Les ketchup babies

Le début de saison avait dû mal à trancher entre une atmosphère plus légère et une atmosphère plus sérieuse. Depuis deux épisodes, la série semble plutôt revenir vers un style proche de la saison 2, plus adulte, plus mûr. Et ce changement apporte beaucoup à Ephram et Amy qui redeviennent plus intéressants alors que je les trouvai un peu mous dans les premiers épisodes. Le plus amusant c’est qu’il n’y a pratiquement rien qui change, juste la façon d’aborder l’intrigue, mais un petit plus qui fait vraiment la différence.

Le gros de l’épisode se concentre donc sur la sexualité du couple phare, même si pour le moment ils n’ont pas encore de sexualité. On aurait pu craindre une redite vis à vis de l’épisode "No sure things" de l’an dernier mais la donne est ici très différente. Déjà il y a l’ombre de Madison qui plane sur le discours d’Andy où l’on sent un vrai malaise quand Ephram lui demande pourquoi il s’inquiète maintenant alors qu’il ne s’en était pas inquiété l’année dernière. Et puis l’accent est plus mis sur la réaction des parents vis à vis de la sexualité de leurs enfants. Ephram et Amy parlent de sexe mais sans vraiment en parler, plutôt de manière technique comme avec ce test sur les MST, mais le tout assez dépouillé de romantisme comme le fait remarquer Amy.

Parlant d’Amy, j’ai bien aimé sa discussion avec Edna où elle exprime ses angoisses de la première fois. Pourtant l’année dernière, elle semblait décidée et prête avec Tommy avant de faire machine arrière. Peut être est ce dû au fait que cette fois ci Ephram compte vraiment pour elle et comme lui dit Edna, elle est amoureuse et c’est le seul univers qui compte.

La réaction d’Harrold est elle aussi marrante que touchante. C’est le docteur Abbott donc on a envie de rire en le voyant complètement accablé par cette nouvelle et en même temps il réagit comme tout père le ferait. Sa petite fille grandit mais lui il la voit toujours comme une petite fille avec ses nattes pour paraphraser Irv dans l’épisode "little daddy girl". Sa discussion avec Amy autour de pâtisseries et de gâteau, comme pour la faire retomber en enfance, est très marrante. On retrouve l’humour pincé, limite british d’Harry.

La dernière scène avec Ephram et Amy est tout simplement parfaite, très romantique mais pas sirupeuse. Et vu la dernière réflexion d’Amy sur la pilule, on imagine facilement pourquoi elle le dit à Ephram. Visiblement elle est prête à passer à une nouvelle étape avec lui.

Jake s’il reste malgré tout très secondaire est tout de même sympa à suivre. On voit vraiment qu’il a une admiration pour le docteur Brown. Sa venue à Everwood aurait elle un rapport avec l’envie de rencontrer le Madonna de la médecine ? En tout les cas, on sent que Jake est toujours plein d’énergie et qu’il n’a pas renoncé à Nina, alors que celle ci renonce à parler à Andy de ses sentiments. Nina finira t’elle par choisir Jake ? Très très bonne scène également quand Edna remonte les bretelles du doc, Edna n’a jamais été aussi drôle je pense, de plus son discours est aussi encré dans la réalité. Si Jake avait des doutes sur comment se comporter avec Ephram, il aurait dû avant tout en parler à Edna. Après tout, Edna n’était elle pas la confidente d’Andy à l’époque où elle travaillait de l’autre côté de la rue ?

Le reste est assez accessoire comme cette intrigue avec Bright et Hannah mais elle reste bien joué et crédible. On sent qu’une amitié plus qu’un amour pourrait les lier tout les deux. Et il y a une bonne dynamique entre Sarah Drew et Chris Pratt (c’est ses t-shirt moulants ou il a fait de la musculation ?). On lance apparemment les bases d’une future intrigue pour ces deux là.