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1.07 - We Hold These Truths

S’il vous plait, un miracle docteur Brown

Un Poids Trop Lourd A Porter

dimanche 12 octobre 2003, par tao of myself

Depuis le 1er épisode on attendait ce moment. Il ne faisait aucun doute qu’Andy opérait tôt ou tard Colin et le moment est finalement arrivé. Bien sûr on pourrait dire que comme par hasard la ville dans laquelle arrive l’un des plus éminents neurochirurgien possède son propre cas que le docteur doit sauver. On pourrait dire que comme par hasard quelques mois après l’accident de Colin un neurochirurgien réputé arrive en ville. C’est vrai que ça peut faire cliché, mais si ça n’était pas le cas je pense qu’il n’y aurait pas d’histoire à raconter. Dans Providence, Sydney est forcement confrontée à des cas de défauts physiques qui font qu’elle utilise son don pour la chirurgie esthétique. Et dans Arabesque (Murder, she wrote), il faut forcement que le lieu dans lequel Jessica Fletcher prenne ses vacances soit le théâtre d’un meurtre. Sans cela, pas d’histoire, pas de série.

D’autant qu’ici, on a affaire à l’arc scénaristique de ce début de saison, celui pour lequel tout le monde retient son souffle. Tout les protagonistes importants de la série sont liés à cette intrigue.

Il y a bien sûr Amy dont Colin est le petit ami et qui souffre jour après jour de le voir dans cet état.

Il y a Ephram qui aime Amy et qui veut aussi la voir heureuse et être heureuse pour elle c’est revoir Colin. Ce qui fait qu’on a droit à un drame presque Corneillien, Ephram veut qu’Amy soit heureuse, mais si Colin se réveille, il la perdra. Il veut que son père soit heureux et pour cela il faut que l’opération soit un succès et si l ?opération rate, forcement, le courant risque de moins bien passer entre Ephram et Amy.

Et puis il y a celui sans qui rien de tout cela ne serait possible... et oui c’est ce cher Andy Brown, neurochirurgien renommé venu s’enterrer dans une petite ville pour prouver à sa femme qu’il peut être celui qu’elle aurait voulu qu’il soit. Depuis son arrivée à Everwood, Andy est le centre d’intérêt des habitants de la ville car que vient faire ce célèbre médecin chez eux ? Il ouvre une clinique gratuite, il entre en conflit avec le seul médecin de la ville et il est également le seul qui puisse aider Colin. S’il échoue c’est toute la ville qui lui en voudra, s’il réussit, il est leur héros. Mais plus que prouver quelques choses à tout Everwood, il a quelque chose à prouver à son propre fils. Ephram compte sur lui, il n’y a qu’à voir la réaction dans l’épisode 1.06 pour comprendre combien Ephram compte sur son père dans cette histoire. Andy l’a dit dans l’épisode précédent, c’était plus facile quand il ne connaissait pas ses patients. Maintenant il y a un poids en plus et il se sort grandi de cette épreuve, il a gagné le respect d’Harrold, d’Amy, des Hart, mais surtout celui de son fils. Lui qui lui en avait toujours voulu de travailler trop, il met son art au service de son fils.

De manière plus basique et technique, je suis content d’enfin voir Bright avec plus de 5 mots à dire. Il a donc finalement un c ?ur et la scène où il avoue bouleversé la vérité à son père est très touchante, ça aurait encore pu être plus émouvant mais ça reste très correcte plein de pudeur. Et puis connaissant Bright et son père, les effusions de sentiments ne sont malgré tout pas leur fort donc cette certaine distance peut se comprendre.

Comme je l’ai dit plus haut, le premier arc de la série se termine même s’il reste encore beaucoup de question comme : Colin va t’il finalement se réveiller ? Aura t’il des séquelles ? Quelles conséquences cela aura t’il sur la relation fragile entre Ephram et Amy et même sur celle entre Andy et Ephram ?

Une première page de l’histoire d’Everwood se tourne et c’est peut être l’heure d’un premier bilan. Alors après 7 épisodes que donne Everwood ? Pour moi je dirai que ça donne une très bonne série familiale oscillant entre les intrigues adultes, médicales et adolescentes avec un bon dosage des trois. Une série qui joue aussi habilement avec les scènes dramatiques et celle d’humours mais pas un humour trop lourd, ni un humour omniprésent et caustique à la Gilmore girls mais un autre genre d’humour qui contre balance bien avec les moments plus dramatiques. Côté personnages ceux ci sont tous bien planté, à l’exception peut être de Bright qui n’a fait que de la figuration jusqu’à présent mais j’espère qu’on le verra malgré tout plus à l’avenir. Amy reste une beauté assez froide, hantée par le souvenir de Colin, Ephram ce garçon discret qui ne sait pas toujours quoi dire ou faire sauf quand il s’agit de crier sur son père. Et Andy en bon père essaye de rattraper les années perdues. Il y a aussi le docteur Abott qui a de plus en plus mes faveurs car loin d’être le "méchant" de la série, il se révèle extrêmement drôle et apporte beaucoup à la série par cet air faussement sérieux. Bref une réussite et un très bon départ pour cette nouvelle série qui a déjà tout d’une grande.


Mis à part le titre en français long et pompeux, on a affaire à un épisode exccellent et forcement très émotionnel, les flash-back arrivent au bon moment et explique bien des choses et c’est aussi une jolie manière d’introduire Colin qu’on ne connait finalement pas. Un très bon épisode charnière pour cette premièere saison.