With or without Edna

Un épisode plutôt zen qui apporte un nouveau ton à la série. Nous ne sommes plus dans la mélancolie de la saison 2, ni dans les premiers pas entre humour et drame de la première saison. Les personnages sont bien utilisés et incroyablement réalistes et naturels au point qu’on pourrait se dire qu’il n’y a pas de scénario et qu’on se contente de filmer les personnages dans leur vie.

On oublie apparemment le cas Madison pour le moment, ce qui permet de souffler et d’aérer un peu les intrigues et de moins plomber la relation Andy/Ephram. Sauf que là on ne les voit quasiment pas ensemble, c’est un peu dommage mais l’épisode à d’autre projet pour le père et le fils.

Honneur aux aînés et commençons par Andy. Celui ci est impliqué dans deux intrigues cette semaine, rien de moins. L’une sur le court terme (entendez le cas médical de la semaine), l’autre sur le long terme (la perte de son infirmière préférée). Et les deux intrigues sans qu’il n’y paraisse se rejoignent (Everwood adore les parallèles, j’en ai déjà parlé) et il est question dans ces deux intrigues de l’amour maternelle.
L’intrigue médicale est parfaitement maîtrisée et l’on va de surprise en surprise. Andy soupçonne un cas de maltraitance avec la mère, puis on fait entrer le frère autiste dans l’équation, puis cette idée d’Andy sur l’école spécialisée (j’y reviendrai) et au final la mère qui décide plutôt de "se séparer" de son fils aîné pour s’occuper elle même de son fils autiste.

Ici se pose toute la question du traitement des enfants handicapés, comment les parents gèrent ils ce genre de situation mais aussi dans quelle mesure elle affecte les autres enfants du foyer ? J’ai dit que je reviendrai donc je le fais. J’ai trouvé le comportement d’Andy avec cette mère pour le moins très dirigiste et il essaye carrément de lui imposer l’école spéciale pour Michaël comme étant la seule alternative possible alors que la décision finale montre que ce n’est pas la seule solution au problème. Andy ne perd pas ses bonnes habitudes de toujours vouloir se poser en héros et gérer seul la situation. Comme souvent avec le cas médical, celui ci laisse place à la réflexion du téléspectateur pour savoir si la mère prend ou non la bonne décision.

Pour le départ d’Edna vers le cabinet Hartman, je pense que cela apportera de bonnes scènes. Entre d’un côté le speedé et moderne docteur Jake, de l’autre le côté militaire et old school d’Edna. On aura peut être finalement une vraie intrigue pour Edna, ce qui n’en serait que meilleur. Du moment qu’elle et Jake n’aient pas une aventure ensemble, ce duo me va. En plus cela permet une superbe scène entre Andy et Edna où le docteur comprend qu’Edna ne reviendra pas travailler pour lui. Une page se tourne à Everwood.

Pour Ephram et Amy, il n’y a pratiquement rien à dire. Ceux ci sont le couple bonheur qui s’inscrit (espérons le) dans la durée. Et ça rend leur situation un peu ennuyeuse. L’an dernier Amy était en pleine dépression, Ephram amoureux fou de Madison. Hors le nouveau couple Ephram et Amy les rend un peu plat et cela confirme ce que je craignais en ce début de saison sur l’évolution des deux personnages.
Le coup du double rendez vous était cousu de fil blanc. Comment Bright pourrait il s’intéresser à Hannah ? Non mais sans être méchant, imaginez un gros lourd comme Bright avec une jeune fille timide comme Hannah, impossible. Mais bon les scénaristes laissent la porte ouverte à ce couple vu que si Bright ne semble pas avoir flashé sur la Brunette, celle ci a craqué pour Boucle d’or. Affaire définitivement à suivre. Finalement le pire dans cette intrigue amoureuse, c’est que les scènes entre Amy et Ephram fonctionnent à merveille et font très naturelles. La façon dont Amy réagit en refusant d’avouer sa jalousie est superbe et leur dernière scène est aussi très mignonne. Pourquoi le pire ? Parce qu’ Amy et Ephram qui ne sont jamais meilleurs que dans la tourmente et du coup les voir trop heureux ça fait assez étrange par rapport à ce qu’ils nous avaient habitués dans les saisons précédentes.

Trois petits tours et puis s’en vont. Le générique s’est élargi au fur et à mesure, il est donc dommage que Nina, Irv et Rose restent en réserve en attendant leur prochaine apparition à l’écran. Delia est presque aussi mal lotie (mais qui s’en plaindra vraiment) avec une scène sans intérêt en post-générique. Seul avantage de cette scène le parallèle entre le monde du travail et celui de l’école, à l’exception qu’Harrold n’a pas encore craché sur Edna (la vf fait plus soft vu que Britany n’a fait que mordre l’autre meilleure copine de Delia).