15.08 - Cry Wolf

« I hate these mob cases. »

C’est McCoy lui même qui prononce cette phrase dans cet épisode…

Et qui résume parfaitement mon avis sur « Law & Order » de cette semaine.

Il faut tout de même que je vous avoue quelque chose : dès qu’un film ou une série a pour thème la mafia, je m’ennuie profondément. Cela n’a rien à voir avec la qualité de l’œuvre en elle même… Je peux difficilement dire que « Les affranchis » ou « Le parrain 2 » sont de mauvais films ou que « The Soprano » est une série lamentable, mais moi, les mafieux, ça m’emmerde !

Globalement, j’en ai rien à foutre de leurs états d’âme, de leurs combines, de leurs stratégies pour conserver leur domination sur les marchés illégaux, de leurs rivalités intestines… Je m’en fous, je veux qu’ils s’entretuent, qu’ils meurent et qu’on en parle plus…

Dans « Law & Order », les épisodes dont les intrigues sont centrées sur la mafia sont légions, et, pourtant, je les trouve en général passionnants… C’est dire si les scénaristes sont forts !

C’est évidemment parce que les enjeux dans ces épisodes dépassent la simple peinture d’un milieu particulier de gangsters… Et je ne sais pas pourquoi mais ceux qui s’intéressent à la mafia russe sont souvent plus réussis que ceux avec la bonne vieille « mafia » ritale ! (Je vous avoue que je préfère de loin « Little Odessa » à « Mafia Blues »…)

Le dernier épisode de la saison 4, par exemple, est un régal… Ben Stone tente pendant tout l’épisode de convaincre une simple citoyenne de dire la vérité sur ce qu’elle a vu dans une histoire de crime organisé et va jusqu’à la menacer. Le meurtre de ce témoin après sa déposition au tribunal conduit Stone à la démission dans un dénouement déchirant…

Le double épisode final de la saison 9 a lui aussi comme toile de fond les affaires de la mafia russe et réussit à mettre McCoy face aux limites de ses pouvoirs dans une histoire aux méandres passionnants et effrayants…

Mais le double épisode de la saison 1 avec la famille Mazucci est excellent également…

Mais alors celui là, c’est la caricature de l’épisode « de mafieux » raté. Aucun enjeu pour les flics, ni pour le bureau du D.A. Pas de dilemme pour McCoy, pas de révélations troublantes sur les circuits internationaux de l’argent sale, rien… Juste une histoire anecdotique et mal fichue d’un chef d’une Famille accusé d’avoir menacé un animateur radio puis d’avoir tué sa maîtresse, qui couchait aussi avec l’animateur. Il va avouer le meurtre de la fille mais en soulignant bien que vraiment c’est pas lui et qu’il l’aimait vraiment trop de tout son cœur d’amour, et on va se rendre compte que, oui, un mafia peut avoir un cœur et que c’est vrai, il l’aimait vraiment trop de tout son cœur d’amour et qu’en fait, c’est son fils qui est le véritable assassin, et que par amour filial, le père a endossé ses crimes… En fait, c’est un épisode sur l’amour…

De la mafia, juste pour la mafia, c’est nul ! Et le dénouement est d’une telle naïveté que c’en est embarrassant…

« I hate these mob cases. » Pour une fois depuis bien longtemps, je suis vraiment d’accord avec toi McCoy…