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1.11 - A Thanksgiving Tale

Tout le monde dehors !

Un Conte De Thanksgiving

dimanche 9 novembre 2003, par tao of myself

C’est Thanksgiving. Ephram décide de préparer un repas dans la plus grande tradition, Delia a la blues, Harrold devient tout à coup très gentil et le docteur Brown a un nouveau problème médical sur les bras. ça se passe comme ça les fêtes à Everwood USA.

Encore une fois, l’épisode roule sur l’or si ce n’est l’intrigue médicale qui n’est pas vraiment attrayante.
Heureusement on ne s’attacche pas trop à celle ci afin de se concentrer sur ce qui est vraiment bien dans l’épisode c’est à dire tout le reste qui est du plus haut niveau.

Après plus de dix épisodes, on connait les personnages, leur caractère, leurs relations entre eux et du coup on a l’impression que tout coule de source, que tout est d’un très grand naturel. La sauce a pris définitivement.

Les Brown passent leur premier Thanksgiving sans Julia et Delia a le blues et Ephram en grand frère exemplaire fait tout pour rendre le sourire à sa petite soeur. C’est vraiment très mignon et beau. On sent un réel attachement et une complicité entre Delia et Ephram. Et s’il n’est pas le fils idéal, il est pourtant le grand frère idéal. Toujours prevenant et plein d’attention pour sa soeur. Il se démène comme un beau diable pour que tout soit comme avant, mais Delia a raison, rien n’est comme avant. Julia n’est plus là et il faudra qu’ils fassent avec même si c’est dur et pénible à certains moments.

Je me souviens qu’au début de la série, j’avais entendu certaines personnes dirent que les Brown n’avaient pas l’air si triste de la mort de Julia, que ce n’était pas très larmoyant et que de voir la famille craquer aurait pu être bien. Mais quand les Brown ont emmenagés à Everwood cela faisait 8 mois que Julia était décédée et donc 8 mois plus tard on ne pleure plus la personne en permanence mais il y a certains moments, certains dates, chansons qui passent à la radio qui nous font penser à cette personne et là le chagrin que l’on pensait enfui refait surface et l’on ne peut plus fermer les vannes. Il y a quelques épisodes, c’était Andy qui craquait suite à son anniversaire de mariage, aujourd’hui ce sont lors des fêtes de fin d’années que la présence de sa mère fait défaut à Delia. C’est extrémement émouvant et touchant.

Mais tout ces péparatifs n’empêchent pas Ephram de penser également à Amy. Celle ci est plus que jamais tourmentée par ses sentiments. D’un côté il y a Colin, le garçon qu’elle aime mais qui n’est plus le même, de l’autre il y a Ephram ce nouveau venu qui fait de manière inatendue battrre son coeur. Elle est prise entre son passé et son présent et ne sait pas comment gérer cela.

L’épisode offre aussi le deuxième baiser entre Ephram et Amy. Mais je dirai plus que c’est un premier vrai baiser car contrairement à celui de la mine, celui ci est un baiser partagé, voulu par les deux adolescents et non un simple baiser volé par Ephram. Ce baiser a donc d’autant plus de valeur et c’est pour cela qu’il trouble autant Amy. Car si avant on savait d’Ephram éprouvait quelque chose pour Amy, les sentiments d’Amy restaient incertains. Elle l’aimait comme ami, comme confident, comme ce garçon a qui elle pouvait raconter tout ses malheurs et se lamenter sur le sort de Colin, mais aujourd’hui elle doit se rendre à l’évidence qu’il y a quelque chose de plus entre eux et elle doit au plus vite éclaircir la situation au risque de faire soufrir Ephram mais aussi Colin. A ce sujet sa conversation avec son père est vraiment très belle et très réaliste. Harrold prouve encore par cette scène, qu’il sait être là pour ses enfants.

Ce qui m’amène à parler de mon intrigue préférée de l’épisode, celle d’Harrold Abott bien entendu. Au tout début de la série, le docteur Abott était présenté comme le rabat joie de service, l’eternel "autre médécin" et rival malchanceux d’Andy. Heureusement cette optique n’a pas duré afin de nous offrir une toute autre vision du docteur Abott, un docteur burlesque, clown tout en restant très attacchant et sympathique. Non, moi je vous le dit, rien ne vaut le Tom Amandes show ! A chacune de ses entrées, je sais que je vais me mettre à rire et le meilleur dans tout cela c’est qu’il s’améliore de plus en plus. Il avait déjà fait très fort la semaine dernière mais là il devient grandiose. Sa gentilesse exagerée est tout simplement hillarante surtout quand on connait le personnage et puis on a envie que d’une seule chose : qu’il craque ! Qu’il envoie balader tout ses beaux sentiments, ses bonnes intentions et quand ça arrive, on applaudit des deux mains en se disant "YES !". A peine à t’il raccrocché son téléphone que l’on retrouve le vrai, le seul, l’unique docteur Harrold Abott junior ! Et le voir renvoyer tout ses gens chez eux est une vraie jubilation.


un très très bon épisode jouant avant tout sur la légereté avec un pointe de drame. On regrettera juste l’éternelle intrigue médicale qui n’avait pas vraiment sa place ici.