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Desperate Housewives
Wisteria Lane. Banlieue aisée à l’Américaine. Des maisons proprettes avec gazon fraichement tondus par de beaux jardinniers torse-nu. Des barrières blanches. Aucun intérêt. (A part peut-être les jardiniers.)
BANG !
Un coup de feu. Mary-Alice Young s’est suicidée ! Sui - ci - dée !
Elle habitait une jolie maison comme les autres, avec une gentille famille comme les autres... Mais qu’est-ce qui a bien pu la pousser à faire un truc pareil, hein ? Et ses quatre copines, là, elles cacheraient pas des trucs aussi, à y regarder de plus près ?
Il y a Bree, la mère de famille parfaite. Tellement parfaite que ses enfants n’en peuvent plus et que son mari, Rex, veut divorcer.
Il y a Lynette, la mère débordée. Elle court et court encore pour essayer de rattrapper sa vie et n’y arrive même pas. Pourtant elle a déjà du enterrer tous ses rêves et ses ambitions.
Il y a Susan, la gaffeuse. Un moyen comme un autre de dissimuler l’horreur de se retrouver seule à quarante ans, plaquée par son connard d’ex-mari.
Il y a Gabrielle, qui aime le luxe et l’oisiveté, mais qui se tape un gamin de 17 ans pour se souvenir qu’elle est encore en vie.
Et si la vie des femmes au foyer désespérées, celles-là même qui affichent un sourire ultra-bright sur les brochures de l’office de tourisme Américain, avait beaucoup plus d’intérêt que ce que vous n’aviez jamais osé imaginer ?
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Fuites Immobiles
27 septembre 2005, par Sullivan
De nombreux dérivatifs existent qui nous permettent de donner l’illusion du mouvement tandis qu’en réalité, on ne se contente que de se détourner de nos problèmes pour mieux s’éviter de les affronter de face. On se lance alors dans d’éperdues courses en avant qui ne sont qu’un moyen de mieux rester immobile. La drogue, le mensonge sont quelques uns de ces moyens. Vous mêmes qui lisez ces lignes, je suis sûr que vous avez des problèmes à régler qui appellent votre attention immédiate. Mais lire une review (...)
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Tous intrus !
23 septembre 2005, par Sullivan
Pour son cinquième épisode, Desperate Housewives impose une première modification de ton - réussie - et s’attarde un moment sur les conséquences des événements survenus dans les épisodes précédents. Qu’on s’en félicite, la continuité inter-épisode n’est pas le point fort de cette première saison.
Une voisine a demandé à Susan de s’occuper de son chat. Elle lui rend visite matin et soir pour le nourrir. Ce soir là, alors qu’elle vient avec Julie, Susan se rend compte que quelqu’un à pénétré dans la maison. Elle (...)
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Menaces
19 septembre 2005, par Sullivan
Avons-nous tous plusieurs visages ? C’est la question que pose cet épisode qui s’intéresse à nos manières de fragmenter nos identités et notre image, aux yeux des autres comme de nous mêmes. La schizophrénie nous guetterait-elle tous ?
« Quand j’étais en vie, » commence Mary-Alice, « je maintenais de nombreuses identités différentes. Epouse, amante et finalement victime. Oui, les étiquettes sont importants pour ceux qui vivent. Ils dictent la manière dont les gens se voient eux-mêmes. Comme mon amie (...)
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In memoriam
13 septembre 2005, par Sullivan
Teri Hatcher nue à l’écran pendant cinq minutes... Qui a dit que Marc Cherry n’était pas prêt a tous les coups marketing pour s’assurer du succès de la série ?
« Après ma mort, » raconte Mary-Alice, « j’ai commencé à rendre les parts de moi qui n’étaient plus nécessaires. Mes désirs, croyances, ambitions, doutes... toute trace de mon humanité fut démantelée. J’ai découvert que lorsqu’on s’avance vers l’éternité, ça aide de voyager léger. En fait, je ne me suis raccroché qu’à une chose : mes souvenirs. Ce qui est (...)
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La perfection des roses
12 septembre 2005, par Sullivan
Devant nous qui ne voulons pas voir, une multitudes d’événements se passent dont le sens nous reste caché du fait de notre aveuglement. Faut-il être mort pour s’ouvrir au monde ?
« Quelque chose d’étrange se passe quand on meurt : nos sens s’évanouissent. Le goût, le toucher, l’odeur et le son deviennent un souvenir distant. Mais la vision... Ah ! la vision s’étend, et on peut soudainement voir le monde qu’on a laissé derrière soit si clairement. Bien sûr, la plupart de ce qui est visible pour les morts (...)
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La plupart des femmes mènent une vie de désespoir tranquille
10 septembre 2005, par Sullivan
Etrange coup réussi par ABC l’année dernière. Le network a installé sur son antenne les deux principaux succès de la saison - les deux séries qui ont fait le plus parler d’elle depuis longtemps. Et tandis que la première narrait les aventures de naufragés extraordinaires sur une île incroyable pleine de mystères, l’autre se proposait d’évoquer avec distance et humour le désespoir tranquille de femmes au foyer quarantenaires.
Bienvenue à Wisteria Lane ! Ces prochaines semaines, je vais suivre avec vous la (...)