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Oz
Saison 3
lundi 12 juillet 2004, par
3.1 La vérité et rien que ça
Et hop, premier épisode de la saison 3.On relance les intrigues. Certaines qui seront un fil rouge tout au long de la saison (les deux nouveaux matons, les relations entre la dépression d’Alvarez) d’autres qui ne se développent qu’à cours terme (les affrontements entre les persos, Scibetta vs Wongler, O’Reilly vs Schillinger) Tom Fontana a encore énormément de choses à dire après deux saisons, et il nous le fait comprendre. Il relance l’intrigue des principaux personnages (Adebisi, Beecher, Alvarez, Mc Manus, etc...) et insère des passages récurrents pour la saison (les visites à la prison de la famille de Carlos Ricardo qui vont décroître, les réflexions des prisonniers devant "l’école de Miss Sally", etc...)
Les deux seuls reproches que je ferais à cet épisode, c’est que le thème principal est un peu bidon et juste prétexte à une nouvelle donne et que la fin, même si elle est bien trouvée, est trop abrupte pour être crédible.
3.2 Les parties de Napoléon
C’est dans cet épisode que s’amorce la fameuse intrigue au combat de boxe, la plus représentative de la saison. Pour l’instant c’est en sous main et à peine évoquer. Une autre intrigue "fil rouge" de lancée, c’est le programme de confrontation entre Alvarez et Rivera, temps très fort.
Sous le fil rouge de Napoléon se cache surtout l’idée de justice et de grandeur. A Oz, ces notions sont particulièrement tordues, au point que dénoncer un camarade de prison qui a fait un meurtre particulièrement ignoble, devient un acte de grandeur humaine. Et qu’est-il grand, renoncer à un espoir de sexualité pour se consacrer à la religion ou renoncer à ses préceptes pour l’amour ? (Le compromis est plutôt de faire la grève de la fin, acte d’héroïsme "sans risque"...) Encourir le risque de se faire poignardé par un mec juste par amour, ça aussi c’est grand.
Mais derrière une action héroïque ou altruiste, peut se cacher la méchanceté. (Adebisi va le faire.) Et tenter d’empêcher l’autre de souffrir, alors que c’est un salaud, qu’il n’a aucune chance de s’en sortir, est-ce héroïque ou tout simplement humain ?
Un bon épisode, malgré le fait qu’il est moins marquant en lui même que dans une continuité.
3.3 A toutes Jambes
Sujet, le sport et en particulier la marche à pied est abordé dans Oz (ça n’est pas anodin, par Augustus Hill...), mais elle reste encore très allégorique, le but n’étant, encore une fois de montrer le développement de l’histoire et de lancer des pistes.
Parler de la solitude, d’un côté, il y a Alvarez, dont le suicide (raté) est le centre de la première intrigue, qui va amener le médecin "financé par un organisme privé" à quitter la prison. Pour une fois, dans la bataille entre Oz et le sénateur, la victoire vient de Oz. De l’autre, des histoires de balançages entre co-détenus. Shirley qui pousse Richie à dénoncer Vern SchillinGer pour le mettre dans la merde, Augustus Hill qui se retrouve encadré par la prison pour avoir dénoncé Coyle, ce qui va relancer encore une fois la guerre éternelle et les factions entre les prisonniers
Le "point de rupture" du personnage de Ricardo qui pète les plombs ou bien celui de Claire qui va violenter encore plus les détenus (La comparaison entre elle et un hamster roulant dans sa roue n’est pas anodine non plus... le personnage s’enfonce, répète les mêmes erreurs, cherche l’inatteignable.)
En réalité, le seul moment où le sport à une place importante dans cet épisode, c’est lors de l’intrigue du combat de boxe, qui commence réellement dans cet épisode et dure près d’un quart d’heure.
Le reste n’a plus grand chose à voir avec le sport. On y parler surtout de l’ironie de la situation de Nappa (il déteste les homosexuels, mais va se découvrir séropositif, et va devoir côtoyer avec un homosexuel dans sa cellule.)
Ca m’intéresse toujours de voir quand même de l’humanité dans les prisonniers. Entre Shirley qui tricote un pull pour Richie, Coyle qui dit qu’il voulait le respect d’Augustus Hill ou O’Reilly qui hurle qu’on ne devrait pas voir de meurtres à la télévision, les factions s’alliant pour que l’on protége Augustus Hill ou Reebadow qui décide enfin de revoir son petit-fils.
3.4 Les catastrophes naturelles
Sous ce faux titre se cache une évocation des 7 plaies d’Egypte... mais vu sous l’angle du pharaon. Et c’est pas mal trouvé.
Et ça commence en beauté avec la suite directe du cliffhanger... : L’arrivé d’Andrew Schillinger à Oz et les enjeux divers des personnages lui tournant autour. Et l’ambiguïté, souligné par le discours du départ : Dieu est dans quel camp ? On sait que les personnages ont un plan machiavélique, mais lequel ?
Il y a aussi l’évocation de la brutale apparition du sang dans la rivière, qui fait écho à la brutale confrontation de Claire envers Mc Manus.
Dans cet épisode, c’est le début de la relation ambiguë entre Keller et Soeur Peter Marie, ainsi que la confrontation annoncé entre le gardien Rivera et Alvarez, les premières engueulades entre Glynn et le jeune maton, ainsi que la fin de Richie Hanlon (permettant de présenter le personnage du tueur russe.) C’est un épisode très Alvarezien, on cherche presque à le plaindre (le pauvre passe du malheur de sa cellule aux moqueries des autres suite à un match raté.)
Tiens, la guerre pour le trafic de drogue reprend (encore et encore...) avec des traîtrises entre clans.
Cet épisode est un peu plus intéressant que ceux passés avant par certaines images fortes (Andrew Schillinger courant sur la table, la mort de Richie Hanlon, le passage entre Tricia Ross et Saïd où une simple poignée de main veut en dire très long.) J’aime bien le passage de la salle informatique aussi, en partie pour son côté comique et à la fois parce que c’est la première fois que l’on verra l’un des laïus d’Augustus Hill apparaître à une tierce personne. De plus, j’aime bien le maton qui intervient dans cette scène, même s’il a des rapports ambiguë avec O’Reilly parfois, c’est l’un des seul maton de la série qui ne soit pas un connard violent influençable (avec diane, off course...) mais un type censé et calme.
Par contre, l’intrigue de Bricks "Wangler" apparaît en cette fin d’épisode comme un cheveux sur la soupe.
3.5 Lettre piégée
Et le propos le plus intelligent de cet épisode est étrangement tenu par Cyril, qui, devant la figure manichéenne et calculatrice de Cudney, le renvoi à ses croyances. (Et ce sans méchanceté et limite sans le vouloir.)
Il y a un effet assez particuliers dans cet épisode, où l’on passe de Saïd à O’Reilly, d’O Reilly à Wangler, de Wangler à Alvarez, et ce, d’un simple regard.
Le thème de cet épisode est le courrier, pourtant, il parle assez d’amour et de rapport sexuel finalement. Entre Saïd et Tricia, dont l’image de dingue d’O’Reilly vient parasiter un peu le message ; Mc Manus qui se remet en question dans ses relations avec les femmes et aussi Beecher et Schillinger (fils.) Les deux seuls éléments très forts sur le courrier, c’est la lettre reçue de la part de Miss Sally et le laïus de la fin sur la solitude, qui renvoie à l’enfermement de Schillinger fils.
C’est d’ailleurs cette intrigue qui est l’intrigue majeure de cet épisode. D’abord parce qu’on ne sait pas où va Beecher, s’il est sincère ou non, quel est son plan, ensuite par la fin horrible et très ambiguë de l’épisode. Pourquoi Schillinger à t’il tué son fils ? Parce qu’il a renié ses opinions, par peur de le voir devenir homosexuel, pour gagner face à Beecher ? Plusieurs interprétations sont possibles. Je déplore que ce personnage disparaisse si vite après son arrivée, mais apparemment, Tom Fontana l’avait calculé (d’où la nécessité de faire apparaître le personnage un maximum de fois entre les deux épisodes pour le faire vivre.)
Sinon, le passage "boxe" de l’épisode est très mou, même s’il met Wangler dans une position comique, peu de temps avant de voir à quel point ce petit mec est immonde, c’est toujours sympa. L’arrivée de Kosygin dans l’épisode est un peu moins intéressante car elle ouvre un peu sur la dérive que subie parfois la série : passer d’une série sur le microcosme de la société à une série sur la vengeance et les crimes monstrueux (Ha, la fascination du sang.)
3.6 Châtiments inhumains
Et on commence, par l’intrigue combat, comme ça elle est éliminée. Tout se passe comme d’habitude, O’Reilly truque le match et son frère gagne. Sauf que dans cette intrigue, il en profite pour se débarrasser de Cudney grâce à Kosygin, puis de Kosygin grâce à Pancamo qui s’en débarrasse en incitant Kosygin à assassiner Stanislovsky. Bref, c’est complexe et ça ne montre qu’à quel point les ruses d’O’Reilly pour ne pas être découvert peuvent être tordues.
Et ça continue avec O’Reilly contre les latinos. (On le voit pendant 1/3 de l’épisode quand même) ce qui permet d’enchaîner sur Alvarez dont la rencontre avec Rivera se confirme et dont les effets se concrétise par la photo et son choc.
On a une petite parenthèse sur Nappa qui rencontre sa secrétaire et dont on sait qu’il va mourir, puis, le lent apprentissage de Kenny Wangler par Adebisi, et son foirage d’apprentissage en tant que parent. Par contre leur plan pour mettre quelqu’un comme eux à la tête de la prison est plutôt douteux, même si Hugues tourne toujours de plus en plus du côté sombre de la force, (et si Claire est toujours une chieuse) et les révélations de Giles vis à vis de Glynn amorce les révélations de la fin de la saison.
Le dernier quart d’heure aborde la triplette infernale : Beecher - Keller et Schillinger. Et là, on a enfin des scènes intéressantes comme le discours de Schillinger après avoir tué son fils (excusez moi du peu) et la confession de Keller à propos de son amour pour Beecher (avec un passage assez marrant à propos de sa 2eme (et 4eme) femme, Bonny.) Mais, l’évolution la plus surprenante est celle de Beecher qui décide de se tourner vers la religion islamique et de la scission (déjà entamée) entre Saïd et Khan. (Tiens, c’est l’un des premiers pensionnaires d’Oz à avoir été inculpé suite à une "bonne action" qui à mal tournée.) Intrigue assez marquante qui mêle logiquement religion et sentiment communautaristes.
Quant à ce que raconte Hill... bien que ça parle de châtiment... ça correspond peu avec ce que l’on voit et ça ne fait pas de fil rouge. Il n’y a qu’à la fin avec la question d’opprobre que cela colle.
> Le tonneau d’ivrogne : Pancamo (drogué au combat) ou bien Cyril (dont on se moque...)
> "Brank" empêchant de parler : La confession de Kosygin devant Stanislovsky.
> Écartelement et découpage ... du traître : (Hugues)
> L’opprobre : Saïd et Beecher.
Bref, un épisode "avanceur de schmilblick" sans vraie unité et peu d’images marquantes.
3.7 Identité secrètes
Ha, enfin, un épisode où j’aime bien le thème central. Car cette fois ci, les personnages apparaissent sous forme d’autres personnages, en fond d’écran et commentés par Augustus Hill et c’est très drôle. En plus, cela rajoute une dimension supplémentaire car les super héros sont représentés à l’écran par un personnage, mais en fait, Hill fait référence à un autre. Petit jeu de mélange, démêlage.
> "Connaît-toi toi même" (avec Schillinger en Aristote) les séances psy de Keller et soeur Peter Marie (qui tournent au pétage de plomb et à la remise en question pour Sister Peter Marie) et, la rencontre entre Alvarez et Rivera (qui se passe avec des tensions, mais bon, on aurait mal pu imaginer le contraire.)
> "Superman est Schizophrène" (avec Beecher en superman/Clark Kent) avec Soeur Peter Marie partagé entre son désir et sa religion. Il y a aussi l’histoire de Léo Glynn qui cacherait un crime ?
> "Un type impitoyable en affaire, qui à Wall Street portait des sous vêtements féminin." (Avec Keller) Ici, on a une personne qui porte des vêtements féminin, mais qui est impitoyable en affaire (Réf à Nat, le compagnon de cellule travestie de Nappa...)
> "Personne ne fait le rapprochement entre Batman et Robin et Bruce Wayne et Dick ?" (Avec Adebisi et Wangler dans leur rôle) Ici, il est question de Wangler et d’Adebisi, mais la réflexion est plutôt "comment les gens croient-ils toutes les conneries dans les journaux" (avec l’accusation de McManus comme harceleur sexuel, accusation qui ne tiens absolument pas debout... mais ça passe quand même.)
> "Toute sa vie on se classe dans un camp et finalement, on se rend compte un jour de la vérité" (Avec tout les personnages réguliers...) Evidemment, cela fait appel au dernier quart d’heure de la fin, une fois encore très fort, avec Beecher et Saïd, mais aussi Keller, qui pense devoir tuer Saïd pour récupérer Beecher, mais lui sauve la vie suite à la bagarre. Sans parler de la position intermédiaire d’O’Reilly (jamais dans aucun camp.)
On peut rajouter à cela, l’histoire de Carlos Ricardo et de sa famille qui va se terminer tragiquement. (Dommage que ça soit encore avec un truc du style "ces salopards de matons qui méprisent les prisonniers.") On a enfin la vérité sur la mort du père de Clayton à ce propos. Il y a aussi une scène assez ironique entre Shirley Bellinger et Mc Manus où ils parlent de la façon dont elle doit mourir. (D’ailleurs, comment ça se fait que j’adore cette actrice dans Oz et que je ne lui trouve aucun intérêt dans NY : SC ??)
Le combat de cet épisode est un peu plus intéressant, (parce que non truqué ?) avec une fixation des camps (noir contre blanc, Islam contre Homosexualité) au point qu’on ne sait pas vraiment qui va gagner, seulement, la victoire se fait au comptage des points, ce qui fait perdre du rythme.
Truc drôle, cette fois-ci, ce sont les gardiens qui regardent Miss Sally à la télévision.
(Putain, j’imagine la gueule de la fille qu’ils ont embauchés pour ce rôle :
"Ouais, tu vas jouer dans Oz sur HBO, et pour 8 épisodes.
Super, je fais quoi ? Une matonne perverse ? Une détenue obsédée ? Un transsexuel ?
Non, en fait, tu passe à la télévision 10 secondes par épisodes et les détenus font des remarques sur tes nichons.")
L’un de mes épisodes préféré de cette saison 3.
3.8 : Comptes à rebours
Voilà, je m’étais promis de faire de cours avis sur les épisodes, et je me suis un peu étalé sur les 3 derniers.
Donc, on va faire cours, le huitième épisode de la saison 3 est un final un peu décevante. L’histoire d’Alvarez (et de Carlos Ricardo du même coup) trouve une conclusion logique mais surprenante. (On aurait aimé un 2eme affrontement avec Rivera.)
Surprenantes aussi la conclusion de l’histoire de Shirley Bellinger ainsi que celle de l’intrigue "boxe".
La tension entre noir et blanc est bien amenée car on ne l’avait vu arriver qu’au 7eme épisode et ce, même si des éléments étaient bien présents dans les épisodes et qu’elle est justifiée par les épisodes. (Les plans de Saïd et Beecher ensemble donnent bien en contrepartie, superbe photo.) Mais, il est frustrant de voir qu’il va falloir attendre l’année prochaine pour en avoir le développement alors que l’explosion semble imminente. Dommage, on aurait aimé un élément supplémentaire autre que ce cliffhangher (pas si mal que ça) sous fond d’Happy New Year.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires
Messages
1. > Saison 3, 2 février 2006, 00:42, par thefaculty59
Bonjour
et oui ! OZ reprends sur le cable la saison 4 debute le 8 fevrier 2006 à 22h40...que de suspense ! moi j’ai hate de connaitre tout ce qui va se passer ! meme si mon imagination y a deja bcp reflechi !! en tout les cas a ne pas raté !! c’est une serie exceptionnelle !!
a tous bon OZ !!