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Episode 1.09
Bonus estival (alias : Bilan de la saison (3/3))
jeudi 15 juillet 2004, par
Histoire de faire patienter les gens jusqu’à la rentrée, voici la longue fin de ma chronique, non-publiée faute de place, qui s’intitulait : "L’illiade de mon ordinateur."
Autant vous prévenir tout de suite, je ne sais pas si ça à un intérêt pour quiconque en dehors des gens qui aiment les digressions sur ma vie privée à la fin de mes chroniques. Ici, c’est 5 ou 6 pages de "comment je me suis acheté un ordinateur", et cela ne parle strictement pas de série.
A bon entendeur, bonnes vacances.
Résumé de l’épisode précédant : Merde, c’est pas gagné !
Mardi 8 juin 2004 14hBus pour aller chez Nico
A la salle informatique de l’université j’ai tapé dans les recherche de prix sur le net et tente de voir comment acheter pièce par pièce.... merde, ça fait du 490 euros. Trop cher.
Dans le tram je calcule le prix si j’achète un PC d’occase et que je change toute les pièces par du neuf. ... Si l’on achète un PC d’occase à moins de 182,05 euros (le prix pour une tour, un ventilo, un moniteur, un clavier des enceintes et une souris...) et qu’on remplace ces pièces par des neuves, on y gagne.
14h15Chez Nico
Vincent n’est pas encore arrivé pour la partie d’Add.
"Fiouuff. Dans le bus je faisais le compte des pièces pour mon ordinateur" dis-je en lui tendant une liste de détails trouvés sur le net.
Nico éclate de rire.
"Je serais à ta place, j’éviterais les "processeurs Duron" ils sont compatibles avec RIEN
Ho... 1600 Mhz c’est puissant... Que veux-tu que je foutes avec tout ça.
On a jamais assez de puissance. Vas voir en GS, souvent on y trouve des trucs très bons.
En GS ?
En Grande Surface. Des fois t’en trouves des biens pour 500 euros.
TROP CHER !
Tu trouveras rien à moins. T’as que de l’occase.
Parfaitement. Mais, surtout de l’occase sur les pièces indémodables, les souris, claviers. Une tour neuve c’est 22 euros, putain ! Ca coute cher le morceau de plastique. Quand tu vois qu’il y a des gens qui les jette.
Ouais mais la tour d’occase, on se retrouve avec un ordinateur qui vibre... une horreur.
Beuha. Avec 9m2, avec le frigo, la télé et la chaine hifi, il fera juste un bruit de fond.
Le truc qui se démode le moins c’est l’écran. Achète direct un 17 "
Mais 17". C’est énorme un 17". Ca va pas bien tenir sur mon bureau... et puis dans 9m2, il faudra que je recule jusqu’au couloir si je veux voir l’image en entier.
Pffft. A prendre des tas de vieilles pièces, ça m’étonne pas, tu te retrouveras avec un ordinateur qui fera toute la largeur de 9m2.... Remarque si tu veux du matos gratuit, j’ai un vieux clavier d’ordi si ça te dit...
Je te le prend 5 euros
Je te le fait gratos."
On descend au sous-sol. Là se trouvais en vrac un vieux compac qui avait fait son temps dont il enleva le clavier. A côté se trouvait un vieil Amstrad hors d’usage.
14h15Rues de Nantes :
Descendre du bus en même temps que la fille blonde,
Suivre les rues,
Passer devant le marchand de glace,
Remonter par la rueoù habitait Laurence,
Passer devant les grands visages peints du Kadorsa,
Déboucher à côté du théâtre Groslin,
Se faire bousculer par une jeune fille au passage pour piéton,
Se perdre dans les rues, seulement guidé par l’idée que le quartier est tout près,
Voir les néons d’un bar à hotesse, Se diriger dans sa direction
Refaire la rue dans le sens inverse dont elle avait été traversé un mois auparavant, la nuit, par Celia, Nolwenn, Claire et leurs amis, chantant l’Internationale à l’unisson (et le poing levé s’il-vous-plait) ,
Tourner à l’angle de deux rues,
Passer devant un bar, où dans l’entrebaillement, se tiennent deux filles, blondes, chemises ouvertes sur leur sous-tifs, en train de regarder les hommes passant sous ce soleil de plomb,
Jeter un coup d’oeil furtif, en passant assez vite pour ne pas se faire aguicher,
Arriver à Cybertruc,
Prendre la liste des prix et ressortir,
Longer deux rues, Passer devant un magasin d’animaux, 2 ou 3 restaurants (d’un un chinois) un magasin de mobile, la grande médiathéque,
Remonter la rue jusqu’à celle où habite Celia,
Passer devant ce bar où ils font des bons rhums à pas cher,
Passer devant cet autre où le gérant doit-être en train de pleurer le départ des Erasmus,
Descendre la rue,
Longer les cannes à sucres de la Place Royale,
Arriver rue de l’Arche sèche,
Regarder les prix,
Rester un 1/4 d’heure, le temps de tout noter,
Ressortir,
Se dire que c’est pas gagné.
19h30Chez Moi :
Je pose le clavier sur mon bureau et le dépoussière un peu au chiffon. Sa surface à été complètement jaunie et il y a de vieilles traces de cafés, (dont une exceptionnelle sur le bout de la barre d’espace, s’étendant dans l’intersection entre la touche ". ;" et la touche "/ :") Les touches sont encore robustes et aucun signe n’est altéré. Je ne sais pas si les diodes du clavier ( pour les touches Ver Numb, etc...) fonctionnent encore, mais il y a pas de raison pour que ça ne soit pas le cas.
Je regarde ce clavier posé sur ma table. Son jaunissement se fond parfaitement entre le couché de soleil face à moi et la vetusteté du bureau de cité U sur laquelle il est posé.
C’est un bête 108 touches : Les Azertys, Les Signes, L’Echap (en coin) Les F1 à F12, Un Pad de flèche, Les Numériques, Les 6 Inclassables du milieux (Inser, Suppr, Fin, La Flèche Oblique, et Les Deux Fléches Accellerantes) et Les Intouchables (Impr écran, Arrêt défil, Pause, dont je n’ai jamais compris le fonctionnement.) Pas de superflu. Pas de touche Internet qui resterait frustrée de ne jamais être appuyée, pas de ces foutus touches veilles qui nous font perdre un temps monstre lorsqu’on appuie dessus par mégarde.
J’éprouve un vague contentement stupide à la possession de ce clavier. Je m’amuse pendant 10 secondes à toutes les user en même temps, tapant des textes incompréhensibles et heureusement imaginaires. Cela me rappelle l’enfance, cette recherche épopesque des pièces différentes jusqu’à l’aboutissement final (sans doute à cause des légos ou des Chevaliers du Zodiaque) mais aussi cette impression que ce petit rien c’est le début de quelque chose.
Ce clavier évoque et préfigure les restes d’ordinateurs qui viendront autour.
22h30:Chez Erika
"C’est cool aujourd’hui, un pote m’a filé gratuitement un clavier, c’est déjà ça de gagné pour mon ordinateur.
Bah, je vois pas à quoi ça te servira. Quand t’en achète un, ils te le vendent avec, normalement."
No Comment.
Mercredi 9 Juin 2004. 9h50:Chez Antoine
"Je vais essayer de recréer la configuration que j’ai faites pour une copine l’année dernière. Les prix ont dû baisser, mais si ça se trouve ils vendent plus les pièces... Bon, on calcule :
Carte Graphique, une G Force 4.
Processeur Athlon.
Mémoire vive 128, c’est pas mal.
Heu... c’est quoi la différence entre DDR et SDRAM ?
La DDRam à une double capacité. Vu le processeur. Ha... pour le disque dur, le plus bas fait 40 Go mais pour 10 euros de plus t’a 80Go.
Je prends !
Pour les enceintes, je te met les plus basse, on s’en fout.
Exactement.
Attend, il faut que j’appelle un pote pour voir si la carte mère et le processeur sont compatible."
Il s’approche du téléphone fixe, constate qu’il n’y a plus de pile à l’intérieur. Il vire les piles, les changes. Marche pas. Il grogne et prend un adaptateur, regarde, le change. Il sort une caisse avec différents adaptateurs secteurs.
"7,5 Volt... non, c’est pas ça..."
Finalement, il retrouve des piles, les mets, appelle un de ses potes.
"Allo, ouais. Pierre Edouard.... Est ce que les Duron ça vaut quelque chose ?.... C’est adaptable avec rien c’est ça ?....... Mais, si on a une carte mère ASU ? ..... Et l’Athlon ?...... Ouais..... oui..... mais le problème, c’est que c’est tout de suite du 2.6 Ghtz, alors ça douille vite... Ils les font en 1.8.... ? Non.... C’est pour un pote........Ouais...... 250 sans l’écran.. (je lui fait signe qu’on peut monter jusqu’a 300) 300 ! Attend.... ouais.... Attend, j’en parle au pote ! Allez, salut !"
Il raccroche.
"Son conseil c’est d’acheter les pièces sur le net. Normalement, on peut en avoir un pas mal pour 250. Mais bon... On va voir (il tape quelques adresses sur le net.) Mais bon, la vente sur le net, je fais pas trop confiance.
Putain, ils font des prix de oufs !... ha, ouf ! C’est en francs... Mouais...
Mouais.... Attends, je compare.....
Laisse tomber... finalement c’est limite plus cher. Bon, on va dans ton fameux magasin ?"
11hMagasin :
La facturation se fait pièce par pièce. Au passage, les prix ont un peu baissé, et on y gagne 3 euros. (Mais j’aurais jamais dépensé autant d’argent en moins de 5 minutes.)
On demande au gars de nous poser le ventilo et le processeur sur la carte mère. Il passe en arrière salle, revient :
"OK, c’est fait. On a posé un petit sceau à nous sur le côté pour montrer que c’est nous qui l’avons posés, vous revenez en cas de problèmes."
On ouvre nos sacs vidés préalablement et on y fourre les boites de matos qu’on trimballe dans le tram et jusqu’au 4eme étage où habite Antoine (en faisant attention à la deuxième marche un peu défoncée après le troisième palier...) Antoine enlève l’amballage.
"Bon, j’ai 1/4 d’heure pour te le monter et après je te laisse mettre windows, faut que j’aille prendre une douche avant d’aller en cours." Un verre de coca et il est parti.
> Ouverture de la tour, sortie des vis diverses du sachet. "Tu sais lesquelles mettre, et où ? -A force, ouais."
> Posage de la carte mère. (Petit problème avec l’ouverture extérieure qui n’est pas la même et qu’il faut changer.
> Posage des vis sur la carte mère : (3 sortes : grosses, petites, longues) et vissage des petites sur les coins.
> Posage de la mémoire vive dans un des trois espace libres (les DDRAM se posent indifféremments des deux côtés.)
> Lecture du manuel pour brancher les fils noirs et rouges sur les bons connecteurs USB. (Branchage approximatif, de toute façon ce sont des ports externes qui marchent peu souvent.)
> Posage de la carte graphique sur le premier slot (marron.)
> Posage/Vissage du lecteur A :
> Connection du lecteur A à la carte mère, et à l’alimentation.
> Posage/Vissage du disque dur (après vérification qu’il soit en Master.)
> Connection du disque dur à la carte mère et à l’alimentation.
> Posage du graveur sur la même nappe que celle du disque dur (passage du graveur en Slave) + Alimentation.
> Connection du graveur au fameux fil audio qui permet de lire des cds, même lorsque l’ordi est en train de planter.
> Rangeage des vis dans un sachet en plastique.
> Connexion de la prise d’alimentation au boitier.
> Branchage de la prise sur le secteur.
> Prière
> Allumage de l’ordinateur.
> Rien.
> Vérification des branchements.
> Pestage.
> Allumage de l’ordinateur.
> Rien
> Vérification à l’intérieur de l’ordinateur.
> "Ha bah merde, j’suis con !"
> Connexion de la carte mère à l’alimentation.
> Allumage de l’ordinateur
> BIP !
> "Ouf !"
> BIP !
> BIP !
> BIP !
> BIP !
> BIP !
> Arrêt des machines
> zyeutage. Débranchement en vrac.
> Allumage de l’ordinateur
> BIP !
> BIP !
> Jurons.
> Arrêt des machines.
> Trifouillages divers et variés.
> Décrochage du téléphone qui vient de sonner et discussion sur un sujet n’ayant absolument rien à voir.
> Effectuage d’une nouvelle recherche vaine et remplie de jurons et de souffles.
> Lecture toute aussi vaine du manuel.
> Lecture de la facture : " Le magasin est ouvert de 9h à 13h et de 14h à 18h30"
Il relève la tête et me demande l’heure qu’il est.
"12h30
Merde, il va falloir absolument que j’aille en cours. "
On adopte un plan de secours.
13h57Appart d’Antoine :
Je rentre après être sortie acheter un sandwich au thon (Pain Bagnat) et 2 gateaux au chocolat, à Pascale. Ils me restent sur l’estomac (à cause de la chaleur ou des verres de vins et de bières avec les étudiants étrangers, hier soir sur la pelouse, le tchatchage avec cette Brésilienne de Sao Paulo qui trouvait Nantes petit.)
L’ordi est en face de moi, dans son carton. Il va falloir que je me démerde seul pour le porter jusqu’au magasin. Bon, envisageons les différentes épreuves :
Descendre les 4 étages en faisant attention à la marche. (Avec un mal fou aux jambes depuis le jogging avec Simona, Lundi dernier (quelle idée...))
Circuler dans les rues surchauffées de Nantes (en ayant mal aux bras à force de porter le carton.)
Prendre le tram avec le carton à côté tout en bouquinant American Psycho.
M’arrêter au magasin pour voir où se trouve le problème.
Là, le chinois regarde bizarrement l’ordinateur. Avec lui, puis son fils, on démonte couche par couche en effectuant les tests et en changeant les données : les branchages, la carte mémoire, la carte graphique. Finalement il fallait revenir à la couche originale. (Tout venait du vissage de la carte mère sur les harpions.) Il me remonte tout ça en 10 minutes et en profite pour me configurer mon BIOS.
Retour chez Antoine, qui est revenu chez lui entre temps ( à séché les cours, trop inintéressants) et attend que des copaisn arrive pour fêter l’anniversaire d’une copine. Pendant qu’il commence à m’installer Windows, je range les boites et fait le tri :
"Emballage ?
Tu jettes
Le CD d’installation des drivers, je le met à part.
Tu veux que je te les installes ?
Installe tout.... j’en fait quoi de cette boite ?
Tu prends les manuels, tu les laisse dedans et tu jette le reste. Prend aussi les caches en plastique, ça sert toujours... Tu veux lui donner quoi comme nom à ton ordi ?
Hummm... Ma Louloute... non, c’est une idée à la con.
Al ? Comme dans 2001 l’odysée de l’espace.
Non... met plutôt ziggy comme dans Code Quantum
Avec deux "g" ?
Ouais, j’en fais quoi des petits autocollants "Athlon Inside" ?
Tu les colles sur ton ordi
Ha ouais cool, ça fait du Tuning !"
Une fois tout ça rangé, je pars m’acheter un écran et le ramener chez moi avant qu’il ne termine l’installation.
15h50 Rue de l’Arche sèche :
Putains d’escrocs, j’aurais dû me méfier au lieu de me concentrer sur la garantie possible de l’ordi. Le fait qu’ils ne savent pas correctement mettre du polystyrène autour de l’écran avant de le mettre dans le carton est la première chose à m’avoir frappé. Ensuite, jamais je n’aurais dû suivre les conseils des potes qui me conseillaient à tout prix de prendre un 17".
Vous vous imaginez, vous, en plein milieu de Nantes, en pleine heure chaude d’un plein mois de Juin, vous avez seulement 50 kg, pas de voiture, vous avez un carton TRES mal emballé et TRES mal foutu (dans les trous fait sur le coté vous pouvez passer la main dans l’un et pas dans l’autre et vous êtes face à un escalier, dont le premier palier est après 5 marches, et le second palier après 36 marches et une caisse en carton tellement lourde que vous avez dû vous arreter 3 fois en 10 mètres. Là, vous vous dites "j’aurais dû prendre un tout petit 15 ou 14" tout pourri à 20 euros. "
Là, je me suis dit que c’était suicidaire de tenter d’y arriver tout seul et je demande de l’aide aux passant. Une fille m’aide et me laisse me débrouiller une fois les marches gravies. Il me reste encore 300 mètres avant le prochain arrêt de tram. Après 10 mètres de portage, je laisse tomber et pousse le carton pour le faire glisser, le tire, le soulève pour faire quelques mètres de temps en temps. Il fait très chaud, le soleil me brûle le dos, la foule passe en ignorant ma douleur et je fait du 10 mètres en 5 minutes. C’est après avoir fait 200 mètres (tant bien que mal) que le carton se déchire et laisse tout tomber, juste derrière une pétasse qui attendait ses copines et qui ne semble même pas avoir prété attention au "PUTAIN DE BORDEL DE MERRRDE !" que j’ai hurlé lorsque l’écran est tombé sur le sol. Comme il ne s’est pas cassé, je remet tout dans la caisse, la prend dans l’autre sens et me met dans un coin ombragé où je souffle.
Là, j’appelle Antoine pour qu’il aille m’aider à rejoindre l’arrêt de tram avec la caisse. Demander de l’aide pour parcourir à peine 50 mètres, je sais, c’est ridicule.
" Et comment vas-tu porter tout ça jusqu’à la cité ?" me demande t-il lorsque la porte du tram se referme entre nous deux. C’est bien ce qui va m’angoisser, pendant que je resterais à côté de cette caisse génante au milieu du tram. (Les gens ne me laissent pas un siège, c’est tout juste si une vieille dame ne m’a pas demandé de dégager mon gros carton pour pouvoir passer.)
Je décide d’appeller des amis :
Alain : Ca ne répond pas.
Simona : Pareil
Erika : J’abandonne au bout de 5 ou 6 sonneries dans le vide. De toute façon elle est en pleine révision, et si c’est pour porter une caisse en mini-jupe et talon haut, elle va me faire la gueule.
Eric : "Allo, Eric, j’ai appris que tu revenais sur Nantes...
Ouais... j’arrive ce soir !
Merrde !"
Je me ronge les ongles... si on avait été deux, ça aurait changé la donne. Ou même deux avec un qui à une voiture, il suffirait de...
Et là, j’ai L’IDEE !
16h50 Arrêt de Tram Bourgeonnière, face au Super V :
Après qu’une femme m’ait aidé à descendre l’écran du tramway, je soulève ce bordel et fait jusqu’au Super V. J’arrive en face des chariots, met un euros dedans, le détache, met mon écran dedans et roule avec jusqu’à la cité universitaire. (Merci à Alain qui avait fait cela à l’époque pour son déménagement.) En prime, en bas de mes escaliers un étudiant anglais super cool m’aide à monter le tout chez moi.
Là, je souffle un bon coup, puis vire toutes les affaires du bureau et après avoir profité de cet espace libre pour effectuer mon repassage, je pose l’écran dessus. En le regardant bien, je regrette une nouvelle fois de l’avoir acheté.
1) Il prend une place monstrueuse sur mon bureau
2) Je ne sais pas si c’est à cause du fait qu’il soit tombé, ou si c’est d’origine, mais il est légérement bancal.
3) Ces salauds ne m’ont pas filés de cordon d’alimentation.
4) Le carton pour le transporter prend une place monstrueuse dans ma chambre, et je sais que je suis obligé de le garder pendant un mois ( je déménage dans une autre cité u cet été, (fermeture estivale...))
Putain ! J’ai trop envie d’aller au magasin et de le leur redonner leur écran de merde. Mais il faudrait le porter dans le sens inverse au magasin.... et là, c’est hors de mes compétences.
17h45 Chez Antoine :
J’arrive, un peu exténué, en pleine discussion avec ses amis. Il me dit qu’il a mis Windows + Acrobat reader et un tas de truc génial.
"Ces branquignols du magasin m’ont pas mis de cordon d’alimentation pour l’écran, t’en aurais pas un par hasard."
Il fouille dans le sac dans lequel il met tout les fils...
"Ca va, j’ai ça."
C’est chouette les copains comme ça.
18h30 Super V :
Là, je suis tellement content après tout ce bordel, que je profite un peu de ma journée. A commencé du fait que je profite d’utiliser "de toute façon" un chariot pour transporter mon unité centrale, que je vais au Super V faire des courses de trucs gros (les bouteilles d’eau par pack de 6 par exemple, le genre de folie dont je ne m’étais jamais permis.) Tout en devissant le bouchon d’une 7eme bouteille d’eau pour la boire à grosse gorgée, je croise la jolie caissière blonde, qui me reconnais de vue. (Mais je serais jaloux tout à l’heure en la voyant rire aux blagues d’un autre client que moi...)
En chemin jusqu’à chez moi, je tombe sur Sammy, puis Erika, qui m’aident à transporter tout ce bordel chez moi. Je suis content, c’était une dure journée, j’en profite pour prendre tout mon temps sur le chemin du retour (il faut bien que je rende le chariot) , je discute avec un pote, je salue la jolie boulangère aux yeux bleus en train de fermer ses stores.
19h15 Chez moi :
L’heure est solennelle. Tout est là, il ne me reste plus qu’à :
Relier l’unité centrale à l’alimentation
Relier les baffes à la carte mère et les brancher.
Relier les claviers et souris à la carte mère.
Relier l’écran à la carte mère, puis à l’alimentation....
... ha bah... C’est là que je remarque que mon écran... ne possède aucune sortie pour y mettre une prise de courant adaptée. A la place, il y a juste une petite sortie précédé d’un signe bizarre (avec trois flèches de différentes formes.) Je crise ! J’appelle Antoine en vrac, (répondeur) puis Célia pour lui dire que j’arriverais plus tard à la réunion du R.I.E.N. (Réunion Information des Etudiants Nantais, une assos monté avec d’autres étudiants.) Puis, je prends mes affaires, les dernières forces qu’il me reste, je note le signe bizarre sur un carnet et vais voir le seul magasin d’informatique ouvert à cette heure ci : Le supermarché E. Leclorc.
20h15 Rayon informatique de la GS :
Je discute avec le vendeur, qui après m’avoir fait poireauté après des cons qui voulaient une imprimante, me dit que ce signe là, c’est un port USB, et qui hallucine lorsque je lui dit qu’il n’y a pas de sortie pour le courant. Il me dit d’aller voir le magasin où je l’ai acheté... ou alors, c’est moi qui ai mal regardé.
21h00Chez moi :
Je retourne l’ordinateur et constate qu’effectivement il y a une petite trappe que je n’avais pas vu. Je branche le tout et allume l’ordinateur.
J’en chialais tellement c’était beau. La musique de démarrage se met en route. La navigation dans cet espace inexploré remplis de projets potentiels est un pur bonheur. J’y vois un menu démarrage non encombré de programmes, un contrôle de volume visible quelque part, j’effectue lentement les quelques réglages inutiles (l’accessibilité, le réglage des couleurs, du son.)
C’est un nouveau territoire inexploré, sans papiers-paint de fond et un menu "mes documents" totalement vierge et un anti-virus qui ne met que 2:19 à parcourir l’ensemble des fichiers. Je teste la maquette pub de Windows XP en me marrant, j’écoute la 1ere de Bethoveen (la musique test de média player...) en me rasant, je redécouvre les joies simples du démineur, du solitaire, du spider et effectue une stat’ de 100% de victoire au Free Cell (bon, demain, j’éfface ces saloperies.)
Puis, lentement, je regarde la capacité du disque dur... le rond est entièrement violet à l’exception d’une petite barre bleue. C’était beau... je crois que j’ai eu un orgasme à ce moment là.
J’étais près de commencer à taper mon premier texte lorsque j’ai vu l’horloge. Il était 21 h 30 et j’étais à la bourre pour la réunion du RIEN. J’ai pris deux tranches de saucisson et je suis sortit après avoir éteins l’ordinateur.
Mad
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires