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1.06 - The Doctor Is In

petit garçon, petite fille

La Forteresse

dimanche 5 octobre 2003, par tao of myself

J’ai bien aimé cet épisode consacré presque uniquement à l’histoire de Colin. Je trouve vraiment que c’est un très bon arc scénaristique qui permet de bien encrer la série dans le ton dramatique et voir Amy souffrir à ce point est vraiment très touchant. Bah oui que voulez vous, je suis un peu sadique. Ephram tente de la réconforter, de l’aider mais ne sait pas vraiment comment s’y prendre et ce genre de malaise entre eux est vraiment bien retranscrit. Au moins, on a pas affaire ici à des ados comprenant tout de la vie et ayant une solution à chaque problème. L’intrigue nous offre aussi une superbe scène entre Andy et Harrold où l’on comprend mieux pourquoi le docteur Abott est furieux d’avoir vu débarquer dans sa ville le grand docteur Brown. Seul point noir de cette intrigue... Bright qui a l’air de se ficher complètement du sort de celui qui est censé être son disant meilleur ami. Soit Bright est sans c ?ur, soit les scénaristes ne veulent pas s’intéresser à ce personnage qui est malgré tout dans le générique, soit il y a autre chose mais quoi, on se le demande ?

L’arrivée du docteur Trott montre le côté un peu dingo des habitants d’Everwood qui ne sont pas sans rappeler les habitants plus givrés les uns que les autres de Stars Hollow, la patrie des Gilmore girls. D ?ailleurs, j ?imagine déjà ce que l ?arrivée du docteur Trott donnerait à Star Hollow, ça ne serait pas triste non plus. Même si cette intrigue est pas très profonde, elle est néanmoins très sympathique et les joutes verbales entre la psy et le docteur Abott sont vraiment très amusantes. D’ailleurs il n’est pas voulu que ce soit une intrigue profonde et celle ci est juste là pour contre balancer avec les intrigues plus graves de l’épisode. Et tout comme l’arrivée de Gretchen Trott à Everwood, revoir Jane Krakowsky ( Elaine dans Ally Mc Beal) est un vent de fraîcheur. Le seul reproche de ma part sera que les interventions de Trott font vraiment très cliché du psy qui analyse en permanence tout ce que les gens font et disent, un peu comme le petit ami de Phoebe dans l’une des premières saisons de Friends. Heureusement l’intrigue n’est pas très poussée et donc cela permet donc de trouver cela drôle car si on avait traîné cela en longueur, ça serait devenu lourd. Comme quoi tout est une question de savant dosage.

Dans un style plus sérieux il y a cette fois l’intrigue de Magilla. Pour une fois l’intrigue de Delia est triste mais ça permet d’explorer d’autres pistes du personnage. Comme souvent cette intrigue médicale (que l’on pourrait désormais appeler" medical case of the week") est traitée avec beaucoup de pudeur et n’apporte pas de solution toute faite. Les parents de Magilla prennent une décision certes discutable mais une décision que seuls des parents dans cette situation peuvent comprendre. Magilla n’étant pas un patient d’Andy, l’intrigue est plutôt traitée du point de vue d’Andy le père qui essaye de comprendre et d ?aider sa fille et donc ça évite un côté moral où il aurait sorti aux parents d’accepter leur fils comme il est. Bref tout en nuance et en simplicité et cela j’en redemande. Je regretterai seulement qu’Andy en fasse encore des tonnes pour montrer à sa fille ô combien il est un père attentionné et gentil. Il aurait été et serait autant attentif à son fils il pourrait désamorcer pas mal de ses prises de bec quotidienne avec son rejeton.


Un épisode un peu moins bien que le précédent mais qui a le mérite de faire avancer les choses et les personnages. Everwood s’impose pour moi comme LA nouvelle série familiale avec un bon dosage ado/adulte