FIPA CI, FIPA ÇA — Introduction (lundi 24 janvier)
Chroniques des aventures des villageois au Fipa...
Par Sullivan Le Postec • 24 janvier 2011
Bilan quotidien du 24e Festival International de Programmes Audiovisuel, le FIPA pour les intimes, qui se tient du 24 au 30 janvier 2011 à Biarritz. Lundi 24 janvier 2011 : Introduction.

La rédaction du Village est toute la semaine au FIPA. Sullivan Le Postec, Emilie Flament ainsi que Carine Wittman, la rédactrice en chef d’AnnuSéries, vous racontent le Festival au jour le jour.

Pourquoi je vais découvrir « Boardwalk Empire »

Ce soir, lors de la cérémonie d’ouverture du 24e FIPA, je vais découvrir le fameux Pilote de « Boardwalk Empire ». Comme ça, ça n’a l’air de rien. Ça semble même totalement normal. Sauf qu’en fait pas vraiment : sur le papier, ça fait déjà un moment que j’aurais dû découvrir cette série. C’est très consciemment que je l’ai évitée.

Raison n°1 : c’est plus ou moins une histoire de mafieux. Le genre fictionnel qui m’attire le moins au monde. Je reste l’homme qui n’a jamais réussi à aller au bout du premier « Parain » sans s’endormir, qui reste réfractaire aux « Sopranos » (les six épisodes de la première saison que j’ai vu ? Parmi les six plus longues heures de ma vie). Alors je ne vous parle même pas de ma réaction aux histoires de mafieux moins maîtrisées que ces deux chefs d’œuvre.

Raison n°2 : Martin Scorsese. Ouais, je sais, chez tout le monde le nom de Scorsese fait office de produit d’appel. Chez moi, c’est tout le contraire. Rien à voir avec le bonhomme en lui-même. Je ne suis pas un grand connaisseur de son cinéma, mais ce que j’en ai vu, je l’ai beaucoup aimé. Le problème c’est l’association Scorcese + télé.
Parce que la vérité, c’est que faire réaliser le pilote de « Boardwalk Empire » par Martin Scorcese, ça n’est jamais rien d’autre que du marketing, de l’attrape-journaliste-nigaud conçu par des responsables de studios qui préfèrent privilégier la qualité des retours presse à la qualité de la série qu’ils produisent. Le cinéma et la télé sont deux médias différents et être un génie de l’un ne prédestine en rien à réussir dans l’autre. Et les bruits de couloirs hollywoodiens, qui faisaient état pendant le tournage de la première saison de la série d’une équipe qui s’arrachait les cheveux pour tenter de rester fidèle au style visuel mis en place par Scorcese dans le Pilote, mais dans une économie et un planning de tournage de télévision normal, n’avaient fait que me conforter dans mes réticences. Ajoutez à cela le nombre d’articles dans lesquels j’ai lu « Boardwalk Empire » une série de Martin Scorcese, ce qui m’a considérablement énervé, et vous tenez la véritable raison pour laquelle je n’ai pas vu la série jusqu’à aujourd’hui. Rien ne m’a forcé à aller contre mes préjugés.

Ce sera finalement le cas ce soir. Verdict demain.

Biarritz en janvier

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Je ne suis jamais allé à Biarritz. Je suis très content de le faire. Mais j’ai comme un doute. Vous croyez que janvier, c’était la bonne saison pour y aller ? L’appli météo de mon iPhone semble lourdement sanctionner ce “choix”, et j’en veux pour preuve la colonne température maximale des cinq prochains jours : lundi 6°, mardi 7°, mercredi 8°, jeudi 8°, vendredi 8°. La tendance est à la hausse, mais je crois qu’il est quand même peu réaliste d’espérer un bond à 25° pour samedi...

Mais l’un dans l’autre passer la journée dans des salles de projections s’il avait fait beau dehors, alors que les plages sont juste à côté, ça aurait peut-être été pire, non ?

Ça rigole pas, au FIPA

On peut le lire partout depuis des mois. La tendance lourde de la fiction mondiale, ces temps-ci, c’est la CO-MÉ-DIE. C’est la crise, les gens veulent de la légèreté, de l’humour, du second-degré.

Eh bien la tendance lourde, elle n’est pas encore arrivée jusqu’au FIPA. Pas de comédie dans les huit séries de la compétition officielle. Il y a bien un ou deux téléfilms unitaires parmi les douze qui ont l’air un peu plus légers, mais à priori, ça ne sent pas l’humour débridé. Et il y a quand même deux histoires de mère de famille se retrouvant SDF.

Clairement la sélection fait la part très belle aux sujets sérieux, à la fiction à message, aux formats hyperréalistes. Dommage, parce que le focus sur la fiction anglaise offrait l’occasion de se pencher sur la capacité jamais démentie de nos amis britanniques à se moquer d’eux-mêmes de façon aussi crue que désopilante. Une qualité qu’on leur envie.

Demandez le programme !

Au Programme du lundi 24 janvier 2011 :

19h45 : Cérémonie d’ouverture.
Présentation des oeuvres sélectionnés, des jurys, et projection du Pilote de « Boardwalk Empire », de Terrence Winter, réalisé par Martin Scorcese.

Dernière mise à jour
le 24 janvier 2011 à 03h03