Nip/Tuck

A Miami, 2 chirurgiens esthétiques dirigent un cabinet et toute la jet-set du coin passe sous leurs scalpels. Le premier Sean McNamara est plutôt du genre coincé à fond dans le travail ignorant le monde qui l’entoure, même lorsqu’il s’agit de sa famille. Il n’a pas l’air de comprendre sa femme Julia (qui souhaite reprendre sa vie en main) tout comme ses propres enfants. Ensuite il y a le moteur du duo : Christian Troy (joué par Julian McMahon qui dégotte enfin un rôle sympa loin des Profiler autres Charmed). Un playboy sans aucun scrupule ni éthique qui sait jouer de son charme pour arriver à ses fins. La série tourne autour de l’opposition entre ces 2 personnalités ainsi que leurs visions différentes du monde et de la médecine.

On peut reprocher beaucoup de chose à la série : le trash et le gore (qui ira en empirant) n’est pas une simple façade comblant un creux scénaristique : il y a un véritable rythme et des personnages bien trouvés ainsi que de véritables messages sur la vie... Nip/Tuck est une série forte qui peut même émouvoir... … Ses personnages sont, en fait, l’exemple type à ne pas suivre et qui commencent tout juste à s’en rendre compte et regrette justement ne pas avoir certaines valeurs : questionnement sur la recherche du bonheur et sur la justesse des actions pour y parvenir. Si les situations, volontairement appuyées, sont loin d’être toujours crédibles, à l’inverse les réactions et la psyché des personnages est tout ce qu’il y a de plus réaliste, et c’est peut être bien ça le "problème"... Explorer, même avec des paillettes, ce que l’âme humaine a de plus noir, pathétique et misérable, est ce qu’il y a de plus passionnant dans un récit de ce genre.