FIPA CI, FIPA ÇA — Cette fois c’est parti ! (mercredi 26 janvier)
Chroniques des aventures des villageois au FIPA…
Par Sullivan Le Postec • 26 janvier 2011
Bilan quotidien du 24e Festival International de Programmes Audiovisuel, le FIPA pour les intimes, qui se tient du 24 au 30 janvier 2011 à Biarritz. Mercredi 26 janvier 2011 : Cette fois c’est parti !

La rédaction du Village est toute la semaine au FIPA. Sullivan Le Postec, Emilie Flament ainsi que Carine Wittman, la rédactrice en chef d’AnnuSéries, vous racontent le Festival au jour le jour.

Vrai départ

Hier mardi, c’était à la suite de la soirée d’ouverture de lundi la première vraie journée du Festival. C’est parti pour plusieurs jours faits de beaucoup, beaucoup de projections. Au bout d’un moment, on en oublierait presque qu’il existe une vie en dehors des salles de cinéma.
Pourtant, le démarrage s’est fait relativement en douceur, puisque les projections de la matinée étaient centrées sur le documentaire, la fiction ne commençant à entrer en jeu que dans l’après-midi. Les premières séances d’oeuves en compétition sont l’occasion de constater que la sélection du FIPA tient ses promesses : au visionnage, la qualité est là.

Au programme de ce mardi, Une mini-série et deux unitaires vus par la rédaction du Village. Carine a découvert la mini-série Italienne (2x90’) « C’era une volta la citta dei matti » — Il était une fois la cité des fous. L’histoire d’un homme en Italie de la fin des années 60 qui reprend la direction d’un asile et décide d’abolir les méthodes barbares dont sont alors victimes les patients. Spoiler : Carine a beaucoup aimé. Elle y reviendra.

De mon coté, j’ai d’abord vu « Majka Asfalata », un coup de cœur surprise, une merveille de subtilité et de poésie. Du coup, j’en ai écrit une critique complète en ligne.
Vu aussi, « Kongo », un téléfilm allemand qui se déroule, comme son titre l’intrigue, au Congo. En fait à la frontière avec le Rwanda, sur une terre ravagée par les conflits ethniques, où l’ONU tente désespérément de créer les conditions de la paix. Quand un soldat du Contingent allemand se tue dans ce qui semble à première vue être un suicide, une lieutenant est envoyée enquêter. Mais son acharnement à faire éclater la vérité va déstabiliser le contingent... J’y reviendra plus longuement prochainement.

Le Village

Biarritz, c’est très joli. Mais au cœur de l’hiver, alors que la ville donne le sentiment de n’être presque habitée que par les festivaliers du FIPA, ses couleurs chatoyantes et son caractère pittoresques font contraste avec son statut de ville à demi endormie.

L’ensemble évoque irrésistiblement… le Village ! Oui, celui à qui notre site doit son nom en hommage à ce chef d’œuvre qu’est le « Prisonnier » où Patrick McGohan campe un ex-agent secret enfermé dans un village à la légèreté quelque peu factice.

Des Putains de Beaux Mecs !

Ah, que c’est angoissant ! Et cela se répète souvent, quand on tient un site comme Le Village. Il y a des projets qu’on suit depuis le début, sur lesquels on mise beaucoup, qu’on attend avec énormément d’impatience. Au moment de les découvrir pour la première fois, quand la lumière s’éteint, il y a cette seconde pendant laquelle on se dit : ‘‘pourvu que je ne sois pas déçu. Pourvu que ce soit à la hauteur de mes attentes’’.

Avec « Les Beaux Mecs », le moment n’a véritablement duré qu’une seconde. La scène d’ouverture est formidable. Elle lance la série avec une efficacité qu’on retrouve peu au-delà de la fiction américaine — là, comme ça, je ne vois guère que la saison 2 de « Reporters », et éventuellement, mais dans un style complètement différent en terme de ton et de rythme, « Pigalle la nuit » comme autres exemples. Un dynamisme rafraîchissant conjugué à une limpidité épatante (malgré des allers-retours dans le temps). Des personnages aux caractères riches et formidablement définis. Une interprétation sans le moindre début de commencement de fausse note, avec un casting à tomber par terre — des “gueules” souvent, la moitié des seconds rôles qu’on apprécie de voir régulièrement, l’autre moitié d’inconnus dont un Soufiane Guerrab ahurissant de justesse qui constitue un partenaire idéal pour un Simon Abkarian au meilleur de sa forme. Et puis il y a ce ton, si changeant, et pourtant maîtrisé à la perfection. Ce n’est jamais ni trop, ni trop peu. L’épisode 2 m’a, à quelques minutes d’écart, ému aux larmes, avant de me faire rire aux éclats au fil d’une scène de braquage d’anthologie.

On se pressait, à l’issue de la projection, autour de l’équipe de la série, pour leur adresser de chaleureuses félicitations. Très méritées. Evidemment, on va revenir très longuement sur la série. Vous avez interdiction de la manquer lors de sa diffusion au printemps sur France 2.

Demandez le programme !

Le programme du mercredi 26 janvier 2011 :

L’événement : projection des épisodes 1, 2 & 3 de la série « Xanadu » d’Arte. (17h30)

Mais aussi : « Weissensee », un Roméo et Juliette qui noue deux familles de Berlin Est, l’une qui joue un rôle important dans le système, l’autre contestataire. Projection de deux épisodes sur les six existants. (14h)

Unitaires : « Bis nicht mehr bleibt » / Allemagne (16h) ; « Mar de Plastico » / Espagne (18h) ; « L’infiltré » / France-Canal+ (20h).

Post Scriptum

crédit photos © Pierre Bachelot / Fipa : Gilles Bannier et Simon Abkarian

Dernière mise à jour
le 26 janvier 2011 à 10h15