un peu énervé face au spin-off de Law & Order : Section Criminelle. (Je pourrais me refaire un avis sur la quotidienne, mais je manque de temps, voyez-vous...) Mais, j’étais partant pour regarder Law & Order : SVU ou NYUS, c’est comme vous voulez. Et, autant le dire, j’aime mieux cette série.


D’abord, à cause du bon casting. Ici, on a enfin beaucoup d’inspecteurs avec une vraie personnalité. (Et non pas comme dans SC, un super-flic, son assistante et des moucherons qui tournent autour.) C’est un vrai ensemble show, avec des bonnes surprises dans le casting... :

1) Christopher Meloni, (Oz) alias Elliot Stabler, un flic honnête et assez grande gueule, père de famille

2) Sa partenaire, une femme flic.

3) Ice T, alias Tutuola (oui, je sais, ça fait "Tutoie-la") le flic black de service.

4) John Munch (LE John Munch) vieux policier expérimenté de service.


Pour remplir le cast idéal de Law & Order, il faut aussi la partie "Law" représenté par

5) Don Cragen le chef de l’unité. (Un chauve, capitaine de LO selon Jarod dans les trois premières saison (je veux bien le croire si ça lui fait plaisir.)

6) BD Wong (Oz aussi...) alias le Dr Wong (je sais, c’est très recherché) le psychiatre du groupe.

7) Une femme blonde ou une femme rousse (....) jouant le rôle de l’avocate de la partie civile. J’ai vu plus d’épisodes avec la rousse (que je préfère) qu’avec la blonde, même si cela équivaut presque (TF1 mélangeant la dernière saison avec un best-of des épisodes, de plus, la blonde ayant quitté le cast durant le début de la saison 5, va-y pour tout démêler.)


Et là, contrairement à SC, on a des personnages qui sont plutôt bien construit avec un passé (c’est un peu normal pour le personnage de Munch, venant de la série Homicide...) des convictions auquels ils croient, des points de vues parfois opposés, d’autres manières d’agir... bref, ça ressemble à un ensemble show façon Law & Order, ce qui est du tout bon, même si le personnage de Goren est légèrement plus présent que les autres.


Quant aux épisodes, c’est à mis chemin entre Law & Order Classic et Criminal série Vous vous souveniez de ce que je reprochais à CI, (ou SC, section criminel, qu’on ne se perde pas dans les abréviations) c’était que les histoires se complexifiait tellement et donnait tellement dans le rebondissement spectaculaire que parfois cela pouvait atteindre le grand n’importe quoi final. Et bien, cela arrive aussi dans Unité Spéciale (l’épisode "Mother" est particulièrement nul pour ça...) dans des histoires où au moment où l’histoire était déjà assez complexe et alambiqué, les scénaristes rajoutent des proches suspect, des parents supplémentaires, etc... Jéjé dans ses reviews appelle cela de la Bruckheinemerisation, mais pour être honnête, ce n’est justement pas le problème des enquêtes de CSI ou CSI 2 (dont je reviendrais plus bas d’ailleurs...) ou des séries à la Bruckheinemer.


Mais, heureusement il arrive que la série bascule vers son côté Law & Order (où l’on parle de la société à travers des différentes enquêtes) ou même tout simplement d’un côté qui lui est propre, où les épisodes sont intéressants, bien menés et où l’enquête policière est captivante ET crédible, et cela arrive assez souvent. Mais, bon, les diffusions Made In TF1 mélangeant du Best of à la saison 5 (qui est pas terrible selon SEB et série) j’ai du mal à savoir si c’est l’arbre qui cache la forêt ou bien le désert.


Toujours est-il que le peu d’épisode de Law & Order SVU que j’ai vu pendant deux mois... (4*2*2 = 16, Ha ouais, quand même...) m’ont convaincue que c’était une bonne série, bien jouée et assez souvent bien écrite.



Le Justicier de L’ombre : La Chemise de L’ennui


J’ai regardé ça, moi ? Ha oui, Le Justicier de l’ombre... la série du Mercredi soir sur M6...
Putain, ça n’a pas duré longtemps... 5 semaines, c’est ça... à raison d’un épisode par semaine. Ca ne devait pas intéresser grand monde.
(En même temps, Les Sopranos ça n’intéresse personne non plus et c’est culte.)
Ici, je vous rassure, cette série n’aura jamais de quoi devenir culte.


Cela raconte les aventures d’un ex-policier reconverti en taxi (David Morse) que la police appelle (surtout un pote black qui bosse comme flic... c’était la mode sur M6 cette année...) afin qu’il les aide de temps en temps. Cet homme est divorcé et vit mal la relation avec son fils. Il est ami aussi avec un prêtre catholique qui vient lui remonter les bretelles ou lui apporter quelques paroles réconfortantes.


Voilà, c’est à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur cette série. Les scénarios ne sont pas palpitants et avances à deux à l’heure, et ils n’ont rien d’originaux. Les personnages sont prévisibles, stéréotypés et mous du genou. David Morse joue son rôle de façon pépère et la mise en scène est banale (limite trop lente.)


Alors, pourquoi je regardais moi alors ? .... Ha oui, pour la relation entre le fils et le père, marqué, contrairement aux autres séries, par une haine du gosse vers son papounet. Et aussi pour savoir ce que foutait un prêtre dans cette série, mais finalement, il n’a rien d’intéressant à dire ni à faire.


Inutile de dire que je ne signerais jamais de pétition pour le retour de cette série à l’antenne.



Boston Public : La fin : Aussi pire que ce que je pensais ??


Voilà, France 2 diffuse les derniers épisodes de Boston Public, et pour une fois, il y a de l’avance, car on risque d’avoir, les épisodes qui ne sont même pas passé aux USA, la saison faisant 18 épisodes, et la diffusion s’étant arrêté au 15eme sur la FOX. Le 18eme vient de passer va passer Dimanche prochain sur France 2. Enfin, je ne sais pas si c’est parce que je sais que c’est la fin ou parce qu’ils rectifient enfin le tir, mais les derniers épisodes que j’ai regardés m’ont fait plaisir.


Attention, la série est toujours autant plombé par des intrigues ridicules ou par des débats stupides, mais c’est mieux amené qu’avant, plus crédible, moins crétin qu’avant. ( Au programme, nous avons eu la rédemption d’une élève sortant de prison, un débat sur la discrimination positive devenu une sorte d’affaire Dreyfus à Winslow, un regard autre sur le professorat... etc...) De plus, l’évolution des personnages est enfin à leur avantage, le premier étant Guber qui trouve enfin une compagne (et avec deux mains valide cette fois ci) intéressante, le deuxième étant la relation Marylin/Harper qui est finalement moins ridicule que l’on ne le pensait. Tiens, et dans le "moins ridicule" qu’on le pensait, le personnage de Charlie Bixby (un chef d’entreprise malhonnête obligé d’être prof de math...) à donné un point de vue plus intéressant. Pareil pour ce professeur d’art qui débarque à Winslow High.
Tenez, même Ronnie Cook est devenue moins boulétisante, elle monopolise moins l’écran et à enfin un rôle (conseillère d’orientation) dans lequel elle ne déborde pas de ses fonctions. (Enfin, c’est sans parler de son passage pathétique il y a deux épisodes avec le prof de dessin.)


Bon, tout n’est pas si formidable que ça, on a encore (et toujours) des fins "bons sentiments" qui plombent les intrigues et des Keilleyrisation... (En ce moment, la nouvelle prof de science, Mlle Torres... remarque c’est pas une très grosse perte.)


Pour terminer une citation bel et bien tiré de Boston Public.

"Attendez, pourquoi il aurait la chance d’aller à Harvard et pas moi ?


- Mais... tu es pris à Yale !


- Et alors ? Georges W.Bush aussi..."


Merde, je viens de voir les deux avant-derniers épisodes de la saison et... oubliez ce que je viens de dire. J’ai passé l’épisodes sur avance rapide tellement il y avait des passages " pathos " ou que je sentais venir : (Elle va se faire jeter comme une vieille merde... lui, il va avoir des remords... ils vont perdre la garde de la gamine... l’autre, elle va se re-droguer...) Rennie qui se fait adopter par Marla, c’est n’importe quoi.

Seul le prof de dessin s’en sort un peu mieux dans le premier épisode, en devant remettre en question ses exaltations à deux balles, façon " cercle des poètes disparus " (les critiques racontent n’importe quoi, vous avez la force en vous-même...) et dans le deuxième en...cherchant à garder son intégrité, et en ayant chier Ronnie Cook. (Dommage que ce type ne soit pas arrivé plus tôt.)

Pire, les scénaristes se croient drôles et ne le sont pas : Guber cherchant à montrer qu’ Harper est " son ami " pour impressionner sa copine, et puis Hanson, tout sauf drôle en moniteur d’auto école dur à cuir (et puis, en quelque jour une fille passe de " sachant à peine conduire " à " ayant son permis " c’est quoi cette merde.)


Finalement, c’est plus vraiment une perte. J’espère juste que les acteurs vont avoir la chance d’être re-castés dans une série où ils auront des rôles à la mesure de leur talent.



F.B.I : Opération Spéciale/The Handler : La meilleure série hertzienne d’un moment.


Ouais, je ne déconne pas. Il y a un mois, entre la fin d’American’s Dream et la rediffusion de 24 saison 2, cette série était la seule (avec NY : US) que j’étais content de retrouver chaque semaine. Le fait que personne n’en ai parlé sur le forum du FLT me laissait à penser que je suis le seul à regarder ce programme (au nom très rebutant en français...)


L’idée de base est assez simple. Entre Mission Impossible et 24, saison 2, l’équipe de "The Handler" est celle d’agent du FBI qui infiltrent des réseaux sous un nom d’emprunt, jouant des rôles. Comme dans Mission Impossible, nous savons que les acteurs jouent la comédie et voyons les coulisses du piège dans lequel ils tombent, seulement, ici, les pièges sont moins serrés, plus improvisés, et certains épisodes mettent en scène les "à-côté" : les missions qui dérapent, le passé des personnages (surtout celui de Joe), ce qui se passe lorsque deux agents se découvrent infiltrés dans des missions opposées, etc...


De plus, le plaisir est de voir que la série est desservie par de bons acteurs, ceux qu’on à vu dans d’autres séries (et souvent HO Joie ! dans des séries HBO !) on retrouve ainsi Lou Diamond Philips (24) dans un épisode, le "Snyder" de Buffy dans un autre, Rita Moreno ("Sister Peter Marie"d’Oz) par là, et dans des rôles plus intéressants que "victime dans Law & Order" ou "Suspect dans CSI". Lee Tergensen (LE Beecher de Oz) était aussi dans le pilote, dans le rôle d’un agent du FBI, mais son rôle n’est pas revenu. (Dommage.)


Le rôle principal de la série est joué par Joe Pantoliano, autre "HBO Star" qui jouait le rôle de Ralph, l’un des mafieux les plus impitoyable des Sopranos. (Non... Vous ne voyez pas qui c’est.... Ok, bande nul, c’était aussi le méchant chauve dans le premier Matrix.) Il est très à l’aise dans son rôle de superviseur des recrues du F.BI.


Les personnages secondaires sont assez sympathiques et bien décrits (On n’est pas avec les ingénieurs impersonnels de CSI) et ce même s’ils sont amenés à jouer des rôles différents au cours de la série : Lily (Anna Belkap) la petite nouvelle, XXX (Hill Harper) le perso black de service, péchant par sûreté ; XXX (Lola Glandino, vu aussi dans The Sopranos) jouant souvent les rôles de "bombe", ou Marcie (Tanya True) la secrétaire de Joe, amenée à servir parfois de renfort.


Bon, par contre, la série pêche sur son originalité : Les missions sont souvent de l’infiltration chez des gros bonnets de la drogue, de la mafia, des crapules, des braqueurs notoires, ce qui laisse souvent un arrière goût de "déjà-vu". Néanmoins, on trouve parfois quelques exceptions bien sympathiques (mondes de la revente de livres, ou d’une famille assez glauque) ou bien un changement d’angle de vue, la série s’attachant plus aux personnages qu’à leur mission. De plus les scénarios sont bien écrit, la mise en scène assez rythmé, on ne s’ennui pas.


De plus, la série n’évite pas les poncifs habituels de bons sentiments, de happy end, ou de retournements convenus. Elle aurait gagné à être plus noire, plus ambiguë entre la parole donnée et la parole réelle, poussant les agents infiltrés à faire des actions à la limite entre le bien et le mal. (Ce que je reproche à la Saison 2 de 24, c’est de dépasser trop allégrement cette frontière.) Jusque là, leurs seuls liens "border-line" sont souvent des prostituées, ce qui est un peu mince.


Les épisodes ont aussi la fâcheuse habitude de se terminer sur des fins ouvertes. Si certaines sont suivies quelques épisodes après. (L’histoire de la revente de livre) certaines restent étonnamment "non bouclées" (frustrant)


En bref, The Handler est une série qui se suit agréablement, quoique parfois convenue. Parfait pour le lundi soir en début de semaine elle pouvant déboucher (parfois) sur de bonnes surprises. (Parfois dans le scénario, parfois pour le cast.)
Le seul problème, c’est que c’est (un peu) fini, au USA, (pas survécu à la première année) et qu’M6 ne va diffuser les derniers épisodes que le vendredi soir


Karen Sisco : Miami is fun :



Voilà ce que c’est un magnétoscope. On lui demande d’enregistrer American Dreams, et quand la série est finie, il continue à enregistrer à la même plage et au même horaire. Alors, on regarde la cassette vidéo et on se dit "ho, bah, c’est sympa cette série."


Karen Sisco raconte les aventures d’une femme Marshall à Miami (il parait que le rôle est adapté d’un film que je n’ai pas vu...) elle est seule, va de mésaventures amoureuses en mésaventures amoureuses et reste très lié à son père.
Les histoires ne racontent rien de neuf. (Karen et son père, otages dans une banque, Karen poursuivant des bandits crétins, Karen protégeant une petite fille ayant vu un meurtre...) Alors qu’est ce qui peut bien sauver cette série de la longue liste des séries policières ?


Encore une fois, c’est le caractère des personnages et le casting qui sauve la face, à commencé par Carla Gugino, très mignonne dans son rôle de femme-flic, et par Robert Foster, père à sa fifille désabusé. Quant aux seconds rôles, même irréguliers c’est la fête : Chaque semaine, c’est limite si on a pas un ex-premier rôle de série qui vient jouer dans la séries (ou alors, c’est encore un coup de TF1 qui met en avant les épisodes les plus "intéressants") entre autres, Gil Bellows (le Billy de Ally) en agent du FBI casse coup, D.B. Sweeney (le Chance de drôle de chance) en prisonnier père de famille, voire même Danny De Vito dans le rôle d’une parodie de Tony Sopranos.


L’autre chose sauvable, c’est le caractère léger et coloré de la série (mis en valeurs par le générique...) Avec une certaine forme d’humour léger (les ex-taulards se réunissent chez Karen et son père pour jouer au poker) ainsi qu’une relation assez amusante avec les criminel qu’elle poursuit (que ça suit un arnaqueur notoire cherchant à la draguer, un ancien camarade de classe collant et bavard ou des sous-daltons amoureux d’elle...) et une relation père/fille qui est plutôt amusante. (Les deux sont dans la police...)


Mais, bon, si l’on enlève ces deux points, Karen Sisco en deviendrait carrément irregardable. Les scripts de scénarios sont prévisibles, Karen Sisco est un personnage trop "lisse et parfait" pour être intéressant, cela tombe souvent dans le pathos à trois francs, et sans quelques trouvailles amusantes certains épisodes seraient vraiment nuls ! (L’épisode du samedi 12, tiens, par exemple...) Aussi lorsque j’ai oublié d’enregistrer ça m’arrive juste d’hausser les épaules et de me dire que c’est "que Karen Sisco".


Avec la rediffusion de Clair de Lune, je crois que je vais arrêter de regarder cette série, je gagnerais du temps. En plus, Karen Sisco, c’est fini aux USA, y aura pas de saison 2 non plus.


Les Experts : Miami : Miami sucks


Vous vous souveniez peut-être de mon avis sur Les Experts (CSI) série spectaculaire sur la forme, et aux enquêtes de petits chimistes, assez divertissantes sur le fond. Alors, devant Les Experts : Miami / CSI : Miami... (bon, on abréviationnera en CSI 2) qui est censé être la même chose que CSI, sauf que ça se passe à Miami, on comprend qu’avec le même concept, on passe de "potable" à "empoisonné".


Bon, d’abord, les personnages. J’avais dit que dans CSI, c’était limite des poupées Barbies interchangeable... j’en ai la preuve dans cette série, où si l’on avait foutu la gueule des personnages de CSI sur eux, ça aurait donné exactement la même chose : deux filles - un beau gosse -un typé "minorité", dont le caractère (et les vannes pourries) sont EXACTEMENT les mêmes que ceux de CSI. Seul deux personnages ont un semblant de storyline : la blonde joué par Emilie Procter (viens du casting de West-Wing celle là) dont le père est alcoolique, et Oratio Caine (David Caruso) dans le rôle du chef de section le plus moralisateur et le plus tête-à-claque des séries télé. Monsieur est mieux que tout le monde et regarde tout de haut, pépère, les mains sur les hanches. Bon, néanmoins, on ne regarde pas CSI pour le casting.


Ni pour les vannes pourries. Et ce que j’ai reproché silencieusement à Conundrum dans sa chronique contre CSI, c’est qu’elle était très vraie... mais qu’elle n’abordait jamais le scénario des épisodes qu’il avait regardé. Parce que c’est ça que j’aime bien dans CSI, c’est comment à partir de la tête de quelqu’un, on reconstruit le meurtre ; c’est comment des traces de sang sur le pavé permette de mettre en valeur une histoire, ou comment on découvre qu’un type est mort dans son bain suite à un choc datant de deux heures auparavant.

Or, dans CSI 2 les histoires sont devenues nettement plus banales. Mis à part les 5 premières minutes où le crime est une énigme, on tombe facilement dans le cliché. Je ne sais pas si c’est à cause de l’ambiance de Miami, mais on se retrouve une nouvelle fois devant les habituels "méchants" des séries policières : dealers, gros bonnets, patrons de boite véreux, etc... Et, je déteste ça.


Et il y a ces petits détails qui rendent la série imbuvable : l’utilisation fréquente de teintes dorées (pour faire "style" on est en Floride, mec) pour les extérieurs, l’utilisation d’effets spéciaux pour "rien" (bon on a compris que c’est une fibre accrochée au pare-choc d’une voiture, pas besoin de nous le montrer en gros plan) une moralisation constante de la part d’Horatio. D’ailleurs, l’épisode de Monk où il se fout de la gueule de CSI est plus proche de CSI 2 que de l’original : utilisation de matériel de pointe pour atteindre des conclusions alambiquées (ça arrive dans CSI, mais moins souvent) attitude du personnage principal avec des lunettes de soleil et les mains sur les hanches.


Bon, personnellement, ça fait deux semaines que j’ai décroché de cette série et je sens que je pourrais encore continuer un petit moment sans problème.



Mutant X : Ha bah oui, mais non...


Non, je ne parlerais pas de Mutant X. (M6) et ce pour la bonne raison que j’ai promis de ne parler que des séries dont j’aurais vu au minimum 6 épisodes (ce qui fait grosso modo, le quart...) Hors, je n’ai vu que la première partie du pilote, et j’ai trouvé ça nul, et j’ai pas tenté la suite de l’expérience. Donc je ne balancerais pas de vacheries sur la platitude des personnages, ni sur la nullité des ralentis (et actions en tout genre...) bien pourries !! Et c’est bien dommage parce que ça démange, mine de rien.



Chapeau Melon et Bottes de Cuir : Redif pour les nuls :


Ca fait quelques semaines que je me mate les redifs (irrégulières) de Chapeau Melon et Bottes de Cuir (The Avengers, Av’ pour les intimes) sur M6, et j’avais oublié à quel point c’était aussi bien. Je me souvenais que c’était bien, mais quand même, plus autant que ça. Surtout pour son côté léger, décalé, second degré, parodique parfois, qui montre que cette série avait des années d’avances.


Non, je ne reparlerais pas une énième fois d’Emma Peel, première héroïne féminine forte d’une série télé, de l’ambiguïté des personnages, de la drôlerie de la série, de son côté Swinging Sixtie’s réutilisé plus tard, mais de tout ce qu’on a loupé en ne se concentrant que sur ces détails là. The Avengers était une série profondément comique, qui n’hésitait pas à faire intervenir tout un tas d’ennemis loufoques (la société pour la suprématie des chats, des gentlemans tueurs, un type déguisé en chouette masqué) à foutre ses personnages dans des situations totalement complètements décalés pour l’époque : (les personnages voient un appel leurs parvenir de derrière du papiers peint, des bouteilles de champagnes tombent du ciel à la chasse au canard, Emma Peel et John Steed collaborent même avec les russes le temps d’un épisode (en plein milieu de la guerre froide... hallucinant...) ou se battent à coup de grandes pancartes marqués "pif, paf, boum" façon Batman...)


Tout ça pour dire aux jeunes qui n’ont jamais pris le temps de se mater des redifs de cette série d’en enregistrer de temps en temps, c’est très très bon. Et parfait aussi pour les lendemains de cuite.... :


"Casque en plomb et biture acide" (Parodie pas drôle, imaginés un samedi matin.... à 16h30, avec un mal de crâne monstrueux...)


Post générique :
Un homme est poursuivi par une chose totalement monstrueuse à travers la campagne anglaise. Il court de plus en plus vite jusqu’à atteindre une maison où il se barricade. On ne voit jamais la chose monstrueuse, mais elle défonce la porte. L’homme se cache les yeux en hurlant avant de mourir. Apparaît le titre de l’épisode : "Poulet Maudit"


Intérieur de chez Steed : Il est en train de coller méticuleusement des timbres lorsqu’Emma Peel arrive, ouvrant la porte et créant un courant d’air. Les timbres s’envolent.

STEED : Ho non !

MME PEEL : Ho, je suis désolé Steed !

Elle s’approche de lui et lui carresse les épaules

STEED : Quel malheur, la collection de timbre de mon grand oncle.

MME PEEL : Je veux me faire pardonner, que diriez vous que je vous...serve un grand verre de vin.

STEED : ... Volontiers.

Elle lui sert un verre, lui tend tout en profitant pour lui caresser la joue avec. Il prend le verre et ils trinquent.

STEED : Hum... Fameux. Château Margot 1963... Mais j’avoue que cela ne suffira pas à étancher ma peine.

MME PEEL : Que diriez-vous de sortir ensemble ? Ils passent un excellent opéra ce soir au Karnegy Hall.

STEED : Pourquoi pas ?

Ils sortent ensemble. Sur le pas de la porte, Steed à un doute...

STEED : Madame Peel, à propos à quel sujet êtes vous passés chez moi ?

MME PEEL : Ha oui.... on a besoin de nous sur le meurtre très très grave d’un technicien nucléaire.

STEED : Ha... nous verrons cela après le restaurant.

MME PEEL : Le restaurant. L’opéra vous voulez dire ?

STEED : J’avais idée de vous inviter dans un bon restaurant après le spectacle. Ils y servent un excellent Chardonnais.

(Et c’est là, que l’ordinateur m’indique que j’ai trop utilisés de pages pour une simple chronique, putain, ça fait chier.)

La suite demain...